Texte intégral
Ce rendez-vous présidentiel est le premier grand rendez-vous électoral du nouveau siècle, il est pour les Français l'occasion de réfléchir, de comparer, et de choisir les réformes modernes dont notre pays a besoin.
Réfléchissez. Comparez. Choisissez.
Jospin d'abord. Il était le candidat possible, le candidat disponible, le candidat probable, le voici aujourd'hui candidat tout court.
On peut appliquer à Monsieur Jospin cette phrase qu'il connaît bien : ce n'est pas seulement le candidat du passé, c'est le candidat du passif. Car les cinq années Jospin son cinq années gâchées.
Il y a ce Jospin a fait et ce qu'il n'a pas fait.
Ce qu'il a fait à contre courant du monde entier : continué d'augmenter la dépense publique, recruté de nouveaux fonctionnaires -20000 cette année-.
Côté impôts, les Français ont été gâtés. 500 milliards en plus. Non seulement on n'a pas profité de cette croissance pour entreprendre les réformes nécessaires mais les fruits de la croissance ont été dilapidés, avec les 35 heures au détriment de la feuille de paie des Français, avec les emplois publics en plus au détriment de la réforme de l'Etat.
Oui, A contre courant On a poursuivi une folle politique de dépense et d'assistance.
Il y a ce qu'il n'a pas fait
Aucune grande réforme n'a été engagée. La réforme de l'Etat rien. Allègre débarqué. Sauter viré. La réforme des retraites. Rien. La réforme de la santé et de nos hôpitaux rien. La décentralisation et la régionalisation rien. Ou presque rien, si ce n'est un projet de statut que le gouvernement juge bon pour la Corse mais imprudent d'étendre aux autres régions.
Toutes les grandes réformes ont été esquivées.
Sécurité . Ecoutez ma différence
Et puis il y a le grand ratage de la politique socialiste. L'explosion des chiffres de la délinquance et ce sentiment d'insécurité qu'éprouvent les Français.
J'entends bien le candidat Jospin expliquer aujourd'hui que le premier ministre Jospin n'a pas manqué de volonté. Peut-être, mais faut-il rappeler que ce gouvernement a commencé par vouloir désarmer la police municipale, dénoncer les maires qui trouvaient anormal que dans leur ville des gamins de 8 ans traînent à trois heures du matin dans des cités ou la police a depuis longtemps renoncé à mettre les pieds. Faut-il rappeler que ce même gouvernement a cru bon de gentiment baptiser de sauvageons ceux qui étaient de vrais voyous.
Faut-il rappeler que l'on a baissé les bras devant l'immigration clandestine, supprimé l'exigence d'un vrai travail et d'un vrai logement pour le regroupement familial, et supprimé toute sanction pénale pour l'immigré qui a introduit clandestinement en France un membre de sa famille même lointain.
C'est ce même gouvernement qui a commis une imprudente loi sur la présomption d'innocence qui, en compliquant la vie de la police et de la Justice, n'a fait que faciliter la vie des voyous.
Si les socialistes sont aujourd'hui incapables d'apporter de bonnes réponses à l'enjeu de la modernisation de la France c'est parce que même si ils évoluent - Europe oblige- ce nouveau monde leur est étranger.
Ils ne le comprennent pas. Ce n'est pas le leur. Car ce nouveau monde c'est d'abord celui de la liberté, pas des bureaucraties ni de l'Etat.
Cherchez dans la déclaration de Lionel Jospin une idée nouvelle, une idée forte, une idée qui prépare l'avenir.
Il nous parle de plein emploi. Fort bien. Il y a quelques années il croyait encore à la pénurie d'emploi et à la nécessité du partage du travail. Mais une chose est sure, si la France peut retrouver le plein emploi ce n'est pas par le chemin des rigidités, des impôts, des contraintes que proposent les socialistes mais par la liberté et la confiance dans les entreprises et les entrepreneurs.
Non. La grande idée de Monsieur Jospin, celle qu'il nous a livrée dans son fax, c'est l'idée d'une formation tout au long de la vie, Quelle originalité ! Je me souviens avoir écrit un livre sur ce sujet il y a près de quinze ans et proposé un capital formation. J'ai d'ailleurs depuis longtemps inscrit cette proposition dans mon projet, et à la différence de Monsieur Jospin, en lui donnant un contenu concret. Mais s'il faut certes former tout au long de la vie, nous devons pardons de le rappeler à Monsieur Jospin, faire en sorte que l'Education Nationale ne soit pas cet immense gâchis si bien dénoncé par son ami Allègre.
Je ne veux pas de cinq années de socialisme de plus. Au jeu du quitte ou double Jospin dit double. Moi je dis quitte. La France a besoin de choix forts et la démocratie a besoin de choix clairs.
Amis niçois vous comprenez plus que d'autres cette exigence de réformes, parce que vous voyez ce qui se fait en Italie, parce que vous accueillaient les Anglais, les Espagnols les Hollandais et mieux que d'autres vous mesurez le retard Français.
Partout en Europe nous observons le même mouvement, la même poussée de réformes. C'est Schroëder qui, il y a quelques jours, vient de privatiser, d'ouvrir à la concurrence l'ANPE allemande. C'est le pacte qui vient d'être conclu entre Blair Berlusconi et Aznar avec la volonté de faire de l'Europe la zone économique la plus compétitive au monde. Comment ? Par la flexibilité du marché du travail, l'ouverture à la concurrence, la baisse des impôts, les réformes de structures, autant de propositions que seul parmi les candidats à l'élection présidentielle en France je peux signer sans hésitation, sans reniement et avec conviction.
Le seul, oui le seul - et c'est là pour moi dans la confrontation projet contre projet un formidable avantage comparatif- à porter un courant réformateur moderne, le seul à pouvoir mettre la France à l'heure de l'Europe et du nouveau monde.
Or ce projet est nécessaire car nous avons besoin pour en finir avec le socialisme à la française, le socialisme le plus archaïque d'Europe, nous avons besoin d'une franche alternative à la politique socialiste ;
On ne battra pas Jospin en faisant avec lui la course au centre, dans la compétition des demi mesures, des demi réformes, dans le repli, la frilosité, à l'écart de toutes ces réformes qui bâtissent aujourd'hui une nouvelle Europe.
Or la cohabitation, cinq ans de cohabitation, la plus longue de la cinquième république, la plus néfaste sans doute, et venue brouiller les repères, diluer les volontés et les énergies, affadir les projets.
La France a besoin de choix forts. Les candidats de la cohabitations les refusent. La démocratie a besoin de choix clairs. Les candidats de la cohabitation ne les proposent pas.
Tout se passe comme si l'on voulait aujourd'hui réduire le débat de l'élection présidentielle à un combat de deuxième tour, prolongation de la cohabitation, à une sorte de match retour de 1995 dont deux Français sur trois ne veulent pas.
Car oui, après cinq années de cohabitation, les Français à tort ou à raison ne voient plus très bien la différence entre Chirac et Jospin. Trois Français sur quatre estiment que les candidats Chirac Jospin ont des programmes quasiment identiques ou pas très différents. Oui, deux Français sur trois pensent que Lionel Jospin n'apporte aucune idée neuve et trois Français sur quatre pensent la même chose de Jacques Chirac.
Alors mes amis, je m'adresse aux électeurs de l'oppositions, aux déçus de l'opposition et tout simplement aux déçus de la politique, à celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans ces choix qu'on leur propose. Et je leur dis, écoutez ma différence et au premier tour exprimez votre préférence.
Force est de constater qu'il n'y a pas eu seulement une dissolution de l'opposition en 1997 mais aussi dissolution de ses idées, de ses propositions.
Ces projet de l'opposition je les connais bien et je pense y avoir pris une part importante, en 86, 93, 95 aux côtés de Jacques Chirac. Je me souviens de l'audace qui était alors la notre. Une audace entraînante qui nous a fait gagner ces élections.
Je ne retrouve rien de cette audace dans les quelques propositions du candidat Jacques Chirac à ce jour, ou dans celles qui ont été exprimés par ses partisans à Toulouse. Rien qui nous permette d'ouvrir l'avenir et de battre Jospin.
Aujourd'hui tout est rabougri, rétréci, limé, édulcoré par rapport à nos engagement d'hier.
On pourrait à la rigueur le comprendre si ces engagements d'hier avaient été des promesses imprudentes mais nos propositions d'alors étaient celles qu'il fallait à la France.
Oui nous aurions du faire les fonds de pension dès les années 80, réformer l'Etat, baisser les dépenses publiques, décentraliser, libérer l'éducation, donner des moyens à la Justice et à la police.
D'ailleurs, ce sont ces propositions là que tous nos partenaires européens ont su mettre en uvre autour de nous avec succès. Alors aujourd'hui il faut remiser ces projets fadasses et redoubler d'audace pour rattraper le temps perdu.
Alors je le répète, écoutez ma différence et au premier tour exprimez votre préférence.
Car dans ce débat, je me présente devant les Français porteur d'un projet tourné vers l'avenir, de propositions solides, d'une méthode réaliste et d'un calendrier précis et d'une volonté sans faille.
Alors comparons.
La santé. Ecoutez ma différence
Il y a quelques jours, Jacques Chirac candidat, devant les professionnels de la santé, dénonçait le système " des responsabilités et des sanctions collectives " qui avait été mise en place avec la réforme Juppé en 1995.
Un système d'ailleurs totalement contraire à ses engagements de sa campagne électorale de 1995. Cette volte face de Jacques Chirac donne raison à ceux qui, comme moi, s'étaient opposés à cette réforme .
Jamais en 1995 nous n'aurions du étatiser notre système de santé, plafonner autoritairement les dépenses, et engager un système de sanctions collectives.
Une autre réforme était possible. Celle sur laquelle s'était engagée Jacques Chirac en 1995 lorsqu'il avait exprimé clairement son refus de plafonner les dépenses de santé ".
Celle qu'avait proposé la majorité parlementaire de l'époque. Une réforme visant à développer l'autonomie des caisses d'assurance, le partenariat contractuel et la responsabilité des acteurs de soins.
Je m'engage à rompre avec un système ou l'Etat à mis la main sur tous les leviers de gestion de l'assurance maladie et prend toutes les décisions clés,
Je m'engage à réformer notre système d'assurance maladie comme partout en Europe, en permettant l'autonomie des caisses, le retour à un vrai paritarisme débarrassé de l'hyper-tutelle de l'Etat.
Ainsi, les caisses, devenues autonomes et responsables, auront la liberté de négocier les prestations dans les meilleures conditions, avec les professionnels de santé, les médecins, les hôpitaux et les cliniques.
Les mutuelles et les assurance complémentaires auront la possibilité d'offrir les mêmes services et de les améliorer au travers de délégations de gestion, dans le respect des règles nationales de solidarité.
Et, dans ce cadre, les Français pourront choisir librement leur caisse d'assurance.
La sécurité. Ecoutez ma différence
Il y a quelques jours le candidat Chirac vient de s'exprimer sur la sécurité et la Justice.
- Il propose de donner des moyens à la Justice pour faire respecter la loi. Bien. Cela fait longtemps, pour ma part, que j'affirme que la sécurité des personnes et des biens est inséparable d'un bon fonctionnement de la Justice, et que j'ai proposé un plan ORSEC de 2 milliards d'Euro par an pour rattraper le retard accumulé. Mais en 1995 aussi Jacques Chirac s'était engagé à donner les moyens à la justice, " moraliser la vie publique, lutter contre la corruption, faire en sorte que la loi républicaine s'applique à tous ".
Et si l'engagement de la majorité de 93 et 95 de porter le budget de la Justice à 2,5% du budget de l'Etat avait été tenu, aujourd'hui, la Justice ne serait pas embouteillée, nous disposerions d'assez de places dans des prisons humanisées, des centres d'accueils adaptés en nombre suffisant pour accueillir les mineurs délinquants.
- Il propose aujourd'hui de modifier l'ordonnance de 45. Fort bien. Mais il oublie de dire que si cette ordonnance est mal adaptée à la délinquance des mineurs aujourd'hui car elle ne permet pas la détention provisoire des mineurs de moins de 16 ans, c'est à la suite d'une décision du gouvernement Chirac en 1987.
- Il propose " l'impunité zéro ". Très bien. Mais celle-ci pour être légitime, appliquée et crédible exige l'exception zéro. C'est pourquoi je propose, dans les affaires qui ont éclaboussées la politique et l'économie, de donner les moyens à l'institution judiciaire pour que justice soit rendue le plus rapidement possible et donner de nouveaux moyens à la justice pour lutter contre la grande délinquance financière. Car le sentiment d'impunité que donne le spectacle des affaires sert d'alibi et alimente la délinquance dans cités.
Quand au projet des amis de Jacques Chirac tel qu'il a été exprimé à Toulouse et tel qu'on le sait préparé depuis l'Elysée, je n'y reconnais guère les choix qui ont été hier les nôtres, les choix portés partout autour de nous.
L'école. Ecoutez ma différence
Tous nos projets depuis 10 ans proposent l'autonomie des établissements, la liberté de choix. Que reste-t-il aujourd'hui. Plus rien. Disparu. Perdu de vue.
Parce qu'il n'y a pas de plus grande priorité que l'Education aujourd'hui et pas de meilleur investissement, je m'engage à donner aux enseignants, aux chefs d'établissements et aux parents les moyens de faire une nouvelle école en leur offrant un vrai statut d'autonomie.
Autonomie pour pouvoir innover, réaménager l'organisation scolaire, dans la journée la semaine ou l'année, recruter plus librement les enseignants et s'ouvrir sur l'extérieur, adapter l'école aux réalités locales.
Les établissements qui le souhaitent pourront opter pour ce statut d'autonomie garanti par un financement proportionnel au nombre d'élèves accueillis.
Je m'engage à donner aux parents la liberté de choisir l'école de leurs enfants ;
Les Fonds de pension. Ecoutez ma différence
On n'ose même plus en prononcer le nom. Et comme Jospin, les chiraquiens font des périphrases, pour parler prudemment d'épargne retraites.
Je m'engage clairement à développer l'actionnariat populaire et à créer, enfin, des fonds de pension, comme l'ont fait d'autres pays autour de nous, et comme nous aurions du le faire depuis longtemps pour tous les Français.
Logement. Ecoutez ma différence
On nous parle d'un million de nouveaux logements sociaux sur vingt ans. Quatre quinquennats ! Je propose une toute autre voie.
Parce que la propriété d'une maison reste le rêve de chaque Français, parce qu'elle facilite l'enracinement, l'intégration, et constitue un capital de sécurité dans la vie.
Parce qu'en Europe nous sommes à la fois le peuple qui aspire le plus à la propriété de son logement, à la maison individuelle et celui qui a poussé le plus loin cet urbanisme collectif, inhumain et ségrégatif, et bon dernier quant à l'accession à la propriété.
Je me fixe un objectif : que deux français sur trois deviennent propriétaire de leur logement.
Je m'engage à réformer profondément ce qu'on appelle le logement social, pour en offrir très largement la propriété à ceux qui occupent ces logements sociaux et qui souvent les ont payés depuis longtemps par leur loyers.
Je m'engage à favoriser la mobilité du marché immobilier. A abolir les barrières pour qu'on puisse, acheter, vendre, revendre et transmettre sans être taxé, surtaxé et découragé, sa résidence principale ou sa résidence secondaire,
Les impôts. Ecoutez ma différence
On nous propose un certain nombre de mesures de baisses d'impôts, qui vont dans le bon sens, mais qui malgré tout n'ont guère plus d'ampleur que celle mises en uvre par les socialistes eux mêmes.
Ma différence, c'est qu'à l'inverse de ce que disaient deux anciens premiers ministre, l'un de gauche l'autre de droite qui tous deux viennent de déclarer que l'on baisserait les impôts quand on aurait retrouvé la croissance, je pense que pour retrouver la croissance il faut d'abord baisser les impôts.
C'est pourquoi je propose d'engager une vraie refondation fiscale et sociale ;
Parce que la nouvelle croissance a besoin d'une fiscalité de progrès, parce que la réforme fiscale est depuis longtemps à l'ordre du jour de tous les pays autour de nous, parce que nous avons le record de la confiscation fiscale, nous devons baisser nos impôts, tous nos impôts dans une réforme fiscale d'ensemble.
C'est un choix d'efficacité. C'est un choix de progrès. C'est aussi un choix de société.
Parce lorsque prélèvement sociaux et fiscaux atteignent près de 70 % pour les emplois les plus qualifiés on décourage l'effort et l'initiative,
Lorsque l'écart entre les revenus de l'assistance et les revenu du travail est trop faible, on décourage la reprise d'un emploi,
Je m'engage à mieux récompenser le travail, le mérite et l'effort.
Je m'engage à alléger, simplifier l'impôt sur le revenu, en y intégrant la CSG qui deviendra ainsi une première tranche proportionnelle de l'impôt sur le revenu payée par tous les Français ; en pratiquant enfin la retenu de l'impôt à la source (directement sur la feuille de paie), en ramenant les tranches au nombre de trois, et le taux maximum à 33 %.
Parce que je crois aussi qu'il est juste de permettre d'épargner et de transmettre à ses enfants le fruit du travail de toute une vie.
Je m'engage à supprimer fortement l'impôt sur les successions pour les petits et moyens patrimoines qui sont ceux de l'immense majorité des Français.
Je m'engage à favoriser l'épargne, à remettre à plat cette cascade d'impôts et de charges qui, avec notre impôt sur la fortune plus symbolique qu'efficace, pénalise l'épargne des Français au risque de la voir fuir ailleurs.
Dans tous les domaines la nouvelle France doit avoir une fiscalité compétitive avec ses partenaires pour stimuler l'initiative, le travail, l'esprit d'entreprise, l'épargne et l'investissement.
Je m'engage à discuter avec nos partenaires européens et à obtenir une baisse de la TVA sur la restauration parce que celle ci est pénalisée, victime d'une injustice et d'une discrimination. Mais au delà, sur l'ensemble des services à forte main d'uvre ajoutée, parce que je sais que c'est nécessaire et parce que je sais que c'est possible. Et si beaucoup de candidats promettent aujourd'hui cette baisse de la TVA sur la restauration il y en a deux qui n'ont pas le droit de le faire ; C'est ceux qui étaient Président de la République et Premier Ministre lorsque la France exerçait la présidence de l'union européenne. Qu'il ont eu la possibilité de le faire et qu'ils n'ont rien obtenu parce qu'ils n'ont rien demandés et qu'il n'ont rien fait.
Réforme de l'Etat. Ecoutez ma différence
La réforme de l'Etat est nous le savons bien le grand enjeux des prochaines années ; Malheureusement, on ne trouve rien ou presque rien à ce jour dans le projet des chiraquiens.
Quant à moi je m'engage à réduire la part des prélèvements publics dans la richesse produite de 5 % en 5 ans.
Et pour cela je m'engage à alléger le droit et la réglementation au profit d'un droit plus simple et plus clair.
Il y a dans cet engagement le choix fort d'un Etat moins envahissant et d'un citoyen plus responsable.
C'est pourquoi je m'engage à mettre en place une commission de recodification pour dégager dans le maquis de nos lois et de nos règlements un droit plus simple et plus clair.
Je m'engage aussi à faire voter chaque année une loi de simplification administrative ouverte à l'initiative des parlementaires et aux suggestions des contribuables et des citoyens pour alléger les contraintes qui pèsent sur les Français.
Je m'engage aussi à renforcer le rôle du Conseil constitutionnel et à permettre aux citoyens de saisir directement le Conseil constitutionnel.
Moins de lois, moins de règlements, plus de contrat, voilà qui nous permettra aussi d'alléger le travail de l'Etat.
Parce que la réforme de l'Etat est nécessaire,
Je m'engage à évaluer l'action publique, à réorganiser les administrations, en leur donnant plus d'autonomie e de responsabilité, en intéressant les services aux économies réalisées, en développant l'intéressement et la participation des fonctionnaires à la réforme de l'Etat.
Nous devons recruter chaque années moins de fonctionnaires qu'il n'en part à la retraite et ainsi diminuer le nombre de fonctionnaires, comme l'ont fait d'autres pays autour de nous et pourtant moins étatisés que nous.
Au sein de la fonction publique, nous devons assurer une plus grande mobilité et favoriser le redéploiement des effectifs en fonction des vrais besoins.
Beaucoup d'activités, traditionnellement exercées par l'Etat, devront l'être sous forme d'agences autonomes ou sous forme de concessions de services publics.
Je m'engage à une meilleure gestion du patrimoine de l'Etat et à favoriser sa privatisation au profit des Français.
Pour réaliser l'Euro nous avons su réduire chaque année nos déficits de 1 %, il nous faut maintenant réduire nos prélèvements publics au même rythme.
Je m'engage à réglementer le droit de grève dans les services publics pour assurer la continuité des services essentiels.
Je m'engage à ouvrir à la concurrence les secteurs protégés et à privatiser des entreprises comme EDF ou GDF là où le candidat Jospin renoue avec le ni-ni (ni privatisation ni nationalisation) et ou les amis de Jacques Chirac s'abritent derrière une prudente et modeste ouverture du capital.
Région. Ecoutez ma différence.
Ils en prononcent à peine le nom quand moi je m'engage à mettre en uvre, dès le mois de juin prochain, une réforme constitutionnelle et institutionnelle permettant de donner vie à de vrais gouvernement régionaux, au profit de nos régions et au bénéfice aussi de nos départements et territoires d'outre-mer.
En inscrivant le principe de subsidiarité dans la constitution,
En assurant l'autonomie fiscale par une redistribution de la Taxe intérieure sur les Produits Pétroliers et d'une part de la TVA.
En donnant aux régions des compétences nouvelles : urbanisme, logement, aménagement du territoire, environnement, culture, éducation, sécurité, transport, santé, action sociale, infrastructure, agriculture, développement économique.
En leur déléguant, dans le cadre des lois nationales, un vrai pouvoir normatif ;
En permettant aussi aux collectivités locales - Pays, communautés de communes, départements- de s'organiser librement entre elles, dans le cadre régional, en leur permettant aussi de s'organiser entre régions.
La France a besoin de choix forts. La démocratie a besoin de choix clairs. Il faut en finir avec les ni-ni, ni-ni Jospin (ni privatisation-ni nationalisation,ni audace-ni réforme) ni-ni Chirac (ni révolution libérale-ni glaciation socialiste- comme ils disent);
Oui, pour battre Jospin, pour construire une nouvelle France, la France moderne qui vit à l'heure de son temps à l'heure de l'Europe, une France aux couleurs de la vie, une France qui donne à chacun sa chance, il nous faut faire les choix des réformes courageuses, des réformes audacieuses, des réformes que je porte à l'élection présidentielle avec constance et avec conviction ; avec crédibilité, aussi, parce que vous le savez en 1995 j'ai préféré quitter le gouvernement plutôt que de renier mes engagements.
Aussi au premier tour, toutes les voix qui se porteront sur mon nom exprimeront quelque chose de fort, une volonté de vrai changement, de rupture avec tant d'années de socialisme, de social-démocratie ou de social-technocratie, des voix qui, si je n'étais pas candidat, manqueraient sûrement pour une large part à l'appel.
Ces voix là seront en tout état de cause des voix utiles, celles qui vont gagner et faire gagner, celles qui vont faire bouger la France et donner une chance à l'avenir.
(source http://www.alainmadelin.com, le 4 mars 2002)
Réfléchissez. Comparez. Choisissez.
Jospin d'abord. Il était le candidat possible, le candidat disponible, le candidat probable, le voici aujourd'hui candidat tout court.
On peut appliquer à Monsieur Jospin cette phrase qu'il connaît bien : ce n'est pas seulement le candidat du passé, c'est le candidat du passif. Car les cinq années Jospin son cinq années gâchées.
Il y a ce Jospin a fait et ce qu'il n'a pas fait.
Ce qu'il a fait à contre courant du monde entier : continué d'augmenter la dépense publique, recruté de nouveaux fonctionnaires -20000 cette année-.
Côté impôts, les Français ont été gâtés. 500 milliards en plus. Non seulement on n'a pas profité de cette croissance pour entreprendre les réformes nécessaires mais les fruits de la croissance ont été dilapidés, avec les 35 heures au détriment de la feuille de paie des Français, avec les emplois publics en plus au détriment de la réforme de l'Etat.
Oui, A contre courant On a poursuivi une folle politique de dépense et d'assistance.
Il y a ce qu'il n'a pas fait
Aucune grande réforme n'a été engagée. La réforme de l'Etat rien. Allègre débarqué. Sauter viré. La réforme des retraites. Rien. La réforme de la santé et de nos hôpitaux rien. La décentralisation et la régionalisation rien. Ou presque rien, si ce n'est un projet de statut que le gouvernement juge bon pour la Corse mais imprudent d'étendre aux autres régions.
Toutes les grandes réformes ont été esquivées.
Sécurité . Ecoutez ma différence
Et puis il y a le grand ratage de la politique socialiste. L'explosion des chiffres de la délinquance et ce sentiment d'insécurité qu'éprouvent les Français.
J'entends bien le candidat Jospin expliquer aujourd'hui que le premier ministre Jospin n'a pas manqué de volonté. Peut-être, mais faut-il rappeler que ce gouvernement a commencé par vouloir désarmer la police municipale, dénoncer les maires qui trouvaient anormal que dans leur ville des gamins de 8 ans traînent à trois heures du matin dans des cités ou la police a depuis longtemps renoncé à mettre les pieds. Faut-il rappeler que ce même gouvernement a cru bon de gentiment baptiser de sauvageons ceux qui étaient de vrais voyous.
Faut-il rappeler que l'on a baissé les bras devant l'immigration clandestine, supprimé l'exigence d'un vrai travail et d'un vrai logement pour le regroupement familial, et supprimé toute sanction pénale pour l'immigré qui a introduit clandestinement en France un membre de sa famille même lointain.
C'est ce même gouvernement qui a commis une imprudente loi sur la présomption d'innocence qui, en compliquant la vie de la police et de la Justice, n'a fait que faciliter la vie des voyous.
Si les socialistes sont aujourd'hui incapables d'apporter de bonnes réponses à l'enjeu de la modernisation de la France c'est parce que même si ils évoluent - Europe oblige- ce nouveau monde leur est étranger.
Ils ne le comprennent pas. Ce n'est pas le leur. Car ce nouveau monde c'est d'abord celui de la liberté, pas des bureaucraties ni de l'Etat.
Cherchez dans la déclaration de Lionel Jospin une idée nouvelle, une idée forte, une idée qui prépare l'avenir.
Il nous parle de plein emploi. Fort bien. Il y a quelques années il croyait encore à la pénurie d'emploi et à la nécessité du partage du travail. Mais une chose est sure, si la France peut retrouver le plein emploi ce n'est pas par le chemin des rigidités, des impôts, des contraintes que proposent les socialistes mais par la liberté et la confiance dans les entreprises et les entrepreneurs.
Non. La grande idée de Monsieur Jospin, celle qu'il nous a livrée dans son fax, c'est l'idée d'une formation tout au long de la vie, Quelle originalité ! Je me souviens avoir écrit un livre sur ce sujet il y a près de quinze ans et proposé un capital formation. J'ai d'ailleurs depuis longtemps inscrit cette proposition dans mon projet, et à la différence de Monsieur Jospin, en lui donnant un contenu concret. Mais s'il faut certes former tout au long de la vie, nous devons pardons de le rappeler à Monsieur Jospin, faire en sorte que l'Education Nationale ne soit pas cet immense gâchis si bien dénoncé par son ami Allègre.
Je ne veux pas de cinq années de socialisme de plus. Au jeu du quitte ou double Jospin dit double. Moi je dis quitte. La France a besoin de choix forts et la démocratie a besoin de choix clairs.
Amis niçois vous comprenez plus que d'autres cette exigence de réformes, parce que vous voyez ce qui se fait en Italie, parce que vous accueillaient les Anglais, les Espagnols les Hollandais et mieux que d'autres vous mesurez le retard Français.
Partout en Europe nous observons le même mouvement, la même poussée de réformes. C'est Schroëder qui, il y a quelques jours, vient de privatiser, d'ouvrir à la concurrence l'ANPE allemande. C'est le pacte qui vient d'être conclu entre Blair Berlusconi et Aznar avec la volonté de faire de l'Europe la zone économique la plus compétitive au monde. Comment ? Par la flexibilité du marché du travail, l'ouverture à la concurrence, la baisse des impôts, les réformes de structures, autant de propositions que seul parmi les candidats à l'élection présidentielle en France je peux signer sans hésitation, sans reniement et avec conviction.
Le seul, oui le seul - et c'est là pour moi dans la confrontation projet contre projet un formidable avantage comparatif- à porter un courant réformateur moderne, le seul à pouvoir mettre la France à l'heure de l'Europe et du nouveau monde.
Or ce projet est nécessaire car nous avons besoin pour en finir avec le socialisme à la française, le socialisme le plus archaïque d'Europe, nous avons besoin d'une franche alternative à la politique socialiste ;
On ne battra pas Jospin en faisant avec lui la course au centre, dans la compétition des demi mesures, des demi réformes, dans le repli, la frilosité, à l'écart de toutes ces réformes qui bâtissent aujourd'hui une nouvelle Europe.
Or la cohabitation, cinq ans de cohabitation, la plus longue de la cinquième république, la plus néfaste sans doute, et venue brouiller les repères, diluer les volontés et les énergies, affadir les projets.
La France a besoin de choix forts. Les candidats de la cohabitations les refusent. La démocratie a besoin de choix clairs. Les candidats de la cohabitation ne les proposent pas.
Tout se passe comme si l'on voulait aujourd'hui réduire le débat de l'élection présidentielle à un combat de deuxième tour, prolongation de la cohabitation, à une sorte de match retour de 1995 dont deux Français sur trois ne veulent pas.
Car oui, après cinq années de cohabitation, les Français à tort ou à raison ne voient plus très bien la différence entre Chirac et Jospin. Trois Français sur quatre estiment que les candidats Chirac Jospin ont des programmes quasiment identiques ou pas très différents. Oui, deux Français sur trois pensent que Lionel Jospin n'apporte aucune idée neuve et trois Français sur quatre pensent la même chose de Jacques Chirac.
Alors mes amis, je m'adresse aux électeurs de l'oppositions, aux déçus de l'opposition et tout simplement aux déçus de la politique, à celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans ces choix qu'on leur propose. Et je leur dis, écoutez ma différence et au premier tour exprimez votre préférence.
Force est de constater qu'il n'y a pas eu seulement une dissolution de l'opposition en 1997 mais aussi dissolution de ses idées, de ses propositions.
Ces projet de l'opposition je les connais bien et je pense y avoir pris une part importante, en 86, 93, 95 aux côtés de Jacques Chirac. Je me souviens de l'audace qui était alors la notre. Une audace entraînante qui nous a fait gagner ces élections.
Je ne retrouve rien de cette audace dans les quelques propositions du candidat Jacques Chirac à ce jour, ou dans celles qui ont été exprimés par ses partisans à Toulouse. Rien qui nous permette d'ouvrir l'avenir et de battre Jospin.
Aujourd'hui tout est rabougri, rétréci, limé, édulcoré par rapport à nos engagement d'hier.
On pourrait à la rigueur le comprendre si ces engagements d'hier avaient été des promesses imprudentes mais nos propositions d'alors étaient celles qu'il fallait à la France.
Oui nous aurions du faire les fonds de pension dès les années 80, réformer l'Etat, baisser les dépenses publiques, décentraliser, libérer l'éducation, donner des moyens à la Justice et à la police.
D'ailleurs, ce sont ces propositions là que tous nos partenaires européens ont su mettre en uvre autour de nous avec succès. Alors aujourd'hui il faut remiser ces projets fadasses et redoubler d'audace pour rattraper le temps perdu.
Alors je le répète, écoutez ma différence et au premier tour exprimez votre préférence.
Car dans ce débat, je me présente devant les Français porteur d'un projet tourné vers l'avenir, de propositions solides, d'une méthode réaliste et d'un calendrier précis et d'une volonté sans faille.
Alors comparons.
La santé. Ecoutez ma différence
Il y a quelques jours, Jacques Chirac candidat, devant les professionnels de la santé, dénonçait le système " des responsabilités et des sanctions collectives " qui avait été mise en place avec la réforme Juppé en 1995.
Un système d'ailleurs totalement contraire à ses engagements de sa campagne électorale de 1995. Cette volte face de Jacques Chirac donne raison à ceux qui, comme moi, s'étaient opposés à cette réforme .
Jamais en 1995 nous n'aurions du étatiser notre système de santé, plafonner autoritairement les dépenses, et engager un système de sanctions collectives.
Une autre réforme était possible. Celle sur laquelle s'était engagée Jacques Chirac en 1995 lorsqu'il avait exprimé clairement son refus de plafonner les dépenses de santé ".
Celle qu'avait proposé la majorité parlementaire de l'époque. Une réforme visant à développer l'autonomie des caisses d'assurance, le partenariat contractuel et la responsabilité des acteurs de soins.
Je m'engage à rompre avec un système ou l'Etat à mis la main sur tous les leviers de gestion de l'assurance maladie et prend toutes les décisions clés,
Je m'engage à réformer notre système d'assurance maladie comme partout en Europe, en permettant l'autonomie des caisses, le retour à un vrai paritarisme débarrassé de l'hyper-tutelle de l'Etat.
Ainsi, les caisses, devenues autonomes et responsables, auront la liberté de négocier les prestations dans les meilleures conditions, avec les professionnels de santé, les médecins, les hôpitaux et les cliniques.
Les mutuelles et les assurance complémentaires auront la possibilité d'offrir les mêmes services et de les améliorer au travers de délégations de gestion, dans le respect des règles nationales de solidarité.
Et, dans ce cadre, les Français pourront choisir librement leur caisse d'assurance.
La sécurité. Ecoutez ma différence
Il y a quelques jours le candidat Chirac vient de s'exprimer sur la sécurité et la Justice.
- Il propose de donner des moyens à la Justice pour faire respecter la loi. Bien. Cela fait longtemps, pour ma part, que j'affirme que la sécurité des personnes et des biens est inséparable d'un bon fonctionnement de la Justice, et que j'ai proposé un plan ORSEC de 2 milliards d'Euro par an pour rattraper le retard accumulé. Mais en 1995 aussi Jacques Chirac s'était engagé à donner les moyens à la justice, " moraliser la vie publique, lutter contre la corruption, faire en sorte que la loi républicaine s'applique à tous ".
Et si l'engagement de la majorité de 93 et 95 de porter le budget de la Justice à 2,5% du budget de l'Etat avait été tenu, aujourd'hui, la Justice ne serait pas embouteillée, nous disposerions d'assez de places dans des prisons humanisées, des centres d'accueils adaptés en nombre suffisant pour accueillir les mineurs délinquants.
- Il propose aujourd'hui de modifier l'ordonnance de 45. Fort bien. Mais il oublie de dire que si cette ordonnance est mal adaptée à la délinquance des mineurs aujourd'hui car elle ne permet pas la détention provisoire des mineurs de moins de 16 ans, c'est à la suite d'une décision du gouvernement Chirac en 1987.
- Il propose " l'impunité zéro ". Très bien. Mais celle-ci pour être légitime, appliquée et crédible exige l'exception zéro. C'est pourquoi je propose, dans les affaires qui ont éclaboussées la politique et l'économie, de donner les moyens à l'institution judiciaire pour que justice soit rendue le plus rapidement possible et donner de nouveaux moyens à la justice pour lutter contre la grande délinquance financière. Car le sentiment d'impunité que donne le spectacle des affaires sert d'alibi et alimente la délinquance dans cités.
Quand au projet des amis de Jacques Chirac tel qu'il a été exprimé à Toulouse et tel qu'on le sait préparé depuis l'Elysée, je n'y reconnais guère les choix qui ont été hier les nôtres, les choix portés partout autour de nous.
L'école. Ecoutez ma différence
Tous nos projets depuis 10 ans proposent l'autonomie des établissements, la liberté de choix. Que reste-t-il aujourd'hui. Plus rien. Disparu. Perdu de vue.
Parce qu'il n'y a pas de plus grande priorité que l'Education aujourd'hui et pas de meilleur investissement, je m'engage à donner aux enseignants, aux chefs d'établissements et aux parents les moyens de faire une nouvelle école en leur offrant un vrai statut d'autonomie.
Autonomie pour pouvoir innover, réaménager l'organisation scolaire, dans la journée la semaine ou l'année, recruter plus librement les enseignants et s'ouvrir sur l'extérieur, adapter l'école aux réalités locales.
Les établissements qui le souhaitent pourront opter pour ce statut d'autonomie garanti par un financement proportionnel au nombre d'élèves accueillis.
Je m'engage à donner aux parents la liberté de choisir l'école de leurs enfants ;
Les Fonds de pension. Ecoutez ma différence
On n'ose même plus en prononcer le nom. Et comme Jospin, les chiraquiens font des périphrases, pour parler prudemment d'épargne retraites.
Je m'engage clairement à développer l'actionnariat populaire et à créer, enfin, des fonds de pension, comme l'ont fait d'autres pays autour de nous, et comme nous aurions du le faire depuis longtemps pour tous les Français.
Logement. Ecoutez ma différence
On nous parle d'un million de nouveaux logements sociaux sur vingt ans. Quatre quinquennats ! Je propose une toute autre voie.
Parce que la propriété d'une maison reste le rêve de chaque Français, parce qu'elle facilite l'enracinement, l'intégration, et constitue un capital de sécurité dans la vie.
Parce qu'en Europe nous sommes à la fois le peuple qui aspire le plus à la propriété de son logement, à la maison individuelle et celui qui a poussé le plus loin cet urbanisme collectif, inhumain et ségrégatif, et bon dernier quant à l'accession à la propriété.
Je me fixe un objectif : que deux français sur trois deviennent propriétaire de leur logement.
Je m'engage à réformer profondément ce qu'on appelle le logement social, pour en offrir très largement la propriété à ceux qui occupent ces logements sociaux et qui souvent les ont payés depuis longtemps par leur loyers.
Je m'engage à favoriser la mobilité du marché immobilier. A abolir les barrières pour qu'on puisse, acheter, vendre, revendre et transmettre sans être taxé, surtaxé et découragé, sa résidence principale ou sa résidence secondaire,
Les impôts. Ecoutez ma différence
On nous propose un certain nombre de mesures de baisses d'impôts, qui vont dans le bon sens, mais qui malgré tout n'ont guère plus d'ampleur que celle mises en uvre par les socialistes eux mêmes.
Ma différence, c'est qu'à l'inverse de ce que disaient deux anciens premiers ministre, l'un de gauche l'autre de droite qui tous deux viennent de déclarer que l'on baisserait les impôts quand on aurait retrouvé la croissance, je pense que pour retrouver la croissance il faut d'abord baisser les impôts.
C'est pourquoi je propose d'engager une vraie refondation fiscale et sociale ;
Parce que la nouvelle croissance a besoin d'une fiscalité de progrès, parce que la réforme fiscale est depuis longtemps à l'ordre du jour de tous les pays autour de nous, parce que nous avons le record de la confiscation fiscale, nous devons baisser nos impôts, tous nos impôts dans une réforme fiscale d'ensemble.
C'est un choix d'efficacité. C'est un choix de progrès. C'est aussi un choix de société.
Parce lorsque prélèvement sociaux et fiscaux atteignent près de 70 % pour les emplois les plus qualifiés on décourage l'effort et l'initiative,
Lorsque l'écart entre les revenus de l'assistance et les revenu du travail est trop faible, on décourage la reprise d'un emploi,
Je m'engage à mieux récompenser le travail, le mérite et l'effort.
Je m'engage à alléger, simplifier l'impôt sur le revenu, en y intégrant la CSG qui deviendra ainsi une première tranche proportionnelle de l'impôt sur le revenu payée par tous les Français ; en pratiquant enfin la retenu de l'impôt à la source (directement sur la feuille de paie), en ramenant les tranches au nombre de trois, et le taux maximum à 33 %.
Parce que je crois aussi qu'il est juste de permettre d'épargner et de transmettre à ses enfants le fruit du travail de toute une vie.
Je m'engage à supprimer fortement l'impôt sur les successions pour les petits et moyens patrimoines qui sont ceux de l'immense majorité des Français.
Je m'engage à favoriser l'épargne, à remettre à plat cette cascade d'impôts et de charges qui, avec notre impôt sur la fortune plus symbolique qu'efficace, pénalise l'épargne des Français au risque de la voir fuir ailleurs.
Dans tous les domaines la nouvelle France doit avoir une fiscalité compétitive avec ses partenaires pour stimuler l'initiative, le travail, l'esprit d'entreprise, l'épargne et l'investissement.
Je m'engage à discuter avec nos partenaires européens et à obtenir une baisse de la TVA sur la restauration parce que celle ci est pénalisée, victime d'une injustice et d'une discrimination. Mais au delà, sur l'ensemble des services à forte main d'uvre ajoutée, parce que je sais que c'est nécessaire et parce que je sais que c'est possible. Et si beaucoup de candidats promettent aujourd'hui cette baisse de la TVA sur la restauration il y en a deux qui n'ont pas le droit de le faire ; C'est ceux qui étaient Président de la République et Premier Ministre lorsque la France exerçait la présidence de l'union européenne. Qu'il ont eu la possibilité de le faire et qu'ils n'ont rien obtenu parce qu'ils n'ont rien demandés et qu'il n'ont rien fait.
Réforme de l'Etat. Ecoutez ma différence
La réforme de l'Etat est nous le savons bien le grand enjeux des prochaines années ; Malheureusement, on ne trouve rien ou presque rien à ce jour dans le projet des chiraquiens.
Quant à moi je m'engage à réduire la part des prélèvements publics dans la richesse produite de 5 % en 5 ans.
Et pour cela je m'engage à alléger le droit et la réglementation au profit d'un droit plus simple et plus clair.
Il y a dans cet engagement le choix fort d'un Etat moins envahissant et d'un citoyen plus responsable.
C'est pourquoi je m'engage à mettre en place une commission de recodification pour dégager dans le maquis de nos lois et de nos règlements un droit plus simple et plus clair.
Je m'engage aussi à faire voter chaque année une loi de simplification administrative ouverte à l'initiative des parlementaires et aux suggestions des contribuables et des citoyens pour alléger les contraintes qui pèsent sur les Français.
Je m'engage aussi à renforcer le rôle du Conseil constitutionnel et à permettre aux citoyens de saisir directement le Conseil constitutionnel.
Moins de lois, moins de règlements, plus de contrat, voilà qui nous permettra aussi d'alléger le travail de l'Etat.
Parce que la réforme de l'Etat est nécessaire,
Je m'engage à évaluer l'action publique, à réorganiser les administrations, en leur donnant plus d'autonomie e de responsabilité, en intéressant les services aux économies réalisées, en développant l'intéressement et la participation des fonctionnaires à la réforme de l'Etat.
Nous devons recruter chaque années moins de fonctionnaires qu'il n'en part à la retraite et ainsi diminuer le nombre de fonctionnaires, comme l'ont fait d'autres pays autour de nous et pourtant moins étatisés que nous.
Au sein de la fonction publique, nous devons assurer une plus grande mobilité et favoriser le redéploiement des effectifs en fonction des vrais besoins.
Beaucoup d'activités, traditionnellement exercées par l'Etat, devront l'être sous forme d'agences autonomes ou sous forme de concessions de services publics.
Je m'engage à une meilleure gestion du patrimoine de l'Etat et à favoriser sa privatisation au profit des Français.
Pour réaliser l'Euro nous avons su réduire chaque année nos déficits de 1 %, il nous faut maintenant réduire nos prélèvements publics au même rythme.
Je m'engage à réglementer le droit de grève dans les services publics pour assurer la continuité des services essentiels.
Je m'engage à ouvrir à la concurrence les secteurs protégés et à privatiser des entreprises comme EDF ou GDF là où le candidat Jospin renoue avec le ni-ni (ni privatisation ni nationalisation) et ou les amis de Jacques Chirac s'abritent derrière une prudente et modeste ouverture du capital.
Région. Ecoutez ma différence.
Ils en prononcent à peine le nom quand moi je m'engage à mettre en uvre, dès le mois de juin prochain, une réforme constitutionnelle et institutionnelle permettant de donner vie à de vrais gouvernement régionaux, au profit de nos régions et au bénéfice aussi de nos départements et territoires d'outre-mer.
En inscrivant le principe de subsidiarité dans la constitution,
En assurant l'autonomie fiscale par une redistribution de la Taxe intérieure sur les Produits Pétroliers et d'une part de la TVA.
En donnant aux régions des compétences nouvelles : urbanisme, logement, aménagement du territoire, environnement, culture, éducation, sécurité, transport, santé, action sociale, infrastructure, agriculture, développement économique.
En leur déléguant, dans le cadre des lois nationales, un vrai pouvoir normatif ;
En permettant aussi aux collectivités locales - Pays, communautés de communes, départements- de s'organiser librement entre elles, dans le cadre régional, en leur permettant aussi de s'organiser entre régions.
La France a besoin de choix forts. La démocratie a besoin de choix clairs. Il faut en finir avec les ni-ni, ni-ni Jospin (ni privatisation-ni nationalisation,ni audace-ni réforme) ni-ni Chirac (ni révolution libérale-ni glaciation socialiste- comme ils disent);
Oui, pour battre Jospin, pour construire une nouvelle France, la France moderne qui vit à l'heure de son temps à l'heure de l'Europe, une France aux couleurs de la vie, une France qui donne à chacun sa chance, il nous faut faire les choix des réformes courageuses, des réformes audacieuses, des réformes que je porte à l'élection présidentielle avec constance et avec conviction ; avec crédibilité, aussi, parce que vous le savez en 1995 j'ai préféré quitter le gouvernement plutôt que de renier mes engagements.
Aussi au premier tour, toutes les voix qui se porteront sur mon nom exprimeront quelque chose de fort, une volonté de vrai changement, de rupture avec tant d'années de socialisme, de social-démocratie ou de social-technocratie, des voix qui, si je n'étais pas candidat, manqueraient sûrement pour une large part à l'appel.
Ces voix là seront en tout état de cause des voix utiles, celles qui vont gagner et faire gagner, celles qui vont faire bouger la France et donner une chance à l'avenir.
(source http://www.alainmadelin.com, le 4 mars 2002)