Texte intégral
J. Wittenberg.- Bonjour à tous, bonjour N. Kosciusko-Morizet.
Bonjour.
Vous venez de lentendre, au Gouvernement ce nest pas exactement votre spécialité, mais à lUMP en revanche, vous étiez chargée de défendre la réforme des retraites. Alors on la vu, la réforme est votée, la contestation est importante mais elle est en baisse. Quel est le sentiment qui domine aujourdhui, est-ce que cest un soulagement, est-ce que cest une satisfaction davoir gagné ?
Cest un sentiment du devoir accompli parce que ce nest pas facile la réforme des retraites. On savait bien que ce serait difficile en la commençant, et en même temps je crois que le courage politique imposait, compte tenu de létat dans lequel était notre système de retraite et en même temps notre volonté de poursuivre avec un système par répartition, dy aller et de le réformer. Et je crois quon a sauvé le système par répartition.
Vous dites le courage, est-ce que vous navez pas peur quon retienne plutôt linflexibilité, voire la surdité du Gouvernement face à la contestation qui a été très importante ? Et lorsquon regardait les études dopinion, on voyait quand même quune majorité de Français était opposée à ce projet, le Gouvernement na rien fait dans...
Certainement pas, parce que le Gouvernement dabord a été dans une posture de dialogue. Depuis le mois davril maintenant, il y a du dialogue, depuis le mois davril il y a des contacts, il y a des discussions et surtout il y a eu un certain nombre du coup de modifications du projet. Le projet il a été fortement enrichi, il a été enrichi à lAssemblée nationale puis au Sénat à nouveau avec, par exemple, les avancées qui ont obtenues pour les mères de famille nombreuse, pour les parents denfants handicapés. Le projet, il a été modifié en fait tout au long du parcours. En même temps, il a été modifié dans le respect de son équilibre général parce que son équilibre général, il garantit le sauvetage du système par répartition qui protège les plus faibles parmi nous. Sil ny a plus le système par répartition, cest ceux qui sont le plus en difficulté qui nauront rien, les autres auront toujours les moyens de se mettre un peu de côté, de... Et cet équilibre général, en fait, il est une victoire je crois pour lensemble des Français. Jai envie de dire... moi je naime pas trop le mot « victoire » sur le sujet des retraites, mais si cest une victoire de quelque chose, cest une victoire sur nous-mêmes au sens quon a tellement de difficultés à se réformer en France, et là on y a réussi.
Vous pensez avoir convaincu la population, les citoyens, on a na pas cette impression encore ni dans la rue ni dans les sondages pour linstant.
Moi ce qui ma frappé sur les sondages, cest que tout au long des débats, il y avait vraiment quelque chose qui était permanent, cétait une majorité de Français qui était convaincue de la nécessité de faire quelque chose, de réformer...
Une réforme mais pas celle-là, disaient-ils.
On avait une gauche, qui disait au début « pas de réforme » et qui, après, sest rendue compte que les Français avaient bien compris la nécessité de la réforme parce quon vit beaucoup plus longtemps, il va falloir travailler un peu plus longtemps, et qui a commencé à dire « une réforme mais pas celle-là » sans toutefois proposer quoi que ce soit à la place. Une réforme, pas celle-là, mais laquelle ? De toute façon on vit plus longtemps, il faut bien travailler un peu plus longtemps, cest le bons sens.
Le Parti socialiste proposait une réforme, mais au-delà de ça, par exemple J.-C. Mailly disait...
Le Parti socialiste proposait une réforme qui aboutissait en fait à baisser les pensions de retraite, sans le dire, mais cétait ça que proposait le Parti socialiste... Ben oui.
J.-C. Mailly disait hier sur France 2 que le dialogue social était plombé, est-ce votre sentiment, aujourdhui ?
Moi je ne crois pas. Forcément, il y a un peu de tension, il y a même beaucoup de tension dans une réforme aussi importante que celle-là. Mais on a réussi tout au long de la réforme à avancer, à continuer à discuter sur des amendements, même si cétait parfois dans une ambiance un peu tendue. Et finalement, au bout du compte, à avoir un texte qui a été enrichi tout au long du dialogue.
Une dernière question sur ce sujet : beaucoup de manifestants dans les rues disaient hier quils sen souviendraient en 2012 au moment de voter. Vous craignez un effet rebond, en quelque sorte électoral de cette séquence ?
Je vais vous dire je ne le crains pas mais je le souhaite parce que moi, je pense quen 2012 les Français, ce dont ils se souviendront, cest que ce gouvernement a eu le courage politique de faire une réforme sur les retraites. Une réforme sur les retraites, cest une réforme que la gauche na jamais faite, que la droite a faite parfois mais à chaque fois cétait des réformes plus partielles. Une grande réforme sur les retraites, comme la France en a manifestement besoin aujourdhui pour affronter les conséquences de la crise et la mondialisation.
Après cette réforme, F. Fillon doit rester à Matignon, comme apparemment le souhaite une majorité de Français, si on en croit un sondage BVA publié hier ?
Écoutez, le charme de ce sujet cest que cest vraiment la responsabilité du président de la République...
Alors ne parlons pas de responsabilité...
Et donc, nous navons pas besoin davoir dopinion, cest formidable. Et même les souhaits...
Oui, vous navez pas dopinion ?
Je ne les exprime pas sur ce sujet, je trouve que ça na pas lieu dêtre.
Et si cétait J.-L. Borloo à Matignon, avec qui vous aviez eu des rapports disons mouvementés lorsque vous travailliez à lEnvironnement avec lui ?
Avec qui on a fait le Grenelle de lenvironnement, avec qui on a construit plein de belles choses. On a eu des tensions à un moment. Est-ce que vous nen avez jamais avec votre patron ? Et depuis, on travaille très bien ensemble.
Donc il vous irait bien comme Premier ministre. L. Chatel disait que personne nétait pas tétanisé au Gouvernement. Cela veut dire que tout le monde pense garder sa place, il ny a pas de tension aujourdhui ? On peut travailler sereinement ?
Ça veut dire quon a tous des missions et du boulot. Regardez ! Moi, jai 15 % du Grand emprunt pour le numérique : 4,5 milliards. Alors en ce moment, les journalistes ne se posent pas beaucoup de questions sur le sujet, vous non plus vous ne nous en posez pas, cest dommage parce que derrière, il y a la fibre optique...
On va vous en poser.
...Il y a la télé-santé, il y a la e-éducation, il y a télétravail, il y a plein de trucs qui intéressent les Français, parlons-en.
Parlons déducation. A lUMP justement, en tout cas, vous avez déjà la tête à 2012 puisquà lUMP, vous êtes chargée de lancer des sortes de chantiers, si jai compris, un « grand rendez-vous sur léducation ». Dhabitude, cest plutôt la gauche qui parle déducation. Pourquoi vous avez fait ce choix ?
On prépare le projet et on a choisi davoir le premier événement sur léducation parce que, comme le dit le titre de cette réunion, tout commence par léducation. Parce que léducation, cest à la fois une chance pour lemploi, cest lascenseur social, cest linsertion dans la société, mais léducation cest aussi le coeur du pacte républicain, voilà. Donc on commence par là. Et puis cest vrai que traditionnellement, cest un sujet qui apparaît comme étant de gauche, nous on na peur daucun sujet, et surtout pas de celui-là.
Pardon, N. Kosciusko-Morizet, ça, cest de grands mots, de grands concepts. Comment on fait une meilleure éducation avec moins denseignants puisque vous le savez, par exemple les syndicats denseignants, les associations de parents délèves vous reprochent plutôt les suppressions de postes.
On travaille par exemple sur la méthode. On a augmenté les moyens alloués à lÉducation pendant des années, et en fait on na pas gagné en place dans le classement international, sur certains aspects on a plutôt baissé. Cest bien que le sujet il est dans la méthode, il est dans lorganisation des différents cycles. Aujourdhui, par exemple, se pose la place du sens et de lorganisation du collège. On a travaillé sur la réforme du lycée avec L. Chatel, il y avait eu la mise en place des fondamentaux en primaire avec X. Darcos. Cest vrai que le collège est dans une espèce dentre-deux. Se pose la question par exemple dun collège du socle commun, rapprocher dans les méthodes de lécole primaire en évitant ce saut trop dur entre le CM² et la 6ème.
Alors précisément, la proposition de J.-F. Copé de créer un examen pour passer du CM² à la 6ème a fait un flop, personne nen veut apparemment !
Oui, ce nest peut-être pas forcément... ça peut être une bonne idée, ce nest pas forcément le bon endroit pour le faire, et je pense à lévaluation en fin de CE1. En fait ce que disent tous les pédagogues, cest que tout se joue entre la grande section, le CP et le CE1. Quand les fondamentaux ne sont pas en place en fin de CE1, cest là quon commence à prendre une tangente avec un risque déchec. Commencer très tôt en fait à travailler, à éviter le décrochage plutôt que dévaluer en CM² de manière un peu brutale.
Il nous reste une petite minute pour parler dun sujet qui intéresse votre secrétariat dÉtat, à lEconomie numérique notamment. Vous avez lancé une « carte musique jeunes », dites-nous rapidement de quoi il sagit !
Cest F. Mitterrand qui a lancé cette « carte musique jeunes » et je massocie totalement à cette initiative, qui consiste à faire découvrir aux jeunes, dès le plus jeune âge, cest à partir de 12 ans, loffre légale de téléchargement sur Internet dans sa grande variété. Vous mettez un peu dargent, lEtat double la mise, les sites Internet partenaires souvent triplent ou quadruplent parce quils offrent aux titulaires de la « carte musique jeune » des avantages considérables. Ce qui fait que certains dentre eux, pour 25 à vous, vous pouvez avoir pour 150 de musique. Et ça vous invite à aller sur des sites variés, télécharger et découvrir la variété de loffre française notamment. Pourquoi ? Parce que cest plafonné, vous ne pouvez pas acheter tout sur iTunes, vous ne pouvez pas acheter tout sur les Américains avec cette carte, donc vous êtes invité à aller découvrir...
Cest une compensation en quelque sorte à la loi Hadopi qui empêche le téléchargement illégal.
Ah ! Mais cest mieux quune compensation, la loi Hadopi ça ne marchera que si loffre légale, elle est intuitive, elle est variée, elle est formidable. Et là, on vous invite à venir la découvrir et aussi, on vous invite à aider à la faire vivre parce quelle est en cours de lancement. Et cest à travers vous, les consommateurs, qui lappréciez et qui le disent, qui la découvrez avec la « carte musique jeune » quelle va pouvoir prendre son essor.
Parfait, on vous a entendue. Merci beaucoup N. Kosciusko-Morizet.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 5 novembre 2010
Bonjour.
Vous venez de lentendre, au Gouvernement ce nest pas exactement votre spécialité, mais à lUMP en revanche, vous étiez chargée de défendre la réforme des retraites. Alors on la vu, la réforme est votée, la contestation est importante mais elle est en baisse. Quel est le sentiment qui domine aujourdhui, est-ce que cest un soulagement, est-ce que cest une satisfaction davoir gagné ?
Cest un sentiment du devoir accompli parce que ce nest pas facile la réforme des retraites. On savait bien que ce serait difficile en la commençant, et en même temps je crois que le courage politique imposait, compte tenu de létat dans lequel était notre système de retraite et en même temps notre volonté de poursuivre avec un système par répartition, dy aller et de le réformer. Et je crois quon a sauvé le système par répartition.
Vous dites le courage, est-ce que vous navez pas peur quon retienne plutôt linflexibilité, voire la surdité du Gouvernement face à la contestation qui a été très importante ? Et lorsquon regardait les études dopinion, on voyait quand même quune majorité de Français était opposée à ce projet, le Gouvernement na rien fait dans...
Certainement pas, parce que le Gouvernement dabord a été dans une posture de dialogue. Depuis le mois davril maintenant, il y a du dialogue, depuis le mois davril il y a des contacts, il y a des discussions et surtout il y a eu un certain nombre du coup de modifications du projet. Le projet il a été fortement enrichi, il a été enrichi à lAssemblée nationale puis au Sénat à nouveau avec, par exemple, les avancées qui ont obtenues pour les mères de famille nombreuse, pour les parents denfants handicapés. Le projet, il a été modifié en fait tout au long du parcours. En même temps, il a été modifié dans le respect de son équilibre général parce que son équilibre général, il garantit le sauvetage du système par répartition qui protège les plus faibles parmi nous. Sil ny a plus le système par répartition, cest ceux qui sont le plus en difficulté qui nauront rien, les autres auront toujours les moyens de se mettre un peu de côté, de... Et cet équilibre général, en fait, il est une victoire je crois pour lensemble des Français. Jai envie de dire... moi je naime pas trop le mot « victoire » sur le sujet des retraites, mais si cest une victoire de quelque chose, cest une victoire sur nous-mêmes au sens quon a tellement de difficultés à se réformer en France, et là on y a réussi.
Vous pensez avoir convaincu la population, les citoyens, on a na pas cette impression encore ni dans la rue ni dans les sondages pour linstant.
Moi ce qui ma frappé sur les sondages, cest que tout au long des débats, il y avait vraiment quelque chose qui était permanent, cétait une majorité de Français qui était convaincue de la nécessité de faire quelque chose, de réformer...
Une réforme mais pas celle-là, disaient-ils.
On avait une gauche, qui disait au début « pas de réforme » et qui, après, sest rendue compte que les Français avaient bien compris la nécessité de la réforme parce quon vit beaucoup plus longtemps, il va falloir travailler un peu plus longtemps, et qui a commencé à dire « une réforme mais pas celle-là » sans toutefois proposer quoi que ce soit à la place. Une réforme, pas celle-là, mais laquelle ? De toute façon on vit plus longtemps, il faut bien travailler un peu plus longtemps, cest le bons sens.
Le Parti socialiste proposait une réforme, mais au-delà de ça, par exemple J.-C. Mailly disait...
Le Parti socialiste proposait une réforme qui aboutissait en fait à baisser les pensions de retraite, sans le dire, mais cétait ça que proposait le Parti socialiste... Ben oui.
J.-C. Mailly disait hier sur France 2 que le dialogue social était plombé, est-ce votre sentiment, aujourdhui ?
Moi je ne crois pas. Forcément, il y a un peu de tension, il y a même beaucoup de tension dans une réforme aussi importante que celle-là. Mais on a réussi tout au long de la réforme à avancer, à continuer à discuter sur des amendements, même si cétait parfois dans une ambiance un peu tendue. Et finalement, au bout du compte, à avoir un texte qui a été enrichi tout au long du dialogue.
Une dernière question sur ce sujet : beaucoup de manifestants dans les rues disaient hier quils sen souviendraient en 2012 au moment de voter. Vous craignez un effet rebond, en quelque sorte électoral de cette séquence ?
Je vais vous dire je ne le crains pas mais je le souhaite parce que moi, je pense quen 2012 les Français, ce dont ils se souviendront, cest que ce gouvernement a eu le courage politique de faire une réforme sur les retraites. Une réforme sur les retraites, cest une réforme que la gauche na jamais faite, que la droite a faite parfois mais à chaque fois cétait des réformes plus partielles. Une grande réforme sur les retraites, comme la France en a manifestement besoin aujourdhui pour affronter les conséquences de la crise et la mondialisation.
Après cette réforme, F. Fillon doit rester à Matignon, comme apparemment le souhaite une majorité de Français, si on en croit un sondage BVA publié hier ?
Écoutez, le charme de ce sujet cest que cest vraiment la responsabilité du président de la République...
Alors ne parlons pas de responsabilité...
Et donc, nous navons pas besoin davoir dopinion, cest formidable. Et même les souhaits...
Oui, vous navez pas dopinion ?
Je ne les exprime pas sur ce sujet, je trouve que ça na pas lieu dêtre.
Et si cétait J.-L. Borloo à Matignon, avec qui vous aviez eu des rapports disons mouvementés lorsque vous travailliez à lEnvironnement avec lui ?
Avec qui on a fait le Grenelle de lenvironnement, avec qui on a construit plein de belles choses. On a eu des tensions à un moment. Est-ce que vous nen avez jamais avec votre patron ? Et depuis, on travaille très bien ensemble.
Donc il vous irait bien comme Premier ministre. L. Chatel disait que personne nétait pas tétanisé au Gouvernement. Cela veut dire que tout le monde pense garder sa place, il ny a pas de tension aujourdhui ? On peut travailler sereinement ?
Ça veut dire quon a tous des missions et du boulot. Regardez ! Moi, jai 15 % du Grand emprunt pour le numérique : 4,5 milliards. Alors en ce moment, les journalistes ne se posent pas beaucoup de questions sur le sujet, vous non plus vous ne nous en posez pas, cest dommage parce que derrière, il y a la fibre optique...
On va vous en poser.
...Il y a la télé-santé, il y a la e-éducation, il y a télétravail, il y a plein de trucs qui intéressent les Français, parlons-en.
Parlons déducation. A lUMP justement, en tout cas, vous avez déjà la tête à 2012 puisquà lUMP, vous êtes chargée de lancer des sortes de chantiers, si jai compris, un « grand rendez-vous sur léducation ». Dhabitude, cest plutôt la gauche qui parle déducation. Pourquoi vous avez fait ce choix ?
On prépare le projet et on a choisi davoir le premier événement sur léducation parce que, comme le dit le titre de cette réunion, tout commence par léducation. Parce que léducation, cest à la fois une chance pour lemploi, cest lascenseur social, cest linsertion dans la société, mais léducation cest aussi le coeur du pacte républicain, voilà. Donc on commence par là. Et puis cest vrai que traditionnellement, cest un sujet qui apparaît comme étant de gauche, nous on na peur daucun sujet, et surtout pas de celui-là.
Pardon, N. Kosciusko-Morizet, ça, cest de grands mots, de grands concepts. Comment on fait une meilleure éducation avec moins denseignants puisque vous le savez, par exemple les syndicats denseignants, les associations de parents délèves vous reprochent plutôt les suppressions de postes.
On travaille par exemple sur la méthode. On a augmenté les moyens alloués à lÉducation pendant des années, et en fait on na pas gagné en place dans le classement international, sur certains aspects on a plutôt baissé. Cest bien que le sujet il est dans la méthode, il est dans lorganisation des différents cycles. Aujourdhui, par exemple, se pose la place du sens et de lorganisation du collège. On a travaillé sur la réforme du lycée avec L. Chatel, il y avait eu la mise en place des fondamentaux en primaire avec X. Darcos. Cest vrai que le collège est dans une espèce dentre-deux. Se pose la question par exemple dun collège du socle commun, rapprocher dans les méthodes de lécole primaire en évitant ce saut trop dur entre le CM² et la 6ème.
Alors précisément, la proposition de J.-F. Copé de créer un examen pour passer du CM² à la 6ème a fait un flop, personne nen veut apparemment !
Oui, ce nest peut-être pas forcément... ça peut être une bonne idée, ce nest pas forcément le bon endroit pour le faire, et je pense à lévaluation en fin de CE1. En fait ce que disent tous les pédagogues, cest que tout se joue entre la grande section, le CP et le CE1. Quand les fondamentaux ne sont pas en place en fin de CE1, cest là quon commence à prendre une tangente avec un risque déchec. Commencer très tôt en fait à travailler, à éviter le décrochage plutôt que dévaluer en CM² de manière un peu brutale.
Il nous reste une petite minute pour parler dun sujet qui intéresse votre secrétariat dÉtat, à lEconomie numérique notamment. Vous avez lancé une « carte musique jeunes », dites-nous rapidement de quoi il sagit !
Cest F. Mitterrand qui a lancé cette « carte musique jeunes » et je massocie totalement à cette initiative, qui consiste à faire découvrir aux jeunes, dès le plus jeune âge, cest à partir de 12 ans, loffre légale de téléchargement sur Internet dans sa grande variété. Vous mettez un peu dargent, lEtat double la mise, les sites Internet partenaires souvent triplent ou quadruplent parce quils offrent aux titulaires de la « carte musique jeune » des avantages considérables. Ce qui fait que certains dentre eux, pour 25 à vous, vous pouvez avoir pour 150 de musique. Et ça vous invite à aller sur des sites variés, télécharger et découvrir la variété de loffre française notamment. Pourquoi ? Parce que cest plafonné, vous ne pouvez pas acheter tout sur iTunes, vous ne pouvez pas acheter tout sur les Américains avec cette carte, donc vous êtes invité à aller découvrir...
Cest une compensation en quelque sorte à la loi Hadopi qui empêche le téléchargement illégal.
Ah ! Mais cest mieux quune compensation, la loi Hadopi ça ne marchera que si loffre légale, elle est intuitive, elle est variée, elle est formidable. Et là, on vous invite à venir la découvrir et aussi, on vous invite à aider à la faire vivre parce quelle est en cours de lancement. Et cest à travers vous, les consommateurs, qui lappréciez et qui le disent, qui la découvrez avec la « carte musique jeune » quelle va pouvoir prendre son essor.
Parfait, on vous a entendue. Merci beaucoup N. Kosciusko-Morizet.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 5 novembre 2010