Texte intégral
Jai pensé, avec les responsables de lAFI, que le Milia était un lieu idéal pour faire le point sur la seconde édition de la Fête de lInternet, qui se déroulera du 19 au 21 mars prochain, puisque la plupart des acteurs et des observateurs de ce média sont ici présents.
Mais avant de vous exposer les orientations de cette seconde édition, je souhaiterais replacer cet événement dans lensemble de la politique du ministère et du gouvernement pour préparer lentrée de la France dans la société de linformation.
Depuis un an, de nombreux chantiers ont été ouverts, et dautres accélérés.
La réforme du système daide à lédition multimédia a été engagée. En 1998, le fonds daide au multimédia pour la presse géré par le SJTIC et lIFCIC, ainsi que le fonds multimédia du CNC ont connu une progression très importante, puisque les avances et subventions consenties ont doublé sur un an. Ces aides ont été ouvertes aux produits et services en ligne, et rendues plus incitatives.
Les services et établissements publics du ministère ont poursuivi les programmes de numérisation du patrimoine. Je citerai en particulier Le Louvre qui a non seulement renouvelé sa collection de cédéroms produits avec la Réunion des Musées nationaux, et son site Internet, mais qui a, de plus, créé un site destiné aux élèves et enseignants « Louvre.édu « , et ouvert le nouvel espace multimédia du cyberlouvre.
Versailles, la Comédie Française, le théâtre de lOdéon ont ouvert leur site sur Internet en 1998.
Nous avons labellisé et cofinancé, lannée dernière, 92 espaces culture multimédia, qui prennent place soit dans des médiathèques, soit dans des associations culturelles. Cette initiative mapparaît particulièrement importante parce quelle favorise directement la démocratisation de laccès aux technologies de linformation. Le ministère apprend ainsi à travailler en réseau, au plus près des besoins des internautes du terrain.
Au dernier Conseil Interministériel pour la société de linformation, présidé par le Premier Ministre, jai présenté les nouvelles mesures préparées par le Ministère de la Culture et de la Communication pour lannée 1999. Ces mesures sont largement inspirées des propositions du rapport de Patrick BLOCHE sur la présence de la France et de la francophonie sur Internet.
Nous allons en particulier mettre en place un Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. Je souhaite, en effet, que le Ministère puisse mener une action plus résolue et plus régulière pour rapprocher les positions des différents acteurs de la création, de lédition, et de la diffusion. Cet organisme consultatif comprendra des représentants de toutes les parties concernées : sociétés dauteurs, représentants des éditeurs et des diffuseurs, de lédition multimédia, et du monde de lInternet.
Nous poursuivrons ladaptation de laide à la production multimédia aux conditions économiques du réseau. Lexpérience du fonds daide à la presse est concluante. Mais nous devons aussi soutenir les projets des « nouveaux entrants « , et tout particulièrement des entreprises qui se créent spécialement pour développer des contenus pour le réseau. Un nouveau type dincitation, combinant les subventions et les avances, va donc être mis en place par le CNC. Ainsi lédition en ligne bénéficiera dun dispositif daide complètement renouvelé et mieux adapté.
En ce qui concerne la numérisation et la mise en ligne du patrimoine public, je lancerai, dans les semaines prochaines, les travaux dun comité de programmation. Je rappellerai que notre orientation fondamentale doit être la mise en ligne, pour le public le plus large, de contenus de référence, accessibles gratuitement. Tous les grands établissements culturels devront disposer, en lan 2000, dun site Internet, donnant accès, non seulement à linformation culturelle, mais aussi à des services dachats ou de réservations. Ce sera le cas, dès 1999, pour lensemble des Musées nationaux.
Nous engagerons, cette année, la préparation dun « portail culture « . Cest une opération de grande envergure qui se traduira dabord par une meilleure présentation des contenus sur le site « Culture.fr « qui connaît déjà un grand succès et que je vous encourage à découvrir ou à redécouvrir.
Le Conseil interministériel du 19 janvier a particulièrement insisté sur les différentes mesures destinées à faciliter laccès de nos concitoyens, de tous nos concitoyens, à lInternet, pour une société de linformation solidaire. La préparation de la société de linformation ne doit pas se limiter à une volonté de modernisation. Elle doit aussi traduire un engagement de démocratisation. Laccès au réseau et aux technologies de linformation donnera en effet une dimension nouvelle à la démocratisation politique, sociale, et culturelle.
Lannée dernière, ici même, javais indiqué que 1998 serait « lan 01 de lInternet grand public « . Je fais le vu, aujourdhui, que 1999 soit lannée où notre pays aura entrepris la démocratisation du réseau. Cest une uvre collective à laquelle chacun peut participer : les entreprises, les services publics, les collectivités territoriales, les associations, les internautes individuellement. Je suis convaincue quil y a là, pour lEurope, dans cette exigence de démocratie placée au centre du projet de société de linformation, une occasion extraordinaire dassocier nos concitoyens, une ambition qui les passionnera et les rapprochera.
Démocratiser la société de linformation, cest dabord démocratiser laccès aux technologies de linformation.
Les facteurs strictement économiques sont importants et le gouvernement a indiqué plusieurs pistes : la possibilité, pour les collectivités locales, en cas de carence des acteurs du marché dinstaller des infrastructures de télécommunications et de les mettre à la disposition des opérateurs, les mesures pour la baisse des tarifs daccès à lInternet et laccroissement du débit.
Mais, au-delà de cette approche économique, on constate, dans un grand nombre de situations, et dans différentes couches de la société, des obstacles culturels à la maîtrise des technologies de linformation.
Et nous devons poser certaines questions : comment le multimédia va-t-il sétendre, des quelques 10 à 20% dutilisateurs actuels, à la grande majorité de nos concitoyens ? Les moyens de communication valables dans le monde universitaire et celui des entreprises se révéleront-ils adaptés aux besoins du grand public ?
Pour ma part, je suis optimiste. Non seulement, cette démocratisation mapparaît possible, mais je crois aussi que laccès aux contenus culturels, la communication par le réseau peuvent être des moyens efficaces pour lutter contre lexclusion, lisolement, la perte de confiance et de références, le repli identitaire.
Cest la signification du réseau des espaces cultures multimédia que nous mettons en place, comme des opérations conduites pour faciliter la connexion des médiathèques rurales.
Cest aussi sous le signe de la démocratisation culturelle au cur de la société de linformation, que je veux placer notre soutien et notre participation active à la Fête de lInternet.
En décembre 1997, javais apporté mon soutien à cette initiative. Cette année, le gouvernement a décidé dapporter son concours à la deuxième édition de la fête par une aide financière dun million de francs aux différentes associations qui se sont regroupées au sein de lAssociation pour la fête de lInternet. Jai dailleurs le plaisir de saluer ici Jean Marie BILLAUT et Bruno OUDET, qui sont les deux présidents de lassociation et qui vous présenteront tout à lheure létat davancement de la préparation de la fête.
Je souhaite vous dire dores et déjà que les services publics et les administrations y joueront un rôle très actif.
Les 20 et 21 mars, la Cité des sciences et de lindustrie ouvrira gratuitement ses portes. Le public pourra naturellement visiter lexposition en cours consacrée aux nouvelles images et aux nouveaux réseaux. Il pourra également découvrir librement loffre en ligne de lensemble des ministères et services publics. Cent vingt ordinateurs seront ainsi proposés en libre accès pendant ces deux jours, alors que sur le forum les innovations les plus intéressantes seront présentées par leurs initiateurs.
Plus particulièrement le ministère de la culture et de la communication présentera vingt uvres dartistes plasticiens, financées par la commande publique et spécialement conçues pour Internet.
En région nous mobiliserons bien entendu le nouveau réseau des espaces culture multimédia, mais aussi celui des écoles dart pour monter, dans un cadre festif, que culture et Internet font déjà bon ménage.
Enfin je suis heureuse de constater que, dès sa deuxième édition la fête de lInternet prendra une dimension européenne. Sous le titre « Internet Fiesta « , des initiatives seront prises dans la plupart des pays de lUnion européenne.
Je souhaite que cette Fête de lInternet 1999 ne soit pas seulement une occasion pour les grands organismes, entreprises privées ou administrations, de mettre très légitimement en valeur leurs réalisations. Il faut aussi montrer lInternet à ceux qui en ont seulement entendu parler. Il faut diffuser les initiatives des internautes du terrain, des associations, des petites entreprises, des écoles et des petites villes. Il ne faut pas que cette fête soit une opération de communication du monde de lInternet, mais une vraie fête, la fête des internautes et de ceux qui vont le devenir et je me réjouis que de nombreuses initiatives qui se mettent en place aillent dans ce sens.
(Source http://www.culture.gouv.fr)
Mais avant de vous exposer les orientations de cette seconde édition, je souhaiterais replacer cet événement dans lensemble de la politique du ministère et du gouvernement pour préparer lentrée de la France dans la société de linformation.
Depuis un an, de nombreux chantiers ont été ouverts, et dautres accélérés.
La réforme du système daide à lédition multimédia a été engagée. En 1998, le fonds daide au multimédia pour la presse géré par le SJTIC et lIFCIC, ainsi que le fonds multimédia du CNC ont connu une progression très importante, puisque les avances et subventions consenties ont doublé sur un an. Ces aides ont été ouvertes aux produits et services en ligne, et rendues plus incitatives.
Les services et établissements publics du ministère ont poursuivi les programmes de numérisation du patrimoine. Je citerai en particulier Le Louvre qui a non seulement renouvelé sa collection de cédéroms produits avec la Réunion des Musées nationaux, et son site Internet, mais qui a, de plus, créé un site destiné aux élèves et enseignants « Louvre.édu « , et ouvert le nouvel espace multimédia du cyberlouvre.
Versailles, la Comédie Française, le théâtre de lOdéon ont ouvert leur site sur Internet en 1998.
Nous avons labellisé et cofinancé, lannée dernière, 92 espaces culture multimédia, qui prennent place soit dans des médiathèques, soit dans des associations culturelles. Cette initiative mapparaît particulièrement importante parce quelle favorise directement la démocratisation de laccès aux technologies de linformation. Le ministère apprend ainsi à travailler en réseau, au plus près des besoins des internautes du terrain.
Au dernier Conseil Interministériel pour la société de linformation, présidé par le Premier Ministre, jai présenté les nouvelles mesures préparées par le Ministère de la Culture et de la Communication pour lannée 1999. Ces mesures sont largement inspirées des propositions du rapport de Patrick BLOCHE sur la présence de la France et de la francophonie sur Internet.
Nous allons en particulier mettre en place un Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. Je souhaite, en effet, que le Ministère puisse mener une action plus résolue et plus régulière pour rapprocher les positions des différents acteurs de la création, de lédition, et de la diffusion. Cet organisme consultatif comprendra des représentants de toutes les parties concernées : sociétés dauteurs, représentants des éditeurs et des diffuseurs, de lédition multimédia, et du monde de lInternet.
Nous poursuivrons ladaptation de laide à la production multimédia aux conditions économiques du réseau. Lexpérience du fonds daide à la presse est concluante. Mais nous devons aussi soutenir les projets des « nouveaux entrants « , et tout particulièrement des entreprises qui se créent spécialement pour développer des contenus pour le réseau. Un nouveau type dincitation, combinant les subventions et les avances, va donc être mis en place par le CNC. Ainsi lédition en ligne bénéficiera dun dispositif daide complètement renouvelé et mieux adapté.
En ce qui concerne la numérisation et la mise en ligne du patrimoine public, je lancerai, dans les semaines prochaines, les travaux dun comité de programmation. Je rappellerai que notre orientation fondamentale doit être la mise en ligne, pour le public le plus large, de contenus de référence, accessibles gratuitement. Tous les grands établissements culturels devront disposer, en lan 2000, dun site Internet, donnant accès, non seulement à linformation culturelle, mais aussi à des services dachats ou de réservations. Ce sera le cas, dès 1999, pour lensemble des Musées nationaux.
Nous engagerons, cette année, la préparation dun « portail culture « . Cest une opération de grande envergure qui se traduira dabord par une meilleure présentation des contenus sur le site « Culture.fr « qui connaît déjà un grand succès et que je vous encourage à découvrir ou à redécouvrir.
Le Conseil interministériel du 19 janvier a particulièrement insisté sur les différentes mesures destinées à faciliter laccès de nos concitoyens, de tous nos concitoyens, à lInternet, pour une société de linformation solidaire. La préparation de la société de linformation ne doit pas se limiter à une volonté de modernisation. Elle doit aussi traduire un engagement de démocratisation. Laccès au réseau et aux technologies de linformation donnera en effet une dimension nouvelle à la démocratisation politique, sociale, et culturelle.
Lannée dernière, ici même, javais indiqué que 1998 serait « lan 01 de lInternet grand public « . Je fais le vu, aujourdhui, que 1999 soit lannée où notre pays aura entrepris la démocratisation du réseau. Cest une uvre collective à laquelle chacun peut participer : les entreprises, les services publics, les collectivités territoriales, les associations, les internautes individuellement. Je suis convaincue quil y a là, pour lEurope, dans cette exigence de démocratie placée au centre du projet de société de linformation, une occasion extraordinaire dassocier nos concitoyens, une ambition qui les passionnera et les rapprochera.
Démocratiser la société de linformation, cest dabord démocratiser laccès aux technologies de linformation.
Les facteurs strictement économiques sont importants et le gouvernement a indiqué plusieurs pistes : la possibilité, pour les collectivités locales, en cas de carence des acteurs du marché dinstaller des infrastructures de télécommunications et de les mettre à la disposition des opérateurs, les mesures pour la baisse des tarifs daccès à lInternet et laccroissement du débit.
Mais, au-delà de cette approche économique, on constate, dans un grand nombre de situations, et dans différentes couches de la société, des obstacles culturels à la maîtrise des technologies de linformation.
Et nous devons poser certaines questions : comment le multimédia va-t-il sétendre, des quelques 10 à 20% dutilisateurs actuels, à la grande majorité de nos concitoyens ? Les moyens de communication valables dans le monde universitaire et celui des entreprises se révéleront-ils adaptés aux besoins du grand public ?
Pour ma part, je suis optimiste. Non seulement, cette démocratisation mapparaît possible, mais je crois aussi que laccès aux contenus culturels, la communication par le réseau peuvent être des moyens efficaces pour lutter contre lexclusion, lisolement, la perte de confiance et de références, le repli identitaire.
Cest la signification du réseau des espaces cultures multimédia que nous mettons en place, comme des opérations conduites pour faciliter la connexion des médiathèques rurales.
Cest aussi sous le signe de la démocratisation culturelle au cur de la société de linformation, que je veux placer notre soutien et notre participation active à la Fête de lInternet.
En décembre 1997, javais apporté mon soutien à cette initiative. Cette année, le gouvernement a décidé dapporter son concours à la deuxième édition de la fête par une aide financière dun million de francs aux différentes associations qui se sont regroupées au sein de lAssociation pour la fête de lInternet. Jai dailleurs le plaisir de saluer ici Jean Marie BILLAUT et Bruno OUDET, qui sont les deux présidents de lassociation et qui vous présenteront tout à lheure létat davancement de la préparation de la fête.
Je souhaite vous dire dores et déjà que les services publics et les administrations y joueront un rôle très actif.
Les 20 et 21 mars, la Cité des sciences et de lindustrie ouvrira gratuitement ses portes. Le public pourra naturellement visiter lexposition en cours consacrée aux nouvelles images et aux nouveaux réseaux. Il pourra également découvrir librement loffre en ligne de lensemble des ministères et services publics. Cent vingt ordinateurs seront ainsi proposés en libre accès pendant ces deux jours, alors que sur le forum les innovations les plus intéressantes seront présentées par leurs initiateurs.
Plus particulièrement le ministère de la culture et de la communication présentera vingt uvres dartistes plasticiens, financées par la commande publique et spécialement conçues pour Internet.
En région nous mobiliserons bien entendu le nouveau réseau des espaces culture multimédia, mais aussi celui des écoles dart pour monter, dans un cadre festif, que culture et Internet font déjà bon ménage.
Enfin je suis heureuse de constater que, dès sa deuxième édition la fête de lInternet prendra une dimension européenne. Sous le titre « Internet Fiesta « , des initiatives seront prises dans la plupart des pays de lUnion européenne.
Je souhaite que cette Fête de lInternet 1999 ne soit pas seulement une occasion pour les grands organismes, entreprises privées ou administrations, de mettre très légitimement en valeur leurs réalisations. Il faut aussi montrer lInternet à ceux qui en ont seulement entendu parler. Il faut diffuser les initiatives des internautes du terrain, des associations, des petites entreprises, des écoles et des petites villes. Il ne faut pas que cette fête soit une opération de communication du monde de lInternet, mais une vraie fête, la fête des internautes et de ceux qui vont le devenir et je me réjouis que de nombreuses initiatives qui se mettent en place aillent dans ce sens.
(Source http://www.culture.gouv.fr)