Texte intégral
Les Nouvelles : Allez-vous recevoir la délégation polynésienne composée d'indépendantistes et d'autonomistes ?
Brigitte Girardin : Je n'ai pas de demande jusqu'à ce jour. Les élus sont toujours reçus au ministère de l'outre-mer. Si M. Temaru demandait à me voir, je le recevrais sans problème. D'ailleurs, j'avais demandé à le rencontrer avant même qu'il ne soit président. Mais c'est lui qui ne voulait pas me voir.
Les Nouvelles : Nicole Bouteau, chef de file de No Oe e te Nunaa, qui conduira la délégation, également ?
Brigitte Girardin : Nicole Bouteau sera reçue au ministère. D'ailleurs, très franchement, je crois que la meilleure façon de travailler avec moi, ce n'est pas de faire une lettre ouverte avec des injures comme elle l'a fait.
Les Nouvelles : Un député, Union pour un Mouvement Populaire, Dominique Paillé, demande la dissolution de l'Assemblée de la Polynésie. Quelle est votre réaction ?
Brigitte Girardin : Je ne crois pas qu'il y ait à dire que l'on est pour ou contre la dissolution. On applique les textes. S'il y a dans quelques jours, dans quelques semaines ou dans quelques mois un blocage des institutions, on sera tenu de dissoudre. Le statut l'exige. Il ne s'agit pas d'avoir des avis personnels. Nous appliquons la loi. Je trouve très grave que l'on puisse imaginer faire des entorses à la loi parce que l'on a de la sympathie ou de l'antipathie pour tel ou tel élu. Ce n'est pas comme ça que la démocratie peut être respectée. Ma position est d'appliquer la loi, point final. La dissolution de l'Assemblée de la Polynésie est prévue dans deux cas : quand il y a un blocage des institutions - aujourd'hui ce n'est pas le cas - et lorsqu'un nouveau statut entre en vigueur. Tous les gouvernements, de gauche comme de droite, l'on fait. C'est dans ce cadre qu'à été faite la dissolution début 2004.
Les Nouvelles : Si Gaston Flosse ne retire pas son recours en annulation des élections dans les îles du Vent, la décision du Conseil d'Etat, qui doit intervenir le 8 novembre, peut-elle permettre de débloquer la situation ?
Brigitte Girardin : C'est une autre affaire. Il s'agit d'un contentieux sur l'élection elle-même. Le Conseil d'Etat jugera si M. Temaru a commis des irrégularités ou pas. C'est ça le fond du sujet. Le juge dira si ce vote, qualifié d'historique par les indépendantistes, s'est déroulé de façon régulière vis-à-vis du droit et de la loi.
Les Nouvelles : La pétition pour demander la dissolution de l'Assemblée de la Polynésie française a déjà recueilli plus de 38 531 signatures. Quelle valeur cela a-t-il à vos yeux ?
Brigitte Girardin : Je vous renvoie au statut. Il est possible de déposer une pétition, mais uniquement sur des sujets de compétence de l'Assemblée ou de compétence du gouvernement de la Polynésie. L'Assemblée ne peut pas s'auto-dissoudre. Nous ne sommes pas dans l'exercice normal du droit de pétition. Elle ne porte pas sur un sujet de compétence de ces institutions.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 3 novembre 2004)
Brigitte Girardin : Je n'ai pas de demande jusqu'à ce jour. Les élus sont toujours reçus au ministère de l'outre-mer. Si M. Temaru demandait à me voir, je le recevrais sans problème. D'ailleurs, j'avais demandé à le rencontrer avant même qu'il ne soit président. Mais c'est lui qui ne voulait pas me voir.
Les Nouvelles : Nicole Bouteau, chef de file de No Oe e te Nunaa, qui conduira la délégation, également ?
Brigitte Girardin : Nicole Bouteau sera reçue au ministère. D'ailleurs, très franchement, je crois que la meilleure façon de travailler avec moi, ce n'est pas de faire une lettre ouverte avec des injures comme elle l'a fait.
Les Nouvelles : Un député, Union pour un Mouvement Populaire, Dominique Paillé, demande la dissolution de l'Assemblée de la Polynésie. Quelle est votre réaction ?
Brigitte Girardin : Je ne crois pas qu'il y ait à dire que l'on est pour ou contre la dissolution. On applique les textes. S'il y a dans quelques jours, dans quelques semaines ou dans quelques mois un blocage des institutions, on sera tenu de dissoudre. Le statut l'exige. Il ne s'agit pas d'avoir des avis personnels. Nous appliquons la loi. Je trouve très grave que l'on puisse imaginer faire des entorses à la loi parce que l'on a de la sympathie ou de l'antipathie pour tel ou tel élu. Ce n'est pas comme ça que la démocratie peut être respectée. Ma position est d'appliquer la loi, point final. La dissolution de l'Assemblée de la Polynésie est prévue dans deux cas : quand il y a un blocage des institutions - aujourd'hui ce n'est pas le cas - et lorsqu'un nouveau statut entre en vigueur. Tous les gouvernements, de gauche comme de droite, l'on fait. C'est dans ce cadre qu'à été faite la dissolution début 2004.
Les Nouvelles : Si Gaston Flosse ne retire pas son recours en annulation des élections dans les îles du Vent, la décision du Conseil d'Etat, qui doit intervenir le 8 novembre, peut-elle permettre de débloquer la situation ?
Brigitte Girardin : C'est une autre affaire. Il s'agit d'un contentieux sur l'élection elle-même. Le Conseil d'Etat jugera si M. Temaru a commis des irrégularités ou pas. C'est ça le fond du sujet. Le juge dira si ce vote, qualifié d'historique par les indépendantistes, s'est déroulé de façon régulière vis-à-vis du droit et de la loi.
Les Nouvelles : La pétition pour demander la dissolution de l'Assemblée de la Polynésie française a déjà recueilli plus de 38 531 signatures. Quelle valeur cela a-t-il à vos yeux ?
Brigitte Girardin : Je vous renvoie au statut. Il est possible de déposer une pétition, mais uniquement sur des sujets de compétence de l'Assemblée ou de compétence du gouvernement de la Polynésie. L'Assemblée ne peut pas s'auto-dissoudre. Nous ne sommes pas dans l'exercice normal du droit de pétition. Elle ne porte pas sur un sujet de compétence de ces institutions.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 3 novembre 2004)