Texte intégral
La Justice argentine vient de condamner à une peine de réclusion à perpétuité onze des dix-huit prévenus, dont l’ancien capitaine de marine Alfredo Astiz, responsable, entre autres, de l’enlèvement, de la torture et de la disparition en 1977 des deux religieuses françaises, Alice Domon et Léonie Duquet.
Je salue cette décision qui fait honneur à l’Argentine et son engagement dans la lutte contre l’impunité des crimes commis sous la dictature militaire et pour la justice.
La France a, de façon permanente, apporté son soutien au gouvernement argentin à ce processus depuis la décision en 2003 d’invalider les lois sur l’impunité et d’assumer ainsi courageusement son devoir de mémoire. Je salue à nouveau la volonté politique qui anime les autorités argentines pour mener à bien l’ensemble des procès de la dictature.
La France rappelle à cette occasion que le verdict que vient de rendre le Tribunal oral n°5 de Buenos Aires succède à celui de la Cour d’appel de Paris de 1990, qui avait condamné Alfredo Astiz à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace.
La France se félicite de l’excellente coopération menée avec son partenaire argentin dans la lutte contre l’impunité et la défense des droits de l’Homme. Cette action commune a conduit notamment à l’adoption de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées signée à Paris en janvier 2007 et entrée en vigueur en décembre 2010.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2011