Rapport d'information fait au nom de la Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation sur le déplacement effectué du 16 au 23 avril 2006 en Corée et au Japon

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Ce rapport étudie l'économie de la Corée et du Japon, et plus particulièrement les relations entre la sphère financière et l'économie réelle, dans le cadre de la mondialisation. Il constate tout d'abord que les crises financières japonaise et coréenne semblent surmontées et que leurs économies sont assainies. Bien que la reprise de la croissance ait eu lieu, celle-ci tend à se ralentir dans ces deux pays pour des raisons structurelles. Le rapport note ensuite une certaine réussite de l'insertion du Japon et de la Corée dans le commerce international, bien qu'il y ait un protectionnisme de fait et que leurs monnaies soient sous-évaluées par rapport au dollar. Il note un faible taux de chômage qui peut constituer un facteur de précarité. Il tente de tirer un enseignement de la situation des finances publiques du Japon, la plus dégradée de l'OCDE (inefficacité des politiques de relance budgétaire, charge de la dette, ayant pour conséquence un endettement public difficilement supportable). Il s'interroge enfin sur l'opportunité d'une hausse de la TVA pour rééquilibrer les comptes publics.

AVANT-PROPOS
 
INTRODUCTION : MIEUX APPRÉHENDER LES EFFETS DE LA  MONDIALISATION DE L’ÉCONOMIE


I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE : LES CRISES FINANCIÈRES JAPONAISE ET CORÉENNE SEMBLENT SURMONTÉES

A. UN SUCCÈS ÉCONOMIQUE ET HUMAIN
1. Un succès économique
2. Un succès humain

B. UNE CROISSANCE AFFECTÉE PAR L’IMPACT DE PLUSIEURS CRISES FINANCIÈRES
1. Une croissance affectée par des crises financières dans les années 1990
2. Des crises financières de nature différente
3. Dans le cas du Japon, une inflation négative et une politique monétaire accommodante depuis 1999
 
C. L’ASSAINISSEMENT DE L’ÉCONOMIE JAPONAISE
1. Les réformes institutionnelles du secteur financier
2. Une injection de fonds publics à hauteur de 20 % du PIB
3. La politique de taux zéro de la Banque du Japon
4. L’apurement des bilans des banques
5. La restructuration du système bancaire
6. La libéralisation du secteur bancaire
7. Une réforme à poursuivre
8. La modernisation de la Bourse de Tokyo
9. L’amélioration de la gouvernance des entreprises

D. L’ASSAINISSEMENT DE L’ÉCONOMIE CORÉENNE
1. Une injection de fonds publics à hauteur de 30 % du PIB
2. La mise en place d’un régulateur unique
3. L’amélioration de la gouvernance des entreprises

E. LA REPRISE DE LA CROISSANCE
1. Une reprise immédiate dans le cas de la Corée
2. Une reprise depuis 2003 dans le cas du Japon

F. LA CROISSANCE DES DEUX PAYS TEND À RALENTIR POUR DES RAISONS PLUS STRUCTURELLES
1. Contrairement à ce qui a pu être affirmé, le progrès technique a joué un rôle important dans le développement des deux pays
2. La croissance structurelle de l’économie japonaise semble aujourd’hui de l’ordre de 1,5-2 %
3. La croissance structurelle de l’économie coréenne, qui n’est plus que de 5 % environ, tend à diminuer
4. Quelles conséquences d’une réunification des deux Corée ?

II. UNE INSERTION DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL PLUTÔT RÉUSSIE

A. UNE SPÉCIALISATION MIEUX RÉUSSIE DANS LE CAS DU JAPON QUE DANS CELUI DE LA CORÉE
1. Des excédents commerciaux de nature différente
2. La spécialisation internationale est bonne dans le cas du Japon, plus moyenne dans celui de la Corée

B. UN PROTECTIONNISME DE FAIT EN CORÉE ET AU JAPON
1. Seule la Corée a des droits de douane importants
2. Les barrières non tarifaires du Japon sont peu importantes, selon l’OMC et l’OCDE
3. Mais le Japon recourt à un protectionnisme déguisé, sous la forme de réglementations techniques
4. Au Japon, le rôle protectionniste du système de distribution
5. Une évolution récente : la multiplication des accords de libre-échange
6. Les investissements étrangers se heurtent à de nombreux obstacles dans les deux pays
 
C. DES MONNAIES SOUS-ÉVALUÉES ?
1. Selon une approche en termes de parité de pouvoir d’achat, le yen et le won pourraient être sous-évalués de respectivement 30 % et 15 % par rapport au dollar
2. Selon une approche par le « taux de change d’équilibre fondamental », les deux monnaies auraient été sous-évaluées en 2003 d’environ 35 % par rapport au dollar

III. UN FAIBLE TAUX DE CHÔMAGE

A. LA MONDIALISATION N’IMPLIQUE PAS UN TAUX DE CHÔMAGE ÉLEVÉ, MAIS SEMBLE CONSTITUER UN FACTEUR DE PRÉCARITÉ
1. Un faible chômage conjoncturel grâce à une logique de « partage du travail »
2. Un faible chômage structurel en raison de facteurs difficilement transposables en France
3. La multiplication des emplois précaires
 
B. AU JAPON LE DÉVELOPPEMENT DE LA CHINE EST CONSIDÉRÉ COMME UNE OPPORTUNITÉ, ET NON COMME UN RISQUE ÉCONOMIQUE
1. Les délocalisations en Chine ont essentiellement pour objet d’utiliser le faible coût de la main-d’œuvre chinoise pour réexporter
2. L’étonnant optimisme des dirigeants et chefs d’entreprise japonais sur les conséquences du développement économique de la Chine

IV. QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE LA SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES DU JAPON, LA PLUS DÉGRADÉE DE L’OCDE ?

A. DES FINANCES PUBLIQUES TRÈS DÉGRADÉES
1. Une dette publique et un déficit public de l’ordre de respectivement 160 % du PIB et 6 % du PIB
2. Une dégradation due à l’augmentation des dépenses
 
B. QUELS ENSEIGNEMENTS EN TIRER ?
1. Les politiques de relance budgétaire sont inefficaces
2. C’est la charge de la dette qui rend le taux d’endettement public plus ou moins supportable
3. La hausse de la TVA, l’un des moyens privilégiés de rééquilibrer les comptes publics ?


EXAMEN EN COMMISSION
 
ANNEXE 1 : COMPOSITION DE LA DÉLÉGATION
ANNEXE 2 : PROGRAMME DE LA VISITE DE LA DÉLÉGATION
ANNEXE 3 : CARTE DU JAPON
ANNEXE 4 : CARTE DE LA CORÉE

 

 

 

  • Autre titre : Le Japon et la Corée face à la mondialisation
  • Type de document : Rapport parlementaire
  • Pagination : 111 pages
  • Édité par : Sénat
  • Collection : Les Rapports du Sénat
  • Numéro dans la série : 17