Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président de l'Association des Maires,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Je voudrais tout d'abord remercier Alain REYNAUD, Maire de St Victor et Pierre GUIBERT, Maire de St Félicien, de nous accueillir dans ce magnifique canton rural qui facilite, si j'en crois les discussions parfois animées mais toujours courtoises que nous avons eues ce matin, la réflexion et le débat.
Des revendications, vous en avez fait état ce matin et c'est bien normal.
Vous avez sûrement été écoutés par les Hauts fonctionnaires que je remercie d'être présents.
Nous habitons un département, certes superbe mais où la vie et de tous temps, a toujours été difficile et où il a toujours fallu se battre pour continuer à vivre. Et je voudrais que vous sachiez que le Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur sera constamment à votre écoute et attentif à vos problèmes. Pour reprendre une formule, je souhaite être l'ambassadeur de l'Ardèche à Paris, dans les ministères et dans tous les lieux où une aide pourra vous être apportée.
Vous pouvez vous adresser à moi : je ne suis pas en liste rouge. Vous pouvez vous adresser aux parlementaires, aux trois députés, comme aux sénateurs qui seront certainement à votre disposition. Mais vous pouvez aussi vous adresser à ma conseillère technique, Mme Suzanne BOUSSELY, chargée de la cellule Rhône-Alpes à mon Cabinet, et plus précisément des problèmes ardéchois, comme à mon chargé de mission, M. Pierre JOUVENCEL.
Nous ne réussirons pas à tous les coups, mais nous ferons de notre mieux et je vous garantis à cet égard, de mon entier dévouement.
DE BONNES ROUTES : tout simplement parce que c'est la condition sine qua non du développement économique. Sans bonnes routes, avec un territoire enclavé, le train du développement ne peut faire que passer. J'ai employé le terme " train " à dessein. Nous devons nous battre pour que le passage de vallées à vallées ne soit plus un casse tête ou un crève pneus, mais devienne quelque chose de naturel.
Je sais, ça coûte de l'argent et vous allez me dire que je suis bien placé pour trouver de l'argent.
Je ferai ce qui est en mon pouvoir, mais n'étant pas le Messie, j'ai besoin d'un partenariat efficace entre les différents élus, maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, pour que l'Ardèche parle d'une seule voix et aille défendre des projets structurants. Je crois, même si cela coûte de l'argent, qu'une politique d'Aménagement du Territoire qui se respecte ne peut faire l'impasse sur ce problème et que l'État bien sûr, mais aussi le département et la région, doivent fortement pousser dans ce sens.
Je remercierai le Préfet Kamel KHRISSATE qui travaille avec la DDE dans le sens que je demande depuis dix ans : avoir un plan à court, moyen et long terme dans le domaine des routes nationales. Nous nous sommes réunis vendredi pour étudier comment améliorer la RN 102 au plateau d'Aubenas. Mais cela ne suffit pas. Il faut étudier et vite Aubenas-Le Teil. Il faut définir une bonne liaison entre Le Puyou-Yssingeaux et Valence. Enfin, la liaison d'Annonay avec la vallée du Rhône est à revoir sur la base que les élus du bassin, Claude FAURE en tête, avons définie.
La Haute-Loire y a pensé bien avant nous et a obtenu une amélioration de la N 88 qui risque de nous nuire. Merci donc aux services de l'État de prendre en main nos intérêts.
Mais encore faut-il que chaque partenaire soit convaincu de l'utilité de cette action. Il s'agit au-delà d'une question d'argent, avant tout d'un problème de choix budgétaire !
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES : à notre époque, le progrès technique est plus perçu dans le langage courant, en terme négatif que positif, car trop lié à son corollaire le chômage avec son cortège de souffrances. Mais quel paradoxe ! Le progrès technique qui depuis l'aube de l'humanité a permis à l'homme de s'affranchir de l'avilissement d'un travail répétitif et sans intérêt, ne serait plus considéré que comme une sorte de recul pour l'individu. Eh bien moi je crois que les nouvelles techniques de communication constituent une double chance.
Permettre à notre pays là encore, de ne pas laisser passer le train et de se trouver en bonne place face aux japonais et aux américains, mais aussi faire en sorte que la ruralité soit effectivement une extraordinaire bouffée d'oxygène pour les hommes et les femmes de ce pays. Et si, en effet, grâce aux nouvelles technologies, l'on ne parlait plus dans les années futures d'exode rural, mais de retour aux sources.
Les villes et la campagne ne sont pas antagonistes mais complémentaires, chacun ayant besoin de l'autre pour se dynamiser.
Les campagnes ont besoin des gens des villes pour se regonfler et ceux-ci ont besoin des campagnes pour s'oxygéner. Que je sache, Monsieur le Maire de St Félicien, vous n'avez pas encore instauré les plaques paires et impaires dans votre commune ?
Ce que nous avons mis en place avec les inforoutes doit être poursuivi.
Nous ne devons pas prendre de retard. Mais être en avance dans le Nord, le Centre-Ardèche et le Sud-Ardèche. Cela passe par une aide du conseil général. Il est encore temps. Nous somme dans une économie ouverte. Nous ne résisterons que si nos enfants, nos concitoyens, nos entreprises se tournent vers les nouvelles technologies comme le font les Américains, les Allemands.
Enfin bien sûr, je ne voudrais pas conclure mon propos sans dire un mot de l'agriculture.
Il faut que chacun soit bien conscient que, y compris dans les communes les plus petites, qui ont moins de 2 000 habitants, nous avons aujourd'hui en France moins de 20 % d'actifs agricoles. Un tiers de ces communes voit leur population augmenter et cela, de par leur fonction résidentielle plutôt que par leur fonction de production.
Ainsi, et de plus en plus, nous allons aller vers une société rurale à deux prismes.
L'une qui a une vision environnementale, paysagère et patrimoniale, et l'autre, celle qui travaille la terre, en a une vision essentiellement financière.
Là aussi, loin d'être antagonistes, les deux visions sont étroitement imbriquées. C'est bien parce qu'il y a des agriculteurs qu'il est possible de gérer l'espace, même si la compétitivité en agriculture entre parfois en conflit avec la vision environnementale.
C'est bien là le problème que nous avons évoqué ce matin, au travers de Natura 2000.
Je crois que sur le fond, tout le monde s'accorde à ne pas vouloir opposer monde agricole et protection de l'environnement. Il convient de discuter, de se parler, de mettre les problèmes sur la table entre agriculteurs, écologistes, chasseurs.
En conclusion, permettez-moi de vous dire quelques mots sur la mission qui m'a été confiée au sein du gouvernement.
Je crois très sincèrement que Lionel JOSPIN a laissé le temps à la réflexion et à la concertation au sein du gouvernement et qu'il a permis aux différentes composantes de la majorité, de faire entendre leur voix, et c'est ce qui permet aujourd'hui d'avoir une équipe rassemblée autour d'objectifs partagés. Mais au delà de la méthode, nous sommes en train de montrer qu'il y a un chemin pour concilier croissance et construction européenne, tenir les engagements de la campagne et réaliser la monnaie unique.
Juste un mot sur l'Europe. Je sais qu'il doit y avoir parmi vous des euro-sceptiques et on peut les comprendre. Pourtant l'Europe se fera et j'y suis favorable.
Je crois qu'il faut aller vers plus d'Europe et notamment pour éviter les distorsions de concurrence entre pays européens. Il s'agit de décisions certes techniques, mais fondamentales qui permettront à nos entreprises de profiter pleinement du marché unique.
En ce qui concerne le secteur dont j'ai la charge, à savoir le Commerce Extérieur, nos exportations sont en forte croissance et nous avons un excédent élevé qui devrait le rester, même si la reprise se confirme et que nos importations redémarrent.
Je crois que la compétitivité de nos entreprises est bonne, la reprise chez nos partenaires et la croissance des pays émergents, l'évolution du dollar et des monnaies européennes, sont autant de raisons qui permettent d'espérer que nous sommes aujourd'hui en train de retirer, sur les marchés extérieurs, un surplus de croissance qui sera appréciable.
Je voudrais, quant à moi, aider tout particulièrement les PME dans leur démarche internationale, par un soutien à l'exportation, en les aidant à disposer de leur place sur le web à utiliser plus généralement Internet qui offre notamment un accès facile à l'information économique. Et dans ce domaine du soutien aux PME, vous êtes Mesdames et Messieurs les Maires, de partenaires privilégiés. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que vous êtes dans vos communes en contact avec des dirigeants ou des salariés d'entreprises, même toutes petites.
Ils vous parlent de leurs difficultés. Je vous demande de me faire remonter les problèmes, car je souhaite aussi être dans ce gouvernement, le relais des préoccupations de nos décideurs économiques.
Vous êtes devant de lourdes responsabilités. Dans les communes rurales, je le constate tous les jours à St Agrève, le Maire, M.A.I.R.E. pourrait tout aussi bien parfois jouer le rôle de la mère et du père, le conseiller, l'assistant social, que sais-je encore. Autant dire que la commune, malgré les charges qui pèsent sur elle, malgré les responsabilités qui pèsent sur les élus, demeure l'échelon majeur, le relais de proximité et d'échanges indispensable à la communauté des hommes.
Je suis convaincu qu'être Maire est le plus beau des mandats et qu'on vous demande de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. Vous devez donc être soutenus et aidés lorsque vous innovez, lorsque vous dynamisez vos territoires, et les communes dont vous avez la charge.
On ne peut plus se contenter aujourd'hui de se cantonner aux fonctions traditionnelles. Les maires doivent avant tout être des innovateurs, j'allais employer le mot d'entrepreneurs, de bâtisseurs.
Sachez qu'avec les moyens qui sont les miens, je serais toujours à vos côtés dans cette tâche et je sais, Monsieur le Président du conseil général, que vous ferez de même.
Je demande au Préfet responsable des services publics dans le département, qu'il exige une concertation avec les élus. Lionel JOSPIN l'a demandé aux membres du Gouvernement. Cela doit aussi être la règle à l'échelon départemental.
L'imagination et la créativité dont vous faites preuve, doivent être épaulées et accompagnées, et surtout pas mises sous l'éteignoir, car notre département n'a vocation à être ni un département sinistré, ni un département oublié.
Mais tout cela ne peut être possible que grâce à la conjugaison des efforts de tous.
C'est avant tout sur nous mêmes, sur nos propres forces et sur notre propre détermination, que nous devons compter pour avancer dans nos communes et au conseil général. Cela est vrai dans tous les domaines, routes, nouvelles technologies, agriculture, services publics.
Je formule le voeu que grâce au dialogue et à la concertation, les Ardéchois qui sont dans certains domaines parfois en avance, continuent à être en avance.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)
Monsieur le Président du Conseil Général,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président de l'Association des Maires,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Je voudrais tout d'abord remercier Alain REYNAUD, Maire de St Victor et Pierre GUIBERT, Maire de St Félicien, de nous accueillir dans ce magnifique canton rural qui facilite, si j'en crois les discussions parfois animées mais toujours courtoises que nous avons eues ce matin, la réflexion et le débat.
Des revendications, vous en avez fait état ce matin et c'est bien normal.
Vous avez sûrement été écoutés par les Hauts fonctionnaires que je remercie d'être présents.
Nous habitons un département, certes superbe mais où la vie et de tous temps, a toujours été difficile et où il a toujours fallu se battre pour continuer à vivre. Et je voudrais que vous sachiez que le Secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur sera constamment à votre écoute et attentif à vos problèmes. Pour reprendre une formule, je souhaite être l'ambassadeur de l'Ardèche à Paris, dans les ministères et dans tous les lieux où une aide pourra vous être apportée.
Vous pouvez vous adresser à moi : je ne suis pas en liste rouge. Vous pouvez vous adresser aux parlementaires, aux trois députés, comme aux sénateurs qui seront certainement à votre disposition. Mais vous pouvez aussi vous adresser à ma conseillère technique, Mme Suzanne BOUSSELY, chargée de la cellule Rhône-Alpes à mon Cabinet, et plus précisément des problèmes ardéchois, comme à mon chargé de mission, M. Pierre JOUVENCEL.
Nous ne réussirons pas à tous les coups, mais nous ferons de notre mieux et je vous garantis à cet égard, de mon entier dévouement.
DE BONNES ROUTES : tout simplement parce que c'est la condition sine qua non du développement économique. Sans bonnes routes, avec un territoire enclavé, le train du développement ne peut faire que passer. J'ai employé le terme " train " à dessein. Nous devons nous battre pour que le passage de vallées à vallées ne soit plus un casse tête ou un crève pneus, mais devienne quelque chose de naturel.
Je sais, ça coûte de l'argent et vous allez me dire que je suis bien placé pour trouver de l'argent.
Je ferai ce qui est en mon pouvoir, mais n'étant pas le Messie, j'ai besoin d'un partenariat efficace entre les différents élus, maires, conseillers généraux, conseillers régionaux, pour que l'Ardèche parle d'une seule voix et aille défendre des projets structurants. Je crois, même si cela coûte de l'argent, qu'une politique d'Aménagement du Territoire qui se respecte ne peut faire l'impasse sur ce problème et que l'État bien sûr, mais aussi le département et la région, doivent fortement pousser dans ce sens.
Je remercierai le Préfet Kamel KHRISSATE qui travaille avec la DDE dans le sens que je demande depuis dix ans : avoir un plan à court, moyen et long terme dans le domaine des routes nationales. Nous nous sommes réunis vendredi pour étudier comment améliorer la RN 102 au plateau d'Aubenas. Mais cela ne suffit pas. Il faut étudier et vite Aubenas-Le Teil. Il faut définir une bonne liaison entre Le Puyou-Yssingeaux et Valence. Enfin, la liaison d'Annonay avec la vallée du Rhône est à revoir sur la base que les élus du bassin, Claude FAURE en tête, avons définie.
La Haute-Loire y a pensé bien avant nous et a obtenu une amélioration de la N 88 qui risque de nous nuire. Merci donc aux services de l'État de prendre en main nos intérêts.
Mais encore faut-il que chaque partenaire soit convaincu de l'utilité de cette action. Il s'agit au-delà d'une question d'argent, avant tout d'un problème de choix budgétaire !
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES : à notre époque, le progrès technique est plus perçu dans le langage courant, en terme négatif que positif, car trop lié à son corollaire le chômage avec son cortège de souffrances. Mais quel paradoxe ! Le progrès technique qui depuis l'aube de l'humanité a permis à l'homme de s'affranchir de l'avilissement d'un travail répétitif et sans intérêt, ne serait plus considéré que comme une sorte de recul pour l'individu. Eh bien moi je crois que les nouvelles techniques de communication constituent une double chance.
Permettre à notre pays là encore, de ne pas laisser passer le train et de se trouver en bonne place face aux japonais et aux américains, mais aussi faire en sorte que la ruralité soit effectivement une extraordinaire bouffée d'oxygène pour les hommes et les femmes de ce pays. Et si, en effet, grâce aux nouvelles technologies, l'on ne parlait plus dans les années futures d'exode rural, mais de retour aux sources.
Les villes et la campagne ne sont pas antagonistes mais complémentaires, chacun ayant besoin de l'autre pour se dynamiser.
Les campagnes ont besoin des gens des villes pour se regonfler et ceux-ci ont besoin des campagnes pour s'oxygéner. Que je sache, Monsieur le Maire de St Félicien, vous n'avez pas encore instauré les plaques paires et impaires dans votre commune ?
Ce que nous avons mis en place avec les inforoutes doit être poursuivi.
Nous ne devons pas prendre de retard. Mais être en avance dans le Nord, le Centre-Ardèche et le Sud-Ardèche. Cela passe par une aide du conseil général. Il est encore temps. Nous somme dans une économie ouverte. Nous ne résisterons que si nos enfants, nos concitoyens, nos entreprises se tournent vers les nouvelles technologies comme le font les Américains, les Allemands.
Enfin bien sûr, je ne voudrais pas conclure mon propos sans dire un mot de l'agriculture.
Il faut que chacun soit bien conscient que, y compris dans les communes les plus petites, qui ont moins de 2 000 habitants, nous avons aujourd'hui en France moins de 20 % d'actifs agricoles. Un tiers de ces communes voit leur population augmenter et cela, de par leur fonction résidentielle plutôt que par leur fonction de production.
Ainsi, et de plus en plus, nous allons aller vers une société rurale à deux prismes.
L'une qui a une vision environnementale, paysagère et patrimoniale, et l'autre, celle qui travaille la terre, en a une vision essentiellement financière.
Là aussi, loin d'être antagonistes, les deux visions sont étroitement imbriquées. C'est bien parce qu'il y a des agriculteurs qu'il est possible de gérer l'espace, même si la compétitivité en agriculture entre parfois en conflit avec la vision environnementale.
C'est bien là le problème que nous avons évoqué ce matin, au travers de Natura 2000.
Je crois que sur le fond, tout le monde s'accorde à ne pas vouloir opposer monde agricole et protection de l'environnement. Il convient de discuter, de se parler, de mettre les problèmes sur la table entre agriculteurs, écologistes, chasseurs.
En conclusion, permettez-moi de vous dire quelques mots sur la mission qui m'a été confiée au sein du gouvernement.
Je crois très sincèrement que Lionel JOSPIN a laissé le temps à la réflexion et à la concertation au sein du gouvernement et qu'il a permis aux différentes composantes de la majorité, de faire entendre leur voix, et c'est ce qui permet aujourd'hui d'avoir une équipe rassemblée autour d'objectifs partagés. Mais au delà de la méthode, nous sommes en train de montrer qu'il y a un chemin pour concilier croissance et construction européenne, tenir les engagements de la campagne et réaliser la monnaie unique.
Juste un mot sur l'Europe. Je sais qu'il doit y avoir parmi vous des euro-sceptiques et on peut les comprendre. Pourtant l'Europe se fera et j'y suis favorable.
Je crois qu'il faut aller vers plus d'Europe et notamment pour éviter les distorsions de concurrence entre pays européens. Il s'agit de décisions certes techniques, mais fondamentales qui permettront à nos entreprises de profiter pleinement du marché unique.
En ce qui concerne le secteur dont j'ai la charge, à savoir le Commerce Extérieur, nos exportations sont en forte croissance et nous avons un excédent élevé qui devrait le rester, même si la reprise se confirme et que nos importations redémarrent.
Je crois que la compétitivité de nos entreprises est bonne, la reprise chez nos partenaires et la croissance des pays émergents, l'évolution du dollar et des monnaies européennes, sont autant de raisons qui permettent d'espérer que nous sommes aujourd'hui en train de retirer, sur les marchés extérieurs, un surplus de croissance qui sera appréciable.
Je voudrais, quant à moi, aider tout particulièrement les PME dans leur démarche internationale, par un soutien à l'exportation, en les aidant à disposer de leur place sur le web à utiliser plus généralement Internet qui offre notamment un accès facile à l'information économique. Et dans ce domaine du soutien aux PME, vous êtes Mesdames et Messieurs les Maires, de partenaires privilégiés. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que vous êtes dans vos communes en contact avec des dirigeants ou des salariés d'entreprises, même toutes petites.
Ils vous parlent de leurs difficultés. Je vous demande de me faire remonter les problèmes, car je souhaite aussi être dans ce gouvernement, le relais des préoccupations de nos décideurs économiques.
Vous êtes devant de lourdes responsabilités. Dans les communes rurales, je le constate tous les jours à St Agrève, le Maire, M.A.I.R.E. pourrait tout aussi bien parfois jouer le rôle de la mère et du père, le conseiller, l'assistant social, que sais-je encore. Autant dire que la commune, malgré les charges qui pèsent sur elle, malgré les responsabilités qui pèsent sur les élus, demeure l'échelon majeur, le relais de proximité et d'échanges indispensable à la communauté des hommes.
Je suis convaincu qu'être Maire est le plus beau des mandats et qu'on vous demande de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. Vous devez donc être soutenus et aidés lorsque vous innovez, lorsque vous dynamisez vos territoires, et les communes dont vous avez la charge.
On ne peut plus se contenter aujourd'hui de se cantonner aux fonctions traditionnelles. Les maires doivent avant tout être des innovateurs, j'allais employer le mot d'entrepreneurs, de bâtisseurs.
Sachez qu'avec les moyens qui sont les miens, je serais toujours à vos côtés dans cette tâche et je sais, Monsieur le Président du conseil général, que vous ferez de même.
Je demande au Préfet responsable des services publics dans le département, qu'il exige une concertation avec les élus. Lionel JOSPIN l'a demandé aux membres du Gouvernement. Cela doit aussi être la règle à l'échelon départemental.
L'imagination et la créativité dont vous faites preuve, doivent être épaulées et accompagnées, et surtout pas mises sous l'éteignoir, car notre département n'a vocation à être ni un département sinistré, ni un département oublié.
Mais tout cela ne peut être possible que grâce à la conjugaison des efforts de tous.
C'est avant tout sur nous mêmes, sur nos propres forces et sur notre propre détermination, que nous devons compter pour avancer dans nos communes et au conseil général. Cela est vrai dans tous les domaines, routes, nouvelles technologies, agriculture, services publics.
Je formule le voeu que grâce au dialogue et à la concertation, les Ardéchois qui sont dans certains domaines parfois en avance, continuent à être en avance.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)