Le ministère de l’action publique, de la fonction publique et de la simplification a présenté le 30 avril 2025 un plan de résilience des services publics face aux crises. Ce plan vise à sensibiliser les agents à la gestion de crises et à préparer les services à fonctionner en mode dégradé.
Informer et sensibiliser les 5,7 millions d'agents publics
Ce plan qui vise à sensibiliser les agents publics prévoit :
- d’introduire des modules de résilience dans la formation initiale des agents et dans la formation continue des cadres. Tous les managers devront être formés à ce sujet d’ici 2028 ;
- de diffuser à chaque agent un livret sur la résilience qui rappellera notamment les fondamentaux de la continuité d’activité, de la gestion de crise et les bons réflexes à adopter ;
- de mettre en place chaque année, à partir de 2026, des initiatives mémorielles nationales et locales présentant des actes remarquables ou des lieux de mémoire, afin de contribuer à développer l’esprit de défense. Elles permettront de mettre en valeur le parcours et l’engagement d’agents publics ;
- de sensibiliser davantage les agents à la cybersécurité.
Préparer les services à des situations de crises
Pour préparer les services à des situations de crises, il s’agit :
- d’actualiser dès 2026 et de tester annuellement les plans de continuité d’activité (PCA) et de reprise d’activité (PRA) dans l’ensemble des services. Chaque plan doit inclure un scénario cyber ;
- d’identifier les services à renforcer prioritairement en cas de crise (cyberattaque massive, catastrophe naturelle, coupure d’électricité prolongée…), et les mesures de réaffectation des agents exerçant des missions non essentielles à la continuité d’activité minimale des services publics ;
- d’accroître drastiquement l’engagement des agents publics dans les dispositifs de réserve citoyenne afin d’atteindre un effectif global de 105 000 personnes dans la réserve opérationnelle en 2035. Actuellement, des freins limitent l’engagement des agents dans la réserve : la faible lisibilité des différents dispositifs, la complexité des démarches à accomplir et les réticences des employeurs. Le plan prévoit donc :
- une simplification des démarches d’engagement pour "permettre aux agents de rejoindre la réserve en quelques clics via un accès unifié",
- une valorisation de la réserve dans les parcours professionnels. Les encadrants se verront rappeler qu’il est contre-indiqué de sanctionner les agents réservistes en raison de cet engagement,
- un travail législatif, réglementaire et infra-réglementaire destiné à "faire sauter les verrous normatifs" ;
- de mieux intégrer les enjeux de cybersécurité dans la préparation des services publics aux crises.