Tous les quatre ans, l’étude internationale Timss (Trends in International Mathematics and Science Study) évalue le niveau des élèves du primaire et du secondaire en mathématiques et en sciences dans les pays de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette évaluation est réalisée à travers une série de questions posées à des élèves de classes de CM1 et de 4e. Sur le territoire national, elle a concerné 4 700 élèves de CM1 et 4 500 élèves de 4e.
La DEPP analyse les résultats publiés le 4 décembre 2024 et note les évolutions depuis la précédente enquête de 2019.
Des écarts plus importants entre filles et garçons en CM1
Dans les deux disciplines les scores obtenus par les élèves français sont stables par rapport aux évaluations de 2019, mais se situent sous la moyenne des pays de l'UE et de l'OCDE.
Dans les classes de CM1, la DEPP note que les écarts entre filles et garçons continuent de s'accentuer en faveur des garçons, de façon significative en mathématiques (6 points en 2015, 13 points en 2019 et 23 points en 2023) et en sciences depuis cette dernière évaluation.
L'étude Timss évalue également les liens entre niveau social des familles et résultats des élèves. Sur ce plan, les écarts constatés situent la France parmi les pays de l'UE et de l'OCDE "les plus inégalitaires" pour les résultats en mathématiques, et près de l'écart moyen des pays de l'UE pour les sciences.
Concernant la maîtrise des connaissances élémentaires, le taux d'élèves français de CM1 n'atteignant pas le niveau de référence de base est plus élevé que la moyenne européenne (12% en sciences et 15% en mathématiques, contre 7% dans les deux disciplines dans les pays de l'UE). Et ils ne sont en France que 3% à atteindre les scores les plus hauts en mathématiques et en sciences contre respectivement 9% et 8% dans les pays de l'UE.
En 4e, un tiers des élèves "attachent peu d'importance" aux sciences
Concernant le collège, les scores des élèves français de 4e révélés par les évaluations Timss de 2023 se situent en dessous de la moyenne internationale des pays de l'UE et de l'OCDE :
- 486 points pour les élèves français en sciences (la moyenne internationale des pays de l'UE et de l'OCDE est à 509 points) ;
- 479 points en mathématiques, la moyenne internationale se situant à 507 points.
Si les résultats sont proches de ceux de 2019, la DEPP note des écarts de plus en plus importants entre les élèves les moins performants et les élèves les plus performants, notamment en mathématiques.
Sur les quatre niveaux d’évaluation (bas, intermédiaire, élevé, avancé) seulement 4% des élèves français, filles ou garçons, atteignent le niveau "avancé" dans le domaine des sciences (contre 10% dans les pays de l'UE et de l'OCDE) et 3% dans le domaine des mathématiques (contre 11% dans les pays de l'UE et de l'OCDE).
En mathématiques, les meilleurs scores sont obtenus dans le champ des statistiques et des probabilités mais aussi dans les exercices faisant appel au raisonnement plutôt qu'aux connaissances. Toutefois, la DEPP note une légère dégradation de la motivation des élèves.
En sciences, si la physique et les sciences de la Terre et de l'univers constituent le point fort des élèves français, l'étude fait état d'un niveau de confiance "modéré" et d'un désintérêt marqué pour les sciences pour un tiers des élèves.
