Texte intégral
Mesdames et messieurs les présidents,
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,
L'année 1999 s'est achevée sur les images dramatiques des tempêtes et surtout de cette nouvelle marée noire qui a touché notre pays et en particulier son littoral atlantique. A la stupeur et au désarroi, a succédé un sentiment de colère et d'injustice mais aussi fort heureusement un formidable élan de solidarité.
Le tourisme français n'a pas été épargné par ces événements douloureux. Touché dans ses structures, dans son environnement comme dans son image, il fallait une intervention rapide pour que les préjudices subis soient évalués, que les spécificités du secteur soient prises en compte à leur juste niveau et que tout soit fait pour que la saison touristique ne soit pas compromise.
Et je sais à quel point le déficit d'image occasionné par la marée noire est pour vous source d'inquiétudes immédiates et pour l'avenir.
En effet, nous avons tous bien conscience de l'importance de ce secteur dans l'économie du littoral atlantique et plus encore des conséquences que pourrait engendrer, pour l'ensemble des professionnels concernés, une mauvaise saison touristique 2000.
Je me permets de rappeler que les 31 millions de touristes accueillis chaque année dans vos trois régions génèrent un chiffre d'affaire supérieur à 70 milliards de francs.
C'est pourquoi, dès le 27 décembre, j'ai engagé, comme le gouvernement dans son ensemble, la mobilisation de tous les services du Secrétariat d'Etat au Tourisme dont les principaux responsables m'accompagnent aujourd'hui ; que ce soit l'Inspection générale, l'administration centrale et les délégations régionales du tourisme, Maison de la France, l'Agence Française d'Ingénierie Touristique ou encore l'Observatoire National du Tourisme.
Dès le 31 décembre, j'ai adressé une note aux élus locaux, aux comités régionaux et départementaux du tourisme, aux offices de tourisme et syndicats d'initiative ainsi qu'aux présidents des organisations professionnelles, pour les informer des dispositifs mis en place par les assurances et du premier plan d'urgence décidé par le Gouvernement.
Le 7 janvier, je me rendais sur le terrain, en Vendée, pour assurer de mon soutien l'ensemble des populations victimes des sinistres mais aussi pour y constater l'importance des préjudices subis. Cette visite a été l'occasion d'une première rencontre avec des professionnels et des élus.
Dès l'annonce du plan gouvernemental, le 13 janvier, je me suis attachée à relayer par le canal d'une information spécifique toutes les mesures annoncées par le Premier ministre et qui concernaient le tourisme.
Dans le même temps, je prenais des contacts avec les responsables de Totalfina afin de les interpeller sur l'impact des conséquences du naufrage de l'Erika sur l'image touristique du littoral atlantique et sur leur nécessaire participation à sa restauration.
Ces contacts viennent d'aboutir, et je peux aujourd'hui vous annoncer que Totalfina participera, pour l'année 2000, à hauteur de trente millions de francs, à la campagne de communication que le gouvernement a décidé de mettre en uvre, à ma demande, avec les régions et les départements concernés.
Pour cela, vous le savez, , mon ministère a d'ores et déjà pris l'attache de vos comités régionaux et départementaux de tourisme et de vos organisations professionnelles, afin de vous associer étroitement et le plus en amont possible, à l'élaboration de cette campagne à destination d'une part des tour-opérateurs, des réseaux de distribution et de la presse, d'autre part à destination des touristes français comme étrangers qui fréquentent votre littoral.
Je pense que cette nouvelle est de nature à conforter la manière offensive avec laquelle nous avons pris à bras le corps la question de la reconquête de notre image.
Afin de disposer d'un premier rapport sur les préjudices subis par le secteur d'activité touristique et les premières mesures à prendre pour préserver la saison, j'ai demandé à l'Inspection Générale du Tourisme d'organiser, en lien avec préfets et les délégations régionales du tourisme, des réunions dans chacune des régions concernées, associant élus et professionnels.
Celles-ci nous ont permis de disposer d'une vision la plus proche possible de la réalité et d'identifier les principaux problèmes rencontrés.
Ils concernent plus particulièrement trois domaines :
je rappellerai en premier lieu et pour mémoire la dégradation de l'image touristique de notre pays et en particulier celle du littoral atlantique ;
je citerai également les préjudices matériels liés aux intempéries non couverts par les assurances ;
et enfin l'évaluation des pertes d'exploitation d'ores et déjà constatées et prévisionnelles sur l'ensemble de l'année 2000.
Concernant la restauration de l'image touristique de la France, et plus particulièrement de son littoral atlantique, je vous ai fait part de la décision prise par le gouvernement dès le 12 janvier d'accorder des crédits exceptionnels pour mener une campagne de communication dont j'ai confié la coordination de l'élaboration à Maison de la France.
A la demande du Premier ministre, j'en rappellerai les objectifs et les programmes d'action à l'occasion du CIADT qui se tiendra à Nantes fin février.
S'agissant des préjudices liés aux intempéries, vous le savez, les entreprises du tourisme bénéficieront de l'ensemble des mesures prévues par le plan gouvernemental en complément des indemnisations prises en charge par les assurances.
Je rappellerai pour mémoire qu'il s'agit :
des avances de trésorerie,
de l'indemnisation du chômage partiel,
de l'augmentation du fonds de garantie,
des délais pour les déclarations et paiements d'impôts,
des délais de paiement des charges sociales.
S'agissant des dégâts matériels du patrimoine historique, culturel, des équipements de loisirs ou d'hébergement ou encore des campings appartenant aux collectivités locales, un dispositif particulier d'indemnisation a été mis en place pour les collectivités locales.
Par ailleurs, j'ai souhaité que les délégués régionaux au tourisme soient associés aux commissions départementales d'indemnisation afin de m'assurer que les spécificités du secteur du tourisme soient prises en compte.
Il est rapidement apparu qu'un certain nombre de biens et d'équipements touristiques n'étaient pas assurables.
J'ai demandé que cette partie résiduelle non assurée et non indemnisée des biens des opérateurs touristiques, puisse être prise en compte dans le dispositif complémentaire que le gouvernement prépare et dont le Premier ministre fera l'annonce dans les toutes prochaines semaines.
D'autre part, afin de favoriser la remise en état des camping-caravaning des zones touchées par les intempéries, j'ai obtenu de mon collègue Louis BESSON, l'accélération des procédures d'autorisation d'aménagement. Une circulaire précisera dans les tous prochains jours aux préfets, aux DDE et aux élus locaux les modalités pratiques de cette disposition.
En outre, par anticipation de la réforme que nous préparons avec la FNHPA et son président, monsieur FERAUD, mes services et ceux du secrétariat d'Etat au logement, préparent un décret visant à simplifier les conditions d'implantation des résidences mobiles et des habitations légères de loisirs.
Cette mesure favorisera l'amélioration qualitative des camping, au moment de leur réhabilitation ou de leur reconstruction rendue nécessaire par les intempéries.
Enfin, pour ce qui est de l'évaluation des pertes d'exploitation des opérateurs de l'économie touristique, relevant de la prise en charge par le FIPOL, et afin de faire valoir, sur la base de critères objectifs, vos demandes d'indemnisations, j'ai chargé l'Observatoire national du tourisme de mettre en place un dispositif de mesure des incidences économiques consécutives au naufrage de l'Erika.
Vous l'avez compris, au travers de la présentation de ce premier dispositif, mis en place par mon ministère, j'entends prendre mes responsabilités pour faire face aux conséquences des événements qui viennent de nous frapper.
Vous avez été nombreux à vous mobiliser et à vous investir, au lendemain même des tempêtes et du naufrage, malgré les situations difficiles que vous viviez vous-même dans vos établissements, dans vos entreprises, vos associations ou vos collectivités.
Partout, lors de mes visites sur le terrain ou dans les réunions auxquelles j'ai participé, j'ai trouvé des acteurs, des professionnels du tourisme debout, sur le pont, prêts à relever le défi pour faire face et faire en sorte que l'activité touristique puisse reprendre son cours dans les temps, malgré l'adversité.
C'est le témoignage de cette volonté qui fera le succès de la saison 2000. Pour ma part et celle du gouvernement, sachez que nous mettrons les moyens pour vous y accompagner.
Mais, vous connaissez maintenant ma méthode de travail faite d'écoute et de concertation.
C'est dans cet esprit que je souhaite maintenant que se déroule notre séance.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 10 février 2000).
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,
L'année 1999 s'est achevée sur les images dramatiques des tempêtes et surtout de cette nouvelle marée noire qui a touché notre pays et en particulier son littoral atlantique. A la stupeur et au désarroi, a succédé un sentiment de colère et d'injustice mais aussi fort heureusement un formidable élan de solidarité.
Le tourisme français n'a pas été épargné par ces événements douloureux. Touché dans ses structures, dans son environnement comme dans son image, il fallait une intervention rapide pour que les préjudices subis soient évalués, que les spécificités du secteur soient prises en compte à leur juste niveau et que tout soit fait pour que la saison touristique ne soit pas compromise.
Et je sais à quel point le déficit d'image occasionné par la marée noire est pour vous source d'inquiétudes immédiates et pour l'avenir.
En effet, nous avons tous bien conscience de l'importance de ce secteur dans l'économie du littoral atlantique et plus encore des conséquences que pourrait engendrer, pour l'ensemble des professionnels concernés, une mauvaise saison touristique 2000.
Je me permets de rappeler que les 31 millions de touristes accueillis chaque année dans vos trois régions génèrent un chiffre d'affaire supérieur à 70 milliards de francs.
C'est pourquoi, dès le 27 décembre, j'ai engagé, comme le gouvernement dans son ensemble, la mobilisation de tous les services du Secrétariat d'Etat au Tourisme dont les principaux responsables m'accompagnent aujourd'hui ; que ce soit l'Inspection générale, l'administration centrale et les délégations régionales du tourisme, Maison de la France, l'Agence Française d'Ingénierie Touristique ou encore l'Observatoire National du Tourisme.
Dès le 31 décembre, j'ai adressé une note aux élus locaux, aux comités régionaux et départementaux du tourisme, aux offices de tourisme et syndicats d'initiative ainsi qu'aux présidents des organisations professionnelles, pour les informer des dispositifs mis en place par les assurances et du premier plan d'urgence décidé par le Gouvernement.
Le 7 janvier, je me rendais sur le terrain, en Vendée, pour assurer de mon soutien l'ensemble des populations victimes des sinistres mais aussi pour y constater l'importance des préjudices subis. Cette visite a été l'occasion d'une première rencontre avec des professionnels et des élus.
Dès l'annonce du plan gouvernemental, le 13 janvier, je me suis attachée à relayer par le canal d'une information spécifique toutes les mesures annoncées par le Premier ministre et qui concernaient le tourisme.
Dans le même temps, je prenais des contacts avec les responsables de Totalfina afin de les interpeller sur l'impact des conséquences du naufrage de l'Erika sur l'image touristique du littoral atlantique et sur leur nécessaire participation à sa restauration.
Ces contacts viennent d'aboutir, et je peux aujourd'hui vous annoncer que Totalfina participera, pour l'année 2000, à hauteur de trente millions de francs, à la campagne de communication que le gouvernement a décidé de mettre en uvre, à ma demande, avec les régions et les départements concernés.
Pour cela, vous le savez, , mon ministère a d'ores et déjà pris l'attache de vos comités régionaux et départementaux de tourisme et de vos organisations professionnelles, afin de vous associer étroitement et le plus en amont possible, à l'élaboration de cette campagne à destination d'une part des tour-opérateurs, des réseaux de distribution et de la presse, d'autre part à destination des touristes français comme étrangers qui fréquentent votre littoral.
Je pense que cette nouvelle est de nature à conforter la manière offensive avec laquelle nous avons pris à bras le corps la question de la reconquête de notre image.
Afin de disposer d'un premier rapport sur les préjudices subis par le secteur d'activité touristique et les premières mesures à prendre pour préserver la saison, j'ai demandé à l'Inspection Générale du Tourisme d'organiser, en lien avec préfets et les délégations régionales du tourisme, des réunions dans chacune des régions concernées, associant élus et professionnels.
Celles-ci nous ont permis de disposer d'une vision la plus proche possible de la réalité et d'identifier les principaux problèmes rencontrés.
Ils concernent plus particulièrement trois domaines :
je rappellerai en premier lieu et pour mémoire la dégradation de l'image touristique de notre pays et en particulier celle du littoral atlantique ;
je citerai également les préjudices matériels liés aux intempéries non couverts par les assurances ;
et enfin l'évaluation des pertes d'exploitation d'ores et déjà constatées et prévisionnelles sur l'ensemble de l'année 2000.
Concernant la restauration de l'image touristique de la France, et plus particulièrement de son littoral atlantique, je vous ai fait part de la décision prise par le gouvernement dès le 12 janvier d'accorder des crédits exceptionnels pour mener une campagne de communication dont j'ai confié la coordination de l'élaboration à Maison de la France.
A la demande du Premier ministre, j'en rappellerai les objectifs et les programmes d'action à l'occasion du CIADT qui se tiendra à Nantes fin février.
S'agissant des préjudices liés aux intempéries, vous le savez, les entreprises du tourisme bénéficieront de l'ensemble des mesures prévues par le plan gouvernemental en complément des indemnisations prises en charge par les assurances.
Je rappellerai pour mémoire qu'il s'agit :
des avances de trésorerie,
de l'indemnisation du chômage partiel,
de l'augmentation du fonds de garantie,
des délais pour les déclarations et paiements d'impôts,
des délais de paiement des charges sociales.
S'agissant des dégâts matériels du patrimoine historique, culturel, des équipements de loisirs ou d'hébergement ou encore des campings appartenant aux collectivités locales, un dispositif particulier d'indemnisation a été mis en place pour les collectivités locales.
Par ailleurs, j'ai souhaité que les délégués régionaux au tourisme soient associés aux commissions départementales d'indemnisation afin de m'assurer que les spécificités du secteur du tourisme soient prises en compte.
Il est rapidement apparu qu'un certain nombre de biens et d'équipements touristiques n'étaient pas assurables.
J'ai demandé que cette partie résiduelle non assurée et non indemnisée des biens des opérateurs touristiques, puisse être prise en compte dans le dispositif complémentaire que le gouvernement prépare et dont le Premier ministre fera l'annonce dans les toutes prochaines semaines.
D'autre part, afin de favoriser la remise en état des camping-caravaning des zones touchées par les intempéries, j'ai obtenu de mon collègue Louis BESSON, l'accélération des procédures d'autorisation d'aménagement. Une circulaire précisera dans les tous prochains jours aux préfets, aux DDE et aux élus locaux les modalités pratiques de cette disposition.
En outre, par anticipation de la réforme que nous préparons avec la FNHPA et son président, monsieur FERAUD, mes services et ceux du secrétariat d'Etat au logement, préparent un décret visant à simplifier les conditions d'implantation des résidences mobiles et des habitations légères de loisirs.
Cette mesure favorisera l'amélioration qualitative des camping, au moment de leur réhabilitation ou de leur reconstruction rendue nécessaire par les intempéries.
Enfin, pour ce qui est de l'évaluation des pertes d'exploitation des opérateurs de l'économie touristique, relevant de la prise en charge par le FIPOL, et afin de faire valoir, sur la base de critères objectifs, vos demandes d'indemnisations, j'ai chargé l'Observatoire national du tourisme de mettre en place un dispositif de mesure des incidences économiques consécutives au naufrage de l'Erika.
Vous l'avez compris, au travers de la présentation de ce premier dispositif, mis en place par mon ministère, j'entends prendre mes responsabilités pour faire face aux conséquences des événements qui viennent de nous frapper.
Vous avez été nombreux à vous mobiliser et à vous investir, au lendemain même des tempêtes et du naufrage, malgré les situations difficiles que vous viviez vous-même dans vos établissements, dans vos entreprises, vos associations ou vos collectivités.
Partout, lors de mes visites sur le terrain ou dans les réunions auxquelles j'ai participé, j'ai trouvé des acteurs, des professionnels du tourisme debout, sur le pont, prêts à relever le défi pour faire face et faire en sorte que l'activité touristique puisse reprendre son cours dans les temps, malgré l'adversité.
C'est le témoignage de cette volonté qui fera le succès de la saison 2000. Pour ma part et celle du gouvernement, sachez que nous mettrons les moyens pour vous y accompagner.
Mais, vous connaissez maintenant ma méthode de travail faite d'écoute et de concertation.
C'est dans cet esprit que je souhaite maintenant que se déroule notre séance.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 10 février 2000).