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Des dépenses de santé en augmentation de 3,6% en 2024

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

En France, en 2024, la dépense courante de santé au sens international (DCSI) s’élève à 332,6 milliards d’euros, soit 11,4% du PIB. En moyenne les pays membres de l'Union européenne (UE) consacrent 10,3% de leur PIB aux dépenses de santé.

En 2024, en France, les dépenses de santé sont en augmentation de 3,6% sur un an après une augmentation de 3,4% en 2023.

C'est ce qu'indique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la santé qui a publié, le 30 septembre 2025, un panorama de l’ensemble des dépenses de santé en 2024.

Une augmentation portée par la consommation de soins et de biens médicaux

La dépense courante de santé au sens international (DCSI) se compose :

  • de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) qui représente 77% de la DCSi avec 254,8 milliards d’euros (Md€) en 2024 ;
  • des soins de longue durée (affections de longue durée - ALD), 16% de la DCSi avec 52,2 Md€ ;
  • des coûts de gestion du système de santé, 5% de la DCSi avec 16,9 Md€ ;
  • des dépenses de prévention, 2% de la DCSi avec 8,7 Md€.

La CSBM comprend :

  • les soins hospitaliers, dont le montant s'élève à 120,8 Md€, progressent de 2,9% en 2024 ;
  • les soins ambulatoires (en cabinet libéral, en centre de santé...), dont le montant s'élève à 77,8 Md€, progressent de 4% en raison notamment de la revalorisation des honoraires des médecins généralistes et de la hausse des soins de la médecine de spécialité ;
  • les biens médicaux, dont le montant s'élève à 56,2 Md€, progressent :
    • de 5,5% pour les médicaments ;
    • et de 4,4% pour les dispositifs médicaux (optique, audioprothèses...).

 

La part de financement des dépenses de santé par la Sécurité sociale diminue légèrement

En 2024, les administrations publiques financent 79,4% de la CSBM :

  • la Sécurité sociale en finance la quasi-totalité (78,7%) soit 200,5 Md€, pour l'essentiel les remboursements auxquels ont droit les assurés sociaux (les soins hospitaliers étant le premier poste de dépenses) ;
  • l'État en finance 0,7% soit 1,8 Md€ (en prenant notamment en charge les hôpitaux militaires, l'aide médicale de l’État, les frais de santé des invalides de guerre).

Leur financement baisse de 0,5 point au profit de celui des organismes complémentaires (mutuelles) et des ménages. 

La part des mutuelles dans le financement de la CSBM augmente pour la deuxième année consécutive : elle s’établit en 2024 à 12,8% (après 12,5% en 2023 et 12,3% en 2022).

Le reste à charge des ménages représente 7,8% de la CSBM. Il augmente de 0,1 point en 2024, du fait de la hausse du taux de reste à charge sur les soins ambulatoires (médecins, auxiliaires médicaux hors infirmières, laboratoires d’analyse et imagerie médicale) et les soins hospitaliers.