En septembre 2023, dans les établissements du second degré, un enseignant était face à 21,9 élèves par heure de cours en moyenne, d'après la note publiée en novembre 2024. Ce chiffre englobe les classes de collège, de lycée et les formations post-bac dispensées dans ces établissements (classes préparatoires aux grandes écoles et sections de technicien supérieur).
Un ratio "relativement stable" malgré l'augmentation des cours en groupes
Certains cours sont assurés en classe entière, d’autres en groupes ou en sous-groupes. L’indicateur E/S, qui correspond au "nombre d’élèves dont un professeur à la charge en moyenne pendant une heure de cours", permet de "rendre compte" de ces différentes configurations.
Ces dix dernières années, l’indicateur E/S est resté "relativement stable". Dans le détail, on note néanmoins une baisse du nombre d’élèves dans les formations post-bac depuis 2016. L’indicateur E/S est également plus faible dans le secteur public que dans le secteur privé sous contrat. Cet écart entre public et privé s’est accru sur la période.
L’augmentation du nombre de cours en groupes depuis la réforme du lycée de 2018 n’a cependant pas entraîné une baisse automatique de l'indicateur E/S. Certains enseignements de spécialité comme "sciences économiques et sociales" ou "histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques" sont en effet très demandés par les élèves.
Quelles conditions d'encadrement ?
D’après la note, "les conditions d’encadrement sont plus favorables" dans les établissements les plus petits, où le nombre d’élèves est plus restreint.
Cela concerne en premier lieu les établissements publics classés en réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+), qui présentent les indicateurs E/S les plus faibles : au collège, un enseignant est face à 20,2 élèves en moyenne en REP contre 23,4 élèves dans le public hors REP et 25,9 dans le privé hors contrat. Dans ces établissements, la pratique des cours en groupes, voire en structures de moins de dix élèves est plus courante.
Les filières technologiques (STI2D et STL) bénéficient également de meilleures conditions d’encadrement que les filières générales et STMG. Cela s’observe notamment dans le secteur public, où l’offre est davantage développée. Moins demandées par les élèves, ces filières "proposent davantage de travaux pratiques en petits groupes".
Enfin, les conditions d'encadrement varient selon la zone géographique. Le nombre d’élèves par groupe (ou par structure) est en effet plus élevé dans les communes urbaines que dans le "rural éloigné" ou le "rural périphérique". Cependant, dans le secteur public, les communes urbaines très denses bénéficient aussi d’un faible indicateur E/S en raison de la forte présence d’établissements situés en éducation prioritaire.