Texte intégral
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, cest avec plaisir en effet que je me retrouve avec vous pour votre rencontre annuelle. Monsieur le Président, je veux vous remercier de laccueil que vous me réservez et de la façon dont vous avez présenté les choses. Cest vrai, vous navez pas pu tenir très longtemps en disant que le verre était à moitié plein, vous avez vite dit quil était à moitié vide ! Mais cest tout à fait normal, et je laccepte bien volontiers. Depuis un an, on a pu avancer, des chantiers sont en route. Il reste des choses à faire, et heureusement sinon, cela ne serait pas la peine dêtre là et vous manqueriez tous loccasion de vous rencontrer, ce qui serait une vraie tristesse.
Je dois aussi vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre grande habileté, parce que grâce au haut débit et au Très haut débit, vous êtes arrivé à revisiter la loi sur les collectivités territoriales. Cela a été parfait. Vous vous êtes un peu trompé mais cela nest pas grave parce que vous aviez des choses à dire et vous les avez dites, ce qui est très bien. Je veux simplement rappeler quen matière de compétence, cest la loi portant réforme des collectivités territoriales qui leur a donné compétence pour soccuper du Très haut débit. La loi met justement en exergue les compétences légales des collectivités territoriales. Ce nest pas lapplication dune clause de compétence générale plus ou moins réelle, cest la loi qui a leur donné compétence. Je comprends que cela vous gêne un peu, mais cela nest pas grave, limportant cest le résultat. Il y a eu deux textes au moins qui ont rappelé cette compétence des collectivités territoriales. Cest simplement dailleurs la reconnaissance dune pratique de terrain, parce que les collectivités se sont engagées, pour certaines depuis très longtemps, même dans le téléphone classique il y a une trentaine dannées. Cette compétence, qui était donc volontaire pendant très longtemps, sappuie désormais sur la loi. Et le projet de réforme des collectivités territoriales ne met nullement en cause cette compétence désormais légale des collectivités territoriales. Vous navez donc pas de souci à vous faire, Monsieur le Président, vous pourrez vous lancer sans problème dans des opérations qui sont, on le sait tous ici, très demandées par nos concitoyens. Et cest cela qui compte après tout : la demande très forte des nos concitoyens. Que font les collectivités territoriales ? Elles sont au plus près des gens et elles simprègnent très naturellement de leurs demandes et des besoins tels quils sont exprimés de toutes les façons par la population. Aujourdhui, que lon habite dans le centre dune grande ville ou que lon soit dans un tout petit village un peu isolé, tout le monde demande la même chose, qui est laccès normal à toutes ces technologies de communication, que cela soit le téléphone mobile ou le haut et le Très haut débit. On nimagine plus aujourdhui de pouvoir vivre sans ces technologies. Je vous remercie aussi davoir rappelé ce que jai pu faire depuis un an dans le ministère qui ma été confié, avec dailleurs lensemble des élus, notamment locaux - il ny a pas là de gloriole personnelle. Je pense que nous avons pu faire en sorte, tous ensemble, déviter ce qui aurait été un grave risque, cest-à-dire que lon laisse faire les seules forces du marché. Les opérateurs seraient naturellement allés là où ils gagnaient leur vie, on ne peut pas le leur reprocher, cest leur rôle. Mais il fallait, et cest aussi la justification même de lintervention publique, faire en sorte que, là où le marché ne suffit pas, lintervention publique fasse que les gens seront traités de la même façon. Cest ce qua rappelé le Président de la République dans le discours quil a prononcé à Morée : il faut mener de pair léquipement du rural et de lurbain en matière de très haut débit avec un terme à 15 ans. Cela est tout à fait fondamental, cest une sorte de « service universel » de laccès au numérique qui a été mis en place. Je lai déjà dis : les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer, dabord dans lélaboration avec les préfets des schémas de couverture numérique. On nimagine pas que les collectivités ne soient pas là. Vous lavez justement souligné, Monsieur le Président : 60 départements ou collectivités sont déjà à luvre pour établir ces schémas. Je crois que cest très important parce que, en même temps, lon voit bien que des opérateurs vont intervenir. Et quil faut ce schéma pour prévoir la mutualisation des choses, sinon, nous allons retrouver tous les risques de choix des opérateurs.
Vous lavez rappelé, LEtat a mobilisé des moyens financiers importants et immédiats pour les infrastructures numériques, comme il ne lavait probablement jamais fait dans ce domaine ; 6 millions deuros sont consacrés pour faciliter la mise en place, les réflexions, les études sur les schémas directeurs ; 1 milliard deuros de lEmprunt national pour soutenir les projets dinitiative publique.
Ce milliard, il est important bien sûr, parce que cest un symbole ; il est aussi important pratiquement, 1 milliard, ce nest pas rien ; et troisièmement, il est important parce quil va transiter par le fonds PINTAT. Ce nétait pas acquis au départ, mais nous nous sommes beaucoup dépensés pour dire que ce serait la première alimentation du fonds PINTAT. Cela aussi, cest un signe fort. Je sais parfaitement que cest un milliard demprunt, quaprès il faudra trouver autre chose. Vous avez suffisamment insisté, et à juste titre, dans votre intervention, pour dire quil fallait trouver une alimentation pérenne. Cest vrai, mais il faut déjà mettre en place le fonds et il le sera dans quelques jours puisque les arbitrages sur lutilisation du Grand Emprunt et les dépenses davenir partent au Parlement cette semaine.
LEtat propose également une méthode générale pour commencer le Programme national de déploiement du Très haut débit. Ce programme est une sorte de point déquilibre entre les contraintes réglementaires, le droit à linvestissement privé et les objectifs publics, et il repose sur le principe, pour moi fondamental, de concomitance du déploiement urbain-rural. Cest tout à fait nouveau, pour une fois.
Dès 2010, il va donc y avoir des projets pilotes, cest une décision qui a été prise par le CIADT : les collectivités qui sont le plus en avance pourront valoriser leur travail à travers ces financements de lEtat, montrer la voie. Il est vrai que seuls 5 projets seront retenus dans ce premier cadre et que le choix sera difficile, mais je crois aussi quil nous aidera beaucoup pour la suite.
Comme cest la loi, le régulateur a précisé le cadre réglementaire pour que les opérateurs puissent simpliquer. Ce cadre est un point déquilibre et lARCEP a su prendre en compte les points de vue de tous, y compris ceux des collectivités. Jai entendu les réserves que vous avez exprimées, mais comme lARCEP est une autorité indépendante, ses décisions simposent, à vous comme à nous. Ces positions pourront peut-être évoluer, je ne sais pas, sur la base de lavis de lAutorité de la Concurrence et de la Commission Européenne. En tout les cas, je suis très attentif à ce que cet environnement réglementaire ne décourage ni linvestissement privé, ni laction publique.
Il sagit bien sûr maintenant de pérenniser ces premiers points marqués. Et là, je ne peux que partager votre analyse : il sagit de sécuriser laction des collectivités qui sengagent aujourdhui sur laménagement numérique, il y en a un certain nombre représentées ou présentes dans la salle, et il est bien certain que lalimentation pérenne du fonds PINTAT sera le signe fort sur lequel nous devrons nous battre dans les jours qui viennent. Le Président de la République sest exprimé clairement sur ce point, le sénateur MAUREY doit remettre son rapport au Premier ministre dans les prochains jours, dici la fin du mois, et je sais parfaitement que la visibilité sur les ressources du fonds est une question importante pour tout le monde, et bien entendu pour les collectivités.
Nous allons travailler aussi en parallèle pour que les financements européens viennent abonder les financements du fonds PINTAT et des fonds budgétaires que les collectivités et lEtat pourront mettre en place sur le Très haut débit. De ce point de vue, il est intéressant aussi que, depuis un an, lUnion Européenne ait affirmé une priorité pour le numérique. Madame KROES a annoncé au printemps dernier des objectifs très ambitieux, à 10 ans. Donc cest parfait. Et cest la première fois que la Commission fait le parallèle entre la révolution du Très haut débit et celle du chemin de fer ou de lélectricité. Cest donc plutôt bon signe. La Commission sest appuyée sur une étude de lOCDE, selon laquelle les investissements publics sur le Très haut débit seront remboursés par les économies dans 4 secteurs : transports, électricité, éducation et santé. Le discussions que nous avons pour laprès 2013, en termes de budget européen, vont prendre du temps, mais je suis convaincu que lEurope va nous aider, ce qui sera intéressant pour les collectivités locales et aussi pour lEtat.
Il faut aussi sécuriser laction des collectivités à travers la stabilisation des modèles économiques des projets. Les projets pilotes qui seront retenus vont permettre un dialogue approfondi avec les opérateurs. En parallèle, je vais demander à la DATAR de lancer une suite de son étude sur le Très haut débit, dans un dialogue interministériel et avec les associations de collectivités, dont la vôtre Monsieur le Président, de façon à ce que lon puisse approfondir cette question des modèles économiques et des montages juridiques. Pour nous, cest quelque chose de très intéressant. Je ne veux pas revenir sur un certain nombre de points, mais vous avez parlé de lAustralie, vous avez dit « cest drôlement bien ». Oui mais enfin, honnêtement, la France aussi cest bien. Et lon va y rester. Cest très bien de regarder ce quil se passe ailleurs, cela nous ouvre lesprit, mais nous sommes tous le produit dune histoire et dune culture, et nous allons faire avec la nôtre.
Mais quand même, on voit quil y a dans notre pays une très forte dynamique sur le Très haut débit, une très forte demande qui nous pousse, qui nous aiguillonne, et cest tant mieux. Le nombre de candidatures à lappel à projets pilotes en témoigne : déjà plus de 30 ont été déposées. Et une soixantaine de schémas directeurs départementaux ou régionaux de couverture numérique sont en cours délaboration. Avec le principe de concomitance urbain-rural, la France est quand même elle aussi en avance par rapport à dautres Etats. Le milliard du Grand Emprunt, qui viendra soutenir les projets locaux et alimenter et créer ainsi un fonds de péréquation nationale, est un signal fort que donne lEtat. Les investissements des collectivités locales sont énormes dans ce domaine. Chaque semaine, je vois des maires, des présidents de conseils généraux, qui viennent me dire que leur projet est tout prêt. Alors, je nai pas limpression que la réforme soit pour eux un frein dans ce domaine. Et dailleurs, vous le savez bien vous-même Monsieur le Président, mais je comprends quil faut que vous en parliez un peu. Et je vous en donne acte, vous lavez fait. Mais après, on peut se mettre daccord sur le fait que ce nest pas un frein, parce quil y a encore plus de projets cette année que lannée dernière. Alors que la réforme, on en a beaucoup parlé, elle va bientôt être votée. Il faut donc que lon prenne un peu de recul, pour laisser chacun trouver sa place, travailler avec lEurope, mais il faut aussi que lon avance. Vous avez montré quelle était votre ambition. Je crois que, dans lannée qui vient de sécouler, lEtat a aussi montré quelle était la sienne, sa volonté politique forte de voir notre pays séquiper en Très haut débit. LEtat a été au rendez-vous et il le sera encore, avec vous, dans les années qui viennent. Je vous remercie.Source http://www.avicca.org, le 4 novembre 2010
Je dois aussi vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre grande habileté, parce que grâce au haut débit et au Très haut débit, vous êtes arrivé à revisiter la loi sur les collectivités territoriales. Cela a été parfait. Vous vous êtes un peu trompé mais cela nest pas grave parce que vous aviez des choses à dire et vous les avez dites, ce qui est très bien. Je veux simplement rappeler quen matière de compétence, cest la loi portant réforme des collectivités territoriales qui leur a donné compétence pour soccuper du Très haut débit. La loi met justement en exergue les compétences légales des collectivités territoriales. Ce nest pas lapplication dune clause de compétence générale plus ou moins réelle, cest la loi qui a leur donné compétence. Je comprends que cela vous gêne un peu, mais cela nest pas grave, limportant cest le résultat. Il y a eu deux textes au moins qui ont rappelé cette compétence des collectivités territoriales. Cest simplement dailleurs la reconnaissance dune pratique de terrain, parce que les collectivités se sont engagées, pour certaines depuis très longtemps, même dans le téléphone classique il y a une trentaine dannées. Cette compétence, qui était donc volontaire pendant très longtemps, sappuie désormais sur la loi. Et le projet de réforme des collectivités territoriales ne met nullement en cause cette compétence désormais légale des collectivités territoriales. Vous navez donc pas de souci à vous faire, Monsieur le Président, vous pourrez vous lancer sans problème dans des opérations qui sont, on le sait tous ici, très demandées par nos concitoyens. Et cest cela qui compte après tout : la demande très forte des nos concitoyens. Que font les collectivités territoriales ? Elles sont au plus près des gens et elles simprègnent très naturellement de leurs demandes et des besoins tels quils sont exprimés de toutes les façons par la population. Aujourdhui, que lon habite dans le centre dune grande ville ou que lon soit dans un tout petit village un peu isolé, tout le monde demande la même chose, qui est laccès normal à toutes ces technologies de communication, que cela soit le téléphone mobile ou le haut et le Très haut débit. On nimagine plus aujourdhui de pouvoir vivre sans ces technologies. Je vous remercie aussi davoir rappelé ce que jai pu faire depuis un an dans le ministère qui ma été confié, avec dailleurs lensemble des élus, notamment locaux - il ny a pas là de gloriole personnelle. Je pense que nous avons pu faire en sorte, tous ensemble, déviter ce qui aurait été un grave risque, cest-à-dire que lon laisse faire les seules forces du marché. Les opérateurs seraient naturellement allés là où ils gagnaient leur vie, on ne peut pas le leur reprocher, cest leur rôle. Mais il fallait, et cest aussi la justification même de lintervention publique, faire en sorte que, là où le marché ne suffit pas, lintervention publique fasse que les gens seront traités de la même façon. Cest ce qua rappelé le Président de la République dans le discours quil a prononcé à Morée : il faut mener de pair léquipement du rural et de lurbain en matière de très haut débit avec un terme à 15 ans. Cela est tout à fait fondamental, cest une sorte de « service universel » de laccès au numérique qui a été mis en place. Je lai déjà dis : les collectivités locales ont un rôle majeur à jouer, dabord dans lélaboration avec les préfets des schémas de couverture numérique. On nimagine pas que les collectivités ne soient pas là. Vous lavez justement souligné, Monsieur le Président : 60 départements ou collectivités sont déjà à luvre pour établir ces schémas. Je crois que cest très important parce que, en même temps, lon voit bien que des opérateurs vont intervenir. Et quil faut ce schéma pour prévoir la mutualisation des choses, sinon, nous allons retrouver tous les risques de choix des opérateurs.
Vous lavez rappelé, LEtat a mobilisé des moyens financiers importants et immédiats pour les infrastructures numériques, comme il ne lavait probablement jamais fait dans ce domaine ; 6 millions deuros sont consacrés pour faciliter la mise en place, les réflexions, les études sur les schémas directeurs ; 1 milliard deuros de lEmprunt national pour soutenir les projets dinitiative publique.
Ce milliard, il est important bien sûr, parce que cest un symbole ; il est aussi important pratiquement, 1 milliard, ce nest pas rien ; et troisièmement, il est important parce quil va transiter par le fonds PINTAT. Ce nétait pas acquis au départ, mais nous nous sommes beaucoup dépensés pour dire que ce serait la première alimentation du fonds PINTAT. Cela aussi, cest un signe fort. Je sais parfaitement que cest un milliard demprunt, quaprès il faudra trouver autre chose. Vous avez suffisamment insisté, et à juste titre, dans votre intervention, pour dire quil fallait trouver une alimentation pérenne. Cest vrai, mais il faut déjà mettre en place le fonds et il le sera dans quelques jours puisque les arbitrages sur lutilisation du Grand Emprunt et les dépenses davenir partent au Parlement cette semaine.
LEtat propose également une méthode générale pour commencer le Programme national de déploiement du Très haut débit. Ce programme est une sorte de point déquilibre entre les contraintes réglementaires, le droit à linvestissement privé et les objectifs publics, et il repose sur le principe, pour moi fondamental, de concomitance du déploiement urbain-rural. Cest tout à fait nouveau, pour une fois.
Dès 2010, il va donc y avoir des projets pilotes, cest une décision qui a été prise par le CIADT : les collectivités qui sont le plus en avance pourront valoriser leur travail à travers ces financements de lEtat, montrer la voie. Il est vrai que seuls 5 projets seront retenus dans ce premier cadre et que le choix sera difficile, mais je crois aussi quil nous aidera beaucoup pour la suite.
Comme cest la loi, le régulateur a précisé le cadre réglementaire pour que les opérateurs puissent simpliquer. Ce cadre est un point déquilibre et lARCEP a su prendre en compte les points de vue de tous, y compris ceux des collectivités. Jai entendu les réserves que vous avez exprimées, mais comme lARCEP est une autorité indépendante, ses décisions simposent, à vous comme à nous. Ces positions pourront peut-être évoluer, je ne sais pas, sur la base de lavis de lAutorité de la Concurrence et de la Commission Européenne. En tout les cas, je suis très attentif à ce que cet environnement réglementaire ne décourage ni linvestissement privé, ni laction publique.
Il sagit bien sûr maintenant de pérenniser ces premiers points marqués. Et là, je ne peux que partager votre analyse : il sagit de sécuriser laction des collectivités qui sengagent aujourdhui sur laménagement numérique, il y en a un certain nombre représentées ou présentes dans la salle, et il est bien certain que lalimentation pérenne du fonds PINTAT sera le signe fort sur lequel nous devrons nous battre dans les jours qui viennent. Le Président de la République sest exprimé clairement sur ce point, le sénateur MAUREY doit remettre son rapport au Premier ministre dans les prochains jours, dici la fin du mois, et je sais parfaitement que la visibilité sur les ressources du fonds est une question importante pour tout le monde, et bien entendu pour les collectivités.
Nous allons travailler aussi en parallèle pour que les financements européens viennent abonder les financements du fonds PINTAT et des fonds budgétaires que les collectivités et lEtat pourront mettre en place sur le Très haut débit. De ce point de vue, il est intéressant aussi que, depuis un an, lUnion Européenne ait affirmé une priorité pour le numérique. Madame KROES a annoncé au printemps dernier des objectifs très ambitieux, à 10 ans. Donc cest parfait. Et cest la première fois que la Commission fait le parallèle entre la révolution du Très haut débit et celle du chemin de fer ou de lélectricité. Cest donc plutôt bon signe. La Commission sest appuyée sur une étude de lOCDE, selon laquelle les investissements publics sur le Très haut débit seront remboursés par les économies dans 4 secteurs : transports, électricité, éducation et santé. Le discussions que nous avons pour laprès 2013, en termes de budget européen, vont prendre du temps, mais je suis convaincu que lEurope va nous aider, ce qui sera intéressant pour les collectivités locales et aussi pour lEtat.
Il faut aussi sécuriser laction des collectivités à travers la stabilisation des modèles économiques des projets. Les projets pilotes qui seront retenus vont permettre un dialogue approfondi avec les opérateurs. En parallèle, je vais demander à la DATAR de lancer une suite de son étude sur le Très haut débit, dans un dialogue interministériel et avec les associations de collectivités, dont la vôtre Monsieur le Président, de façon à ce que lon puisse approfondir cette question des modèles économiques et des montages juridiques. Pour nous, cest quelque chose de très intéressant. Je ne veux pas revenir sur un certain nombre de points, mais vous avez parlé de lAustralie, vous avez dit « cest drôlement bien ». Oui mais enfin, honnêtement, la France aussi cest bien. Et lon va y rester. Cest très bien de regarder ce quil se passe ailleurs, cela nous ouvre lesprit, mais nous sommes tous le produit dune histoire et dune culture, et nous allons faire avec la nôtre.
Mais quand même, on voit quil y a dans notre pays une très forte dynamique sur le Très haut débit, une très forte demande qui nous pousse, qui nous aiguillonne, et cest tant mieux. Le nombre de candidatures à lappel à projets pilotes en témoigne : déjà plus de 30 ont été déposées. Et une soixantaine de schémas directeurs départementaux ou régionaux de couverture numérique sont en cours délaboration. Avec le principe de concomitance urbain-rural, la France est quand même elle aussi en avance par rapport à dautres Etats. Le milliard du Grand Emprunt, qui viendra soutenir les projets locaux et alimenter et créer ainsi un fonds de péréquation nationale, est un signal fort que donne lEtat. Les investissements des collectivités locales sont énormes dans ce domaine. Chaque semaine, je vois des maires, des présidents de conseils généraux, qui viennent me dire que leur projet est tout prêt. Alors, je nai pas limpression que la réforme soit pour eux un frein dans ce domaine. Et dailleurs, vous le savez bien vous-même Monsieur le Président, mais je comprends quil faut que vous en parliez un peu. Et je vous en donne acte, vous lavez fait. Mais après, on peut se mettre daccord sur le fait que ce nest pas un frein, parce quil y a encore plus de projets cette année que lannée dernière. Alors que la réforme, on en a beaucoup parlé, elle va bientôt être votée. Il faut donc que lon prenne un peu de recul, pour laisser chacun trouver sa place, travailler avec lEurope, mais il faut aussi que lon avance. Vous avez montré quelle était votre ambition. Je crois que, dans lannée qui vient de sécouler, lEtat a aussi montré quelle était la sienne, sa volonté politique forte de voir notre pays séquiper en Très haut débit. LEtat a été au rendez-vous et il le sera encore, avec vous, dans les années qui viennent. Je vous remercie.Source http://www.avicca.org, le 4 novembre 2010