Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire et président de l'UMP, sur les mesures de lutte contre les violences scolaires et la prévention de la délinquance à l'école, Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 3 février 2006.

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Circonstance : Rencontre avec l'ensemble des principaux des collèges départementaux des Hauts-de-Seine, à Courbevoie le 3 février 2006

Texte intégral

Mesdames, Messieurs,
Depuis l'incident très grave d'Etampes, où une enseignante a été
poignardée par un de ses élèves, on dirait qu'un choc s'est produit et
que l'on admette enfin la réalité de la violence scolaire. Des drames
aussi graves restent rares, heureusement. Mais la violence à l'école
existe. On en parle maintenant. Avant hier un professeur a été frappé à
Bobigny par un élève qui avait appris qu'il passerait en conseil de
discipline. De tels faits ne sont pas exceptionnels. Et on s'aperçoit
que les professeurs portent rarement plainte, que beaucoup disent que
la réponse doit être purement éducative. Je crois pour ma part qu'il ne
faut pas opposer la pédagogie à la sécurité. On ne doit pas avoir peur
à l'école, ça c'est ma conviction absolue. Je parle autant pour les
enfants, qui doivent évidemment être protégés, que pour les enseignants
qui ont un métier difficile, mais qui n'ont pas à se transformer en
victimes, pas plus qu'en justiciers. Pour l'instant rien de tout cela
n'est hélas garanti.
Je dirais que la violence scolaire est apparue progressivement en
même temps que la violence familiale, et un peu pour les mêmes raisons.
D'ailleurs, devant ces phénomènes, nous avons eu jusqu'à présent des
réactions similaires : ce sont des faits choquants, parce qu'ils
touchent à des valeurs qui nous sont chères, peut être des valeurs
tabou. Mais nous ne nous sommes pas mobilisés encore, comme si dénoncer
ces violences contribuait à les attiser. Et comme si lutter contre
elles revenait à leur faire de la publicité. Alors que c'est très
exactement le contraire. On ne peut combattre ces problèmes qu'en
admettant leur réalité d'abord. Et c'est en regardant cette réalité
dans tous ses détails que nous trouverons les moyens adaptés de
réagir.
Je voudrais donc que l'idéologie quitte définitivement ce débat, car
elle n'y a aucune place. Il ne s'agit évidemment pas de transformer les
établissements en maisons de redressement. Mais il s'agit d'un sujet
sensible, celui de l'avenir de tous nos enfants. Nous avons le devoir
de répondre à la confiance des parents qui confient leurs enfants à
l'école de la République. Alors admettons ces évidences : oui, il y
a des mineurs qui commettent des actes graves ; oui, il y a des élèves
qui commettent des actes inacceptables au sein de l'école. Et parce que
ce sont des adolescents, parfois même des enfants, c'est une raison de
plus pour réagir, c'est à dire pour protéger leurs victimes, souvent
aussi jeunes qu'elles, mais aussi pour les protéger contre eux mêmes.
Je voudrais aussi que nous puissions partager ce constat qui est simple
: la vie a beaucoup changé depuis les dernières décennies. Ce qui est
vrai dans toutes les familles de France est aussi vrai à l'école. Je ne
crois pas qu'il y ait encore beaucoup de parents qui puissent
longtemps imposer des décisions à leurs enfants par la seule autorité.
Il y a moins de respect, en général. Moins de respect des principes,
des règlements, mais aussi des gens, y compris au sein des familles,et
cela d'ailleurs quel que soit le milieu social. Il n'est plus
impensable de tenir tête à ses parents, ni même de les menacer, voire
même parfois de les agresser. Je pense à cette mère de famille de
Montreuil qui s'oblige à fermer sa porte à son fils toxicomane, depuis
novembre en disant "Mon fils est mon agresseur ". C'est un cas extrême
mais pas exceptionnel. Il y a des tensions derrière les volets de
beaucoup de familles, sans qu'on le sache le plus souvent. Mais ce qui
se passe le soir dans les familles, vous le vivez bien entendu pendant
la journée à l'école.
La violence à l'école est une forme de délinquance à part, car elle se
commet dans une sphère qui devrait être protégée. L'école, c'est un
lieu mis à disposition de tous par la République, c'est donc le fruit
d'un effort de tous les contribuables qui doit être respecté.C'est
aussi un lieu de cohésion sociale très fort, emblématique. Un véritable
creuset, où les enfants de tous horizons se côtoient. Un peu un
sanctuaire, aussi, car tout repose sur la confiance dans la communauté
éducative. C'est tout cela qui est violemment remis en cause par des
incidents graves et c'est particulièrement intolérable. Et fermer les
yeux ce serait grave, cela consisterait à approuver un système où les
plus fortunés se réfugient à l'école privée. Ce n'est pas ma conception
des choses.
Je terminerai cette mise au point en rappelant qu'il vaut mieux, pour
un enfant, pour un adolescent, être ramené à une vie normale et non
violente que de se voir trouver des excuses à une vie déstructurée par
des adultes bien intentionnés. Notre devoir d'adultes et de
responsables, c'est cela : permettre le retour de jeunes qui dérivent à
une vie normale.
Quels sont les principes qui doivent nous guider ? J'en vois au moins
deux. Je crois que la prévention est particulièrement nécessaire en
matière de violence scolaire. Et je crois aussi que la réponse à la
violence ne peut pas être uniforme. C'est donc sans doute un peu plus
compliqué encore que la lutte contre la délinquance en général, et
c'est une raison de plus pour ne pas attendre.
La première réponse à la violence scolaire, c'est la prévention.
Et c'est d'abord la surveillance de la santé des enfants.
Tout le monde sait qu'une personnalité se construit dans les toutes
premières années. La détection des troubles de comportement chez
l'enfant, c'est donc un préalable à tout. Il ne s'agit pas d'enlever
des enfants à leur famille, il ne s'agit pas d'exercer une influence
sur eux. Mais il s'agit de repérer ce qui pose problème à six ans et
pourra en poser de beaucoup plus graves à douze ans. Cela dans
l'intérêt de l'enfant et de sa famille.
Et je crois que ce suivi doit permettre d'aider considérablement les
enseignants, qui ne sont pas des médecins ni des psychologues de
méditer. Aujourd'hui, c'est à l'école que l'on repère les difficultés,
mais le plus souvent incidemment. Parfois on fait classe devant des
enfants épuisés qui se rendorment: alors on devine qu'ils n'arrivent
pas à dormir chez eux, ou bien qu'ils n'ont pas pu déjeuner avant
l'école. Mais on est en partie impuissant face à ce problème, malgré la
bonne volonté des enseignants. Parfois on est devant des adolescents en
souffrance aiguë, qui ont déjà eu une enfance difficile et livrée à
eux-mêmes. Et là aussi on ne sait pas bien quoi faire. Faut-il en
parler aux parents ? Comment vont-ils réagir ? Ne sont-ils pas
dépassés eux-mêmes ? Les enseignants, les surveillants, ne peuvent pas
tous seuls régler ces problèmes.
On ne peut plus raisonner comme il y a quarante ans, comme si le suivi
des enfants était une formalité, se résumant à surveiller leur poids,
leur taille et leur vaccination. On doit être vigilant et on doit être
professionnel. D'abord il faut créer une chaîne continue pour ce suivi
de la santé des enfants, en intensifiant les interventions de la
protection maternelle et infantile. Au-delà, c'est à dire à partir de 6
ans, la médecine scolaire doit prendre le relais avec la même
vigilance. Pour cela, il faut des règles et des rendez vous fixes. Par
exemple, le bilan à trois ans est une étape clé pour dépister
précocement les troubles du comportement et des apprentissages. Même
chose à six ans. Encore faut-il que ces bilans soient codifiés afin
d'améliorer leur qualité et de pouvoir les évaluer. Les troubles du
comportement, des apprentissages, ne seront pas toujours le signe de
futurs problèmes graves. Mais dans l'autre sens, les troubles graves à
l'adolescence sont le plus souvent précédés de perturbations dès
l'enfance.
On n'a pas le droit de ne pas s'en occuper, et cela parce que l'on peut
agir. Si on repère par exemple un vrai trouble du comportement dès
l'enfance, la protection maternelle et infantile devra faire appel à
des psychologues, à des travailleurs sociaux qui aideront la famille à
régler les problèmes qui se posent. On ne pourra pas dire, lorsque
l'adolescence arrive, que c'est trop tard. C'est notre responsabilité
collective d'adultes qui est en jeu : dans des dossiers graves de
délinquance de très jeunes gens, on retrouve souvent la trace de tous
ces problèmes précoces ; mais personne ne s'en est senti responsable,
personne n'a pu ou n'a voulu s'en occuper. J'irai plus loin, je crois
qu'il faut instituer un véritable carnet de développement de l'enfant
qui le suivra de sa naissance à sa vie adulte. Je rassure les
défenseurs des libertés publiques, il ne s'agit pas de "ficher " les
jeunes, mais de leur donner plus de chances d'être pris en charge de
permettre aux médecins scolaires de les suivre, d'améliorer le droit
qui est le leur à la santé, et à un avenir positif. Je ne veux plus
qu'on livre les enfants en difficulté à eux-mêmes, sous prétexte de
liberté. La première liberté, c'est l'accès à une vie normale.
Si nous voulons donner vraiment sa chance à tout le monde, admettons ?
et je crois qu'ici tout le monde l'admettra- que tous les enfants ne
vivent pas la même vie. Certains rencontrent chez eux de vraies
difficultés, matérielles et morales. Le métier des enseignants n'est
pas de pallier ces difficultés, même si je sais que le dévouement de
beaucoup d'entre eux leur donne l'envie et la force de le tenter.
Mais il est indispensable que les enseignants aussi soient aidés, c'est
à dire sensibilisés au repérage des enfants présentant des troubles ou
à risque. Ils doivent être préparés, dans leur formation, à coopérer
avec les services de santé scolaire dans cet objectif. Je ne demande
pas qu'ils deviennent des médecins, mais qu'ils puissent demander de
l'aide. Cessons de faire comme si la vie de tous les enfants se
déroulait chez eux de façon harmonieuse, avec un père et une mère
attentifs. On en est souvent, très, très loin, pour toutes sortes de
raisons.
Naturellement, il est hors de question d'exclure les parents ; bien au
contraire, il faudra les informer au maximum et les aider autant que
cela sera possible. Personne ne peut se substituer à des parents, même
si beaucoup ont du mal à assumer l'éducation d'enfants qui les
dépassent. Mais quand on est une femme seule qui travaille toute la
journée avec des enfants, il est évident qu'on peut être dépassé et
même baisser les bras : et c'est une situation très fréquente
aujourd'hui. Eh bien on a le droit de le dire et d'être aidé.
Tout cela exige la mise en place d'un suivi sans faille des enfants,
par des professionnels.
Mais la prévention doit aller au-delà du suivi de la santé des enfants,
elle doit agir sur leur environnement. Je crois qu'il ne faut pas
hésiter à développer dès l'école primaire une éducation à la
citoyenneté, en même temps que l'on proposerait à ses parents s'il le
faut, une aide à la parentalité . C'est à ce stade que les problèmes
familiaux commencent à retentir à l'école, et la protection maternelle
et infantile est à même de les repérer ; c'est aussi à ce stade que
l'enfant est le plus réceptif à la notion de respect de l'autre et
donc à l'apprentissage du civisme. En s'appuyant sur les enseignants
des écoles, qui sont par définition très proches de l'enfant et de sa
famille, il faut que la République se manifeste , en affirmant ses
valeurs , mais aussi en tendant la main pour aider ceux qui en ont
besoin . Ce serait une erreur que d'attendre pour cela que les enfants
aient onze ans. On aurait ainsi un vrai dispositif d'accueil proposé à
l'école, au-delà de l'apprentissage des savoirs : santé, citoyenneté,
et aide à la parentalité. Ce dispositif permettrait aux enseignants de
se consacrer pleinement à leur tâche première, faire apprendre les
savoirs fondamentaux.
Cette mise en cohérence des interventions doit nous permettre de
progresser considérablement. Mais même si nous mettons en place ce
dispositif de prévention, qui doit permettre d'améliorer beaucoup
l'avenir, nous resterons face à l'héritage du passé.
Dans cette lutte contre la violence à l'école, il nous faut respecter
le principe de diversité.
D'abord, il faut que chaque école ait sa loi, qui est le règlement
intérieur et qui doit être respecté comme une loi. Trop souvent, ce
règlement est beaucoup trop général pour être respecté. Un règlement
dont l'adoption doit se faire de façon solennelle, en y associant les
enseignants, les parents et les élèves. Et chaque année, il doit être
porté à la connaissance, dans ses détails, et spécialement, par
courrier à tous les élèves et à tous les parents. Un règlement doit
être précis, et fixer des droits mais aussi des devoirs : on a le
devoir de saluer son professeur, de ne pas garder son blouson et sa
casquette en classe. Ce règlement doit être respecté sous peine de
sanctions précises, dans des cas précis : on est sanctionné si on est
insolent, si on est menaçant, si on est agressif.
Pour répondre aux réalités de la violence scolaire, il ne faut pas
hésiter à faire appel, en amont des problèmes, à des compétences
extérieures, qui sont des compétences locales. Cette mise en réseau
locale permettra de répondre aux réalités du terrain. Il est évident
que les problèmes ne seront pas les mêmes à Antony, à Marnes la
Coquette, ou à Villeneuve la Garenne. Et pas les mêmes parfois entre
les différents quartiers d'une même ville.
Je pense, par exemple, à l'adoption au sein des établissements d'un
projet de sécurité, qui donnerait lieu à un débat en comité d'éducation
à la santé et à la citoyenneté, et à une approbation par le conseil
d'administration. Ce débat permettrait de dégager un consensus dans
l'établissement, mais aussi de réfléchir activement aux relations de
l'école, du collège, du lycée, avec son environnement ? c'est à dire
le quartier, et les transports. Ca devient très intéressant parce qu'on
discute entre professeurs, entre surveillants, entre responsables, mais
aussi avec les associations de quartiers, les élus, les services
municipaux, la police, les magistrats? Et puis ensuite, une fois que
l'on s'est mis d'accord sur un projet de sécurité, chacun fait son
travail à sa place . Mais si on rencontre un problème, on sait que
l'on a des correspondants prêts à vous aider. Je signale d'ailleurs
qu'il existe aussi des correspondants de la Police qui peuvent
intervenir à la demande expresse des chefs d'établissements sur tous
les sujets de sécurité.
Dans le même ordre d'idées, je voudrais d'ailleurs que l'on établisse
un lien fonctionnel entre les établissements scolaires et les conseils
locaux de sécurité et de prévention de la délinquance. Ces conseils ont
déjà fait leurs preuves autour des maires qui les président, et je veux
les généraliser dans les communes de plus de 5000 habitants. Je propose
que ces conseils soient dûment représentés aux travaux des comités
d'éducation à la santé et à la citoyenneté. Le conseil de prévention de
la délinquance, c'est le seul lieu où se rencontrent tous les acteurs :
les élus - notamment le maire qui est responsable des inscriptions
scolaires et qui doit donc lutter contre l'absentéisme - les
associations, les forces de sécurité. L'école doit être davantage
associée à ce travail d'équipe, car elle dépend étroitement de tout son
environnement, de son quartier, de ses transports, de tout le climat
local.
La diversité des réponses, elle naîtra de cette mise en réseau des
compétences locales, comme pour la prévention de la délinquance en
général. Je ne crois en aucun cas à une solution unique, fournie par
circulaire à tous les établissements de France. Le conseil général des
Hauts de Seine fait appel à des médiateurs, qui sont des agents du
conseil général, et qui réussissent bien dans les collèges. C'est une
réponse que nous avons imaginée, appliquée, et qui durera puisqu'elle
nous réussit. Je veux aussi pour preuve de cette diversité
l'expérience menée dans le département des Hauts de Seine sur les
audits de sécurité. Lorsque je suis arrivé au conseil général en 2004,
on m'a parlé d'un dispositif départemental de surveillance, avec des
cameras dans tous les établissements, surveillées depuis l'hôtel du
département. Et puis on s'est aperçu que matériellement c'était très
difficile, et que ça ne répondait pas à toutes les demandes. Il y a
des établissements qui ne veulent pas de tels dispositifs, ou qui n'en
ont pas besoin. J'ai préféré lancer un audit de sécurité de tous les
collèges, et le résultat qui vient de m'être remis me renforce dans ma
conviction : il n'y a pas deux collèges qui font le même diagnostic.
Eh bien le département va s'adapter à cette diversité en réalisant des
travaux qui correspondront aux demandes. La réponse doit être adaptée
aux réalités, et vous voyez que l'échelon départemental doit déjà
faire un effort pour s'y adapter. Que dire, alors, de l'échelon
national ?
Je veux enfin insister sur la diversité des sanctions. L'âge de
l'école, c'est celui où tout est encore possible pour le meilleur et
pour le pire. Nous avons le devoir de ne pas aggraver des situations,
autant par laxisme que par sévérité excessive. J'insiste donc sur la
nécessité de mettre en place une véritable graduation des sanctions
dans les règlements intérieurs : il ne s'agit pas de saisir la police
et la justice pour tous les manquements à la discipline. Pour cela, il
me paraît très utile que les enseignants, les surveillants, les
responsables d'établissements suivent une formation avec des policiers
et des magistrats, pour bien tracer la ligne entre les fautes
disciplinaires et les infractions pénales.
J'ai d'ailleurs également demandé aux policiers et aux gendarmes de
venir, chaque fois que la demande en sera faite, expliquer aux
professeurs, aux conseillers d'éducation, aux parents d'élèves, aux
élèves, les règles de droit et les mécanismes judiciaires. Ils sont à
la disposition de la communauté éducative.
La graduation doit permettre de résoudre les problèmes au sein même de
l'école si cela est possible, en partenariat avec d'autres si cela ne
l'est pas, avant que de recourir à des procédures pénales si la gravité
de la situation l'exige. Je pense à un rappel à la loi qui peut être
fait par un principal ou un proviseur, puis si cela ne suffit pas, par
le maire, puis si cela ne suffit pas, par le commissaire de police.
Tout cela demande beaucoup de travail d'équipe, dans l'école et autour
d'elle.
Vous le voyez, je vais décevoir ceux qui m'accusent de vouloir faire
entrer la police à l'école. Je vais terminer en ne les décevant pas
complètement : je ne l'exclus pas, à la condition que la communauté
éducative le demande. Un policier peut être amené à intervenir, si
cela se fait dans des conditions de sérénité, avec l'accord des
enseignants et des parents.
Mais avant d'en arriver là, si possible, il y a vous l'avez vu beaucoup
de choses à imaginer et à mettre en place, sans tarder. Je vous
remercie. Source http://www.interieur.gouv;fr, le 7 février 2006