Déclaration de Mme Catherine Tasca, ministre de la culture et de la communication, sur les grandes orientations de la politique culturelle, Paris le 17 juillet 2001.

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Circonstance : Réunion de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESER) à Paris le 17 juillet 2001

Texte intégral

Mes Chers Amis,
Lorsque, en 1997, les Français ont confié à la gauche la responsabilité de l'action publique, nous avons retrouvé un ministère de la culture amputé de 25% de ses moyens, alors qu'il avait connu sous l'impulsion de François Mitterrand, avec Jack Lang, un développement considérable. Lionel Jospin s'est engagé à atteindre le 1% au terme de la législature, cet engagement sera tenu mais il nous aura fallu tout ce temps pour réparer les dégâts causés par une politique d'abandon. Aujourd'hui, après les dernières municipales, nous avons à faire face dans nombre de villes conquises par la droite à des situations plus que préoccupantes, car il y a de vraies remises en cause de la politique culturelle, et de certaines équipes. Tout cela constitue un recul qui nous paraît d'un autre âge mais qui pour nombre de militants de l'action culturelle, pour les équipes artistiques et les publics qui en font les frais, est une réalité qui nous rappelle que l'art et la culture restent un combat politique et que, comme hier, il y a un vrai clivage entre droite et gauche. A la veille d'échéances importantes il n'est pas inutile d'avoir un peu de mémoire ne serait ce que pour mieux préparer et bâtir le futur.
C'est de ce futur dont nous avons à débattre aujourd'hui.
A quels défis devons nous répondre ?
Dans quel contexte s'inscrit notre projet, comment donner un nouvel élan ? Il m'apparaît que nous devons d'abord réagir au rétrécissement de l'espace laissé à la création, et plus largement au domaine de l'esprit dans notre société. Cette contraction est l'effet du poids déterminant des médias et de la transformation de la culture en un immense domaine marchand. Or, précisément, les politiques publiques en matière culturelle ne peuvent être assimilées à la seule occupation du loisir ni à l'embellissement du cadre de vie.
Elles ne peuvent se fondre dans un marché du temps libre auquel certains souhaitent cantonner les pratiques culturelles du plus grand nombre. Dans notre réflexion, nous ne pouvons nous borner à assimiler culture, qualité de vie et quotidienneté.
La culture est plus que cela . Elle est sens de la vie, dépassement du quotidien, projet de civilisation. La culture n'est pas un " secteur " de l'activité humaine. Elle a une " transversalité ", une ambition " civilisatrice ". Face aux défis contemporains, la culture doit donc bien être au centre de notre projet politique pour être clairement audible dans le débat de politique générale.
Or j'ai noté, à l'occasion des élections municipales, une sorte de silence sur les enjeux culturels. Je crois que ce silence est de deux ordres. Il y a ce qui relève du silence de consentement pour ceux qui se satisfont des perspectives du loisir marchand de masse. Mais il y a sans doute aussi, de façon paradoxale, un silence de contentement lié à nos acquis.
La France s'est dotée, il y a plus de quarante ans maintenant, d'un ministère de la Culture qui a beaucoup fait sur l'ensemble des champs de ce vaste domaine. En France la culture est, aujourd'hui, une dimension importante des politiques publiques, locales comme nationale, au point qu'elles font école chez certain de nos partenaires européens. Je l'ai clairement ressenti lors de la Présidence française de l'Union Européenne au deuxième semestre 2000.
Nous avons accompli un chemin considérable. Il s'est bâti en près de quatre décennies, avec un nouvel élan en 1981, sur deux axes essentiels : le soutien à la création et l'accès du plus grand nombre à l'art et à la culture. S'est accompli ainsi un véritable maillage du territoire, souvent à partir d'équipes de création. La France dispose d'un réseau très dense d'équipements, d'institutions, de compagnies indépendantes et d'acteurs culturels grâce auxquels la vie culturelle est inscrite sur l'ensemble du pays de façon profonde et durable. Elle couvre l'ensemble des champs artistiques, de la mise en valeur du patrimoine et de l'architecture à l'aménagement du cadre bâti, de l'art contemporain à l'image, en passant par la littérature et toutes les disciplines du spectacle vivant. Au cours de mes voyages, je suis frappée par cette densité et cette demande de culture qui s'exprime partout et qui se traduit, bien souvent, par une demande d'Etat qui est forte même si les collectivités sont plus impliquées encore dans le financement de la culture.
J'ai le sentiment que ce travail d'aménagement n'est pas terminé, car des rééquilibrages territoriaux demeurent nécessaires, mais qu'il est proche de son accomplissement.
Maintenant les Français souhaitent que s'ouvre une nouvelle époque.
C'est à cette attente forte que le projet des socialistes doit répondre pour les dix ans à venir.
Nous avons tous à l'esprit ces évolutions de notre société qui nécessitent un élan nouveau des politiques culturelles.
Je ne fais que les énumérer :
Individualisme et segmentation, besoin de créer du lien social, crise des relais traditionnels, révolution numérique avec ses promesses mais aussi ses risques, accélération des concentrations dans toutes les industries de l'information et de la culture qui menacent la diversité culturelle et éloignent du cadre national, donc de tout contrôle démocratique.
Cette nouvelle époque, je vous propose de l'aborder à partir de trois questions qui même si elles n'épuisent pas le débat me paraissent centrales :
1/ La question de l'art dans la cité
2/La question des industries culturelles
3/La question de la décentralisation.
I/ L'art au cur de la cité
A/La place de la création, pour une culture vivante et partagée.
Je veux revenir sur cette grande question qui nous travaille et nous divise, surtout depuis le milieu des années 70, et qui doit être clarifiée pour avancer.
C'est la question de la création et de la démocratie culturelle.
Il faut absolument la clarifier car les enquêtes sur les pratiques culturelles des Français attestent d'un engouement important pour le fait culturel , d'une forte participation des publics mais elles soulignent en revanche que nous sommes confrontés à une sorte d'effet de seuil, comme un plafond invisible qui tient encore à l'écart un très grand nombre de nos concitoyens. Nous ne pouvons oublier que l'égalité des chances est un objectif majeur d'une politique de gauche et qui traverse toutes les réformes engagées par Lionel Jospin depuis 1997. Or l'égalité d'accès à la culture et à l'éducation en est le socle.
[J'ai le sentiment que nous sommes pris aujourd'hui entre deux paroles dominantes. Il y a la parole démagogique ou populiste, c'est à dire, pour aller vite, la loi de l'audimat et, à l'opposé la parole souvent élitiste des experts. Je crois qu'un très grand nombre de français ne se reconnaissent ni dans l'un, ni dans l'autre de ces deux discours et que notre action doit les concerner davantage.] Nous entendons souvent s'opposer les partisans d'un soutien à la création et ceux qui privilégient une approche des publics comme s'il s'agissait de deux causes opposées. Notre projet gagnera en pertinence si nous sommes capables de faire entendre qu'elles sont liées, sans pour autant les fondre ou les confondre.
Je veux redire ici que la création est un objectif essentiel et qu'elle ne peut être absorbée, subordonnée à la démocratisation. Il n'y a pas de culture sans oeuvres, pas de société sans représentation libre d'elle même. Mais pourtant, pour nous socialistes, le lien est indispensable.
Cela suppose que par démocratisation on entende , non pas la loi du plus grand nombre mais la chance donnée à tous d'accès à la culture et la liberté de choix. Cette liberté là suppose la liberté et la diversité de la création, et même la faculté, pour le créateur aidé de ne pas rechercher le plus grand nombre. Sur un même territoire, les politiques publiques doivent soutenir les deux démarches. Au plan local il est tentant de soutenir de préférence la relation au public d'où l'importance du rôle de l'Etat. Celui-ci doit accompagner cette politique mais aussi être le garant du soutien à la création, si possible en partenariat avec les collectivités territoriales.
Il n'y aura pas de progrès en terme de démocratisation sans une prise en compte forte et renouvelée de la création et du soutien aux artistes, ainsi d'ailleurs que de leur formation.
Il convient donc de veiller à la fois à ce que les moyens de la création soient au rendez vous, à ce que le mode de relation entre politiques publiques et artistes évoluent pour prendre en compte les nouvelles donnes, et enfin à ce que nous fassions progresser l'égalité d'accès . Il ne s'agit pas d'ailleurs seulement de l'égalité d'accès. Il faut aussi établir avec la culture un rapport moins consommateur et plus citoyen, alternatif au système des mass médias, du zapping, de la surconsommation. Il faut prendre le temps de l'approfondissement.
B/.Reconnaître les pratiques populaires, favoriser l'émergence
Renouveler la vie artistique et l'action culturelle passe par une meilleure prise en compte des pratiques populaires, des nouvelles générations d'artistes et des formes artistiques émergentes, interdisciplinarité, nouveaux lieux, nouveaux langages. C'est l'enjeu de notre politique à l'égard du cirque, des musiques actuelles, des arts de la Rue mais aussi de la danse contemporaine ou de la jeune création plastique et du multimédia.
Dès 2002, je veux renforcer le soutien de l'Etat dans ces domaines. Il nous faut dépasser le clivage entre les institutions et tous les autres par des réponses appropriées aux équipes et aux lieux. Il faut bâtir une relation spécifique avec le secteur de la création indépendante portée notamment par l'ensemble des compagnies. Il faut considérer celles-ci pas seulement comme un vivier, comme un premier échelon de l'édifice artistique, mais comme un mode de production en soi à soutenir comme tel, parce qu'il fait partie de la création et de la diversité, sans pour autant faire l'économie de l'exigence de qualité.
Il faut, je crois, aujourd'hui, relire, voire transgresser, la politique de labellisation qui a excessivement figé le paysage culturel. Il s'agit donc bien de renouveler notre approche et de la traduire dans l'architecture du ministère, et dans les mesures budgétaires, et dans la mise en uvre de la déconcentration.
C/.L'éducation artistique
L'éducation artistique doit être l'autre moteur du nouvel élan culturel. Il s'agit d'un travail considérable, car la demande est croissante et le déficit de notre pays réel. Il s'agit d'une action engagée de longue date par le ministère de la Culture et que j'ai accentuée en 2001. Mais nous abordons aujourd'hui avec l'Education Nationale une nouvelle étape avec un plan d'action qui veut changer radicalement la dimension de notre intervention. Il y faut des moyens financiers, il y faut une participation des institutions culturelles, il y faut une politique de formation des enseignants et des intervenants artistiques.
Cet effort s'inscrit dans la durée et devra être développé avec force et conviction dans les prochaines années. De plus, il doit s'insérer dans une politique d'action culturelle globale, bien au delà du temps et du milieu scolaire. Pour le Ministère de la Culture et de la Communication, il s'agit de contribuer à des politiques interministérielles fortes, c'est un des rôles majeurs de la DDAT :politique de la jeunesse et des loisirs avec Marie George Buffet, mais aussi politique de la ville, politique de la santé, et politique pénitentiaire.
D/. Les pratiques amateurs
Dans le même propos, le Ministère de la Culture doit prendre en compte une dimension majeure de la vie culturelle des Français à savoir les pratiques amateurs. Il s'agit là d'un levier essentiel. Nous devons nous attacher à mettre en place toutes les passerelles nécessaires pour que ces pratiques soient davantage en contact avec le monde de la création et puissent tirer partie du maillage du territoire. Il y a dans les trois thèmes que je viens d'évoquer (l'art au cur de la cité, l'éducation artistique et les pratiques amateurs), la clé d'un progrès véritable des politiques culturelles publiques au service de notre projet de société. Une chance de faire de l'Art et de la Culture une vraie question publique, c'est à dire républicaine et partagée par tous.
II/ La question des industries culturelles
Avec les évolutions économiques globales, la mondialisation des réseaux et le réseau des réseaux, internet, la mutation du numérique, le paysage de la culture et de la communication se transforme profondément. Le gouvernement a facilité depuis 1997 l'appréhension de ces nouveaux horizons. Il y a vingt ans, nous avions relevé collectivement un défi analogue dans les médias : affirmer la liberté de communication, dans le domaine des radios, puis de la télévision, maintenir un espace pour des expressions alternatives et indépendantes, confirmer la place du secteur public. Nous retrouvons ces enjeux, mais à une autre échelle.
La musique, le cinéma, l'édition littéraire, le multimédia, la presse, et encore la télévision et la radio basculent dans le monde numérique des réseaux. Ce n'est pas seulement une partition économique et financière qui permet aux acteurs français de jouer tout leur rôle. C'est un enjeu politique qui sollicite nos valeurs pour concilier avec cette nouvelle donne des industries culturelles, la liberté, la création, notamment indépendante, la diversité et l'accès public.
Ministère des contenus, le Ministère de la Culture et de la Communication est aux avant-postes de ces évolutions qu'il doit accompagner. D'abord, parce qu'il s'agit d'un secteur économique majeur, à la croissance dynamique, pourvoyeur d'emplois qui font appel aux compétences les plus essentielles de la création, de l'imagination, du développement. Ensuite, parce qu'aucune des évolutions des industries culturelles n'est neutre pour la démocratie. La mondialisation des médias est un enjeu pour la formation des opinions, l'indépendance et la richesse du débat public national. L'industrialisation de la culture et plus encore la concentration des réseaux constituent des défis pour l'existence de formes indépendantes de création et pour le choix offert aux citoyens. Nous devons nous assurer que l'accès des créateurs indépendants aux réseaux de distribution soit libre et nous devons lutter pour l'enrichissement des contenus, sans oublier notre langue, et faire en sorte que l'accès des citoyens à ces contenus ne passe pas que par des politiques commerciales d'abonnement. C'est pourquoi, au cur de la politique du Ministère de la Culture et de la Communication, la question d'un secteur public audiovisuel fort est essentielle. (Lionel Jospin a déjà fortement relevé les ressources de ce secteur afin d'améliorer le financement des programmes. Cela demanderait un long développement mais j'y reviendrai plus tard en d'autres lieux.)
C'est pourquoi aussi l'existence d'un espace numérique public est indispensable. La numérisation du patrimoine public comme le développement des points d'accès multimédias forment les deux points d'entrée dans cet espace public numérique dense qu'il faut ouvrir et préserver pour que chaque citoyen y ait accès.
Le droit de la propriété intellectuelle et artistique est un moyen central de préserver les équilibres auxquels nous tenons. Je m'inquiète des assauts, pas toujours assez débattus, contre ce droit fondamental et ces modes d'exercice. Il faudra une adhésion de toute la gauche à ses valeurs pour défendre la propriété intellectuelle et artistique.
C'est préférer le droit d'auteur, droit de circulation des uvres et de rémunération des créateurs, au copyright, droit toujours plus happé du côté du droit des marques et des brevets, c'est à dire de la barrière d'accès. C'est préférer la liberté de création en favorisant une exploitation sécurisée des uvres plutôt que la formation de catalogues propriétaires accaparés par des sociétés privées d'une puissance inimaginable il y a dix ans.
C'est choisir aussi la négociation entre les professions, plutôt que les monopoles. La première noue des solidarités, la seconde les oppose. Cela veut dire que nous devons soutenir la gestion collective des auteurs et des artistes-interprètes parce que c'est un instrument de négociation indispensable à l'ère de la globalisation. C'est pourquoi j'ai engagé mon ministère à préparer avec tous les professionnels une réforme importante du code de la propriété intellectuelle qui devra respecter ces grandes orientations.
Voici, j'en suis convaincue les moyens de réaliser dans le dialogue et la concertation nos objectifs d'intérêt général. Accompagner et favoriser l'expansion des industries culturelles, sans rien perdre de la liberté et de la diversité de la création, et sans compromettre l'accès aux contenus.
III/La Décentralisation
C'est une question centrale, elle a été le point de départ de la politique culturelle avec les pionniers de la décentralisation dramatique. Elle est aujourd'hui une nécessité et une exigence démocratique. Le grand changement depuis la création du ministère est que l'Etat n'est plus seul. Les collectivités territoriales se sont engagées massivement dans le mouvement et nous devons prendre la pleine mesure de cet engagement. Elles sont, elles aussi, à l'initiative de nombreux projets et y consacrent des moyens très significatifs, aux côtés de l'Etat et d'autres collectivités. De plus en plus souvent elles font appel à des artistes pour des projets liés à l'aménagement du territoire, au renouvellement du cadre urbain, à l'insertion sociale, à l'action éducative.
La création , le projet culturel, deviennent alors une condition de réussite de l'ensemble des politiques publiques. Les collectivités territoriales sont aujourd'hui des partenaires compétents, exigeants, dont la légitimité est évidente et avec lesquelles nous devons inventer des relations nouvelles, modernes, décomplexées, dans le respect réciproque de nos rôles respectifs. Cette évolution est nécessaire.
Elle doit être l'aboutissement d'un véritable processus de concertation et de dialogue. Comme toute réforme, elle demande du temps et de l'écoute. Elle ne se fera pas sur de fausses raisons : en clair, il ne saurait y avoir d'évolution qui sacrifie l'action et la responsabilité de l'Etat pour de mauvaises raisons budgétaires ou administratives.
Les écueils sont nombreux entre une centralisation excessive qui a abouti à une hypertrophie de la capitale et une décentralisation qui ne serait pas préparée, et qui porterait nombre de risques de toute nature. Nos pratiques habituelles ne sont pas accordées aux développements nouveaux indispensables. L'absence de lisibilité du rôle de chacun, l'empilement des priorités et des procédures, la fragmentation des décisions entraînent une déperdition, une dilution qui nuit aux orientations et aux objectifs politiques.
Il faut donc nous interroger dans la sérénité sur nos responsabilités respectives et sur ce qui nous est commun, pour que nous puissions, les uns et les autres, retrouver la souplesse et le souffle indispensables pour faire face aux enjeux majeurs. [L'art et la culture s'accommodent mal de l'immobilisme.] Il faut donc se préparer et mettre en place les outils de cette réflexion pour que la prochaine législature puisse s'appuyer sur des propositions concrètes en ce sens parce que ce dont il s'agit est bien de donner un nouvel élan.
Les protocoles de décentralisation, qu' avec Michel Duffour nous avons mis en place cette année sont un premier pas pour éclairer l'avenir. Mais il nous faut aller plus loin afin de garantir à cette réforme des valeurs et des objectifs communs. Une deuxième série de protocole sera lancée en 2002 mais il nous faut devancer plus encore cette évolution afin de garantir à cette réforme des valeurs et des objectifs clairs. C'est pourquoi je proposerai dans les prochains mois une réflexion collective sous forme de colloque ou de rencontres sur ce thème de la décentralisation culturelle.
En conclusion, voilà comment je situe mon action au Ministère de la Culture et de la Communication dans le débat que nous avons aujourd'hui . Je m'attache à ce que ces orientations soient déjà lisibles dans le cadre du prochain budget. Dans quelques mois nous proposerons aux Français un nouveau projet de gouvernement au terme d'un mandat dont les acquis sont nombreux et nous devons les revendiquer. Et la politique culturelle est au nombre de ceux ci. Nous devons continuer d'avancer.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 24 juillet 2001)