Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Mesdames et messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d'abord à remercier le Président Jean-Paul Bailly de m'accueillir au siège de La Poste, dans cette Maison des Postiers, et lui dire combien j'apprécie une coopération qui se révèle d'ores et déjà très fructueuse, pour porter l'avenir de cette très belle entreprise.
C'est avec un grand plaisir que je me trouve aujourd'hui parmi vous à l'occasion de la remise du premier " Prix du Livre Qualité Performance".
A cette occasion, je tiens à saluer l'excellence de cette initiative qu'ont eue MM. Jacques SEGOT, Robert DAPERE et Edgard HAMALIAN, à vous en féliciter et à vous remercier de m'avoir associée à cette soirée.
Je salue aussi l'ensemble des membres du comité de lecture et du Jury, sans lesquels le livre gagnant n'aurait pu être désigné : je vous remercie d'avoir consacré une partie d'un temps toujours précieux pour assurer la réussite de cette opération.
Cette manifestation du Prix du Livre Qualité et Performance 2002 est une incontestable réussite. Le " cru " de cette année est excellent : plus de vingt ouvrages étaient en compétition. Cinq livres dont le gagnant du Grand Prix du Jury reçoivent aujourd'hui une distinction particulière, mais je voudrais souligner combien l'ensemble des auteurs participant à cette compétition ont également contribué à la réflexion sur les multiples facettes des procédures qualité et la place essentielle qu'elles tiennent et doivent tenir dans les entreprises.
Enfin, je voudrais à nouveau féliciter les lauréats de ce premier Prix du Livre Qualité et Performance : Mr Michel CATTAN, Mme Nathalie IDRISSI et Mr Patrick KNOCKAERT. Leur ouvrage constitue en effet un guide parfaitement opérationnel pour assister l'entreprise dans sa démarche vers l'excellence du management, ou ce que l'on appelle la" qualité totale ".
Votre travail a été distingué par le jury, et il le méritait amplement. Je lui souhaite tout le succès qu'il mérite auprès du public, d'autant plus que ce sujet de la " performance globale " n'a jamais été autant d'actualité, la Qualité étant au premier plan de nos préoccupations.
Vous le savez, les entreprises françaises s'inscrivent aujourd'hui dans un contexte doublement exigeant : d'une part, elles doivent se projeter et se développer à l'échelle européenne ; d'autre part, elles ne survivront qu'en s'adaptant aux conditions d'une concurrence mondiale toujours plus aiguë. Ainsi, de toutes parts surgissent des contraintes fortes en termes de compétitivité.
Nul ne doute que la qualité est une composante primordiale de cette compétitivité des entreprises ; vous aurez dès lors compris l'importance que j'y attache, et ma présence parmi vous ce soir en témoigne. Car nous devons tout faire pour développer encore ce qui s'impose désormais non plus comme une faculté mais bien comme une véritable exigence de management.
1) La qualité doit tout d'abord être considérée et maîtrisée comme un outil essentiel de compétitivité pour les entreprises
Très schématiquement, la compétitivité d'une entreprise, c'est sa capacité à gagner et à conserver des clients. Les consommateurs sont de plus en plus avertis et de plus en plus difficiles à séduire. Ils savent évaluer et comparer le niveau et la qualité des prestations qui leur sont proposées. La dernière version des normes ISO 9000 est très précisément centrée autour de la satisfaction durable du client. In fine, l'objectif est toujours le même : utiliser les résultats obtenus pour améliorer l'efficacité des entreprises.
Cela passe par la maîtrise des processus et la mesure de leur efficacité qui seules permettent une dynamique d'amélioration permanente.
Les organisations modernes ne s'y trompent pas : elles ont ainsi commencé par formaliser de plus en plus leurs procédures afin que celles-ci puissent être plus facilement diffusées à l'ensemble de l'entreprise. Le recours aux procédures étant aujourd'hui relativement bien compris, la question de leur mise en forme et de leur utilisation a permis de renouveler le concept de la qualité totale, plaçant la qualité au cur du management.
Ainsi, les nouvelles normes ISO 9000 s'imposent comme des normes de management, et non plus simplement des normes de conformité à des procédures. Dans cette ligne, la norme ISO 9001 version 2000 exige la mobilisation de la direction et de l'ensemble du personnel dans une approche transversale des activités de l'entreprise, une approche "projet" plutôt qu'une approche métier.
Et la maîtrise des processus constitue peut-être, in fine, l'élément essentiel : avoir une bonne connaissance des tâches et de leur enchaînement permet de mesurer leur efficacité individuelle et globale. C'est cette évaluation permanente qui permet une amélioration continue des performances de nos entreprises, les entraînant par là-même dans une dynamique vertueuse.
Celle-ci est d'autant plus nécessaire que la notion de client s'est aujourd'hui singulièrement élargie, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise.
Pour faire face à la diversité de ces nouvelles exigences, les entreprises sont ainsi amenées à mettre en uvre des systèmes de management dits intégrés, prenant en compte, outre le management de la qualité, celui de la sécurité et de l'environnement.
Cet élargissement du champ originel de la qualité constitue certainement une dynamique appropriée pour aborder des problématiques nouvelles, telle que celle du développement durable. On voit ici combien la démarche qualité peut susciter de perspectives dans ses applications.
2) Ainsi il est impératif, dans toute la mesure du possible, d'en favoriser le développement auprès de l'ensemble des acteurs concernés.
Cette dynamique doit venir en premier lieu des entreprises, et l'organisation du prix du Livre Qualité Performance est à cet égard exemplaire.
Dans le domaine du Management pour la Qualité, de nombreux ouvrages sont publiés chaque année, certains mieux faits que d'autres. L'idée de pouvoir établir une référence en la matière, d'appliquer en quelque sorte un label de qualité sur le domaine de la qualité même, est ainsi plus que bienvenue. Et l'implication des professionnels de haut niveau dans le comité de lecture du Prix du Livre Qualité est, à mon sens, une illustration tout à fait convaincante de l'implication des entreprises dans la dynamique de la qualité.
L'objectif, au-delà même de la récompense, est d'aider les chefs d'entreprises et tous ceux qui participent à l'application d'outils qualité, à obtenir certains repères dans le foisonnement réel des publications. C'est chose faite donc, grâce aux ouvrages primés aujourd'hui.
Mais l'Etat a aussi un rôle à jouer dans la diffusion des outils qualité.
En effet, il contribue aussi à la diffusion des bonnes pratiques et au partage d'expériences entre entreprises. L'appropriation de la qualité par le plus grand nombre d'entreprises est un levier important d'une politique économique dynamique, notamment en direction des plus petites entreprises.
Je soutiens les initiatives favorisant la promotion et la diffusion de nouvelles pratiques managériales. Nous devons aussi favoriser le développement des travaux de recherche en matière de qualité et d'adaptation des démarches qualité aux petites entreprises. La procédure AQCEN - Accès à la Qualité, à l'évaluation de la Conformité aux Essais et à la Normalisation, gérée par la DiGITIP, est à cet égard un instrument privilégié de cette politique.
Par ailleurs, il me paraît important de soutenir la diffusion de la culture qualité dans les établissements d'enseignement supérieur.
Car la qualité totale, qui concerne tout le management de l'entreprise, ne doit plus se concevoir seulement comme un élément supplémentaire, mais bien comme une exigence intrinsèque de la vie de l'entreprise. A ce titre, elle doit trouver sa place dans les cursus de formation initiale.
En définitive, c'est bien l'ensemble des liens entre les acteurs de la qualité qu'il s'agit de renforcer
Nous devons renforcer les liens entre les acteurs de la qualité pour créer les conditions d'une bonne synergie. Les réseaux entre acteurs de la qualité doivent se développer davantage pour multiplier les contacts et favoriser l'échange et la diffusion des meilleures pratiques. Des initiatives comme celle qui nous réunit aujourd'hui participent de cette volonté. Plusieurs lieux de rencontres et de discussion entre partenaires publics et privés de la qualité sont en outre prévus, autour notamment de la refondation du Mouvement Français de la Qualité, à un niveau plus proche du terrain et avec la création, actuellement à l'étude, d'un comité stratégique au niveau national.
Par ailleurs, mes services travaillent au développement, d'ici la fin de cette année, d'une structure de concertation interministérielle sur la qualité, afin de veiller à ce que les entreprises disposent d'un cadre cohérent pour poursuivre leurs efforts dans les différents domaines de la qualité que je viens d'évoquer.
Ainsi, en agissant non seulement au niveau des entreprises mais aussi des pouvoirs publics, je compte que nous donnions tous ensemble un signal fort.
Je vous remercie.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 18 novembre 2002)
Mesdames et messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d'abord à remercier le Président Jean-Paul Bailly de m'accueillir au siège de La Poste, dans cette Maison des Postiers, et lui dire combien j'apprécie une coopération qui se révèle d'ores et déjà très fructueuse, pour porter l'avenir de cette très belle entreprise.
C'est avec un grand plaisir que je me trouve aujourd'hui parmi vous à l'occasion de la remise du premier " Prix du Livre Qualité Performance".
A cette occasion, je tiens à saluer l'excellence de cette initiative qu'ont eue MM. Jacques SEGOT, Robert DAPERE et Edgard HAMALIAN, à vous en féliciter et à vous remercier de m'avoir associée à cette soirée.
Je salue aussi l'ensemble des membres du comité de lecture et du Jury, sans lesquels le livre gagnant n'aurait pu être désigné : je vous remercie d'avoir consacré une partie d'un temps toujours précieux pour assurer la réussite de cette opération.
Cette manifestation du Prix du Livre Qualité et Performance 2002 est une incontestable réussite. Le " cru " de cette année est excellent : plus de vingt ouvrages étaient en compétition. Cinq livres dont le gagnant du Grand Prix du Jury reçoivent aujourd'hui une distinction particulière, mais je voudrais souligner combien l'ensemble des auteurs participant à cette compétition ont également contribué à la réflexion sur les multiples facettes des procédures qualité et la place essentielle qu'elles tiennent et doivent tenir dans les entreprises.
Enfin, je voudrais à nouveau féliciter les lauréats de ce premier Prix du Livre Qualité et Performance : Mr Michel CATTAN, Mme Nathalie IDRISSI et Mr Patrick KNOCKAERT. Leur ouvrage constitue en effet un guide parfaitement opérationnel pour assister l'entreprise dans sa démarche vers l'excellence du management, ou ce que l'on appelle la" qualité totale ".
Votre travail a été distingué par le jury, et il le méritait amplement. Je lui souhaite tout le succès qu'il mérite auprès du public, d'autant plus que ce sujet de la " performance globale " n'a jamais été autant d'actualité, la Qualité étant au premier plan de nos préoccupations.
Vous le savez, les entreprises françaises s'inscrivent aujourd'hui dans un contexte doublement exigeant : d'une part, elles doivent se projeter et se développer à l'échelle européenne ; d'autre part, elles ne survivront qu'en s'adaptant aux conditions d'une concurrence mondiale toujours plus aiguë. Ainsi, de toutes parts surgissent des contraintes fortes en termes de compétitivité.
Nul ne doute que la qualité est une composante primordiale de cette compétitivité des entreprises ; vous aurez dès lors compris l'importance que j'y attache, et ma présence parmi vous ce soir en témoigne. Car nous devons tout faire pour développer encore ce qui s'impose désormais non plus comme une faculté mais bien comme une véritable exigence de management.
1) La qualité doit tout d'abord être considérée et maîtrisée comme un outil essentiel de compétitivité pour les entreprises
Très schématiquement, la compétitivité d'une entreprise, c'est sa capacité à gagner et à conserver des clients. Les consommateurs sont de plus en plus avertis et de plus en plus difficiles à séduire. Ils savent évaluer et comparer le niveau et la qualité des prestations qui leur sont proposées. La dernière version des normes ISO 9000 est très précisément centrée autour de la satisfaction durable du client. In fine, l'objectif est toujours le même : utiliser les résultats obtenus pour améliorer l'efficacité des entreprises.
Cela passe par la maîtrise des processus et la mesure de leur efficacité qui seules permettent une dynamique d'amélioration permanente.
Les organisations modernes ne s'y trompent pas : elles ont ainsi commencé par formaliser de plus en plus leurs procédures afin que celles-ci puissent être plus facilement diffusées à l'ensemble de l'entreprise. Le recours aux procédures étant aujourd'hui relativement bien compris, la question de leur mise en forme et de leur utilisation a permis de renouveler le concept de la qualité totale, plaçant la qualité au cur du management.
Ainsi, les nouvelles normes ISO 9000 s'imposent comme des normes de management, et non plus simplement des normes de conformité à des procédures. Dans cette ligne, la norme ISO 9001 version 2000 exige la mobilisation de la direction et de l'ensemble du personnel dans une approche transversale des activités de l'entreprise, une approche "projet" plutôt qu'une approche métier.
Et la maîtrise des processus constitue peut-être, in fine, l'élément essentiel : avoir une bonne connaissance des tâches et de leur enchaînement permet de mesurer leur efficacité individuelle et globale. C'est cette évaluation permanente qui permet une amélioration continue des performances de nos entreprises, les entraînant par là-même dans une dynamique vertueuse.
Celle-ci est d'autant plus nécessaire que la notion de client s'est aujourd'hui singulièrement élargie, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise.
Pour faire face à la diversité de ces nouvelles exigences, les entreprises sont ainsi amenées à mettre en uvre des systèmes de management dits intégrés, prenant en compte, outre le management de la qualité, celui de la sécurité et de l'environnement.
Cet élargissement du champ originel de la qualité constitue certainement une dynamique appropriée pour aborder des problématiques nouvelles, telle que celle du développement durable. On voit ici combien la démarche qualité peut susciter de perspectives dans ses applications.
2) Ainsi il est impératif, dans toute la mesure du possible, d'en favoriser le développement auprès de l'ensemble des acteurs concernés.
Cette dynamique doit venir en premier lieu des entreprises, et l'organisation du prix du Livre Qualité Performance est à cet égard exemplaire.
Dans le domaine du Management pour la Qualité, de nombreux ouvrages sont publiés chaque année, certains mieux faits que d'autres. L'idée de pouvoir établir une référence en la matière, d'appliquer en quelque sorte un label de qualité sur le domaine de la qualité même, est ainsi plus que bienvenue. Et l'implication des professionnels de haut niveau dans le comité de lecture du Prix du Livre Qualité est, à mon sens, une illustration tout à fait convaincante de l'implication des entreprises dans la dynamique de la qualité.
L'objectif, au-delà même de la récompense, est d'aider les chefs d'entreprises et tous ceux qui participent à l'application d'outils qualité, à obtenir certains repères dans le foisonnement réel des publications. C'est chose faite donc, grâce aux ouvrages primés aujourd'hui.
Mais l'Etat a aussi un rôle à jouer dans la diffusion des outils qualité.
En effet, il contribue aussi à la diffusion des bonnes pratiques et au partage d'expériences entre entreprises. L'appropriation de la qualité par le plus grand nombre d'entreprises est un levier important d'une politique économique dynamique, notamment en direction des plus petites entreprises.
Je soutiens les initiatives favorisant la promotion et la diffusion de nouvelles pratiques managériales. Nous devons aussi favoriser le développement des travaux de recherche en matière de qualité et d'adaptation des démarches qualité aux petites entreprises. La procédure AQCEN - Accès à la Qualité, à l'évaluation de la Conformité aux Essais et à la Normalisation, gérée par la DiGITIP, est à cet égard un instrument privilégié de cette politique.
Par ailleurs, il me paraît important de soutenir la diffusion de la culture qualité dans les établissements d'enseignement supérieur.
Car la qualité totale, qui concerne tout le management de l'entreprise, ne doit plus se concevoir seulement comme un élément supplémentaire, mais bien comme une exigence intrinsèque de la vie de l'entreprise. A ce titre, elle doit trouver sa place dans les cursus de formation initiale.
En définitive, c'est bien l'ensemble des liens entre les acteurs de la qualité qu'il s'agit de renforcer
Nous devons renforcer les liens entre les acteurs de la qualité pour créer les conditions d'une bonne synergie. Les réseaux entre acteurs de la qualité doivent se développer davantage pour multiplier les contacts et favoriser l'échange et la diffusion des meilleures pratiques. Des initiatives comme celle qui nous réunit aujourd'hui participent de cette volonté. Plusieurs lieux de rencontres et de discussion entre partenaires publics et privés de la qualité sont en outre prévus, autour notamment de la refondation du Mouvement Français de la Qualité, à un niveau plus proche du terrain et avec la création, actuellement à l'étude, d'un comité stratégique au niveau national.
Par ailleurs, mes services travaillent au développement, d'ici la fin de cette année, d'une structure de concertation interministérielle sur la qualité, afin de veiller à ce que les entreprises disposent d'un cadre cohérent pour poursuivre leurs efforts dans les différents domaines de la qualité que je viens d'évoquer.
Ainsi, en agissant non seulement au niveau des entreprises mais aussi des pouvoirs publics, je compte que nous donnions tous ensemble un signal fort.
Je vous remercie.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 18 novembre 2002)