Rapport d'information fait au nom de la commission des affaires européennes sur la proposition d'accord interinstitutionnel relatif à l'amélioration de la réglementation

Remis le :

Auteur(s) : Jean Bizet ; Simon Sutour

Auteur(s) moral(aux) : Sénat. Commission des affaires européennes

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La Commission européenne a présenté, le 19 mai 2015, une communication et une proposition de révision de l'accord interinstitutionnel « Mieux légiférer » destinées à moderniser la procédure législative et à mieux évaluer les attentes des citoyens et des entreprises européens à l'égard de la règlementation de l'Union européenne. Cette démarche s'inscrit dans la liste des priorités établie par Jean-Claude Juncker lors de son élection à la présidence de la Commission européenne et qui prévoyait notamment la mise en avant d'une « Union du changement démocratique ». Le programme de travail pour 2015 avait pour partie traduit cette ambition dans les faits en préconisant une rationalisation de l'activité législative, axée notamment sur l'évaluation des textes en cours d'examen et le resserrement de l'action législative. La commission des affaires européennes avait salué cette double ambition en janvier 2015, en adoptant une proposition de résolution européenne sur le programme de travail. Il s'agissait d'encourager une démarche qui devait renforcer tout à la fois la lisibilité de l'action de l'Union européenne et donc l'adhésion des citoyens au projet. Elle avait remarqué avec intérêt qu'un certain nombre de ses préoccupations sur tel ou tel texte exprimées ces dernières années avaient été entendues, ces propositions législatives étant retirées. La commission insistait également sur le renforcement de l'association des parlements nationaux à l'élaboration de la norme européenne. Le dialogue politique entre les parlements nationaux et la Commission européenne tel que conçu en 2005 puis amendé en 2008 doit lui aussi être modernisé, estime les rapporteurs. Une telle évolution va de pair avec la volonté de la Commission de renforcer la légitimité démocratique de l'Union européenne. La nouvelle initiative de la Commission européenne en vue d'améliorer la législation constitue, à cet égard, un véritable test. Or, il apparaît à la lecture de ses propositions que la spécificité des parlements nationaux, pourtant reconnue par les traités, est gommée par un exécutif européen, qui se voulait pourtant, à l'origine, plus politique, constatent les rapporteurs.

AVANT-PROPOS

I. UNE AMBITION LOUABLE

A. UNE INITIATIVE QUI RÉFLÈTE LA NOUVELLE ORIENTATION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

B. UNE DEUXIÈME ÉTAPE EN DIRECTION DES CITOYENS ET DES ENTREPRISES

C. LE RÔLE DES PARLEMENTS NATIONAUX DANS LA PROCÉDURE LÉGISLATIVE

II. UNE OPPORTUNITÉ RATÉE ?

A. MIEUX LÉGIFÉRER OU PLUS ANALYSER ?

B. MIEUX LÉGIFÉRER OU MIEUX CONSULTER ?
1. Une consultation en amont et en aval
2. L’absence de renforcement du dialogue politique avec les parlements nationaux

C. LA TRANSPARENCE AFFICHÉE EN QUESTION : LE CAS DES COMPÉTENCES D’EXÉCUTION ET DES TRILOGUES
1. Vers un meilleur encadrement des actes délégués ?
2. L’absence de disposition encadrant les trilogues

D. RETRAIT DE TEXTES ET ABROGATION DE NORMES : QUELLES MARGES DE MANŒUVRE POUR LES LÉGISLATEURS ?
1. Le programme REFIT
2. L’absence de précision sur le droit de retrait

EXAMEN PAR LA COMMISSION

PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE

ANNEXE

 

  • Autre titre : Titre de couverture : Union européenne : mieux légiférer avec les parlements nationaux
  • Type de document : Rapport parlementaire
  • Pagination : 32 pages
  • Édité par : Sénat
  • Collection : Les Rapports du Sénat
  • Numéro dans la série : 84