Conférence de presse de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, sur les questions de relations extérieures, notamment l'Irak, le Proche-Orient, l'échec du sommet de Cancun (OMC), la Côte d'Ivoire et l'Iran, et la préparation de la Conférence intergouvernementale (CIG), Bruxelles le 29 septembre 2003.

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Circonstance : Réunion du Conseil Affaires générales-Relations extérieures le 29 septembre 2003 à Bruxelles

Texte intégral

Je suis heureux de cette nouvelle occasion qui me permet de vous rendre compte brièvement des travaux de ce matin et du déjeuner.
I.- En ce qui concerne l'aspect relations extérieures, je commencerai brièvement par l'Irak. Vous avez vu les conclusions qui ont été adoptées et qui soulignent deux points fondamentaux pour la France : d'abord le transfert de souveraineté aux Irakiens, et ensuite l'importance d'un cadre multilatéral indépendant et transparent pour la Conférence des donateurs du 24 octobre qui se tiendra, vous le savez, à Madrid.
- Sur le Proche-Orient, nous avons discuté au déjeuner des suites qui sont à donner à la réunion qui s'est tenue à New York, la réunion du Quartet vendredi dernier pour relancer l'application de la Feuille de route. Je suis intervenu pour dire à quel point il était important, dans cette période, de rester en initiative si nous ne voulions pas que la spirale de la violence ne s 'accroisse. Il est important que l'Union soit opérationnelle avec un soutien effectif aux institutions palestiniennes et vous savez la contribution qui est celle de l'Union européenne à ce fonctionnement. Avec la formation d'un nouveau gouvernement, il est important de continuer d'encourager les Palestiniens dans le sens des réformes, dans le sens de mesures sécuritaires, dans le sens d'un accord et d'une trêve sur le terrain. Il est important aussi que l'Union européenne puisse prendre toute sa place dans la définition d'un mécanisme de supervision de la feuille de route. Vous savez qu'aujourd'hui, ce sont les seuls Américains qui participent à ce mécanisme de supervision.
- Sur l'Iran, nos conclusions traduisent le maintien d'une ligne de fermeté vis-à-vis de Téhéran, faute d'avoir obtenu à ce jour des réponses nécessaires aux demandes de la communauté internationale. Vous connaissez le délai qui a été donné à l'Iran pour répondre d'ici la fin du mois d'octobre.
- Mission de police en Macédoine : Cet après-midi le Conseil va décider de l'établissement d'une mission de police européenne en Macédoine baptisée "Proxima". Cette opération marque la continuité de l'engagement européen dans les Balkans.
- Sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC), nous allons évoquer avec le commissaire Lamy dans quelques instants les raisons de l'échec de la réunion ministérielle de Cancun. La France regrette cet échec mais il ne remet pas en cause la poursuite du cycle de Doha. Nous devons en tirer au contraire les leçons. Pour la France, il y a quatre questions qui sont prioritaires. D'abord, améliorer le fonctionnement de l'OMC pour éviter la paralysie. Deuxièmement, réaffirmer les priorités de l'Union européenne fondées sur le multilatéralisme et sur une conception d'un cycle avec un ordre du jour très large. Troisièmement, répondre aux attentes des pays les plus pauvres, les plus concernés et notamment l'Afrique, ce qui suppose une politique de préférences. L'Union doit être à même de proposer des réponses concrètes aux questions posées par les Africains sur la réduction de la pauvreté comme sur celle des matières premières et notamment sur la question du coton. L'initiative sur l'Afrique, que le président de la République avait proposé lors de la réunion du G8 et que l'Union européenne, vous le savez, a adopté, garde dans ce contexte toute sa pertinence. Quatrième préoccupation, c'est communiquer, dialoguer avec l'ensemble de nos partenaires et en particulier avec le G22. Nous considérons qu'il s'agit d'une bonne nouvelle que cette organisation des pays du Sud, qui marque une solidarité économique au-delà de la solidarité politique. Il ne s'agit donc nullement d'initiatives qu'il faut contrer mais bien au contraire, il convient de multiplier les passerelles en direction de l'ensemble de ces pays et de ce groupe, dirigé, vous le savez, par l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil notamment.
II.- En ce qui concerne la partie Affaires générales de notre réunion d'aujourd'hui, nous avons évoqué pour l'essentiel des questions de méthode au sujet de la Conférence intergouvernementale qui s'ouvre à la fin de la semaine. Vous savez que la ligne de conduite de la France est claire. Nous voulons conserver l'équilibre institutionnel trouvé par la Convention. Nous considérons qu'il s'agit d'un bon accord, d'un bon équilibre. Sur certains sujets nous pensons qu'il convient de clarifier, de préciser des points mais sans pour autant déconstruire. Le principe qui nous guide, c'est celui que nous avons fixé et annoncé, et qui a été retenu par la présidence italienne lors du Gymnich : le consensus de la Convention ne peut être remplacé que par un autre consensus.
- Enfin, sur le prochain Conseil européen d'octobre, nous avons évoqué la préparation de ce Conseil des 16 et 17 octobre, qui sera principalement consacré, comme le souhaitaient la France et l'Allemagne, à la croissance économique. Voilà les principaux points, je suis naturellement prêt à répondre à vos questions.
Q - Quelle est votre appréciation en ce qui concerne la CIG qui va s'ouvrir samedi ?
R - Naturellement, il va falloir, lors de ces prochains mois et en espérant conclure d'ici la fin de l'année, traiter en liaison avec l'ensemble des Etats des sujets qui concerne chacun. Donc il est normal que viennent sur la table les sujets qui sont au coeur des préoccupations des différents Etats. Nous souhaitons qu'en priorité soit fait le travail de précision et de clarification et nous avons eu l'occasion d'évoquer un certain nombre de ces points qui nous paraissent essentiels. Je pense au statut du ministre des Affaires étrangères. Je pense à la présidence des Conseils. Je pense à la coopération structurée dans le domaine de la défense. Sur les politiques, il y a des ajustements qui peuvent être nécessaires, en particulier en ce qui concerne par exemple la gouvernance économique, la majorité qualifiée ou le développement des compétences de l'Union dans le domaine de la santé. Je crois que, si nous voulons tenir le cap, tenir le cadre, il est important de nous concentrer en priorité sur ce travail de clarification et de précision qui est indispensable pour permettre de compléter et d'arriver au bout de ce projet de Constitution plutôt que de se lancer dans un détricotage du projet de Constitution.
Q - Apparemment la présidence italienne a souhaité que l'on arrive à un consensus avant juin 2004. Cela veut-il dire que l'objectif du Conseil européen de décembre est d'ores et déjà abandonné pour arriver ?
R - Nous verrons comment évoluerons les travaux. Et je crois que ces indications seront naturellement beaucoup plus précises dès la fin de la semaine avec la réunion de Rome. Chacun pourra, à ce moment-là, prendre la température et voir les états d'esprit de chacun. Je crois que, au fil des semaines, chacun prendra conscience de la nécessité d'un travail ordonné, d'un travail structuré, d'un travail maîtrisé si nous voulons arriver au bout de nos peines. Sans quoi il y a fort à parier que les choses risquent de prendre beaucoup plus de temps que nous ne le souhaitons les uns et les autres. Je crois que, dans le contexte de l'Europe d'aujourd'hui, il est très important pour l'ensemble de nos gouvernements, et pour l'ensemble de nos peuples, de donner l'image d'une Union européenne capable de traiter ces problèmes, capable d'apporter des solutions dont je souhaite que la raison puisse l'emporter tout au long de ces travaux et que l'esprit constructif de chacun puisse l'emporter.
Q - Revenir sur la composition de la Commission, pour vous, ce serait un détricotage ?
R - Vous savez, on a, au terme de longues discussions au sein de la Convention, trouvé un équilibre et cet équilibre prend en compte un certain nombre de contraintes et en particulier une contrainte importante qui est celle de l'efficacité. Dans notre esprit comme dans celui de nombreux Etats, il est important que cette Commission ait véritablement la capacité de travailler, de décider et il est donc central que le nombre de commissaires ne soit pas trop élevé. Pour nous, la réduction va de pair avec une bonne concertation au sein de la Commission et une plus grande efficacité des travaux.
Q - Sur l'Irak, est-ce que vous avez eu l'occasion d'en parler avec M. Straw ?
R - J'ai d'autant moins eu l'occasion de parler avec M. Straw qu'il n'était pas là.
Q - Est-ce que vous pouvez préciser les différences de positions qui existent toujours entre la France et le Royaume-Uni ?
R - Ce que je peux vous dire, c'est ce qu'est la position française. Nous insistons sur l'importance d'un transfert rapide de souveraineté. Nous pensons qu'il faudrait pouvoir dans un délai rapide de quelques mois, si possible d'ici la fin de l'année, pouvoir opérer ce transfert. Les Irakiens doivent être véritablement dépositaires de cette souveraineté. Et, pour cela, il faut qu'un gouvernement puisse être formé, un gouvernement provisoire, bien sûr, provisoire jusqu'à ce que des élections puissent être tenues.
Vous savez que le débat porte essentiellement sur le fait de savoir si cette souveraineté peut être rapidement dévolue aux Irakiens ou si elle doit être l'aboutissement, le terme d'un processus, et cela veut dire donc, après des élections. Nous pensons que c'est un acte fondateur pour l'Irak. C'est un acte qui est susceptible de marquer les esprits dans le pays et de consacrer la prise en main par l'ensemble des Irakiens de leur destin. Donc, nous pensons qu'il y a là les éléments d'un véritable choc politique, d'un sursaut irakien qui permettra d'enrayer, de contrer ce mouvement de violence qui existe dans le pays. Nous voyons tous la réalité des choses en Irak et on peut débattre sur le diagnostic.
Nous pensons que le diagnostic justifie un véritable traitement fort et que ce traitement fort ne peut être apporté ni seulement par une augmentation des forces sur place, pas plus d'ailleurs que par une augmentation de moyens, mais qu'il convient véritablement d'ajouter quelque chose en plus qui pourra changer la donne. Ce quelque chose en plus dans notre esprit, c'est la souveraineté. Alors, il faut être réaliste. La tâche est difficile. Et c'est pour cela que nous distinguons le transfert de souveraineté, du transfert de responsabilités. Nous pensons que les responsabilités peuvent être, dans un calendrier plus long et nous avons parlé d'un délai de six à neuf mois, peu à peu rapportées au gouvernement provisoire en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain. Et là, nous parlons des responsabilités politiques, administratives et économiques. Tout ceci, donc, peut faire l'objet d'un calendrier plus long.
Mais parallèlement il faut un processus politique, avec une Assemblée constituante, une Constitution, un référendum constitutionnel, le tout conduisant à des élections. Et nous pensons que pour organiser, pour favoriser ces processus, évidemment les Nations unies doivent avoir un rôle particulier. Elles ont une expérience, elles ont une capacité qui peut permettre d'avancer dans ce sens. Alors, certains avancent l'idée qu'il n'y aurait pas aujourd'hui les conditions qui permettraient de confier aux Irakiens cette souveraineté, d'en faire les dépositaires temporaires, intérimaires de la souveraineté en attendant les élections. Nous pensons que, à partir de ce qui existe, il faut être pragmatique, il y a actuellement un Conseil du gouvernement, il y a un Conseil des Ministres, nous pensons que, grâce justement au concours des Nations unies et à leur expérience, on peut essayer à partir de là de définir un gouvernement provisoire, quitte à élargir ces organes qui existent aujourd'hui pour accroître leur légitimité, pour accroître leur représentativité, mais qu'en tout état de cause ce gouvernement provisoire créera les conditions d'une véritable reconstruction.
Ce qui nous inquiète, c'est de voir aujourd'hui la force de mouvements d'opposition, de résistance, de violence qui s'additionnent pour contrecarrer les efforts de reconstruction des forces de la coalition comme de la communauté internationale. Nous pensons par ailleurs que le fait de conférer à ce gouvernement provisoire une souveraineté temporaire, jusqu'aux élections, créerait les conditions favorables à un engagement fort de la communauté internationale. Un certain nombre de pays qui souhaitent participer à une force multinationale en Irak posent comme condition que cette souveraineté soit reconnue. Par ailleurs, la représentation de l'Irak s'en trouverait facilitée dans les instances internationales, la capacité de la communauté internationale à travailler. Je ne parle pas, bien évidemment aussi, de la région elle-même pour permettre à l'Irak de retrouver sa pleine place dans le concert du Moyen-Orient. Pour nous c'est un élément qui permettrait véritablement de changer la donne et, à ce titre, nous sommes convaincus qu'il est important d'essayer d'avancer le plus vite possible dans cette direction.
Q - Sur l'échec de Cancun, vous êtes d'accord avec Pascal Lamy lorsqu'il affirme que certains des pays émergents, donc le groupe des 22, ont finalement essayé d'obtenir sur le commerce ce qu'il n'avait pas réussi à obtenir politiquement sur l'Irak aux Nations unies ?
R - Je crois que c'est un même mouvement auquel on assiste. Nous avons vu pendant les débats et les derniers mois et en particulier au Conseil de sécurité, l'affirmation d'une volonté de la part de ces pays et je pense personnellement qu'il faut s'en réjouir. Il y a une solidarité politique qui s'affirme. Nous l'avons vu à travers les pays que l'on qualifiait à l'époque parfois de non-alignés. Je pense à des pays comme le Chili, le Mexique, le Pakistan, le Cameroun, la Guinée, l'Angola. Ces pays ont vocation à s'affirmer. Ils ont vocation à affirmer leur existence sur le plan de leur identité. Ils ont vocation à affirmer leur position sur le plan politique et ils ont vocation à s'affirmer sur le plan économique. Cela va dans le sens de ce que nous considérons comme une réalité du monde d'aujourd'hui. C'est une multipolarité de fait, on ne peut pas la nier. Dans le même sens, nous pensons que tout ce qui peut être fait pour mieux dialoguer, mieux comprendre, mieux partager les préoccupations est important, vous savez que c'est un souci de la diplomatie française depuis de nombreuses années. Nous pensons que cela peut donner à notre monde plus de stabilité par la constitution de grands pôles qui marqueront une prise de responsabilité. Partout où nous voyons la formation de pôles régionaux de cette forme, et bien nous voyons plus d'équilibre, plus de stabilité. Et là où ces pôles n'existent pas ou pas suffisamment, on peut prendre l'exemple du Moyen-Orient, et bien nous constatons au contraire des logiques d'instabilité.
De la même façon, je crois que nous serions bien inspirés d'avancer dans le sens de cette reconnaissance de l'identité. Je pense en particulier dans le domaine culturel parce que la reconnaissance de ce phénomène identitaire permet de développer le respect, la reconnaissance, le partage avec l'autre sur la scène internationale. Et c'est pour cela que nous sommes attachés, notamment à l'UNESCO, vous le savez, à une Convention reconnaissant cette diversité culturelle. C'est un point fort de la politique de la France.
Q - Monsieur le Ministre, hier vous avez dit que vous n'étiez pas un optimiste débridé mais un pessimiste actif. Etes-vous dans cet état d'esprit face à la situation en Côte d'Ivoire ?
R - Je crois que, en Côte d'Ivoire, depuis les débuts de la crise, la France n'a pas cessé d'être mobilisée avec l'ensemble des autorités ivoiriennes, l'ensemble des forces politiques et des composantes ivoiriennes, l'ensemble des acteurs régionaux, en particulier la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) mais aussi les organisations internationales et au premier chef le Conseil de sécurité des Nations unies. Reconnaissons-le : nous vivons dans un monde troublé, dans un monde difficile, dans un monde incertain. Et les situations de l'Afrique, la situation de la Côte d'Ivoire, n'échappent pas à cela.
Mais c'est pour cela même que nous croyons à la logique d'action. Nous croyons à la logique d'action et d'initiative en Irak, nous croyons à la logique d'action et d'initiative au Proche-Orient, eh bien nous croyons à la logique d'action et d'initiative en Côte d'Ivoire. Partout où nous ne sommes pas en initiative, le pire est à craindre. Il n'est pas question de se retirer bien sûr. Nous sommes là pour assumer nos responsabilités. Nous sommes là à la demande et en liaison avec les autorités de ce pays, des autorités régionales et des autorités internationales. Bien évidemment, nous sommes là pour essayer d'aider ce pays à trouver une solution. Nous voyons les efforts de la communauté internationale à l'échelle de la région. La communauté internationale s'engage au Liberia et étudie la perspective de déploiement de forces de paix. Elle est engagée en Sierra Leone. Nous disons : à chaque étape, tirons les conclusions. Et là encore, la prise de conscience de la dimension régionale de ces problèmes, et c'est particulièrement vrai dans cette région d'Afrique de l'Ouest, est essentielle. Nous l'avons fait dans la région des Grands lacs, en son temps en Afrique australe. Prenons la mesure de cela. Affinons nos réponses. Mais il n'est pas question de se désengager et, parce qu'il y a des difficultés, de se retirer. C'est comme si vous me disiez qu'au Proche-Orient il fallait rester passif. Non ! Chacun sait bien qu'au Proche-Orient si nous ne restons pas actifs et en initiative, les choses ne manqueront pas de se détériorer bien davantage.
Q - Sur l'Iran : Vous avez parlé des conclusions qui ont été adoptées et qui traduisent selon vous une ligne de fermeté. Je serais curieux de savoir : est-ce que vous pensez que l'Union européenne va assez loin dans sa position de fermeté vis-à-vis de l'Iran ? Et est-ce qu'il y a vraiment des éléments nouveaux dans la position qui est affichée aujourd'hui ?
R - C'est la position constante de l'Union européenne, soutenue par l'ensemble de ses membres, d'affirmer la nécessité d'obtenir de l'Iran la satisfaction et le fait de respecter ses obligations internationales. Il y a là un élément très important. Vous savez à quel point ces questions de non-prolifération mobilisent à juste titre la communauté internationale. Vous le voyez pour ce qui concerne la Corée du Nord. Vous le voyez pour ce qui concerne l'Iran, donc je crois qu'il est très important de continuer clairement d'exiger ce respect. Un délai a été donné par le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'Energie atomique. Nous serons amenés à faire le point dans les prochaines semaines. Mais il est très important que sur ce point l'unité de la communauté internationale se fasse.
Q - Vous avez parlé de l'importance de la dimension régionale. Elle l'est également dans le Quartet. Est-ce que vous pouvez confirmer une information qui a été donnée lors d'une interview concernant la relance du Syrian track, Syrian-Lebanese track?
R - Dans quelle interview ?
Q - C'est, paraît-il (inaudible) qui était interviewé, et qui disait que lors de la prochaine réunion du Quartet il y aurait une relance du volet libano-syrien.
R - Non. Je sais que c'est une question qui est d'actualité aux Etats-Unis mais je n'ai pas d'information du tout du côté de l'Union européenne.
Q - La France a apparemment l'intention de créer un quartier général à vocation multinationale de ses forces à Lille. Quelle est la cohérence et la logique de cette initiative par rapport aux décisions que les Trois ont adopté à Berlin. Est-ce le fait que Lille ne soit pas très loin de Mons ?
R - J'ai lu un article très intéressant dans votre journal sur ce sujet. Vous essayez de pousser l'idée. Mais à ce stade, je n'ai pas d'information complémentaire ni supplémentaire à vous donner. Je n'ai aucun commentaire à faire à ce stade sur tout ça. Je vous remercie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er octobre 2003)