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© Jean-Paul Bounine - stock.adobe.com

Qualité de l'air en 2023 : baisse globale des émissions polluantes en France

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Les émissions de polluants sont globalement en diminution sur le territoire. Seuls les niveaux d’ozone (O3) sont en progression. C'est ce qui ressort du bilan annuel 2023 de la qualité de l’air extérieur en France, publié le 14 octobre 2024 par le ministère en charge de l'environnement.

Le service des données et études statistiques du ministère chargé de l’environnement publie un aperçu de l’évolution des émissions de polluants et des niveaux de pollution à l’échelle nationale.

Ce bilan s’appuie sur de multiples données, telles que celles de l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) ou sur la base de données nationale Geod’air, gérée par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA).

Amélioration globale de la qualité de l’air en France

Les émissions françaises sur la période 2000-2023 baissent :

  • de 64% pour les oxydes d’azote (NOx) ;
  • respectivement de 49% et de 56% pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm (PM10) et pour celles de diamètre inférieur ou égal à 2,5 µm (PM2,5) ;
  • de 87% pour le dioxyde de soufre (SO2).

Néanmoins, la France a connu des épisodes de dépassements pour le dioxyde d’azote (NO2) même si l’ampleur diminue. Et le nombre de zones présentant des dépassements des valeurs limites en 2023 a diminué par rapport à 2018.

La tendance à la baisse des particules fines s’explique par les progrès réalisés dans tous les secteurs d’activité, tels que le perfectionnement des techniques de dépoussiérage dans l’industrie, l’amélioration des performances des installations de combustion de la biomasse ou de chauffage individuel au bois.

Par ailleurs, les émissions des quatre métaux dont les concentrations dans l’air sont réglementées (arsenic, cadmium, nickel et plomb) ont également baissé, respectivement de 66%, de 82%, de 88% et de 69% entre 2000 et 2023.

Seul l’ozone (O3) continue sa progression. Les teneurs moyennes annuelles en ozone (O3), polluant dont la formation est dépendante notamment des conditions météorologiques, ont augmenté.

Des progrès restent à accomplir

Selon une estimation de Santé publique France, en date de 2021, "près de 40 000 décès de causes non accidentelles seraient attribuables chaque année à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux PM2,5".

La pollution de l’air engendre aussi des conséquences financières.  Selon le bilan publié le 14 octobre 2024, "en 2015, une commission d’enquête du Sénat évalue le coût annuel de la pollution atmosphérique à environ 100 milliards d’euros, dont 20 à 30 milliards liés aux dommages sanitaires causés par les particules fines".

Au niveau européen, seize États membres de l'Union européenne (UE) respectaient en 2022 l’ensemble de leurs plafonds d’émission pour les cinq polluants concernés par la législation européenne (SO2, NOx, composés organiques volatils non méthaniques, PM2,5 et ammoniac). Toutefois, précise le bilan, "les normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé ne sont pas respectées pour huit États membres (au sein de l'UE à 27), à la fois pour le NO2 et pour les PM10. Pour l’O3, seize États membres sont concernés par des dépassements de cette norme en moyenne sur la période 2020-2022". Malgré ces dépassements, de nouvelles normes européennes de qualité de l’air pour la protection de la santé, qui se rapprochent des valeurs guides recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sont envisagées pour 2030