Déclaration de M. Nicolas Forissier, secrétaire d'Etat à l'agriculture, à l'alimentation, à la pêche et aux affaires rurales, sur les axes du "Partenariat national" pour le développement de l'industrie agroalimentaire, les mesures d'aide au développement économique et à l'innovation des entreprises, notamment sur le "kit pour l'export et la promotion agroalimentaires", Bordeaux le 17 janvier 2005.

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Circonstance : 2e réunion en région dans le cadre des travaux du "Partenariat national" pour le développement de l'industrie agroalimentaire à Bordeaux le 17 janvier 2005

Texte intégral

Mesdames, Messieurs,
Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier d'être venus nombreux à cette réunion. Si j'ai tenu à venir ici, à Bordeaux, c'est parce que je sais, pour avoir été moi-même encore récemment à la tête d'une PME, que les journées d'un chef d'entreprise sont bien remplies. Et que les réalités s'apprécient sur le terrain. En tant qu'élu rural, je suis particulièrement attaché à ce dialogue sur le terrain.
Enfin parce que ma mission est également de favoriser le rassemblement des entreprises et de leurs partenaires. Aujourd'hui, dans cette salle, toutes les filières sont représentées, tous les domaines d'activité de l'agroalimentaire sont rassemblés, et leurs partenaires privilégiés, banques, investisseurs, administrations, ont également répondu à l'appel, ce dont je les remercie sincèrement.
Comme vous le savez, je travaille depuis juin dernier à l'élaboration d'un plan d'action, concret, le Partenariat National pour le développement de l'industrie agroalimentaire.
Ces travaux s'inscrivent dans la démarche d'ensemble initiée par le Gouvernement en faveur du dynamisme de nos territoires, en faveur du monde agricole et rural.
L'avenir de notre agriculture et du monde rural doit être considéré de manière globale : nous avons à raisonner " de la fourche à la fourchette ", " du champ à l'assiette ", de la " vigne au verre "... Parallèlement aux actions menées pour conforter l'amont de l'agriculture française, aux outils du projet de loi relatif au développement des territoires ruraux, à la future loi d'orientation agricole - qui devra être applicable en 2006 - le Partenariat National nous permet d'agir sur l'aval de l'agriculture. Nous lui ouvrons ainsi des perspectives plus larges, plus ambitieuses, et nous traçons plus clairement cette " nouvelle frontière " qu'il nous faut atteindre.
Au travers du Partenariat, il s'agit donc, pour le gouvernement de conforter les industries agroalimentaires, qui jouent un rôle de première importance dans le paysage rural français, et plus généralement, dans l'économie de notre pays.
L'enjeu est de taille. Les industries agroalimentaires sont la première industrie nationale en termes de chiffre d'affaires et le 2ème employeur français, avec plus de 420 000 salariés. Au fil des années, elles ont augmenté avec régularité leurs effectifs, quelle que soit la conjoncture (+7,7% de 1998 à 2002). Elles permettent à la France d'être le deuxième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires et fournissent un solde positif de 8,6 milliards d'euros (en 2003).
Les industries agroalimentaires jouent, en outre, un rôle essentiel dans le dynamisme du monde rural : les quelque 10 000 entreprises du secteur, dont 80% sont des PME ou des TPE, maillent nos territoires et assurent 70% des débouchés de l'agriculture française.
En Aquitaine, l'agroalimentaire emploie 20 000 salariés, soit près d'un emploi industriel sur 5 dans la région, pour un chiffre d'affaires de plus de 4,5 milliards d'euros. C'est le premier secteur industriel de la région. Et ces emplois sont assurés, ce qui est une caractéristique des régions du grand sud, par près de 900 entreprises plus petites encore que la moyenne nationale, avec un effectif moyen de 23 salariés (contre 38 en national).
1/ Nous devons aider les entreprises agroalimentaires à relever des défis importants
Notre industrie agroalimentaire est confrontée aujourd'hui à des défis qu'elle doit relever pour conforter sa réussite, face à une concurrence internationale toujours plus vive.
Ses très nombreuses petites et moyennes entreprises constituent un vivier remarquable de talents et d'initiatives, qui font la force du secteur. Mais la dispersion et la taille des industries agroalimentaires expliquent aussi certaines faiblesses.
Ainsi, beaucoup d'entreprises souffrent d'un déficit de fonds propres et certaines peinent à dégager des marges suffisantes. Ces moyens restreints expliquent en partie l'effort insuffisant d'investissement du secteur dans la recherche : le taux de valeur ajoutée consacré par l'industrie agroalimentaire à la recherche-développement est de 1,3%, contre une moyenne de 6,5% dans les autres secteurs manufacturiers.
On constate, en parallèle, un certain manque d'intérêt pour ce secteur, malgré son potentiel indéniable, ses réussites et de vraies promesses de débouchés. Les investisseurs sont vraisemblablement rebutés par de supposés risques sanitaires et des réglementations perçues comme sévères, malgré la stabilité souvent remarquable des débouchés. Les jeunes aussi se détournent des métiers de l'agroalimentaire, en dépit des nombreux emplois qu'ils assurent.
Ce bref panorama est le fruit des échanges constants avec les chefs d'entreprises depuis plusieurs mois. J'ai, sur cette base, dégagé six axes de travail pour mon plan d'action en faveur de l'agroalimentaire, qui doivent répondre de manière concrète, pragmatique, opérationnelle, à vos attentes.
Six groupes de travail ont ainsi été constitués en juin, qui avaient pour mission de :
- favoriser le développement économique des entreprises et leur financement ;
- affirmer la dynamique des entreprises à l'international ;
- encourager la recherche, le développement et l'innovation ;
- adapter et simplifier les normes et réglementations ;
- mieux répondre aux attentes de la société ;
- développer l'emploi, en valorisant les métiers de l'agroalimentaire.
L'ambition de ce plan d'action est forte et s'inscrit pleinement dans la priorité pour l'emploi du gouvernement : nous voulons donner les moyens au secteur agroalimentaire français d'atteindre 500 000 salariés d'ici dix ans, contre 420 000 aujourd'hui. C'est ambitieux, mais certainement pas impossible. J'en suis persuadé quand je constate la capacité de mobilisation des industriels de l'agroalimentaire, leur volonté d'avancer ensemble : votre présence massive aujourd'hui en constitue une illustration éloquente.
Je sais d'ailleurs que dans la région Aquitaine, le secteur agroalimentaire avait perdu plus d'un millier d'emplois entre 1990 et 1996 mais que grâce à vos efforts, la tendance s'est inversée : le niveau de 1990 a été dépassé début 2002, alors même que le secteur industriel dans son ensemble restait à un niveau inférieur.
2. Pour atteindre cet objectif, j'ai voulu une méthode d'action partenariale
Je vous le dis : rien ne peut se faire, rien ne doit se faire sans vous.
C'est pourquoi j'ai mis en place une méthode fondée sur la concertation, afin qu'au delà de l'impulsion donnée par le gouvernement, la profession se mobilise fortement. Les travaux sont conduits, depuis plusieurs mois, au niveau national en étroite association avec les entreprises et les filières professionnelles. Certains d'entre vous ont déjà participé aux réunions des groupes de travail, nous vous avons largement sollicités et votre contribution a été , sachez-le, aussi utile qu'appréciée.
Sur cette base, j'ai annoncé, au Salon International de l'Alimentation en octobre dernier, six premières mesures concrètes pour les entreprises.
Une première réunion à Lyon, le 13 décembre, a marqué le début d'une deuxième phase, sur le terrain, pour aller plus loin, ensemble, dans la réflexion. J'ai engagé en effet une série de grandes rencontres en région, avec les entreprises, afin de tester auprès d'elles, auprès de vous, toutes les propositions, y compris celles annoncées. Chaque déplacement est l'occasion d'aborder plus précisément une thématique, aujourd'hui, il s'agit de l'export. Je souhaite que vous vous exprimiez très librement sur vos attentes et que vous partagiez, sans brider votre imagination, sans censure d'aucune sorte, toute idée de mesure qui vous semblerait intéressante à approfondir.
Une nouvelle étape interviendra au cours du premier trimestre, où je présenterai d'autres propositions concrètes, nourries de ces rencontres en région jusqu'en février.
Enfin, un dernier rendez-vous marquera la finalisation du Partenariat National, en juin 2005, avec un ensemble de mesures concrètes, ciblées et efficaces, directement à votre service.
3. Six mesures ont déjà été présentées, lors du Sial.
- Un outil pour l'emploi, afin d'attirer les jeunes vers les métiers de l'agroalimentaire :
Les entreprises du secteur ont du mal à recruter et à conserver leurs salariés, en raison, notamment, d'un déficit d'image et d'une certaine méconnaissance des jeunes. C'est pourquoi une campagne de communication va être lancée, en partenariat avec les professionnels, pour une durée de trois ans et pour un montant envisagé de 3 millions d'euros.
- Un outil financier, pour favoriser le développement économique et l'innovation des entreprises :
Nous mettons en place, en partenariat avec le nouvel ensemble BDPME/SOFARIS/ANVAR, deux prêts participatifs dédiés aux PME et aux TPE de l'agroalimentaire. Un montant de 1 million d'euros a été engagé, pour une opération de garantie de ces prêts qui permettra de mettre 10 millions d'euros de financements à disposition des PME.
Nous mettons en place les " prêts participatifs de développement ", dans un test en région Rhône Alpes, où j'ai tenu la première réunion. Si les entreprises sont satisfaites de cet outil, il sera généralisé aux autres régions.
L'intérêt de ces outils réside dans le fait qu'il s'agit de prêts sans garantie ni caution du chef d'entreprise. Ils s'apparentent donc à du haut de bilan, sans avoir l'inconvénient d'obliger le chef d'entreprise à ouvrir son capital. Ils sont octroyés sur sept ans et à différé de remboursement de deux ans.
- Un outil pratique, pour accompagner les industries agroalimentaires à l'export :
Un " kit pour l'export et la promotion agroalimentaires " a été annoncé, en liaison avec le ministre délégué au Commerce Extérieur. J'aurai l'occasion d'y revenir plus longuement tout à l'heure.
J'ai présenté trois autres mesures :
- Un diagnostic de l'impact de l'accumulation des normes sur la compétitivité des entreprises ;
- la création d'un Baromètre de l'alimentation, véritable outil d'expertise pour anticiper les nouvelles attentes des consommateurs ;
- la réactivation du Conseil supérieur des exportations agroalimentaires, instance de concertation nécessaire pour les entreprises.
4. J'entends proposer une deuxième série de mesures à la fin du premier trimestre :
- Il s'agira d'abord de renforcer les capacités d'innovation et de recherche/ développement des entreprises. Le travail est déjà bien avancé avec l'ANVAR et avec le ministère de la Recherche. Je sais que la Gironde est très sensible à cette problématique. Votre région se situe au premier plan national pour les projets agroalimentaires soutenus par l'ANVAR (22% des projets industriels ANVAR concernant l'industrie agroalimentaire). Et l'existence de l'agropole d'Agen, technopole agroalimentaire qui offre tous les services nécessaires au développement des agro-industries, démontre bien votre capacité d'entreprendre et d'innover.
- Il s'agira également de clarifier et simplifier les normes et réglementations qui pèsent sur les entreprises : j'entends avancer sur ce sujet, dont je connais l'importance. L'étude que j'ai demandée sur les référentiels privés imposés par la grande distribution est lancée, j'en attends des avancées concrètes.
- Il nous faut aussi travailler sur l'emploi, sous plusieurs angles, parmi lesquels on peut citer la nécessité : · d'adapter l'offre de formation initiale et professionnelle · de favoriser les passerelles entre les filières pour fluidifier l'emploi · de réfléchir aux conditions de travail · et de permettre une meilleure anticipation des difficultés pour faciliter la reconversion des salariés.
5. Nous avons déjà bien avancé sur l'export : je souhaite valider avec vous aujourd'hui ce travail
L'avenir de l'industrie agroalimentaire passe par l'export. La part de l'alimentation à domicile dans le budget des ménages a décru de 20% en 1960, à 14% en 2003. La tendance est lente mais constante. ll faut donc aller chercher la croissance là où elle se trouve, c'est-à-dire sur les nouveaux marchés. En Chine par exemple : 300 à 400 millions de consommateurs solvables, une population de 1,3 milliard d'habitants et une croissance proche de 10% par an, en feront, en 2015, le plus important marché du monde. Les habitudes de consommation, notamment du fait de l'urbanisation, évoluent rapidement et les jeunes s'occidentalisent. En Inde aussi : 200 à 300 millions de personnes, selon les estimations, ont un niveau de vie comparable à celui des occidentaux. Qu'attendons-nous pour y aller ? Je m'y rendrai au printemps, avec des chefs d'entreprise. Or nous perdons des parts de marché : en 2003, la valeur de nos exportations sur les pays tiers a perdu 2%. Ainsi, si l'on avait conservé nos parts de marché de 1993, nos exportations seraient aujourd'hui supérieures de plus de 6 milliards d'euros (à comparer aux 38 milliards d'exportations agroalimentaires en 2003). Dans les pays nouvellement intégrés à l'UE, ou en Roumanie, nous laissons nos voisins, l'Allemagne, le Royaume Uni, s'implanter, durablement, à notre place. Je sais que, malgré quelques difficultés, l'Aquitaine continue de se classer au premier rang mondial pour les vins. Etre les premiers exportateurs mondiaux de produits agroalimentaires ne signifie pas nous endormir sur nos lauriers, et vous le savez bien. Perdre des parts de marché n'est pas non plus une fatalité ! Nous devons mener une politique beaucoup plus audacieuse à l'export !
Je poursuis donc deux objectifs, dans le cadre du Partenariat :
1. aider les entreprises déjà exportatrices à conforter leurs positions à l'international et à porter de nouveaux projets.
2. mieux exploiter notre potentiel à l'exportation, en encourageant les entreprises à se lancer dans le pari de l'export, notamment sur les nouveaux marchés.
Je suis parti d'un constat simple : nous pouvons faire encore mieux qu'aujourd'hui... En Aquitaine, 15% du chiffre d'affaires des entreprises agroalimentaires est réalisé à l'export ; doit-on s'en satisfaire ?
Je vous rappelle également qu'une entreprise agroalimentaire sur trois de plus de 20 salariés n'exporte pas. Je m'inscris donc pleinement dans la démarche initiée par François Loos, qui souhaite, en trois ans, 50 000 nouvelles PME à l'export : n'hésitez pas à répondre à l'appel !
Il ne s'agit pas de lancer dans de telles actions, des entreprises dont le projet ne serait pas mûr ou qui ne pourraient en assumer les retombées. Il s'agit plutôt d'aller chercher les talents inexploités dans nos régions, et de les exporter. Sur le modèle, finalement, de pays comme l'Italie ou comme l'Espagne qui, il faut bien le reconnaître, sont beaucoup plus actifs que nous, notamment sur les foires et salons.
Une chose me paraît sûre : les PME agroalimentaires doivent joindre leurs forces ! La nécessité de jouer collectif est ici essentielle. Il faut fédérer nos énergies, grouper notre offre par le biais d'actions collectives et nous y gagnerons, en efficacité comme en lisibilité.
J'ai prévu à ce titre un certain nombre de mesures incitatrices. Mais vous devez avoir la volonté d'agir dans ce sens. On peut songer, par exemple, à des marques collectives, une bannière collective, à tout moyen de vous rassembler autour d'une vision partagée de votre travail, de vos savoir-faire, de vos valeurs.
Je vous livre cette réflexion et je suis à votre disposition pour toute initiative concrète en ce sens. Vous savez bien que dans le domaine viticole en particulier, sans vouloir entrer dans un autre débat dont nous aurons l'occasion de reparler, le besoin est réel de trouver des solutions de ce type.
Alors, concrètement : comment répondre aux deux objectifs que je viens d'énoncer ?
- Par le " kit export agroalimentaire " que j'ai présenté en octobre. Avec François Loos, qui n'a malheureusement pas pu se joindre à nous aujourd'hui, nous l'avons finalisé.
Il s'agit d'une prestation d'accompagnement personnalisé des entreprises agroalimentaires, à tous les stades de leur projet export.
La cible est constituée des entreprises primo-exportatrices, c'est à dire des entreprises qui n'ont jamais exporté ou qui ont déjà exporté mais souhaitent investir de nouveaux pays.
Le " kit " doit venir en appui d'un projet export bien construit. C'est pourquoi, un organisme unique, que nous aurons choisi dans chaque région, sera chargé d'évaluer initialement le projet de l'entreprise ainsi que sa capacité exportatrice. C'est, à mon sens, un garde-fou important. Les entreprises pourront alors bénéficier du kit, ou être réorientées vers d'autres dispositifs ou d'autres aides, davantage en rapport avec leurs profils et leurs besoins.
L'organisme partenaire du ministère établira ensuite avec l'entreprise les prestations d'accompagnement dont elle a besoin pour mener son projet à bien, son plan d'attaque en quelque sorte. Il assurera, tout au long de la procédure, un suivi régulier du projet, et demeurera l'interlocuteur unique du chef d'entreprise. Ainsi, nous mettons en place, conformément aux voeux que vous êtes nombreux à exprimer, une assistance, un " coaching " réalisé par un interlocuteur unique, proche de vos préoccupations comme en termes géographiques.
Ces prestations seront assurées par les organismes du dispositif national d'appui à l'exportation (Ubifrance, SOPEXA). Elles seront choisies parmi les modules du kit, qui comporte quatre chapitres répondant, simplement et directement, j'y tiens tout particulièrement, aux besoins des entreprises. Il s'agit :
- d'aider l'entreprise à prendre les premières décisions à l'export
- d'identifier les clients et d'organiser les contacts
- de proposer des outils d'aide à la vente
- de développer l'implantation de l'entreprise sur les marchés.
A l'intérieur de ces modules, nous avons prévu des modalités qui peuvent varier en fonction des besoins des entreprises, pour offrir du " semi-mesure " à chaque projet.
Enfin, dans le cadre de ce kit, une offre spéciale " premier salon " sera proposée, avec un accompagnement personnalisé et complet des entreprises sur les salons où elles ne sont jamais allées. C'est un point sur lequel j'ai demandé à Sopexa et à Ubifrance un effort tout particulier, car je suis convaincu de l'importance d'une représentation française massive aux salons.
Je n'ai pas oublié l'aspect financier : toutes ces prestations seront facturées avec un abattement, que je souhaite très substantiel, par rapport aux tarifs habituellement pratiqués par les organismes. Cet abattement justifie en retour un véritable engagement des entreprises : il ne doit pas s'agir d'une action ponctuelle, " pour voir ", mais bien d'une démarche durable, construite et volontaire. J'insiste sur ce point.
- Outre cet accompagnement et ce conseil, nous réfléchissons à un ensemble de mesures d'aides plus directes aux entreprises agroalimentaires, ciblées sur des projets nouveaux de développement à l'export. C'est le souhait de nombreuses entreprises.
Les modalités en seront différentes selon qu'on se place sur l'UE ou sur pays tiers, les actions sur le grand export permettant a priori davantage de latitude.
Nous envisageons :
- des aides au recrutement de cadres export supplémentaires, pour faire entrer la dynamique de l'export dans l'entreprise
- des aides aux actions collectives de promotion sur les lieux de vente, et des aides à la publicité associative, avec, peut-être, dans certains cas précis, une possibilité d'aide aux projets individuels dûment motivés
- des aides aux dépenses d'adaptation des produits aux marchés (étiquetage, emballage).
Ces aides seraient octroyées au cas par cas par une instance nationale de décision, sous l'autorité du ministère de l'Agriculture, chargée d'examiner les projets en fonction de leur intérêt et des priorités stratégiques par filière. J'attends, sur ces modalités, toutes vos suggestions.
A nouveau, je tiens à vous dire que ce plan d'action se construira avec vous. C'est pourquoi je compte sur vos réactions, vos propositions. Je vous remercie.
(Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 25 janvier 2005)