Déclaration de Mme Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux PME, au commerce et à l'artisanat, sur les études de cas organisées par métier pour diagnostiquer l'état de l'équipement électronique et informatique des PME en vue de limiter les dégâts du passage à l'an 2000, Paris, le 28 mai 1999.

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Circonstance : Signature des conventions cofinancement des "diagnostics an 2000" à Paris, le 29 juillet 1999

Texte intégral

Le problème du passage à l'an 2000 des équipements électroniques et informatiques est tellement variable selon les entreprises qu'il est apparu rapidement qu'il relevait très largement de la responsabilité de chaque chef d'entreprises.
Des milliers de microprocesseurs disposés selon des milliers de combinaisons dans des milliers d'équipements dans des millions d'entreprises : telle est la nature du problème à résoudre.
C'est pourquoi, le Gouvernement, sur les conseils de la mission THERY, s'est essentiellement efforcé d'agir au niveau de l'information, de la sensibilisation et des outils méthodologiques qui identifient les filières et les équipements.
Mais il est apparu très tôt que cette communication touchait insuffisamment les petites entreprises qui pensent encore aujourd'hui qu'elles ne sont pas concernées ou qu'elles peuvent facilement régler leur problème au dernier moment.
C'est pourquoi mon Secrétariat d'Etat s'est efforcé depuis le début de l'année de proposer aux organisations professionnelles une approche par métiers. Le principe est que si l'on parle de leur métier aux chefs de petites entreprises, ceux-ci manifestent plus d'intérêt. Par ailleurs, il est souvent possible d'envisager une approche technique collective dans des métiers utilisant des équipements simples et souvent standards.
Dans un premier temps, le Secrétariat d'Etat a invité les organisations professionnelles à réaliser des études collectives par métiers en interrogeant les fournisseurs. La Confédération générale de l'alimentation de détail a accepté cette proposition et réalisé une étude avec l'aide financière du Secrétariat d'Etat ; un guide pratique sera prochainement édité reprenant les résultats de cette étude. Il sera très largement diffusé aux entreprises de la filière alimentaire qui regroupe environ 400 000 entreprises.
Dans un deuxième temps, nous avons proposé de cofinancer la réalisation d'études-diagnostic sur des échantillons d'entreprises témoins par profession ou par région, en accompagnant celles-ci dans leur démarche d'adaptation à l'an 2000 , avec l'aide de consultants spécialisés.
30 organisations professionnelles et 21 chambres régionales de métiers ont ainsi été approchées au cours des dernières semaines. Les 7 premières à avoir répondu favorablement vont bénéficier de l'opération cofinancement des diagnostics.
Il s'agit de 4 organisations professionnelles importantes : la boulangerie, la photographie professionnelle, l'artisanat automobile et l'hôtellerie et de 3 chambres régionales de métiers Alsace, Basse Normandie et Nord Pas de Calais et de l'Université PARIS VII pour l'Ile-de-France.
Dans deux autres secteurs importants, la mise au point des dossiers est en cours : le bâtiment et l'habillement.
Nous disposerons ainsi courant septembre d'une centaine d'études de cas dans des métiers concernant plus de 700 000 PME.
Ces résultats feront l'objet d'une communication forte à la rentrée par les organisations professionnelles, les chambres de métiers et le Gouvernement.
J'ai ainsi l'espoir de limiter au maximum les risques de dégâts du bogue de l'an 2000 dans le secteur des petites entreprises.
(source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 24 août 1999)