Texte intégral
Monsieur le Maire, cher Jean-Yves,
Mon cher Pierre,
Mesdames, messieurs les parlementaires,
Chers amis,
Nous sommes ici pour réparer une injustice, une injustice qui est
souvent faite à notre pays. L'image d'un pays, les deux pieds ancrés
dans la tradition, l'image d'un pays souvent épris par des doutes, par
des inquiétudes, par des peurs et qui ne se résignerait pas,
finalement, à saisir le cours du temps. Nous le voyons cet après-midi,
nous le voyons ici, à Marly-le-Roi, et nous le voyons dans toute la
France. Nous sommes un pays à la pointe des hautes technologies, nous
sommes un pays à la pointe de la société de l'information, parmi les
premiers au monde à mettre à la disposition de chacun de nos habitants.
Et c'est vrai en matière de haut débit, en matière de télévision
numérique, c'est vrai en matière de couverture pour les téléphones
portables. Dans tous ces domaines-là, nous sommes à la pointe parmi les
premières nations du monde. Nous feignons parfois de l'ignorer ou nous
l'oublions.
Cette réalité-là, elle comporte une face politique importante, c'est
que l'Etat peut, grâce à ces nouveaux outils, être plus proche des
citoyens. Quand on peut remplir sa déclaration de revenu par Internet,
quand on peut aujourd'hui faire de plus en plus de formalités
administratives grâce aux nouveaux moyens technologiques, c'est une
proximité qui s'engage dans un pays où la tradition est celle, trop
souvent, de la centralisation, de l'éloignement, de l'ignorance, de la
méconnaissance. C'est-à-dire à quel point notre démocratie peut
profondément changer du fait de ces nouvelles technologies. Et cette
proximité, elle comporte, bien évidemment, une exigence, c'est l'
exigence d'égalité des chances. Jean-Yves Perrot a parlé de la fracture
technologique, de la fracture numérique, c'est vrai que le risque dans
le monde d'aujourd'hui, c'est, en permanence, de voir de nouvelles
coupures, de nouvelles césures, de nouvelles distances, de nouveaux
fossés s'établir avec le citoyen. Et là nous devons, au contraire,
saisir tous les atouts technologiques pour faire en sorte que ces
fossés se réduisent. C'est dire que nous devons tendre la main. Nous
l'avons fait au cours des dernières années vis-à-vis des étudiants pour
mettre à leur disposition cet outil technologique. Nous voulons
aujourd'hui l'élargir en direction de tous les foyers, y compris ceux
qui rencontrent le plus de difficulté. Il n'y a pas de France capable
de regarder vers l'avenir, il n'y a pas de France rassemblée sans main
tendue. Et cette main tendue implique que dans ces nouveaux défis
technologiques, nous soyons capables de mettre à portée de chacun ces
nouveaux outils.
C'est vrai qu'ici, à Marly-le-Roi, nous avons une bien belle vitrine et
de bien beaux exemples. C'est vrai que nous avons des élus qui s'
engagent et qui s'engagent non seulement sur le terrain mais aussi pour
faire vivre cette idée que nous avons d'une France à la fois fidèle à
elle-même, fidèle à ses traditions mais fidèle aussi à sa volonté de
modernité. Mon cher Pierre Lequiller, quand je vois, en permanence, le
souci qu'est le tien de faire vivre notre pays en Europe, de défendre
contre vents et marées, contre toutes les difficultés des dernières
années, cette idée, cette idée noble d'une France qui veut prendre
toute sa part, qui veut rester aux avant-postes de l'Europe, oui, il y
a bien là une grande idée de notre pays que nous avons en partage.
Mon cher Jean-Yves, tout ce que tu fais avec ton équipe, pour ta
commune et les habitants de Marly, nous le voyons ensemble cet après-
midi. C'est un élément de mobilisation, c'est un élément d'exemplarité
pour chacun d'entre nous, chacun connaît l'engagement et le sens de l'
intérêt général dont tu as toujours su faire preuve - j'en ai été
témoin - comme haut fonctionnaire et aujourd'hui comme élu. Chacun
connaît aussi ton attachement aux valeurs de la République, la haute
idée que tu te fais de notre nation et pour toutes ces raisons, je me
réjouis d'être à tes côtés aujourd'hui. Quand on voit ce que fait une
entreprise de haute technologie comme celle que je viens de visiter,
une entreprise fondée par de jeunes talents, qui ont voulu - et quand
je dis "voulu", ce n'est pas un petit mot - voulu, désiré, cherché à
créer une entreprise ici, en France, eh bien ne peut avoir que
confiance dans l'énergie et les atouts de notre pays.
Je sais aussi le travail essentiel des associations, devant nous
rassemblées, qui s'engagent, aux côtés de la mairie, pour améliorer la
formation aux nouvelles technologies, afin que chacun puisse participer
pleinement à la société de l'information. Je suis venu, aujourd'hui,
vous rendre hommage, à chacune et chacun.
C'est bien le signe que notre pays regarde vers l'avant, qu'il veut s'
occuper de chacun et qu'il veut occuper toute sa place dans les
secteurs de pointe comme celui des technologies de l'information et de
la communication.
Un secteur qui crée des emplois à forte valeur ajoutée, des emplois
durables qui correspondent aux aspirations de nos concitoyens ;
Un secteur qui permet à nos entreprises d'améliorer leur compétitivité
dans la compétition internationale.
Un secteur, enfin, qui permet de faciliter la vie et les démarches
administratives des Français.
Grâce à l'engagement de chacun, grâce à l'engagement de tous, nous
arrivons à marquer des points.
En quelques années, notre pays a rattrapé son retard en matière d'accès
à Internet : plus de la moitié des Français l'utilisent aujourd'hui et
nous avons dépassé, avec 18 mois d'avance sur nos objectifs, les 10
millions d'abonnés au haut débit. Notre pays est passé en 2006 de la
10e à la 5e place pour les services de l'administration électronique
entièrement disponibles en ligne. Cette année encore, la télé-
déclaration de revenus a battu tous les records : près de 6 millions de
contribuables y ont eu recours.
La télévision numérique terrestre a été lancée il y a un peu plus d'un
an et elle connaît déjà une adhésion spectaculaire. Elle est désormais
accessible par près de 60 % de la population, et le sera par tous avant
la fin de l'année grâce au lancement d'une offre par satellite.
Ces bons résultats, nous ne les devons pas au hasard : ils sont le
fruit d'une politique volontaire, d'une politique déterminée qui a
conjugué les efforts des entreprises, ceux des collectivités locales
et, bien sûr ceux de l'Etat.
Nous avons engagé des moyens considérables pour réduire la fracture
numérique, en particulier pour l'accès au téléphone mobile, en
accélérant en 2006 le plan de résorption des zones blanches.
Nous avons adopté notre droit aux avancées numériques : cinq lois
fondamentales pour la société de l'information ont été adoptées sous
cette législature. A la rentrée, nous adapterons la loi de 1986 sur l'
audiovisuel pour préparer le passage au tout numérique, ainsi que le
lancement de la télévision mobile à haute définition.
Nous avons mis en oeuvre des initiatives originales qui intéressent
beaucoup de nos partenaires européens :
Je pense en particulier à l'opération à laquelle je faisais allusion
tout à l'heure, « Micro Portable étudiant » ;
Je pense aussi à la signature, avec les fournisseurs, d'un engagement
pour la protection des mineurs sur Internet, qui est un sujet de
préoccupation pour beaucoup de nos concitoyens.
Cet effort, nous allons naturellement le poursuivre et nous allons l'
amplifier. Lors du Comité Interministériel pour la Société de l'
Information que j'ai réuni ce matin, avec François Loos, nous avons
réaffirmé trois exigences :
La première exigence, c'est de faire des nouvelles technologies de l'
information et de la communication un axe fort de l'égalité des
chances. Pour cela, nous devons veiller à ce que chacun soit accompagné
et formé dans la maîtrise de ces technologies.
Nous voyons ici, à Marly, combien l'opération « Internet accompagné »
est essentielle pour lutter contre la fracture numérique.
Ces formules d'accompagnement à l'Internet constituent également un
formidable gisement d'emplois dans le champ des services à la personne,
puisqu'on estime qu'« Internet accompagné » permettra de créer 30.000
emplois nouveaux dans les cinq prochaines années.
Nous voulons aller plus loin et lancer dès 2007 une formule intégrant
un micro-ordinateur adapté, une connexion à haut débit et une formation
personnalisée, à domicile. Elle sera proposée aux foyers les plus
modestes pour le prix d'un euro par jour, pendant trois ans. Nous
généraliserons également l'usage des technologies de l'information pour
l'accompagnement scolaire dans les ZEP.
La deuxième exigence que nous avons réaffirmée ce matin, c'est celle de
l'exemplarité de l'Etat. Nous voulons faire des nouvelles technologies
de l'information un levier essentiel de la modernisation des services
publics.
C'est pourquoi j'ai demandé à l'ensemble des ministères de redoubler
d'efforts pour parvenir à une dématérialisation des quelques 900
formalités administratives fin 2007, comme l'a demandé le Président de
la République.
A l'été 2007, la mise en ligne du site « mon.servicepublic.fr » offrira
à chacun un espace virtuel sécurisé pour ses relations avec l'
administration.
Enfin, l'expérimentation des enquêtes publiques par Internet sera
lancée dès la rentrée prochaine dans le Rhône et dans le Vaucluse ;
cela insufflera une nouvelle dynamique à notre démocratie
participative.
La troisième exigence que nous avons fixée ce matin, c'est de renforcer
notre compétitivité à la fois par la diffusion et par la production des
technologies de l'information et de la communication.
L'exemple pour nous, c'est l'entreprise Baracoda que je viens de
visiter, avec ses ingénieurs, reconnus parmi les meilleurs du monde,
avec ses techniciens, son potentiel de recherche, la France doit être
un pays où l'on produit les technologies les plus innovantes qui
assureront les emplois et la croissance de notre pays pour demain.
Pour cela, nous mettons en oeuvre une politique volontaire en faveur de
la recherche et de l'innovation à travers les pôles de compétitivité,
l'agence pour l'innovation industrielle ou l'agence nationale pour la
recherche.
Parmi les seize pôles de compétitivité mondiaux ou à dimension
mondiale, six sont directement liés aux technologies de l'information.
Près de la moitié des projets financés cette année par l'Etat l'ont été
dans ce domaine.
Parmi les grands projets sélectionnés par l'Agence de l'innovation
industrielle, plusieurs concernent directement les technologies de l'
information. Je mentionnerais le moteur de recherche européen, Quaero,
le projet de télévision mobile et sans frontière, qui concerne l'
utilisation des technologies de l'information dans la gestion de l'
énergie au domicile ou, plus récemment, le projet Nanosmart.
Nous accentuerons aussi nos efforts pour diffuser plus largement les
technologies de l'information et de la communication au sein des
entreprises, et notamment dans les plus petites d'entre elles.
Rappelons qu'aujourd'hui un quart de la croissance du PIB français et
de l'Union européenne repose sur les technologies de l'information.
L'action « Technologies de l'Information et de la Communication et PME
2010 », qui sera amplifiée en 2007, permettra d'interconnecter 100.000
PME à l'horizon 2010 et facilitera ainsi les collaborations entre
elles.
L'opération « Entrepreneurs, faites le choix de l'économie numérique »,
délivrera en 24 mois 200.000 passeports pour l'économie numérique à des
très petites entreprises, en leur prodiguant gratuitement des
formations adaptées à leurs besoins.
Grâce à ces technologies, nos entreprises seront plus performantes,
plus productives et donc, elles seront mieux armées pour affronter la
concurrence, pour gagner des parts de marché, et assurer leur
croissance en créant des emplois.
Chers amis,
Ici, à Marly, vous nous apportez la preuve que la France est présente
et gagnante dans les secteurs de pointe. Vous nous montrez qu'elle est
capable de défendre sa place et sa tradition d'excellence mais aussi
ses valeurs d'égalité et de solidarité. Et vous nous montrez que la clé
de la réussite c'est bien la mobilisation de tous. C'est lorsque nous
conjuguons nos efforts vers un même objectif, c'est lorsque chacun, à
sa place, complète le travail de l'autre que nous marquons des points.
C'est cette mobilisation, c'est cette réussite, c'est cette ambition
que je veux saluer avec vous cet après-midi.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 juillet 2006
Mon cher Pierre,
Mesdames, messieurs les parlementaires,
Chers amis,
Nous sommes ici pour réparer une injustice, une injustice qui est
souvent faite à notre pays. L'image d'un pays, les deux pieds ancrés
dans la tradition, l'image d'un pays souvent épris par des doutes, par
des inquiétudes, par des peurs et qui ne se résignerait pas,
finalement, à saisir le cours du temps. Nous le voyons cet après-midi,
nous le voyons ici, à Marly-le-Roi, et nous le voyons dans toute la
France. Nous sommes un pays à la pointe des hautes technologies, nous
sommes un pays à la pointe de la société de l'information, parmi les
premiers au monde à mettre à la disposition de chacun de nos habitants.
Et c'est vrai en matière de haut débit, en matière de télévision
numérique, c'est vrai en matière de couverture pour les téléphones
portables. Dans tous ces domaines-là, nous sommes à la pointe parmi les
premières nations du monde. Nous feignons parfois de l'ignorer ou nous
l'oublions.
Cette réalité-là, elle comporte une face politique importante, c'est
que l'Etat peut, grâce à ces nouveaux outils, être plus proche des
citoyens. Quand on peut remplir sa déclaration de revenu par Internet,
quand on peut aujourd'hui faire de plus en plus de formalités
administratives grâce aux nouveaux moyens technologiques, c'est une
proximité qui s'engage dans un pays où la tradition est celle, trop
souvent, de la centralisation, de l'éloignement, de l'ignorance, de la
méconnaissance. C'est-à-dire à quel point notre démocratie peut
profondément changer du fait de ces nouvelles technologies. Et cette
proximité, elle comporte, bien évidemment, une exigence, c'est l'
exigence d'égalité des chances. Jean-Yves Perrot a parlé de la fracture
technologique, de la fracture numérique, c'est vrai que le risque dans
le monde d'aujourd'hui, c'est, en permanence, de voir de nouvelles
coupures, de nouvelles césures, de nouvelles distances, de nouveaux
fossés s'établir avec le citoyen. Et là nous devons, au contraire,
saisir tous les atouts technologiques pour faire en sorte que ces
fossés se réduisent. C'est dire que nous devons tendre la main. Nous
l'avons fait au cours des dernières années vis-à-vis des étudiants pour
mettre à leur disposition cet outil technologique. Nous voulons
aujourd'hui l'élargir en direction de tous les foyers, y compris ceux
qui rencontrent le plus de difficulté. Il n'y a pas de France capable
de regarder vers l'avenir, il n'y a pas de France rassemblée sans main
tendue. Et cette main tendue implique que dans ces nouveaux défis
technologiques, nous soyons capables de mettre à portée de chacun ces
nouveaux outils.
C'est vrai qu'ici, à Marly-le-Roi, nous avons une bien belle vitrine et
de bien beaux exemples. C'est vrai que nous avons des élus qui s'
engagent et qui s'engagent non seulement sur le terrain mais aussi pour
faire vivre cette idée que nous avons d'une France à la fois fidèle à
elle-même, fidèle à ses traditions mais fidèle aussi à sa volonté de
modernité. Mon cher Pierre Lequiller, quand je vois, en permanence, le
souci qu'est le tien de faire vivre notre pays en Europe, de défendre
contre vents et marées, contre toutes les difficultés des dernières
années, cette idée, cette idée noble d'une France qui veut prendre
toute sa part, qui veut rester aux avant-postes de l'Europe, oui, il y
a bien là une grande idée de notre pays que nous avons en partage.
Mon cher Jean-Yves, tout ce que tu fais avec ton équipe, pour ta
commune et les habitants de Marly, nous le voyons ensemble cet après-
midi. C'est un élément de mobilisation, c'est un élément d'exemplarité
pour chacun d'entre nous, chacun connaît l'engagement et le sens de l'
intérêt général dont tu as toujours su faire preuve - j'en ai été
témoin - comme haut fonctionnaire et aujourd'hui comme élu. Chacun
connaît aussi ton attachement aux valeurs de la République, la haute
idée que tu te fais de notre nation et pour toutes ces raisons, je me
réjouis d'être à tes côtés aujourd'hui. Quand on voit ce que fait une
entreprise de haute technologie comme celle que je viens de visiter,
une entreprise fondée par de jeunes talents, qui ont voulu - et quand
je dis "voulu", ce n'est pas un petit mot - voulu, désiré, cherché à
créer une entreprise ici, en France, eh bien ne peut avoir que
confiance dans l'énergie et les atouts de notre pays.
Je sais aussi le travail essentiel des associations, devant nous
rassemblées, qui s'engagent, aux côtés de la mairie, pour améliorer la
formation aux nouvelles technologies, afin que chacun puisse participer
pleinement à la société de l'information. Je suis venu, aujourd'hui,
vous rendre hommage, à chacune et chacun.
C'est bien le signe que notre pays regarde vers l'avant, qu'il veut s'
occuper de chacun et qu'il veut occuper toute sa place dans les
secteurs de pointe comme celui des technologies de l'information et de
la communication.
Un secteur qui crée des emplois à forte valeur ajoutée, des emplois
durables qui correspondent aux aspirations de nos concitoyens ;
Un secteur qui permet à nos entreprises d'améliorer leur compétitivité
dans la compétition internationale.
Un secteur, enfin, qui permet de faciliter la vie et les démarches
administratives des Français.
Grâce à l'engagement de chacun, grâce à l'engagement de tous, nous
arrivons à marquer des points.
En quelques années, notre pays a rattrapé son retard en matière d'accès
à Internet : plus de la moitié des Français l'utilisent aujourd'hui et
nous avons dépassé, avec 18 mois d'avance sur nos objectifs, les 10
millions d'abonnés au haut débit. Notre pays est passé en 2006 de la
10e à la 5e place pour les services de l'administration électronique
entièrement disponibles en ligne. Cette année encore, la télé-
déclaration de revenus a battu tous les records : près de 6 millions de
contribuables y ont eu recours.
La télévision numérique terrestre a été lancée il y a un peu plus d'un
an et elle connaît déjà une adhésion spectaculaire. Elle est désormais
accessible par près de 60 % de la population, et le sera par tous avant
la fin de l'année grâce au lancement d'une offre par satellite.
Ces bons résultats, nous ne les devons pas au hasard : ils sont le
fruit d'une politique volontaire, d'une politique déterminée qui a
conjugué les efforts des entreprises, ceux des collectivités locales
et, bien sûr ceux de l'Etat.
Nous avons engagé des moyens considérables pour réduire la fracture
numérique, en particulier pour l'accès au téléphone mobile, en
accélérant en 2006 le plan de résorption des zones blanches.
Nous avons adopté notre droit aux avancées numériques : cinq lois
fondamentales pour la société de l'information ont été adoptées sous
cette législature. A la rentrée, nous adapterons la loi de 1986 sur l'
audiovisuel pour préparer le passage au tout numérique, ainsi que le
lancement de la télévision mobile à haute définition.
Nous avons mis en oeuvre des initiatives originales qui intéressent
beaucoup de nos partenaires européens :
Je pense en particulier à l'opération à laquelle je faisais allusion
tout à l'heure, « Micro Portable étudiant » ;
Je pense aussi à la signature, avec les fournisseurs, d'un engagement
pour la protection des mineurs sur Internet, qui est un sujet de
préoccupation pour beaucoup de nos concitoyens.
Cet effort, nous allons naturellement le poursuivre et nous allons l'
amplifier. Lors du Comité Interministériel pour la Société de l'
Information que j'ai réuni ce matin, avec François Loos, nous avons
réaffirmé trois exigences :
La première exigence, c'est de faire des nouvelles technologies de l'
information et de la communication un axe fort de l'égalité des
chances. Pour cela, nous devons veiller à ce que chacun soit accompagné
et formé dans la maîtrise de ces technologies.
Nous voyons ici, à Marly, combien l'opération « Internet accompagné »
est essentielle pour lutter contre la fracture numérique.
Ces formules d'accompagnement à l'Internet constituent également un
formidable gisement d'emplois dans le champ des services à la personne,
puisqu'on estime qu'« Internet accompagné » permettra de créer 30.000
emplois nouveaux dans les cinq prochaines années.
Nous voulons aller plus loin et lancer dès 2007 une formule intégrant
un micro-ordinateur adapté, une connexion à haut débit et une formation
personnalisée, à domicile. Elle sera proposée aux foyers les plus
modestes pour le prix d'un euro par jour, pendant trois ans. Nous
généraliserons également l'usage des technologies de l'information pour
l'accompagnement scolaire dans les ZEP.
La deuxième exigence que nous avons réaffirmée ce matin, c'est celle de
l'exemplarité de l'Etat. Nous voulons faire des nouvelles technologies
de l'information un levier essentiel de la modernisation des services
publics.
C'est pourquoi j'ai demandé à l'ensemble des ministères de redoubler
d'efforts pour parvenir à une dématérialisation des quelques 900
formalités administratives fin 2007, comme l'a demandé le Président de
la République.
A l'été 2007, la mise en ligne du site « mon.servicepublic.fr » offrira
à chacun un espace virtuel sécurisé pour ses relations avec l'
administration.
Enfin, l'expérimentation des enquêtes publiques par Internet sera
lancée dès la rentrée prochaine dans le Rhône et dans le Vaucluse ;
cela insufflera une nouvelle dynamique à notre démocratie
participative.
La troisième exigence que nous avons fixée ce matin, c'est de renforcer
notre compétitivité à la fois par la diffusion et par la production des
technologies de l'information et de la communication.
L'exemple pour nous, c'est l'entreprise Baracoda que je viens de
visiter, avec ses ingénieurs, reconnus parmi les meilleurs du monde,
avec ses techniciens, son potentiel de recherche, la France doit être
un pays où l'on produit les technologies les plus innovantes qui
assureront les emplois et la croissance de notre pays pour demain.
Pour cela, nous mettons en oeuvre une politique volontaire en faveur de
la recherche et de l'innovation à travers les pôles de compétitivité,
l'agence pour l'innovation industrielle ou l'agence nationale pour la
recherche.
Parmi les seize pôles de compétitivité mondiaux ou à dimension
mondiale, six sont directement liés aux technologies de l'information.
Près de la moitié des projets financés cette année par l'Etat l'ont été
dans ce domaine.
Parmi les grands projets sélectionnés par l'Agence de l'innovation
industrielle, plusieurs concernent directement les technologies de l'
information. Je mentionnerais le moteur de recherche européen, Quaero,
le projet de télévision mobile et sans frontière, qui concerne l'
utilisation des technologies de l'information dans la gestion de l'
énergie au domicile ou, plus récemment, le projet Nanosmart.
Nous accentuerons aussi nos efforts pour diffuser plus largement les
technologies de l'information et de la communication au sein des
entreprises, et notamment dans les plus petites d'entre elles.
Rappelons qu'aujourd'hui un quart de la croissance du PIB français et
de l'Union européenne repose sur les technologies de l'information.
L'action « Technologies de l'Information et de la Communication et PME
2010 », qui sera amplifiée en 2007, permettra d'interconnecter 100.000
PME à l'horizon 2010 et facilitera ainsi les collaborations entre
elles.
L'opération « Entrepreneurs, faites le choix de l'économie numérique »,
délivrera en 24 mois 200.000 passeports pour l'économie numérique à des
très petites entreprises, en leur prodiguant gratuitement des
formations adaptées à leurs besoins.
Grâce à ces technologies, nos entreprises seront plus performantes,
plus productives et donc, elles seront mieux armées pour affronter la
concurrence, pour gagner des parts de marché, et assurer leur
croissance en créant des emplois.
Chers amis,
Ici, à Marly, vous nous apportez la preuve que la France est présente
et gagnante dans les secteurs de pointe. Vous nous montrez qu'elle est
capable de défendre sa place et sa tradition d'excellence mais aussi
ses valeurs d'égalité et de solidarité. Et vous nous montrez que la clé
de la réussite c'est bien la mobilisation de tous. C'est lorsque nous
conjuguons nos efforts vers un même objectif, c'est lorsque chacun, à
sa place, complète le travail de l'autre que nous marquons des points.
C'est cette mobilisation, c'est cette réussite, c'est cette ambition
que je veux saluer avec vous cet après-midi.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 13 juillet 2006