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La mobilité internationale est en croissance continue, ainsi, le nombre d'étudiants en mobilité diplômante dans le monde passe de 600 000 en 1975, à 3,5 millions en 2005 et à 6,4 millions en 2021, ils représentent aujourd’hui 2,7 % des étudiants dans le monde. La France occupe la première place des pays d'accueil des étudiants internationaux pendant l'entre-deux guerres, elle est deuxième derrière les États-Unis en 1980, quatrième en 2017 puis septième en 2022.
Par rapport aux autres principaux pays d'accueil d’étudiants internationaux, la France ne parvient pas à choisir les objectifs qu'elle assigne à l'attractivité internationale de l'enseignement supérieur en matière de mobilité étudiante. Historiquement, le principal objectif est le rayonnement culturel et linguistique, mais dans un contexte de remise en question, plusieurs réformes majeures se succèdent, telles que la procédure de candidature et de sélection "Études en France" en 2007, la création de "Campus France" dont l'objectif est d'améliorer la qualité d’accueil, la fluidification du parcours des étudiants étrangers avec l'introduction du visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS). Ces évolutions sont réunies pour la première fois dans une stratégie interministérielle d’ensemble, "Bienvenue en France", fin 2018, mais cette stratégie ne résume pas à elle seule l'action des pouvoirs publics en faveur de l'attractivité de l'enseignement supérieur. Tout en faisant remonter l'analyse aux réformes des années 2000 ce rapport d'évaluation présente des recommandations afin d’améliorer l'attractivité de la France et s'attache à répondre à trois questions :
- La politique d'accueil des étudiants étrangers en France est-elle en adéquation avec les différents enjeux nationaux (économie, recherche, migrations, société et influence) ?
- Les actions et les moyens mis en œuvre contribuent-ils à l'attractivité, à l'accueil et à l'amélioration du parcours des étudiants étrangers ?
- Quels sont les impacts mesurables de la politique en matière d'enseignement supérieur, de recherche, d'économie, d'emploi et de rayonnement ?
Procédures et méthodes
Synthèse
Récapitulatif des recommandations
Introduction
Chapitre I – Une mobilité internationale étudiante en croissance, dans un contexte de concurrence
I - Mobilités internationales et attractivité : des notions complexes
A - Des facteurs d'attractivité à la croisée de nombreuses politiques publiques
B - Des motivations individuelles très différentes selon les étudiants
II - Une mobilité des étudiants internationaux en croissance, mais difficile à mesurer précisément
A - La difficile comptabilisation des étudiants internationaux
B - L'amplification de la mobilité internationale des étudiants
III - La mobilité étudiante entrante en France : une hausse régulière et des caractéristiques stables dans le temps
A - Une mobilité majoritairement francophone, originaire d'Afrique et du Moyen-Orient
B - Une internationalisation plus importante en deuxième et troisième cycles, mais une baisse du nombre de doctorants internationaux
C - Les études, premier motif de migration vers la France
IV - Une compétition entre stratégies nationales d’attractivité, déterminée par les situations et les besoins des pays
Chapitre II – Après vingt ans de réformes dispersées, une stratégie "Bienvenue en France" qui s'est rapidement essoufflée après son adoption
I - Une succession de réformes majeures pour l'attractivité
A - Des réformes de l'enseignement supérieur conduites dans un objectif d'attractivité internationale
B - La rationalisation des outils de la diplomatie d'influence avec la création de Campus France
C - Les étudiants internationaux, pris dans les évolutions de la politique migratoire
II - La stratégie "Bienvenue en France" : une politique incomplète dont l'impulsion s'est essoufflée
A - La première véritable politique d'attractivité et d'accueil des étudiants internationaux
B - Une mise en œuvre peu coordonnée et rapidement affectée par la crise sanitaire
C - Un défaut de portage politique et une relégation dans l'ordre des priorités gouvernementales
Chapitre III – La mise en œuvre des actions en faveur de l'attractivité
I - Un parcours de l'accueil et du séjour à améliorer sur le plan des délais et du calendrier
A - Une attractivité affectée par un calendrier d'admission universitaire tardif
B - Le renouvellement du titre de séjour et l'accès au logement, au cœur des difficultés en cours de séjour
C - De récentes améliorations de l'offre de titres de séjour à l'issue des études, mais un suivi des "alumni" à améliorer
II - Une appropriation inégale de la politique d'attractivité par les établissements d'enseignement supérieur
A - Au sein des établissements, des objectifs et une organisation en décalage avec la réalité des mobilités
B - Des dispositifs européens qui contribuent à l'attractivité de l’enseignement supérieur français
C - Développer l'enseignement du français langue étrangère et la part des enseignements en anglais
III - Des situations hétérogènes dans le public et dans le privé pouvant nuire à l'attractivité
A - L'ambivalence des forts taux d'étudiants internationaux dans certaines formations
B - Des formations privées mal connues et dont la qualité n'est pas vérifiée
Chapitre IV – L'impact de la politique d'attractivité de l'enseignement supérieur
I - L'estimation incertaine du retour sur investissement de la politique d'attractivité de l'enseignement supérieur
A - Un coût net de 1 Md€ par an pour les finances publiques, à analyser avec prudence
B - Un gain économique difficile à chiffrer et à apprécier dans la durée en matière d'emploi et de recherche
C - La précarité significative d'une partie des étudiants internationaux
II - Une nécessaire évolution de la politique d'attractivité, en premier lieu pour prioriser ses objectifs
A - Définir des objectifs par secteurs et par compétences pour l'accueil des étudiants internationaux
B - Accroître l'offre de bourses en fonction des priorités
C - Proposer à ces publics des visas et titres de séjour plus attractifs
Liste des abréviations
Annexes
- Type de document : Rapport d'étude
- Pagination : 182 pages
- Édité par : Cour des comptes