Texte intégral
(Déclaration de Michel Barnier en réponse à une question d'actualité sur le préambule du projet de constitution européenne, à l'Assemblée nationale le 26 mai 2004) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Ministre Bianco,
C'est une question, en effet, très grave et très importante que vous posez puisqu'elle concerne le patrimoine commun que les Européens se reconnaissent entre eux, et qu'ils vont se reconnaître entre eux le moment venu, dans la Constitution européenne.
Monsieur le Ministre, nous avons beaucoup travaillé, j'ai beaucoup travaillé avec d'autres à la rédaction de ce projet de Constitution, notamment sur ce point. Nous y avons travaillé avec passion, quelquefois. Nous ne sommes pas les seuls. Nous y avons travaillé avec le souci de la vérité et de la tolérance. Et j'ai la conviction que, sur ce sujet en particulier, ce souci de tolérance et de vérité est partagé par tous les Français quelles que soient leurs convictions, leurs croyances ou leurs philosophies.
Et après avoir beaucoup travaillé, Monsieur le Ministre, voilà ce que nous avons écrit dans le projet de Constitution, dans le deuxième paragraphe du préambule : "Les Européens, s'inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l'Europe, dont les valeurs toujours présentes dans son patrimoine ont ancré, dans la vie de la société, sa perception du rôle central de la personne humaine, de ses droits inviolables et inaliénables, ainsi que du respect du droit."
Voilà ce que nous avons écrit et, au terme de cette discussion, voilà ce que nous avons proposé, Monsieur le Ministre. J'ai la conviction que ce que je viens de dire est un texte à la fois équilibré et juste et voilà pourquoi la France, puisque vous m'interrogez, continue de penser qu'il faut s'en tenir là parce que chacun peut se reconnaître dans ce texte, quelle que soit sa croyance, sa conviction ou sa philosophie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2004)
(Déclaration de Michel Barnier en réponse à une question d'actualité sur les régions ultra-périphériques, à l'Assemblée nationale le 26 mai 2004) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Ayez confiance, vous et vos collègues et, derrière vous, tous les citoyens de nos départements d'Outre-mer, dans l'Union européenne, car même si vous n'êtes pas dans l'Europe, vous êtes dans cette Union qui a prouvé, au-delà des mots, sa solidarité. On a parlé, à l'instant, de la Commission européenne. Il lui arrive, assez souvent, de faire du bon travail et d'ailleurs, c'est ce qu'elle a fait ce matin-même, en adoptant, au sein du collège à Bruxelles, une stratégie en faveur des sept régions ultra-périphériques, dont La Réunion que vous représentez.
Dans cette stratégie, à laquelle j'avais beaucoup travaillé il y a quelques mois, nous apportons des aides pour compenser les handicaps. Nous permettons, la Commission permet, que les fonds structurels soient utilisés pour le grand voisinage, pour vous aider à rayonner autour de vous, notamment dans l'Océan indien qui vous entoure, et vers les pays qui vous sont proches. Nous apporterons plus de flexibilité, je dis "nous" parce que les gouvernements vont soutenir cette proposition pour que les aides d'Etat facilitent la continuité territoriale. Rayonner autour de vous, c'est aussi, pour le ministre des Affaires étrangères, pour Claudie Haigneré, ministre déléguée aux Affaires européennes, un point important.
Je suis convaincu que l'Europe en général, et que la France en particulier, doit davantage s'appuyer sur ses régions, au coeur de l'Océan indien, en Amérique du Sud avec la Guyane, dans les Caraïbes, proches de l'Amérique, pour augmenter son influence et nous avons, dans ce texte, les moyens de le faire. Naturellement, il faut rester vigilants et je le suis, avec Mme Girardin et avec M. Gaymard, sur des questions importantes pour vous, qui sont les productions traditionnelles de sucre ou de banane. Il faut rester vigilants et nous le resterons.
Un point enfin, je suis ouvert à cette idée d'un centre de ressources vers les citoyens. Je vais y travailler avec la Commission européenne.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2004)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Ministre Bianco,
C'est une question, en effet, très grave et très importante que vous posez puisqu'elle concerne le patrimoine commun que les Européens se reconnaissent entre eux, et qu'ils vont se reconnaître entre eux le moment venu, dans la Constitution européenne.
Monsieur le Ministre, nous avons beaucoup travaillé, j'ai beaucoup travaillé avec d'autres à la rédaction de ce projet de Constitution, notamment sur ce point. Nous y avons travaillé avec passion, quelquefois. Nous ne sommes pas les seuls. Nous y avons travaillé avec le souci de la vérité et de la tolérance. Et j'ai la conviction que, sur ce sujet en particulier, ce souci de tolérance et de vérité est partagé par tous les Français quelles que soient leurs convictions, leurs croyances ou leurs philosophies.
Et après avoir beaucoup travaillé, Monsieur le Ministre, voilà ce que nous avons écrit dans le projet de Constitution, dans le deuxième paragraphe du préambule : "Les Européens, s'inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l'Europe, dont les valeurs toujours présentes dans son patrimoine ont ancré, dans la vie de la société, sa perception du rôle central de la personne humaine, de ses droits inviolables et inaliénables, ainsi que du respect du droit."
Voilà ce que nous avons écrit et, au terme de cette discussion, voilà ce que nous avons proposé, Monsieur le Ministre. J'ai la conviction que ce que je viens de dire est un texte à la fois équilibré et juste et voilà pourquoi la France, puisque vous m'interrogez, continue de penser qu'il faut s'en tenir là parce que chacun peut se reconnaître dans ce texte, quelle que soit sa croyance, sa conviction ou sa philosophie.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2004)
(Déclaration de Michel Barnier en réponse à une question d'actualité sur les régions ultra-périphériques, à l'Assemblée nationale le 26 mai 2004) :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Ayez confiance, vous et vos collègues et, derrière vous, tous les citoyens de nos départements d'Outre-mer, dans l'Union européenne, car même si vous n'êtes pas dans l'Europe, vous êtes dans cette Union qui a prouvé, au-delà des mots, sa solidarité. On a parlé, à l'instant, de la Commission européenne. Il lui arrive, assez souvent, de faire du bon travail et d'ailleurs, c'est ce qu'elle a fait ce matin-même, en adoptant, au sein du collège à Bruxelles, une stratégie en faveur des sept régions ultra-périphériques, dont La Réunion que vous représentez.
Dans cette stratégie, à laquelle j'avais beaucoup travaillé il y a quelques mois, nous apportons des aides pour compenser les handicaps. Nous permettons, la Commission permet, que les fonds structurels soient utilisés pour le grand voisinage, pour vous aider à rayonner autour de vous, notamment dans l'Océan indien qui vous entoure, et vers les pays qui vous sont proches. Nous apporterons plus de flexibilité, je dis "nous" parce que les gouvernements vont soutenir cette proposition pour que les aides d'Etat facilitent la continuité territoriale. Rayonner autour de vous, c'est aussi, pour le ministre des Affaires étrangères, pour Claudie Haigneré, ministre déléguée aux Affaires européennes, un point important.
Je suis convaincu que l'Europe en général, et que la France en particulier, doit davantage s'appuyer sur ses régions, au coeur de l'Océan indien, en Amérique du Sud avec la Guyane, dans les Caraïbes, proches de l'Amérique, pour augmenter son influence et nous avons, dans ce texte, les moyens de le faire. Naturellement, il faut rester vigilants et je le suis, avec Mme Girardin et avec M. Gaymard, sur des questions importantes pour vous, qui sont les productions traditionnelles de sucre ou de banane. Il faut rester vigilants et nous le resterons.
Un point enfin, je suis ouvert à cette idée d'un centre de ressources vers les citoyens. Je vais y travailler avec la Commission européenne.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2004)