Objectif forêt - rapport du comité spécialisé "gestion durable des forêts" en vue de l'élaboration du plan national de renouvellement forestier

Remis le :

Auteur(s) moral(aux) : Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire

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Sous l’effet du changement climatique, les forêts vont subir un accroissement et un cumul de différents types de perturbations (insectes ravageurs, champignons pathogènes, tempêtes, incendies, sécheresse, canicules…). L’ampleur et la vitesse des changements globaux vont dépasser les capacités d’adaptation naturelle de ces écosystèmes. La résilience des peuplements peut être assurée par des interventions à la mesure des impacts constatés ou anticipés : éclaircies, plantations en enrichissement ou, lorsque cela est justifié, en plein. Les forêts doivent ainsi être adaptées ou reconstituées.

Ce document vise la constitution de forêts plus résilientes notamment grâce aux choix d’essences adaptées aux climats futurs, à la diversité des interventions et des modes de sylviculture, à la variété des essences employées et à la préservation de la biodiversité et de la fonctionnalité des sols. Les interventions nécessaires peuvent suivre différents itinéraires techniques selon la situation du peuplement forestier, qui s’inscriront dans le cadre réglementaire, national ou européen, en intégrant les enjeux sociaux, écologiques et économiques des territoires et en tenant compte des choix des propriétaires.

1. Les forêts françaises face aux enjeux de la résilience, de l’adaptation et du maintien des services écosystémiques

1.1 - Nos forêts subissent les effets d’un changement climatique trop rapide : nécessité de reconstituer rapidement ce qui dépérit
1.2 - Des scénarii climatiques mettent en évidence des situations de vulnérabilité à court terme : nécessité d’adapter sans attendre les peuplements concernés
1.3 - Un vrai défi, celui du maintien des services écosystémiques

2. Prendre la mesure de l’ampleur des surfaces potentiellement concernées et agir en conséquence : près de deux millions d’hectares dans les 10 ans à venir

2.1 - Augmentation prévisible des surfaces incendiées : des forêts à restaurer
2.2 - La poursuite des dépérissements : des forêts à reconstituer
2.3 - Des surfaces importantes sont d’ores et déjà identifiées vulnérables à court moyen terme : des peuplements à adapter
2.4 - Des forêts pauvres mais identifiées à fort potentiel de bois d’œuvre : des peuplements à améliorer
2.5 - L’existence d’un flux de surfaces délaissées par l’agriculture, qui s’enfrichent progressivement par le boisement spontané, offre un potentiel de boisement volontaire pour la production de bois d’œuvre et le renforcement du puits carbone forestier
2.6 - Le renouvellement habituel ne suffit pas
Conclusion des estimations

3. Un triplement des moyens d’actions, avec un panel d’essences élargi, est nécessaire

3.1 - Davantage de forêts devront bénéficier d’un document de gestion durable pour permettre d’agir à une échelle suffisante
3.2 - Nos essences actuelles ne pourront pas être utilisées comme elles le sont habituellement
3.3 - En faisant des hypothèses de répartition entre itinéraires sylvicoles, il faudrait entre 900 millions et 1,1 milliard de plants sur 10 ans, en plus des plants assurant le renouvellement habituel et le boisement de terres délaissées
3.4 - Cette augmentation prévisible de production annuelle de plants nécessite de lever des freins
3.5 - Les entreprises de travaux devront être au rendez-vous

4. Ce vaste programme d’intervention sur plus d’un million d’hectares (hors boisement et hors gestion habituelle) représente un investissement de 8 à 10 milliards d’euros que les propriétaires ne pourront assumer seuls

4.1 - L’évaluation des coûts
4.2 - Un socle de financement public pérenne est indispensable
4.3 - Des financements complémentaires bienvenus pour aller plus vite et cibler certaines situations, mais insuffisants pour répondre aux enjeux

5. Au-delà de l’aspect financier et de la disponibilité en graines et plants, des conditions doivent être réunies et des freins doivent être impérativement être levés pour impliquer les propriétaires

5.1 - La correction des situations de déséquilibre forêt-gibier, une condition impérative pour réussir l’adaptation et le renouvellement
5.2 - Une simplification des procédures
5.3 - Des questions identifiées pour la recherche

6. Suivi et pilotage

6.1 - Mettre en place les outils de monitoring du renouvellement forestier
6.2 - Territorialiser l’ambition de renouvellement forestier

  • Type de document : Rapport d'étude
  • Pagination : 28 pages
  • Édité par : Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire