Texte intégral
R. Sicard.- Bonjour à tous. Avant de parler des questions
d'environnement, je voudrais qu'on revienne sur la politique
internationale. Il y a ce matin un doute sur la mort d'un des
deux otages français au Niger. On ne sait pas exactement
comment il est mort. On parle d'une erreur possible de l'armée
française. Est-ce que vous, vous avez des informations à ce
sujet ?
Non, je n'ai pas d'informations précises. Il y aura une enquête et
toute la lumière sera faite là-dessus. Ce que je peux dire en
revanche, c'est que c'est une décision très difficile qui a été
prise, qui est assumée entièrement par le président de la
République et le gouvernement. C'est une région dans laquelle la
France est en guerre avec les terroristes. Il faut bien voir le
genre de personnes auquel on est confronté. Ces gens ont tué
M. Germaneau, ils n'ont pas accepté d'échanges de
médicaments, ils n'ont pas accepté les négociations, ces gens
ont emmené un certain nombre de nos otages pris à partir
d'Arlit. Les négociations ont du mal à être engagées là aussi. Le
choix a été fait de ne pas laisser ces terroristes rejoindre leurs
bases arrière avec nos compatriote, bases arrière dans
lesquelles on ne sait pas ce qui se passe.
Sur la Tunisie, l'Union européenne a condamné la répression. La
France, elle, reste très prudente. Pourquoi cette prudence ?
Je crois que ce qu'on essaye avant tout, c'est d'oeuvrer pour le
bien des Tunisiens et ce n'est pas forcément en ce moment en
jetant de l'huile sur le feu qu'on sera le plus efficace. Moi
j'observe qu'il y a eu des mieux. Par exemple hier, la libération
des prisonniers qui était quelque chose qu'on peut interpréter
comme un signal positif, mais on essaye surtout d'être efficaces.
Mais vous n'avez pas été choquée par la violence de la
répression ?
Bien sûr, bien sûr. Et d'autant plus que, enfin entre guillemets,
ça se passe tout près de chez nous. On est très attentifs à ce
qui se passe là-bas, comme d'ailleurs les Tunisiens sont très
attentifs à ce qui se passe en France.
Alors sur les questions qui vous concernent directement, il y a
d'abord une campagne qui va être lancée aujourd'hui sur ce que
vous appelez, sur ce qu'on appelle le prêt à taux 0.
Plus : la nouvelle version du prêt à taux 0+.
Qu'est-ce qui va changer ?
Alors, c'est un travail qui a été réalisé avec B. Apparu et les
premiers seront signés lundi prochain avec le Premier ministre.
On refond un certain nombre de systèmes d'aide à l'accession à
la propriété pour la rendre plus simple, pour rendre le soutien de
l'État aussi plus fort et finalement pour que plus de Français
puissent y accéder. Aujourd'hui vous avez entre 200 000 et 2
000 - heu, 200 ; 200, oui, 200 000 Français qui... vous avez 250
000 qui bénéficient en fait du prêt à taux 0. Là on veut passer à
380 000 par an. Un prêt tout simple, sans conditions de
ressources pour tous ceux qui accèdent pour la première fois à
la propriété mais un prêt mieux ciblé, différencié. Dans les zones
les plus tendues, par exemple l'Ile-de-France, on vous aidera
mieux dans le neuf parce qu'on a besoin de logements neufs.
Dans les zones les moins tendues en région, on vous aidera plus
dans l'ancien. Et puis surtout, partout on vous aidera mieux si
vous achetez un bien qui est de meilleure qualité
environnementale. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous
achetez un bien de meilleure qualité énergétique, vous aurez
moins de charges. Votre capacité de remboursement sera
supérieure. Ça, c'est une dimension qui n'??tait pas prise en
compte par exemple dans le remboursement, dans le crédit
d'impôt sur les intérêts d'emprunt ; c'est une dimension qui est
prise en compte dans le prêt à taux 0+. Il y a une campagne de
com pour que tout le monde puisse en bénéficier, ceux qui sont
intéressés, à partir d'aujourd'hui à la télé, dans la presse et sur
le web. Et puis un site Internet qui est lancé, qui s'appelle PTZ -
comme prêt à taux zéro - tiret, plus.gouv.fr, sur lequel vous
pouvez faire une simulation pour calculer ce à quoi vous avez
droit.
Vous disiez, pas de conditions de ressources. Est-ce qu'il n'aurait
pas mieux valu réserver ce prêt aux foyers les plus modestes,
quitte à prêter plus ?
Aujourd'hui en fait, on se rend compte que le problème c'est les
primo accédants, c'est le premier achat, quelle que soit la
situation socioprofessionnelle. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas
d'autres problèmes dans le logement. On essaye de construire
par exemple beaucoup de logements sociaux ; on en finance
jusqu'à 120 000 par an - je vous rappelle que c'était 40 000
autour de 2000. Et puis de l'autre côté de la chaîne, il y a les
personnes qui veulent s'agrandir mais quand vous voulez vous
agrandir et que vous avez déjà un bien, en revendant votre bien
vous bénéficiez de la hausse du prix de l'immobilier et donc,
vous avez un capital qui vous permet de réaliser votre projet. Le
problème c'est entre les deux : comment on fait pour que les
personnes qui souhaitent devenir propriétaires et 70 % des
personnes qui sont locataires souhaitent devenir propriétaires,
puissent un jour accéder à ce rêve ? C'est un des maillons
manquants aujourd'hui de la chaîne de l'accès au logement. On a
moins de 60 %, 58 % de propriétaires en France. La moyenne
c'est 66 % en Europe : il faut qu'on rattrape ce retard parce que
ça correspond au vrai désir de nos concitoyens.
Vous êtes aussi ministre des Transports et cet après-midi vous
réunissez les acteurs du transport aérien pour tirer les leçons de
la pagaille du mois de décembre. Qu'est-ce que vous allez leur
demander ?
D'abord avec T. Mariani on va leur présenter les conclusions des
rapports d'inspection qu'on a demandés.
Il y a eu des vrais problèmes.
Il y a eu des vrais problèmes. Le 23 et le 24 décembre à Roissy,
on a des milliers de personnes qui ont dû dormir le 23 au soir
dans l'aéroport, le 24 ils étaient un peu moins nombreux mais ils
étaient là quand même. On a eu beaucoup d'avions qui ont été
annulés, certains qui ont été annulés à chaud. On sait que c'est
plus difficile de traiter une annulation à chaud. Et puis on a des
questions et une polémique qui est intervenue entre les
compagnies, précisément entre Aéroports de Paris et Air France
sur la question de savoir qui était responsable. Bon. Eh bien j'ai
demandé une inspection et on aura...
Alors qui est responsable ?
On aura là-dessus des choses très précises et je veux en garder,
vous me permettrez, la primeur aux compagnies. Ce qui est
certain, c'est que la responsabilité elle est avant tout collective,
et moi je ne suis pas dans la recherche de bouc émissaire, à
vouloir trouver des fausses responsabilités individuelles. Il y a
plusieurs problèmes qui apparaissent des travaux qui ont été
menés. Par exemple il y a au moins deux difficultés
opérationnelles : il y a la capacité de dégivrage, une capacité...
Insuffisante ? Insuffisante ?
On avait des capacités de dégivrage qui étaient dimensionnées
pour des événements traditionnels. Là on a enchaîné quinze
jours en fait de neige avec donc des personnels qui étaient
fatigués, des matériels qui étaient aussi en demande de
maintenance. Voilà, on avait...
Donc il faut racheter du matériel ?
Et dans un contexte dans lequel toute l'Europe avait le même
problème et donc certains produits manquaient. Et on peut
envisager, oui, de s'équiper mieux si on choisit de continuer à
tout prix à garder ouvert l'aéroport. Parce que, dernière chose,
il faut aussi voir ça : beaucoup d'autres aéroports en Europe ont
fermé et nous on a choisi de rester ouvert. Au plus fort de la
crise, il y avait 50 % des avions qui décollaient. Ça n'excuse pas
ceux qui sont montés dans leur avion, qui ont passé des heures
en attendant et qui finalement ont été débarqués parce que les
avions ont été annulés à chaud. Ça n'excuse pas ça, ça n'excuse
pas ceux qui sont restés en rade dans l'aéroport parce qu'en fait
ils n'ont pas été suffisamment informés par leur compagnie qui
n'a pas fourni l'assistance aux passagers que chacun est en droit
d'attendre, mais enfin des avions décollaient de Roissy. Et
d'ailleurs une des questions que nous voulons poser à l'Union
européenne c'est comment on s'organise pour les avions qui
sont déroutés en situation de crise. Un des problèmes, c'est que
l'aéroport d'Heathrow à Londres a été fermé ; les avions
d'Heathrow sont venus atterrir à Roissy. On est extrêmement
heureux d'accueillir nos amis anglais mais en situation de crise
ça fait des problèmes en plus à gérer. Ça mérite d'être organisé
un peu au niveau européen.
Sur le plan politique, le Front National va désigner son nouveau
chef ce week-end. Il y a un sondage qui montre aujourd'hui que
43 % des sympathisants de l'UMP sont favorables à une alliance
avec le Front National. Est-ce que c'est un chiffre, est-ce que
c'est un sondage qui vous préoccupe ?
Écoutez, personnellement d'abord je fais partie des 57 % qui n'y
sont pas favorables, mais j'ajoute que c'est un peu un
marronnier. C'est un sujet qui va, qui vient, et pour moi ce type
de sondages n'est pas forcément révélateur d'une tendance de
fond.
Pour vous, il n'y aura jamais d'alliance ?
Ah moi je ne le souhaite pas du tout. Je... Non, je ne pense pas
que ce soit ni le souhait profond de la majorité des Français ni le
souhait profond des adhérents de l'UMP. Je pense qu'il y a une
part de cette réponse parfois qui est lapidaire. On ne réfléchit
pas suffisamment aux conséquences et puis surtout, ce n'est
pas les valeurs de l'UMP. Ce n'est pas comme ça que l'UMP s'est
constituée. Je ne le souhaite pas.
Merci.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 janvier 2011
d'environnement, je voudrais qu'on revienne sur la politique
internationale. Il y a ce matin un doute sur la mort d'un des
deux otages français au Niger. On ne sait pas exactement
comment il est mort. On parle d'une erreur possible de l'armée
française. Est-ce que vous, vous avez des informations à ce
sujet ?
Non, je n'ai pas d'informations précises. Il y aura une enquête et
toute la lumière sera faite là-dessus. Ce que je peux dire en
revanche, c'est que c'est une décision très difficile qui a été
prise, qui est assumée entièrement par le président de la
République et le gouvernement. C'est une région dans laquelle la
France est en guerre avec les terroristes. Il faut bien voir le
genre de personnes auquel on est confronté. Ces gens ont tué
M. Germaneau, ils n'ont pas accepté d'échanges de
médicaments, ils n'ont pas accepté les négociations, ces gens
ont emmené un certain nombre de nos otages pris à partir
d'Arlit. Les négociations ont du mal à être engagées là aussi. Le
choix a été fait de ne pas laisser ces terroristes rejoindre leurs
bases arrière avec nos compatriote, bases arrière dans
lesquelles on ne sait pas ce qui se passe.
Sur la Tunisie, l'Union européenne a condamné la répression. La
France, elle, reste très prudente. Pourquoi cette prudence ?
Je crois que ce qu'on essaye avant tout, c'est d'oeuvrer pour le
bien des Tunisiens et ce n'est pas forcément en ce moment en
jetant de l'huile sur le feu qu'on sera le plus efficace. Moi
j'observe qu'il y a eu des mieux. Par exemple hier, la libération
des prisonniers qui était quelque chose qu'on peut interpréter
comme un signal positif, mais on essaye surtout d'être efficaces.
Mais vous n'avez pas été choquée par la violence de la
répression ?
Bien sûr, bien sûr. Et d'autant plus que, enfin entre guillemets,
ça se passe tout près de chez nous. On est très attentifs à ce
qui se passe là-bas, comme d'ailleurs les Tunisiens sont très
attentifs à ce qui se passe en France.
Alors sur les questions qui vous concernent directement, il y a
d'abord une campagne qui va être lancée aujourd'hui sur ce que
vous appelez, sur ce qu'on appelle le prêt à taux 0.
Plus : la nouvelle version du prêt à taux 0+.
Qu'est-ce qui va changer ?
Alors, c'est un travail qui a été réalisé avec B. Apparu et les
premiers seront signés lundi prochain avec le Premier ministre.
On refond un certain nombre de systèmes d'aide à l'accession à
la propriété pour la rendre plus simple, pour rendre le soutien de
l'État aussi plus fort et finalement pour que plus de Français
puissent y accéder. Aujourd'hui vous avez entre 200 000 et 2
000 - heu, 200 ; 200, oui, 200 000 Français qui... vous avez 250
000 qui bénéficient en fait du prêt à taux 0. Là on veut passer à
380 000 par an. Un prêt tout simple, sans conditions de
ressources pour tous ceux qui accèdent pour la première fois à
la propriété mais un prêt mieux ciblé, différencié. Dans les zones
les plus tendues, par exemple l'Ile-de-France, on vous aidera
mieux dans le neuf parce qu'on a besoin de logements neufs.
Dans les zones les moins tendues en région, on vous aidera plus
dans l'ancien. Et puis surtout, partout on vous aidera mieux si
vous achetez un bien qui est de meilleure qualité
environnementale. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous
achetez un bien de meilleure qualité énergétique, vous aurez
moins de charges. Votre capacité de remboursement sera
supérieure. Ça, c'est une dimension qui n'??tait pas prise en
compte par exemple dans le remboursement, dans le crédit
d'impôt sur les intérêts d'emprunt ; c'est une dimension qui est
prise en compte dans le prêt à taux 0+. Il y a une campagne de
com pour que tout le monde puisse en bénéficier, ceux qui sont
intéressés, à partir d'aujourd'hui à la télé, dans la presse et sur
le web. Et puis un site Internet qui est lancé, qui s'appelle PTZ -
comme prêt à taux zéro - tiret, plus.gouv.fr, sur lequel vous
pouvez faire une simulation pour calculer ce à quoi vous avez
droit.
Vous disiez, pas de conditions de ressources. Est-ce qu'il n'aurait
pas mieux valu réserver ce prêt aux foyers les plus modestes,
quitte à prêter plus ?
Aujourd'hui en fait, on se rend compte que le problème c'est les
primo accédants, c'est le premier achat, quelle que soit la
situation socioprofessionnelle. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas
d'autres problèmes dans le logement. On essaye de construire
par exemple beaucoup de logements sociaux ; on en finance
jusqu'à 120 000 par an - je vous rappelle que c'était 40 000
autour de 2000. Et puis de l'autre côté de la chaîne, il y a les
personnes qui veulent s'agrandir mais quand vous voulez vous
agrandir et que vous avez déjà un bien, en revendant votre bien
vous bénéficiez de la hausse du prix de l'immobilier et donc,
vous avez un capital qui vous permet de réaliser votre projet. Le
problème c'est entre les deux : comment on fait pour que les
personnes qui souhaitent devenir propriétaires et 70 % des
personnes qui sont locataires souhaitent devenir propriétaires,
puissent un jour accéder à ce rêve ? C'est un des maillons
manquants aujourd'hui de la chaîne de l'accès au logement. On a
moins de 60 %, 58 % de propriétaires en France. La moyenne
c'est 66 % en Europe : il faut qu'on rattrape ce retard parce que
ça correspond au vrai désir de nos concitoyens.
Vous êtes aussi ministre des Transports et cet après-midi vous
réunissez les acteurs du transport aérien pour tirer les leçons de
la pagaille du mois de décembre. Qu'est-ce que vous allez leur
demander ?
D'abord avec T. Mariani on va leur présenter les conclusions des
rapports d'inspection qu'on a demandés.
Il y a eu des vrais problèmes.
Il y a eu des vrais problèmes. Le 23 et le 24 décembre à Roissy,
on a des milliers de personnes qui ont dû dormir le 23 au soir
dans l'aéroport, le 24 ils étaient un peu moins nombreux mais ils
étaient là quand même. On a eu beaucoup d'avions qui ont été
annulés, certains qui ont été annulés à chaud. On sait que c'est
plus difficile de traiter une annulation à chaud. Et puis on a des
questions et une polémique qui est intervenue entre les
compagnies, précisément entre Aéroports de Paris et Air France
sur la question de savoir qui était responsable. Bon. Eh bien j'ai
demandé une inspection et on aura...
Alors qui est responsable ?
On aura là-dessus des choses très précises et je veux en garder,
vous me permettrez, la primeur aux compagnies. Ce qui est
certain, c'est que la responsabilité elle est avant tout collective,
et moi je ne suis pas dans la recherche de bouc émissaire, à
vouloir trouver des fausses responsabilités individuelles. Il y a
plusieurs problèmes qui apparaissent des travaux qui ont été
menés. Par exemple il y a au moins deux difficultés
opérationnelles : il y a la capacité de dégivrage, une capacité...
Insuffisante ? Insuffisante ?
On avait des capacités de dégivrage qui étaient dimensionnées
pour des événements traditionnels. Là on a enchaîné quinze
jours en fait de neige avec donc des personnels qui étaient
fatigués, des matériels qui étaient aussi en demande de
maintenance. Voilà, on avait...
Donc il faut racheter du matériel ?
Et dans un contexte dans lequel toute l'Europe avait le même
problème et donc certains produits manquaient. Et on peut
envisager, oui, de s'équiper mieux si on choisit de continuer à
tout prix à garder ouvert l'aéroport. Parce que, dernière chose,
il faut aussi voir ça : beaucoup d'autres aéroports en Europe ont
fermé et nous on a choisi de rester ouvert. Au plus fort de la
crise, il y avait 50 % des avions qui décollaient. Ça n'excuse pas
ceux qui sont montés dans leur avion, qui ont passé des heures
en attendant et qui finalement ont été débarqués parce que les
avions ont été annulés à chaud. Ça n'excuse pas ça, ça n'excuse
pas ceux qui sont restés en rade dans l'aéroport parce qu'en fait
ils n'ont pas été suffisamment informés par leur compagnie qui
n'a pas fourni l'assistance aux passagers que chacun est en droit
d'attendre, mais enfin des avions décollaient de Roissy. Et
d'ailleurs une des questions que nous voulons poser à l'Union
européenne c'est comment on s'organise pour les avions qui
sont déroutés en situation de crise. Un des problèmes, c'est que
l'aéroport d'Heathrow à Londres a été fermé ; les avions
d'Heathrow sont venus atterrir à Roissy. On est extrêmement
heureux d'accueillir nos amis anglais mais en situation de crise
ça fait des problèmes en plus à gérer. Ça mérite d'être organisé
un peu au niveau européen.
Sur le plan politique, le Front National va désigner son nouveau
chef ce week-end. Il y a un sondage qui montre aujourd'hui que
43 % des sympathisants de l'UMP sont favorables à une alliance
avec le Front National. Est-ce que c'est un chiffre, est-ce que
c'est un sondage qui vous préoccupe ?
Écoutez, personnellement d'abord je fais partie des 57 % qui n'y
sont pas favorables, mais j'ajoute que c'est un peu un
marronnier. C'est un sujet qui va, qui vient, et pour moi ce type
de sondages n'est pas forcément révélateur d'une tendance de
fond.
Pour vous, il n'y aura jamais d'alliance ?
Ah moi je ne le souhaite pas du tout. Je... Non, je ne pense pas
que ce soit ni le souhait profond de la majorité des Français ni le
souhait profond des adhérents de l'UMP. Je pense qu'il y a une
part de cette réponse parfois qui est lapidaire. On ne réfléchit
pas suffisamment aux conséquences et puis surtout, ce n'est
pas les valeurs de l'UMP. Ce n'est pas comme ça que l'UMP s'est
constituée. Je ne le souhaite pas.
Merci.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 janvier 2011