Texte intégral
F. Drouelle -. Lundi 7 juillet 2003, comme un matin de gueule de bois pour le Gouvernement : voilà que les Corses ont dit non par référendum, non à la réforme institutionnelle que le Gouvernement leur proposait et dans laquelle il s'était tant investit. Le non l'a donc emporté avec près de 51 % des suffrages. Vous êtes le ministre délégué aux Libertés locales, en charge notamment des dossiers de décentralisation, dont la réforme que vous proposiez était une illustration. Vous êtes donc" en situation", comme on dit. D'abord, quel est votre sentiment ce matin après ce non que les Corses vous ont adressé ?
- "Naturellement, c'est une déception pour le Gouvernement mais c'est un échec provisoire. La politique est une longue patience et il faut bien faire avancer les choses en Corse. Il y a quand même deux points qui sont positifs dans la politique gouvernementale : premièrement, l'Etat, la République, apparaît de mieux en mieux capable de maintenir l'ordre et de faire respecter la légalité républicaine. C'est aussi quelque chose qui est de nature à conforter le fonctionnement de la démocratie. Deuxièmement, l'utilisation du référendum local est en soi - même si pour nous le résultat n'est pas bon - un mécanisme utile, un mécanisme de modernisation qui pourra être employé à d'autres occasions."
Donc c'est un échec pour le gouvernement, vous le reconnaissez. Est-ce que c'est un échec personnel pour N. Sarkozy ? D'ailleurs, que dit-il depuis hier soir, quel est son sentiment ?
- "Bien sûr, N. Sarkozy s'était beaucoup investi dans cette opération, mais d'abord, il faut faire la part des circonstances. Il est évident que - d'ailleurs, il y avait eu des demandes de report du référendum - la revendication sociale qui s'est manifestée sur l'Education nationale, sur les retraites, a largement perturbé le jeu. D'autre part, c'est aussi, d'une certaine manière, un rejet des nationalistes. Beaucoup de gens, en particulier à droite, qui étaient pour la réforme, n'ont pas voulu mélanger leurs voix - ils l'ont dit - avec celle des nationalistes. Donc, c'est quelque chose d'assez compliqué."
Vous l'évoquiez, justement : le problème d'un référendum, - c'est vieux comme le monde et vieux comme la démocratie -, c'est que les électeurs ne répondent pas toujours à la question qu'on leur pose. Là, on a entendu des Corses dire : "on a dit non à la politique sociale du Gouvernement ", notamment à la politique pour les retraites, la réforme des retraites. Voilà pour vous peut-être une sonnette d'alarme, un test grandeur nature vis-à-vis de la façon dont votre politique est ressentie.
- "Oui, mais le référendum est un outil de modernisation et il faut continuer à l'utiliser. Alors, bien sûr, il y a un risque de perversion, il y a un risque de dénaturation, il faut faire davantage de pédagogie. On a reproché à N. Sarkozy de s'être déplacé beaucoup en Corse ; en fait, il a eu raison parce qu'en même temps, on reprochait à la réforme d'être très technique. Il fallait donc l'expliquer et il faudra continuer à l'expliquer. D'ailleurs, on va avoir d'autres occasions d'avancer, parce qu'il y aura des élections l'année prochaine, y compris en Corse, et que, là aussi, il va y avoir des changements, nécessairement. Par exemple, la Corse va devoir constitutionnellement, comme les autres régions, respecter la parité. Donc, il faudra bien mettre en place un système qui fera évoluer les choses."
Autre chose : l'UMP, hégémonique, dans la vie politique française, le PS..."
- "N'exagérons rien : majoritaire, simplement..."
Puissante !
- "Majoritaire aujourd'hui."
...Avec le soutien des socialistes pour ce référendum et au bout du compte, c'est quand même le non qui l'emporte. Est-ce qu'il n'y a pas une vraie crise de confiance, là encore, entre les électeurs et la représentation politique ?
- "La Corse est un sujet très difficile."
Même si la Corse est spécifique...
- "Oui, mais je crois que l'on ne peut pas se servir de la Corse pour étendre cela à tout le pays. Les électeurs de Corse sont échaudés, d'ailleurs, par une expérience malheureuse qui dure depuis plus de 20 ans. Cette expérience malheureuse, jusqu'à maintenant, l'Etat n'avait pas donné confiance et par conséquent, tous les projets qui ont été élaborés - il y en a eu beaucoup - ont donné lieu à beaucoup de scepticisme. Le fait que l'on ait arrêté Y. Colonna et que l'on voit bien que l'ordre public, en Corse, est aujourd'hui mieux respecté, progresse - c'est long et difficile mais on voit que l'on progresse - est de nature à changer la donne, à rétablir la confiance. Il faut que la légalité républicaine soit respectée pour que la confiance puisse exister. Et en Corse, la confiance n'est pas encore vraiment là."
L'arrestation d'Y. Colonna, deux jours avant le scrutin, est-ce que vous ne croyez pas qu'elle a irrité les nationalistes et puis que la ficelle a paru grosse quasiment pour tout le monde ?
- "Je conviens volontiers que ce n'était pas le bon moment pour l'arrêter, deux jours avant un scrutin. Mais vous imaginez qu'il aurait fallu le laisser partir parce que la date n'était pas opportune ? Il y a quatre ans que toutes les forces de police courent derrière Y. Colonna, c'était très difficile de le localiser, c'était très difficile de l'interpeller. D'ailleurs, si vous avez regardé comment cela s'est passé, on a failli le manquer, puisque le matin il s'en va dans le maquis, on ne sait pas quand il va revenir et il revient le soir ! Il aurait pu ne pas revenir ou revenir plus longtemps après. Donc, il y a une part de circonstances qui n'est pas maîtrisable. Mais le devoir de la police était de ne pas le laisser s'échapper."
Puisqu'on en parle : le procès du commando accusé d'avoir tué le préfet Erignac peut continuer dans ces conditions ?
- "C'est à la justice de trancher ce problème. J'ai, comme ancien avocat, quelques idées, mais je crois que le Gouvernement a le devoir de respecter scrupuleusement les décisions de la justice et de ne pas l'influencer."
Reparlons du référendum et de l'intervention de J. Chirac. Il a dit, lors de la campagne que "le référendum sera la meilleure manière pour les Corses de montrer leur attachement à la République". Si on suit son raisonnement à la lettre, cela fait plus d'un Corse sur deux qui ne serait pas attaché à la République - l'analyse est certainement erronée. Cela montre quand même, et là c'est important, que le Président a probablement brouillé le message.
- "Non, je crois que c'était effectivement un moyen de le montrer mais que c'était ambigu et que ce message du président de la République n'a pas été entendu par tout le monde, il n'a pas été compris par tout le monde. Le Président a raison parce que l'attachement à la République, c'est d'avoir un statut qui fasse consensus et qui garantit le maintien de la Corse dans la République. C'était le cas du statut qui était proposé, c'est-à-dire quelque chose qui consolidait la situation de la Corse dans le fonctionnement républicain. Donc, le Président a raison. Seulement, ce message n'a pas été compris, ou en tous les cas, il a été perturbé par d'autres considérations comme il arrive assez souvent, il faut le dire, dans les questions référendaires, qui sont politisées."
Qu'est-ce qui était ambigu, la situation ou le message du Président ?
- "Ce qui était ambigu, c'est la situation elle-même et la compréhension du message du président de la République n'a pas été faite par tout le monde, tout le monde n'a pas bien compris ce que cela signifiait. J'ai entendu les nationalistes, par exemple, s'offusquer de ce message."
Absolument.
- "Mais le Président a raison : dans la mesure où on aura stabilisé les institutions en Corse, la Corse sera beaucoup mieux garantie dans le concert de la République, c'est une certitude."
Dans ce résultat du référendum, il y a plusieurs lectures, il y a même plusieurs grilles de lecture. On peut en retenir une : est-ce que les Corses, finalement, n'en ont pas assez d'être une sorte de laboratoire institutionnel, est-ce qu'ils ne veulent pas de la normalité ?
- "Mais on voudrait bien d'ailleurs qu'il y ait de la normalité en Corse. Ce qui pose problème, c'est une sorte d'exception corse. L'exception corse, d'abord, qui tient un caractère insulaire - qui est ce qu'il est -, qui tient aussi à un sous-développement économique historique, très ancien, qui est dû en partie à l'isolement géographique, qui est dû aussi à des habitudes politiques qui ont souvent été dénoncées. Donc, il y a une spécificité corse et les élus corses en ont assez. Mais je crains aussi que les continentaux n'en aient assez."
Une dernière question : la réforme est morte avant d'être née..."
- "Non, la réforme n'est pas morte."
Maintenant, en tout cas, on n'en parle plus...
- "Ce projet là est enterré..."
Je parle de ce projet là ! Il est enterré, c'est clair !
- "Les Corses n'en ont pas voulu, bien sûr. Mais la modernisation de la Corse demeure à l'ordre du jour. Elle est indispensable pour les Corses eux-mêmes."
Alors, quelles solutions pour la Corse maintenant ? Que va faire le Gouvernement pour sortir l'île du triptyque infernal : agitation, répression, négociation ?
- "D'abord, renforcer la capacité du Gouvernement à faire respecter la légalité républicaine. Deuxièmement, réfléchir avec les Corses, travailler avec les élus corses - il y a des élections importantes l'année prochaine - à un développement économique plus fort et plus assuré de l'île parce que c'est indispensable. Troisièmement, travailler avec eux, avec les élus, à une évolution. Je disais, par exemple, que la parité est à l'ordre du jour et c'est déjà une évolution indispensable."
Toute dernière chose : les gouvernements successifs se sont heurtés à la question corse difficile... Le référendum prouve pour l'instant que vous, ce Gouvernement-là, ne fait pas mieux.
- "Oui c'est un échec, on ne peut pas dire le contraire. Mais au moins, nous avons, pour la première fois, notre gouvernement a consulté les Corses. Ils ont dit non, mais au moins, on leur a donné la parole et ça c'est une nouveauté."
Vous les reconsulterez ?
- "Mais bien entendu. L'avenir de la Corse ne peut se faire qu'avec les Corses et donc il faut les consulter."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 juillet 2003)
- "Naturellement, c'est une déception pour le Gouvernement mais c'est un échec provisoire. La politique est une longue patience et il faut bien faire avancer les choses en Corse. Il y a quand même deux points qui sont positifs dans la politique gouvernementale : premièrement, l'Etat, la République, apparaît de mieux en mieux capable de maintenir l'ordre et de faire respecter la légalité républicaine. C'est aussi quelque chose qui est de nature à conforter le fonctionnement de la démocratie. Deuxièmement, l'utilisation du référendum local est en soi - même si pour nous le résultat n'est pas bon - un mécanisme utile, un mécanisme de modernisation qui pourra être employé à d'autres occasions."
Donc c'est un échec pour le gouvernement, vous le reconnaissez. Est-ce que c'est un échec personnel pour N. Sarkozy ? D'ailleurs, que dit-il depuis hier soir, quel est son sentiment ?
- "Bien sûr, N. Sarkozy s'était beaucoup investi dans cette opération, mais d'abord, il faut faire la part des circonstances. Il est évident que - d'ailleurs, il y avait eu des demandes de report du référendum - la revendication sociale qui s'est manifestée sur l'Education nationale, sur les retraites, a largement perturbé le jeu. D'autre part, c'est aussi, d'une certaine manière, un rejet des nationalistes. Beaucoup de gens, en particulier à droite, qui étaient pour la réforme, n'ont pas voulu mélanger leurs voix - ils l'ont dit - avec celle des nationalistes. Donc, c'est quelque chose d'assez compliqué."
Vous l'évoquiez, justement : le problème d'un référendum, - c'est vieux comme le monde et vieux comme la démocratie -, c'est que les électeurs ne répondent pas toujours à la question qu'on leur pose. Là, on a entendu des Corses dire : "on a dit non à la politique sociale du Gouvernement ", notamment à la politique pour les retraites, la réforme des retraites. Voilà pour vous peut-être une sonnette d'alarme, un test grandeur nature vis-à-vis de la façon dont votre politique est ressentie.
- "Oui, mais le référendum est un outil de modernisation et il faut continuer à l'utiliser. Alors, bien sûr, il y a un risque de perversion, il y a un risque de dénaturation, il faut faire davantage de pédagogie. On a reproché à N. Sarkozy de s'être déplacé beaucoup en Corse ; en fait, il a eu raison parce qu'en même temps, on reprochait à la réforme d'être très technique. Il fallait donc l'expliquer et il faudra continuer à l'expliquer. D'ailleurs, on va avoir d'autres occasions d'avancer, parce qu'il y aura des élections l'année prochaine, y compris en Corse, et que, là aussi, il va y avoir des changements, nécessairement. Par exemple, la Corse va devoir constitutionnellement, comme les autres régions, respecter la parité. Donc, il faudra bien mettre en place un système qui fera évoluer les choses."
Autre chose : l'UMP, hégémonique, dans la vie politique française, le PS..."
- "N'exagérons rien : majoritaire, simplement..."
Puissante !
- "Majoritaire aujourd'hui."
...Avec le soutien des socialistes pour ce référendum et au bout du compte, c'est quand même le non qui l'emporte. Est-ce qu'il n'y a pas une vraie crise de confiance, là encore, entre les électeurs et la représentation politique ?
- "La Corse est un sujet très difficile."
Même si la Corse est spécifique...
- "Oui, mais je crois que l'on ne peut pas se servir de la Corse pour étendre cela à tout le pays. Les électeurs de Corse sont échaudés, d'ailleurs, par une expérience malheureuse qui dure depuis plus de 20 ans. Cette expérience malheureuse, jusqu'à maintenant, l'Etat n'avait pas donné confiance et par conséquent, tous les projets qui ont été élaborés - il y en a eu beaucoup - ont donné lieu à beaucoup de scepticisme. Le fait que l'on ait arrêté Y. Colonna et que l'on voit bien que l'ordre public, en Corse, est aujourd'hui mieux respecté, progresse - c'est long et difficile mais on voit que l'on progresse - est de nature à changer la donne, à rétablir la confiance. Il faut que la légalité républicaine soit respectée pour que la confiance puisse exister. Et en Corse, la confiance n'est pas encore vraiment là."
L'arrestation d'Y. Colonna, deux jours avant le scrutin, est-ce que vous ne croyez pas qu'elle a irrité les nationalistes et puis que la ficelle a paru grosse quasiment pour tout le monde ?
- "Je conviens volontiers que ce n'était pas le bon moment pour l'arrêter, deux jours avant un scrutin. Mais vous imaginez qu'il aurait fallu le laisser partir parce que la date n'était pas opportune ? Il y a quatre ans que toutes les forces de police courent derrière Y. Colonna, c'était très difficile de le localiser, c'était très difficile de l'interpeller. D'ailleurs, si vous avez regardé comment cela s'est passé, on a failli le manquer, puisque le matin il s'en va dans le maquis, on ne sait pas quand il va revenir et il revient le soir ! Il aurait pu ne pas revenir ou revenir plus longtemps après. Donc, il y a une part de circonstances qui n'est pas maîtrisable. Mais le devoir de la police était de ne pas le laisser s'échapper."
Puisqu'on en parle : le procès du commando accusé d'avoir tué le préfet Erignac peut continuer dans ces conditions ?
- "C'est à la justice de trancher ce problème. J'ai, comme ancien avocat, quelques idées, mais je crois que le Gouvernement a le devoir de respecter scrupuleusement les décisions de la justice et de ne pas l'influencer."
Reparlons du référendum et de l'intervention de J. Chirac. Il a dit, lors de la campagne que "le référendum sera la meilleure manière pour les Corses de montrer leur attachement à la République". Si on suit son raisonnement à la lettre, cela fait plus d'un Corse sur deux qui ne serait pas attaché à la République - l'analyse est certainement erronée. Cela montre quand même, et là c'est important, que le Président a probablement brouillé le message.
- "Non, je crois que c'était effectivement un moyen de le montrer mais que c'était ambigu et que ce message du président de la République n'a pas été entendu par tout le monde, il n'a pas été compris par tout le monde. Le Président a raison parce que l'attachement à la République, c'est d'avoir un statut qui fasse consensus et qui garantit le maintien de la Corse dans la République. C'était le cas du statut qui était proposé, c'est-à-dire quelque chose qui consolidait la situation de la Corse dans le fonctionnement républicain. Donc, le Président a raison. Seulement, ce message n'a pas été compris, ou en tous les cas, il a été perturbé par d'autres considérations comme il arrive assez souvent, il faut le dire, dans les questions référendaires, qui sont politisées."
Qu'est-ce qui était ambigu, la situation ou le message du Président ?
- "Ce qui était ambigu, c'est la situation elle-même et la compréhension du message du président de la République n'a pas été faite par tout le monde, tout le monde n'a pas bien compris ce que cela signifiait. J'ai entendu les nationalistes, par exemple, s'offusquer de ce message."
Absolument.
- "Mais le Président a raison : dans la mesure où on aura stabilisé les institutions en Corse, la Corse sera beaucoup mieux garantie dans le concert de la République, c'est une certitude."
Dans ce résultat du référendum, il y a plusieurs lectures, il y a même plusieurs grilles de lecture. On peut en retenir une : est-ce que les Corses, finalement, n'en ont pas assez d'être une sorte de laboratoire institutionnel, est-ce qu'ils ne veulent pas de la normalité ?
- "Mais on voudrait bien d'ailleurs qu'il y ait de la normalité en Corse. Ce qui pose problème, c'est une sorte d'exception corse. L'exception corse, d'abord, qui tient un caractère insulaire - qui est ce qu'il est -, qui tient aussi à un sous-développement économique historique, très ancien, qui est dû en partie à l'isolement géographique, qui est dû aussi à des habitudes politiques qui ont souvent été dénoncées. Donc, il y a une spécificité corse et les élus corses en ont assez. Mais je crains aussi que les continentaux n'en aient assez."
Une dernière question : la réforme est morte avant d'être née..."
- "Non, la réforme n'est pas morte."
Maintenant, en tout cas, on n'en parle plus...
- "Ce projet là est enterré..."
Je parle de ce projet là ! Il est enterré, c'est clair !
- "Les Corses n'en ont pas voulu, bien sûr. Mais la modernisation de la Corse demeure à l'ordre du jour. Elle est indispensable pour les Corses eux-mêmes."
Alors, quelles solutions pour la Corse maintenant ? Que va faire le Gouvernement pour sortir l'île du triptyque infernal : agitation, répression, négociation ?
- "D'abord, renforcer la capacité du Gouvernement à faire respecter la légalité républicaine. Deuxièmement, réfléchir avec les Corses, travailler avec les élus corses - il y a des élections importantes l'année prochaine - à un développement économique plus fort et plus assuré de l'île parce que c'est indispensable. Troisièmement, travailler avec eux, avec les élus, à une évolution. Je disais, par exemple, que la parité est à l'ordre du jour et c'est déjà une évolution indispensable."
Toute dernière chose : les gouvernements successifs se sont heurtés à la question corse difficile... Le référendum prouve pour l'instant que vous, ce Gouvernement-là, ne fait pas mieux.
- "Oui c'est un échec, on ne peut pas dire le contraire. Mais au moins, nous avons, pour la première fois, notre gouvernement a consulté les Corses. Ils ont dit non, mais au moins, on leur a donné la parole et ça c'est une nouveauté."
Vous les reconsulterez ?
- "Mais bien entendu. L'avenir de la Corse ne peut se faire qu'avec les Corses et donc il faut les consulter."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 juillet 2003)