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Le recensement exhaustif réalisé pour la première fois par une mission aboutit à la conclusion suivante : l'État va devoir créer 3 500 postes supplémentaires dans les cinq prochaines années s'il veut conserver la maîtrise de son activité numérique et limiter les surcoûts et les risques d'échecs de la dette technique et de la dépendance vis-à-vis de ses prestataires.
Dans le domaine des ressources humaines numériques, ce rapport propose d'atteindre les cinq objectifs suivants :
- le premier consiste à simplifier le processus de recrutement afin de ne pas trop souffrir de la concurrence avec le marché ; l'État doit engager une réinternalisation de certaines fonctions numériques aujourd'hui réalisées par des prestataires ;
- le deuxième doit permettre de mieux attirer les jeunes en quête d'un premier emploi dans le numérique ; l'État doit nouer des partenariats avec les écoles et mobiliser les outils suivants : stages, formations en alternance, bourses, promesses d'embauche ;
- le troisième vise à faciliter les parcours au sein de l'État pour les profils numériques en structurant, notamment, un corps interministériel des ingénieurs du numérique de l'État de catégorie A sous l'égide de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) ;
- le quatrième propose de constituer des centres de compétences rivalisant avec ce qui existe dans le privé ;
- le cinquième, enfin, vise à permettre à l'État d'instaurer les conditions de travail adéquates en matière d'équipement, d'environnement de travail ou d'organisation.
Pour y parvenir, le rapport préconise de créer des pôles RH dédiés au numérique au sein des grandes directions demandeuses et de confier à la DINUM un rôle de direction des ressources humaines interministérielle dans le domaine du numérique, en lien avec la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) et, s'agissant de l'encadrement supérieur, avec la Délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'État (DIESE).
INTRODUCTION
1. L'ÉTAT A DÉSINVESTI DANS LES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES AU PRIX D'UNE FORTE EXTERNALISATION
1.1. Les besoins en compétences numériques se transforment dans un contexte de concurrence croissante
1.1.1. Le numérique modifie la manière dont l'État travaille et conduit les politiques publiques
1.1.2. En bousculant les méthodes de travail et les technologies, le numérique exige de nouvelles compétences
1.1.3. Ces nouveaux besoins se confrontent à une forte concurrence
1.2. 2 500 recrutements annuels, soit 50 % de plus qu'actuellement, seront nécessaires sur les 5 ans qui viennent
1.2.1. Une population de 21 000 agents dans les ministères civils, aux trois quarts masculine, dont la moyenne d'âge est élevée
1.2.2. Une rotation des effectifs en hausse du fait du nombre croissant de contractuels
1.2.3. Un recours aux prestataires qui a dépassé le point d'équilibre dans certaines fonctions malgré un coût plus élevé
1.2.4. 3 500 créations nettes de postes sur 5 ans, soit 2 500 recrutements à effectuer par an
1.3. L'État s'est mal préparé à attirer et conserver les compétences dont il a besoin
1.3.1. Un déficit d'image et des processus de recrutement épuisants
1.3.2. Des handicaps sérieux à la fidélisation des profils numériques
1.3.3. L'État dispose pourtant d'atouts réels dans la compétition pour les talents
2. CINQ DÉFIS RH À RELEVER POUR RECONQUÉRIR LA MAÎTRISE DU NUMÉRIQUE PUBLIC
2.1. Un choc de simplification pour le recrutement
2.1.1. Mettre un terme à l'externalisation subie
2.1.2. Donner au service employeur la maîtrise du processus de recrutement
2.1.3. Actualiser et appliquer le référentiel interministériel de rémunération
2.1.4. Structurer une fonction d'acquisition des talents dans des pôles RH dédiés
2.1.5. Établir une trajectoire RH annuelle synthétisée par la DINUM
2.2. Un choc d'attractivité pour les jeunes
2.2.1. S'impliquer dans des partenariats durables avec les écoles
2.2.2. Créer au moins 300 postes d'apprentis supplémentaires
2.2.3. Développer les stages en alignant les gratifications sur le marché
2.2.4. Présélectionner des candidats dès l'école en les rémunérant
2.3. Un choc de facilitation des parcours
2.3.1. Mettre en place un accompagnement individualisé pour la mobilité
2.3.2. Développer les communautés d'experts
2.3.3. Renforcer l'ossature interministérielle de fonctionnaires spécialisés, notamment autour d'un corps des ingénieurs du numérique de l'État
2.4. Un choc de mutualisation des compétences numériques
2.4.1. Mutualiser les systèmes d'information d'infrastructure
2.4.2. Élargir les équipes interministérielles d'appui
2.4.3. Mutualiser certaines formations et promouvoir la reconversion vers le numérique
2.5. Un choc dans l'organisation du travail
2.5.1. Faciliter l'achat d'équipements adaptés
2.5.2. Recruter hors de la région parisienne en profitant du télétravail
2.5.3. Faciliter la diffusion d'une organisation du travail adaptée au numérique
2.6. Une sensibilisation de tous les cadres aux enjeux de la transformation numérique est nécessaire
CONCLUSION
ANNEXES
- Type de document : Rapport officiel
- Pagination : 113 pages
- Édité par : Inspection générale des finances : Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies