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Épargne pour les enfants : de fortes inégalités familiales

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Quels enfants bénéficient d'une épargne ? De quels montants ? Quels parents mettent de l'argent de côté pour l'avenir de leurs enfants ? Une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) s'est penchée sur une pratique répandue mais très inégale selon les familles.

Plus de deux enfants de 16-17 ans sur trois détiennent un produit d'épargne. Toutefois, des disparités importantes existent entre les familles, selon le niveau de richesse des parents, le nombre d'enfants et la situation familiale. C'est le principal enseignement de l'étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée en novembre 2025.

Pour réaliser cette enquête, l'Institut a observé un échantillon de 28 656 enfants et a retenu les produits financiers tels que les livrets (livret A, livret jeune…), l'épargne-logement et différents produits financiers (assurance-vie…). 

 

Des disparités liées au patrimoine des parents

L'Ined établit le lien entre le patrimoine des parents et l'épargne des enfants : plus le niveau de richesses des parents est élevé, plus les enfants bénéficient d'une épargne importante et diversifiée. 

Ainsi, à travers trois groupes de ménages (les 50% les moins dotés, les 40% intermédiaires et les 10% les plus dotés), l'étude montre notamment que les enfants de 16-17 ans sont : 

  • 40% à n'avoir aucune épargne dans les ménages les plus modestes (13% parmi ceux des ménages les plus aisés) ;
  • 50% à avoir une épargne nulle ou presque et un sur dix à détenir plus de 2 900 euros parmi les enfants des ménages les plus modestes ;
  • 50% à posséder plus de 1 855 euros et un sur dix à détenir plus de 19 400 euros parmi les 10% de ménages les plus dotés ;
  • 22% à avoir plusieurs produits d'épargne dans les familles les mieux dotés (4% dans les ménages modestes).

 

Une épargne variable selon l'environnement familial

En comparant l'épargne des 16-17 ans à patrimoine parental égal, l'étude constate des écarts selon : 

  • le "type" de ménage (les enfants de familles monoparentales ou recomposées ont moins d'épargne que ceux vivant avec leurs deux parents) ;
  • la taille de la fratrie, l'épargne baisse avec le nombre d'enfants (de 3 112 euros pour un enfant unique à 1 338 euros dans les familles de quatre enfants et plus).

L'étude souligne également le rôle important des grands-parents dans le montant de l'épargne des petits-enfants. Par exemple, l'épargne d'un enfant vivant avec ses deux parents et ayant tous ses grands-parents vivants a une épargne de 3 300 euros (contre 1 900 euros pour un enfant sans grand-parent ou un seul encore en vie).

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