Texte intégral
C. Barbier.- Vous présentez aujourd'hui, ce matin, un premier bilan de votre action au ministère de l'Immigration et de l'Intégration. Où en sont vos performances en matière de ce qu'on appelle "l'éloignement", c'est-à-dire, en gros, les reconduites à la frontière ? Votre objectif pour 2009, c'est 27.000 sur l'année. Où en est-on ?
Ce sera 17.000 très exactement, chiffre du 31 juillet ; cela veut dire que 17.000 personnes en situation irrégulière ont été reconduites à la frontière depuis le 1er janvier, c'est moins que l'année dernière à la même date, mais "c'est conforme" - entre guillemets - aux objectifs que m'ont assignés le président de la République et le Premier ministre.
Si on fait une règle de trois, cela veut dire plus de 30.000 sur l'ensemble de l'année 2009. C'est votre objectif ?
Mon objectif, c'est l'objectif qui m'a été assigné, est de 27.000, on respectera à peu près cet objectif. Ce n'est pas une façon d'éluder, je veux vous dire simplement que j'ai quantité d'autres objectifs, quantité d'autres éléments, de tableaux de bord, en intégration, en accueil, etc. Et lors de la conférence de presse ce matin, je mettrai à plat tous les chiffres. Je n'élude pas celui-là, il fait partie de ma mission, il en est bien d'autres, je dirais de plus positifs et plus agréables.
Un autre pas très agréable, vous devez aussi interpeller ceux qui aident les clandestins, 5.000, c'est votre objectif. Vous tiendrez ce chiffre ?
Celui-là est pour moi plein de détermination. Si je pouvais pousser encore les feux dans la lutte contre les passeurs, contre les exploiteurs, contre les trafiquants, je le ferais encore plus.
En distinguant les citoyens qui veulent juste aider ceux qui sont quand même dans le désarroi ?
Bien sûr. Mais reconduire une personne en situation irrégulière ne me fait pas plaisir. Je le fais parce que je crois que c'est le fondement du pacte républicain, il faut lier légalité et intégration. En revanche, démanteler les filières de l'immigration clandestine et lutter avec la plus grande fermeté contre les passeurs, ça je peux vous dire que je n'ai strictement aucun état d'âme.
Vous aviez proposé aux clandestins en échange d'une régularisation de dénoncer les passeurs. Est-ce que ça marche ?
Il y a quelques cas de figure. Je vous avais d'ailleurs sur ce plateau même qu'il y en aurait peu. Il y a un cas de figure récent et qui est devenu un peu célèbre, c'est l'affaire dite "des maîtres chiens de la SNCF" : un certain nombre de personnes, qui ont été terriblement exploitées, au-delà du travail illégal, qui relèvent bien de la traite humaine, et qui, au regard de nos critères ne pourraient pas être régularisées, vont bénéficier de cette circulaire.
Il y a des enfants dans les centres de rétention administrative, "242, en 2007", détaille La Croix aujourd'hui dans un grand dossier. La Ligue des droits de l'homme a dénoncé ces pratiques ; allez-vous y mettre fin ?
Non, je ne vais pas y mettre fin. D'abord, c'est assez rare ; en général, les préfets font ce qu'on appelle de "l'assignation à résidence" ; deuxièmement, les étrangers en situation irrégulière qui vont être reconduits passent très peu de jours, c'est même le délai le plus court en France, en Europe. Troisièmement, les étrangers en situation irrégulière sont libres de choisir d'amener ou pas leurs enfants dans un centre de rétention ou de les confier à l'extérieur. Donc, c'est sur une base volontaire. Quatrièmement, et je n'en fais pas un argument pervers, mais cette circulaire et ce décret qui permettent la rétention et qui font qu'on a des chambres adaptées pour les enfants, ont été signés par L. Jospin, par D. Vaillant, par E. Guigou. Autrement dit, ce sont des socialistes qui ont pensé qu'il était plus simple pour les familles et les enfants d'adapter comme ça les chambres dans les centres de rétention. Je ne le dis pas de façon perverse, je crois qu'ils ont bien fait, je souscris à cette action. Il faut comparer, lorsque il n'y a pas de centres de rétention, qui sont des lieux privatifs de liberté et où on circule. L'autre option, l'alternative en Europe, c'est la prison. Et je préfère de très loin la situation française.
Hausse des cambriolages en France, vous savez ce qu'on dit au Café du commerce, "c'est les immigrés clandestins, ils ne font pas de grand banditisme, ils font des petits fric-frac"...
C'est une assimilation que je réfute et que je refuse.
Vous ne sentez pas concerné par cette hausse des cambriolages, ce n'est pas votre ministère qui doit... ?
Non, je ne crois pas, c'est le ministère de l'Intérieur. Je ne suis ni sourd, ni aveugle. Et en même temps, à partir du moment où nous n'avons pas en France, ce qu'on appelle de "statistiques ethniques", je ne vois pas sur quelles bases il est possible de dire ça. En tout cas, ce n'est pas moi qui l'affirmerais.
La Commission de Bruxelles critique publiquement la politique italienne envers les demandeurs d'asile, S. Berlusconi proteste, il menace même de bloquer le fonctionnement de l'Union européenne. De quel côté êtes-vous ?
Je crois que ce n'est pas comme ça qu'il faut poser les termes du débat. Il y a objectivement une pression exercée sur l'Italie, l'Espagne, Chypre, Malte, il y a...
Ils sont en première ligne...
....Ils sont en première ligne, et il y a une demande d'asile, d'une part, et une demande d'immigration, et d'immigration illégale très forte. Nous devons tous contribuer à cet effort, la France l'a fait. Vous savez que j'ai accueilli cet été 92 Africains originaires...
Ce n'est pas énorme !
Non, ce n'est pas énorme, mais c'est cité en exemple par la Commission et par la présidence suédoise, en disant : "si chacun fait le même effort que celui qu'a fait la France, on pourrait résoudre pas mal de choses". Nous poursuivrons cet effort, puisque j'ai déjà dit que nous le renouvellerons. Mais il n'y a pas de miracle ! Notre frontière aujourd'hui pour nous, est à Chypre, à Malte, à Gibraltar. Si on veut un espace Schengen, c'est-à-dire un espace de liberté de circulation, il faut bien avoir une frontière extérieure protégée.
Virage à droite pour l'UMP, P. de Villiers est intégré à la majorité. Est-ce que le comité de liaison hier, à l'Elysée vous a permis d'avaler cette couleuvre ?
Non, d'abord, P. de Villiers n'est pas entré à l'UMP...
Il est intégré à la majorité...
Il est intégré à la majorité, il s'intègre à la majorité, et il n'y a pas de virage à droite. Le socle, c'est le projet présidentiel. La règle est simple, toutes celles et tous ceux, -ça s'applique à moi comme ça s'applique à P. de Villiers, chronologiquement -, tous ceux qui ont décidé de soutenir l'action du président de la République ont implicitement signé sa charte, son projet présidentiel.
Le projet présidentiel : "le ministre de l'Immigration incontrôlée et de l'Identité nationale bafouée", c'est ce que Villiers disait de Sarkozy, ministre de l'Intérieur, en 2007. Faut-il oublier ce qu'il a dit ?
Cela veut dire que lui a décidé de changer et qu'il considère que l'action que mènent le Gouvernement et le président de la République, il s'y retrouve.
Virage à droite quand même, de l'UMP, quand on considère que votre projet, le projet des progressistes, votre courant - droit de vote pour les immigrés aux élections locales - est rejeté par X. Bertrand !
Non, non, non ! D'abord, si on parlait de l'action du Gouvernement et du président de la République. Quand vous pensez par exemple, que les paradis fiscaux sont en train d'être démantelés et que, quand les historiens de la politique économique internationale se pencheront sur le sujet, ils verront que c'est la France qui en a été à l'origine, et singulièrement, le président de la République. Souvenez-vous, il y a six mois, personne ne croyait au démantèlement des paradis fiscaux. La gauche, la gauche réformiste, celle à laquelle j'ai appartenu et dans laquelle je me retrouve toujours par certains aspects, en avait fait l'un des ses étendards. Oui ou non, la France l'a-t-elle fait ! Donc, il n'y a pas de virage. Concernant le droit de vote des étrangers aux élections locales, j'ai dit et je redis que je pense que ce n'est pas un débat qu'il faut avoir aujourd'hui ; ce n'est pas la préoccupation des Français et je ne souhaite pas l'alimenter. On m'a posé une question ponctuelle qui était, moi, qui ai toujours été pour, est-ce que j'ai changé d'avis ? Je me suis contenté de dire que, à titre personnel, je n'ai pas changé d'avis, et je le redis. Mais ce n'est pas le sujet d'actualité.
Vous vous étiez occupé d'économie au PS, vous planchez ce week-end à l'université d'été de l'UMP sur le grand emprunt. Etes-vous favorable à son étalement sur plusieurs années, avec 100 milliards en cinq ans plutôt qu'en bloc ?
C'est l'une des options. Si je devais répondre, 100 milliards, je ne sais pas ce que sera le chiffre, mais un emprunt progressif, oui, c'est une des pistes. Il y a deux clés qui sont principales : le montant de la taxe, de la contribution ; le Premier ministre l'a précisé hier, il l'a mise, vous avez vu, à un niveau modéré par rapport à ce qu'avait proposé M. Rocard. Deuxièmement...
Ça, c'est pour la taxe carbone, 14 euros.
Exactement. Et le deuxième élément, c'est de dire très clairement, ce ne sera pas un impôt supplémentaire, ce ne sera pas un prélèvement supplémentaire, ce sera un glissement, ce sera rendu aux Français, et notamment aux Français les plus modestes. Ce qui est important, et c'est ce qu'on va évoquer à Seignosse lors du campus du Mouvement Populaire, ce sont les secteurs prioritaires, et je voudrais là-dessus apporter ma contribution dès samedi.
Le grand emprunt : c'est le marché ou les Français qui doivent être sollicités ?
On verra. On verra ce qui coûte le moins cher, et ce qui contribue quand même à la mobilisation populaire.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 septembre 2009
Ce sera 17.000 très exactement, chiffre du 31 juillet ; cela veut dire que 17.000 personnes en situation irrégulière ont été reconduites à la frontière depuis le 1er janvier, c'est moins que l'année dernière à la même date, mais "c'est conforme" - entre guillemets - aux objectifs que m'ont assignés le président de la République et le Premier ministre.
Si on fait une règle de trois, cela veut dire plus de 30.000 sur l'ensemble de l'année 2009. C'est votre objectif ?
Mon objectif, c'est l'objectif qui m'a été assigné, est de 27.000, on respectera à peu près cet objectif. Ce n'est pas une façon d'éluder, je veux vous dire simplement que j'ai quantité d'autres objectifs, quantité d'autres éléments, de tableaux de bord, en intégration, en accueil, etc. Et lors de la conférence de presse ce matin, je mettrai à plat tous les chiffres. Je n'élude pas celui-là, il fait partie de ma mission, il en est bien d'autres, je dirais de plus positifs et plus agréables.
Un autre pas très agréable, vous devez aussi interpeller ceux qui aident les clandestins, 5.000, c'est votre objectif. Vous tiendrez ce chiffre ?
Celui-là est pour moi plein de détermination. Si je pouvais pousser encore les feux dans la lutte contre les passeurs, contre les exploiteurs, contre les trafiquants, je le ferais encore plus.
En distinguant les citoyens qui veulent juste aider ceux qui sont quand même dans le désarroi ?
Bien sûr. Mais reconduire une personne en situation irrégulière ne me fait pas plaisir. Je le fais parce que je crois que c'est le fondement du pacte républicain, il faut lier légalité et intégration. En revanche, démanteler les filières de l'immigration clandestine et lutter avec la plus grande fermeté contre les passeurs, ça je peux vous dire que je n'ai strictement aucun état d'âme.
Vous aviez proposé aux clandestins en échange d'une régularisation de dénoncer les passeurs. Est-ce que ça marche ?
Il y a quelques cas de figure. Je vous avais d'ailleurs sur ce plateau même qu'il y en aurait peu. Il y a un cas de figure récent et qui est devenu un peu célèbre, c'est l'affaire dite "des maîtres chiens de la SNCF" : un certain nombre de personnes, qui ont été terriblement exploitées, au-delà du travail illégal, qui relèvent bien de la traite humaine, et qui, au regard de nos critères ne pourraient pas être régularisées, vont bénéficier de cette circulaire.
Il y a des enfants dans les centres de rétention administrative, "242, en 2007", détaille La Croix aujourd'hui dans un grand dossier. La Ligue des droits de l'homme a dénoncé ces pratiques ; allez-vous y mettre fin ?
Non, je ne vais pas y mettre fin. D'abord, c'est assez rare ; en général, les préfets font ce qu'on appelle de "l'assignation à résidence" ; deuxièmement, les étrangers en situation irrégulière qui vont être reconduits passent très peu de jours, c'est même le délai le plus court en France, en Europe. Troisièmement, les étrangers en situation irrégulière sont libres de choisir d'amener ou pas leurs enfants dans un centre de rétention ou de les confier à l'extérieur. Donc, c'est sur une base volontaire. Quatrièmement, et je n'en fais pas un argument pervers, mais cette circulaire et ce décret qui permettent la rétention et qui font qu'on a des chambres adaptées pour les enfants, ont été signés par L. Jospin, par D. Vaillant, par E. Guigou. Autrement dit, ce sont des socialistes qui ont pensé qu'il était plus simple pour les familles et les enfants d'adapter comme ça les chambres dans les centres de rétention. Je ne le dis pas de façon perverse, je crois qu'ils ont bien fait, je souscris à cette action. Il faut comparer, lorsque il n'y a pas de centres de rétention, qui sont des lieux privatifs de liberté et où on circule. L'autre option, l'alternative en Europe, c'est la prison. Et je préfère de très loin la situation française.
Hausse des cambriolages en France, vous savez ce qu'on dit au Café du commerce, "c'est les immigrés clandestins, ils ne font pas de grand banditisme, ils font des petits fric-frac"...
C'est une assimilation que je réfute et que je refuse.
Vous ne sentez pas concerné par cette hausse des cambriolages, ce n'est pas votre ministère qui doit... ?
Non, je ne crois pas, c'est le ministère de l'Intérieur. Je ne suis ni sourd, ni aveugle. Et en même temps, à partir du moment où nous n'avons pas en France, ce qu'on appelle de "statistiques ethniques", je ne vois pas sur quelles bases il est possible de dire ça. En tout cas, ce n'est pas moi qui l'affirmerais.
La Commission de Bruxelles critique publiquement la politique italienne envers les demandeurs d'asile, S. Berlusconi proteste, il menace même de bloquer le fonctionnement de l'Union européenne. De quel côté êtes-vous ?
Je crois que ce n'est pas comme ça qu'il faut poser les termes du débat. Il y a objectivement une pression exercée sur l'Italie, l'Espagne, Chypre, Malte, il y a...
Ils sont en première ligne...
....Ils sont en première ligne, et il y a une demande d'asile, d'une part, et une demande d'immigration, et d'immigration illégale très forte. Nous devons tous contribuer à cet effort, la France l'a fait. Vous savez que j'ai accueilli cet été 92 Africains originaires...
Ce n'est pas énorme !
Non, ce n'est pas énorme, mais c'est cité en exemple par la Commission et par la présidence suédoise, en disant : "si chacun fait le même effort que celui qu'a fait la France, on pourrait résoudre pas mal de choses". Nous poursuivrons cet effort, puisque j'ai déjà dit que nous le renouvellerons. Mais il n'y a pas de miracle ! Notre frontière aujourd'hui pour nous, est à Chypre, à Malte, à Gibraltar. Si on veut un espace Schengen, c'est-à-dire un espace de liberté de circulation, il faut bien avoir une frontière extérieure protégée.
Virage à droite pour l'UMP, P. de Villiers est intégré à la majorité. Est-ce que le comité de liaison hier, à l'Elysée vous a permis d'avaler cette couleuvre ?
Non, d'abord, P. de Villiers n'est pas entré à l'UMP...
Il est intégré à la majorité...
Il est intégré à la majorité, il s'intègre à la majorité, et il n'y a pas de virage à droite. Le socle, c'est le projet présidentiel. La règle est simple, toutes celles et tous ceux, -ça s'applique à moi comme ça s'applique à P. de Villiers, chronologiquement -, tous ceux qui ont décidé de soutenir l'action du président de la République ont implicitement signé sa charte, son projet présidentiel.
Le projet présidentiel : "le ministre de l'Immigration incontrôlée et de l'Identité nationale bafouée", c'est ce que Villiers disait de Sarkozy, ministre de l'Intérieur, en 2007. Faut-il oublier ce qu'il a dit ?
Cela veut dire que lui a décidé de changer et qu'il considère que l'action que mènent le Gouvernement et le président de la République, il s'y retrouve.
Virage à droite quand même, de l'UMP, quand on considère que votre projet, le projet des progressistes, votre courant - droit de vote pour les immigrés aux élections locales - est rejeté par X. Bertrand !
Non, non, non ! D'abord, si on parlait de l'action du Gouvernement et du président de la République. Quand vous pensez par exemple, que les paradis fiscaux sont en train d'être démantelés et que, quand les historiens de la politique économique internationale se pencheront sur le sujet, ils verront que c'est la France qui en a été à l'origine, et singulièrement, le président de la République. Souvenez-vous, il y a six mois, personne ne croyait au démantèlement des paradis fiscaux. La gauche, la gauche réformiste, celle à laquelle j'ai appartenu et dans laquelle je me retrouve toujours par certains aspects, en avait fait l'un des ses étendards. Oui ou non, la France l'a-t-elle fait ! Donc, il n'y a pas de virage. Concernant le droit de vote des étrangers aux élections locales, j'ai dit et je redis que je pense que ce n'est pas un débat qu'il faut avoir aujourd'hui ; ce n'est pas la préoccupation des Français et je ne souhaite pas l'alimenter. On m'a posé une question ponctuelle qui était, moi, qui ai toujours été pour, est-ce que j'ai changé d'avis ? Je me suis contenté de dire que, à titre personnel, je n'ai pas changé d'avis, et je le redis. Mais ce n'est pas le sujet d'actualité.
Vous vous étiez occupé d'économie au PS, vous planchez ce week-end à l'université d'été de l'UMP sur le grand emprunt. Etes-vous favorable à son étalement sur plusieurs années, avec 100 milliards en cinq ans plutôt qu'en bloc ?
C'est l'une des options. Si je devais répondre, 100 milliards, je ne sais pas ce que sera le chiffre, mais un emprunt progressif, oui, c'est une des pistes. Il y a deux clés qui sont principales : le montant de la taxe, de la contribution ; le Premier ministre l'a précisé hier, il l'a mise, vous avez vu, à un niveau modéré par rapport à ce qu'avait proposé M. Rocard. Deuxièmement...
Ça, c'est pour la taxe carbone, 14 euros.
Exactement. Et le deuxième élément, c'est de dire très clairement, ce ne sera pas un impôt supplémentaire, ce ne sera pas un prélèvement supplémentaire, ce sera un glissement, ce sera rendu aux Français, et notamment aux Français les plus modestes. Ce qui est important, et c'est ce qu'on va évoquer à Seignosse lors du campus du Mouvement Populaire, ce sont les secteurs prioritaires, et je voudrais là-dessus apporter ma contribution dès samedi.
Le grand emprunt : c'est le marché ou les Français qui doivent être sollicités ?
On verra. On verra ce qui coûte le moins cher, et ce qui contribue quand même à la mobilisation populaire.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 septembre 2009