Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre de l'outre-mer, sur les mesures prises en faveur de l'outre-mer en 2003 et sur ses projets pour 2004, Paris, janvier 2004.

Prononcé le 1er janvier 2004

Intervenant(s) : 

Circonstance : Voeux aux habitants des départements et territoires d'outre-mer en janvier 2004

Texte intégral

Mes chers compatriotes,
C'est avec beaucoup de plaisir et d'émotion que je m'adresse une nouvelle fois à vous, comme ministre de l'Outre-Mer, pour vous souhaiter une très heureuse année 2004. Pour chacune et chacun d'entre vous, je forme les vux les plus vifs de bonheur, de santé, de courage, de réconfort. Les fêtes de fin d'année sont souvent des moments de retrouvailles, de convivialité, de solidarité, de fraternité. Mais je n'oublie pas celles et ceux qui sont hélas dans la solitude, dans la peine ou dans la souffrance et je souhaite de tout mon cur et avec force que 2004 leur apporte le meilleur.
Vous qui représentez si bien la France sur les trois océans, je tiens à vous assurer que je me battrai en 2004, comme je l'ai fait en 2003, pour vous défendre avec énergie afin que l'outre-mer, qui est la fierté de la France, demeure au centre de l'action gouvernementale. Je vous remercie sincèrement, ainsi que vos élus, pour le soutien et la confiance que vous m'avez apportés tout au long de cette année. Ensemble, nous avons mené une action dense et riche de réformes.
Révision constitutionnelle, loi programme, conventions spécifiques de développement, renforcement de la continuité territoriale, amélioration de votre sécurité quotidienne, défense des dossiers européens, ont permis, pour longtemps, de tracer le cadre du développement économique, social et institutionnel de vos collectivités. Je pense que chacun mesure tout le travail accompli au profit des Français d'outre-mer et la détermination du Premier ministre et de son Gouvernement pour tenir tous les engagements pris par le Président de la République.
Le lien qui unit de manière indéfectible les collectivités d'outre-mer à la France de l'hexagone fait de la continuité territoriale un enjeu majeur pour notre destin commun. La continuité territoriale c'est d'abord la facilité de circulation d'un territoire à l'autre de la République. Et c'est l'une de mes priorités pour 2004 de renforcer ces déplacements en les rendant plus faciles, plus naturels et moins coûteux.
Vous le savez, la jeunesse, dans vos collectivités, est nombreuse et créative. Elle est un atout évident pour la France. Elle est bien sûr au cur de la politique que je mène. Après l'immense succès du passeport mobilité, je vais mettre en place un passeport logement qui permettra aux jeunes qui souhaitent être formés en métropole de poursuivre des études dans de meilleures conditions.
De façon plus générale, je considère qu'il est aussi de ma responsabilité de m'occuper de ce million d'originaires d'outre-mer qui vivent en métropole, éloignés de leurs racines et qui ont besoin d'être soutenus, accompagnés dans leurs projets, dans leur vie quotidienne tant en matière d'emploi que de logement Je leur accorderai une attention prioritaire en 2004.
Le progrès économique et l'amélioration de la situation de l'emploi sont pour moi, n'en doutez pas, une préoccupation constante. 2004 sera l'année de la mise en uvre de la loi-programme promulguée le 21 juillet dernier. La commission européenne vient de donner son accord au nouveau dispositif de défiscalisation ainsi qu'à toutes les mesures sociales contenues dans cette loi. Grâce à la sortie des décrets d'application qui sont prêts, cette loi-programme sur quinze ans produira pleinement ses effets, au plus grand profit de l'essor économique et social de vos collectivités. La logique de l'initiative et de l'investissement doit permettre la relance de l'activité et la production de richesses, au profit de tous. La commission européenne vient également de donner satisfaction à nos demandes de maintien du régime de l'octroi de mer. Cette décision est importante pour les productions locales de nos DOM qui pourront continuer à bénéficier d'un dispositif de protection pour une durée de 10 ans.
La République est aujourd'hui riche de sa diversité. Elle voit vivre en son sein plusieurs mémoires à la fois éloignées et proches, parce qu'elles sont le fruit d'une histoire partagée. La France a reconnu l'esclavage comme un crime contre l'humanité. J'entends donner à cette initiative une suite concrète. L'année 2004 verra l'installation du comité pour la mémoire de l'esclavage. Je me réjouis que ce comité réunissant des gens d'esprit et de culture puisse enfin commencer ses travaux.
La France d'outre-mer est une France qui réussit et qui a aujourd'hui valeur d'exemple. Elle crée, chaque année plus d'emplois. Elle est en pointe dans de nombreux domaines de la recherche. Elle est performante dans les techniques des énergies renouvelables. Elle contribue à l'influence et au rayonnement de notre pays sur tous les continents en s'ouvrant, chaque jour davantage, sur son environnement régional.
C'est cette France d'outre-mer qu'il nous appartient de développer, de faire connaître et de faire aimer. Ensemble, nous ferons de 2004 une nouvelle étape dans la construction d'un outre-mer plus juste, plus prospère et plus confiant dans ses extraordinaires richesses.
Mes chers compatriotes de Guadeloupe, de Guyane, de la Réunion, de Martinique, de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie, de Saint-Pierre et Miquelon, de Polynésie française et de Wallis et Futuna, je suis aujourd'hui en pensées, à vos côtés dans ces temps de réjouissances. Je souhaite, à chacun et à chacune d'entre vous, du fond du cur, une excellente année 2004, pleine de bonheur et de succès.

(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 7 janvier 2004)