Texte intégral
Q- On a beaucoup entendu, bien sûr, les pasteurs, les évêques, les théologiens, les experts dans le domaine des religions, il est d'autant plus intéressant d'entendre le point de vue, j'allais dire, d'un politique, d'un croyant, dans une France républicaine et laïque. Quelle image retiendrez-vous de ce Pape que vous avez rencontré, je crois, il y a quelques années, à Paray-le-Monial ?
R- Tout à fait, je l'ai rencontré à Paray-le-Monial lors d'un de ses voyages en France, et j'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec lui, et l'impression qu'il faisait était tout à fait considérable, un charisme d'exception. Ce que je retiendrais c'est d'abord, l'homme qui a fait changer l'histoire, et c'est d'ailleurs le signe qu'un homme peut changer beaucoup de choses dans l'histoire et qu'il n'y a rien d'inéluctable si lui...
Q- Par la force du verbe.
R- Bien sûr, à "la force du verbe", la force de la conviction, et son fameux voyage en Pologne qui a été le début de l'effondrement du système soviétique, c'est la première chose. Et la deuxième chose que je retiens, parce que je l'observe autour de moi, c'est la fascination qu'il exerce, qu'il a exercée, auprès des jeunes, bien au-delà du monde catholique, bien au-delà des jeunes catholiques ; cette fascination des jeunes pour un homme qui, au fond, leur disait quelque chose. Ce qu'il leur disait c'est sans doute ce qu'il a résumé lui-même dans une phrase, un jour, qui m'a bouleversé personnellement, quand il a dit : " N'ayez pas peur ".
Q- C'est la première phrase qu'il a prononcée au balcon de...
R- Voilà, quand il a dit aux hommes : " N'ayez pas peur ". Je trouve qu'il y a dans cette phrase toute simple, toute courte, à la fois, la lucidité, parce que cela veut dire qu'il prend en compte la misère du monde, mais en même temps une espérance formidable. Et cela, les jeunes l'ont bien entendu.
Q- Mais n'êtes pas frappé par le décalage qui existe aujourd'hui entre cette formidable ferveur, qui dépasse de loin, vous venez de le dire, les frontières des chrétiens et en même temps, cette déchristianisation, du moins, d'un continent comme le continent européen, voire de la France ?
R- Est-ce que c'est un contraste ou est-ce que ce n'est pas une explication ? Je crois que, au fond, comme l'avait dit Malraux il y a maintenant longtemps : ce siècle qui commence, est-ce que ce n'est pas un siècle qui, après avoir... après une histoire qui a laissé les religions de côté, n'y a-t-il pas, au fond, au cur des hommes, toujours cette même interrogation fondamentale sur ce que l'on est et vers quoi on va, et qui s'exprime dans un monde un peu vide de Dieu et qui essaie de reconstruire quelque chose qui va dans ce sens ?
Q- Alors, sans vouloir instrumentaliser le Pape défunt, estimez-vous que c'était un grand Européen, et au fond, qu'il attendait que cette Europe qu'il avait voulu dégager du joug communiste, au moins pour une partie, soit une Europe qui trouve son unité et
sa construction ?
R- Il a été de ceux qui ont fait cette réunification. Au fond, pendant 50 ans cette Europe a été coupée par deux, il y avait les cousins de l'Ouest et les cousins de l'Est ; et ce mouvement formidable qui est parti de la Pologne après la tentative tchèque et qui finalement a fait tomber le Mur qui coupait l'Europe par deux, c'est quand même pour beaucoup, ui, pas seulement, mais c'est aussi lui.
Q- Alors, vous, vous êtes engagé dans une campagne en faveur du "oui" à la Constitution européenne. N'êtes-vous pas, aujourd'hui, très inquiet d'un "non", qui, sondage après sondage, s'installe dans l'opinion ?
R- Oui, je crois qu'il y a du travail et il faut convaincre d'ici deux mois. Pour moi, c'est plus qu'un référendum, c'est plus qu'un rendez-vous politique. Pour moi c'est, j'allais dire, c'est un des fils rouges, c'est peut-être le fil rouge fondamental de mon engagement personnel en politique. Car lorsqu'il y a un peu plus de 20 ans maintenant je me suis engagé véritablement dans la vie politique, c'est sur quelques grandes valeurs auxquelles je tiens, c'est pour défendre un certain nombre d'idées dont celle là, c'est-à-dire la nécessité, à mes yeux, pour la France, pour pouvoir se dépasser elle-même, pour pouvoir rester la France, de pouvoir se prolonger dans une Europe qui, c'est vraiment ma conviction profonde, est, à la fois, l'intérêt de chaque Français et puis, en même temps, une Europe que l'on a su jusque là, et en particulier leTraité de Rome de 2004, c'est-à-dire celui qui est en cause dans le référendum, c'est vraiment une Europe écrite en français, c'est une Europe à la française. Et ce Traité nous apporte tout ce que l'on réclame depuis dix ans, tout ce que moi j'ai réclamé depuis que je suis engagé dans la vie politique, c'est-à-dire le rôle des Parlements nationaux, le fait que l'on préserve "le principe de subsidiarité", que Bruxelles ne s'occupe pas de tout, qu'il y ait un renforcement du politique, tout cela on le réclame, moi, depuis que je fais de la politique, et on l'a dans le Traité grâce au travail des conventionnels. Donc, vraiment, c'est le Traité qu'il faut approuver, celui-là.
Q- Mais, quand vous dites "une Europe à la française", ne risquez-vous pas d'introduire un contresens en disant, au fond, l'Europe que nous sommes en train de construire c'est la France en grand. Ce n'est pas la France en grand, c'est un compromis entre 25 membres qui constituent l'Union européenne.
R- Ça peut pas ne pas être, autrement ça ne serait pas une construction équilibrée, bien entendu. Mais il y a, à l'évidence, quand on lit ce texte, une vision qui est celle de la France. Pour résumer, finalement, ce Traité ce n'est pas l'Europe fédérale que beaucoup récusent, et je suis de ceux-là, c'est cette union d'Etats gardant leur indépendance mais mettant en commun un certain nombre de compétences et puis des choses tout à fait concrètes en terme de fonctionnement, c'est-à-dire la possibilité d'aller plus loin. Vous savez, en tant que ministre de la Justice je le vis concrètement et j'attends avec impatience l'application de ce Traité pour pouvoir aller plus loin dans la lutte contre la criminalité organisée, dans la lutte contre le terrorisme, grâce aux moyens que nous donne ce Traité.
Q- Alors, vous allez aujourd'hui même rencontrer vos homologues allemand, belge, espagnol, si je ne me trompe, pour constituer "un casier judiciaire européen", au fond, mettre en réseau les casiers judiciaires. Là, on se borne à quatre pays. Quand pensez-vous que l'on pourra arriver précisément à mettre en réseau les 25 pays sur le plan judiciaire, les casiers
judiciaires ?
R- Alors, ce matin je reçois mon collègue espagnol, ma collègue allemande et ma collègue belge. Nous représentons 40 % de l'Union européenne, et nous allons de l'avant, comme d'ailleurs le Traité qui sera, je l'espère, approuvé au référendum, le permet, c'est-à-dire que nous prenons une initiative renforcée, nous allons plus loin que les autres pour montrer le chemin, parce que nous vivons tous les jours cette nécessité pour nos juges de savoir, lorsque, par exemple, un Allemand est jugé en France, le juge a besoin de savoir s'il est récidiviste ou pas, s'il a déjà commis d'autres délits ou d'autres crimes, et de le savoir vite, de le savoir dans la journée. Et donc nous nous mettons à quatre pays. Cela a été d'abord une initiative franco-allemande, puis les Espagnols, puis les Belges nous ont rejoint, et je crois que c'est une bonne illustration de ce que permet l'Europe pour la vie quotidienne, la sécurité de chacun.
Q- Alors, rapidement, trois précisions sur des réformes qui sont en cours : vous voulez réformer, à partir d'un rapport qui vous a été présenté par M. Cabannes, qui est un haut magistrat, les modalités de sélection des candidats à la magistrature, au fond, avoir davantage de garanties sur l'autorité, la crédibilité et je dirais la... oui, la crédibilité des magistrats. Quand interviendra cette réforme, avez-vous un calendrier ?
R- Très vite. Le rapport m'a été remis la semaine dernière, à la fin de cette semaine, passée, mon directeur de cabinet a reçu les organisations syndicales de magistrats, on doit les revoir d'ici une dizaine de jours, et à partir de là, je veux aller très vite. Pourquoi, parce que je ne veux pas que ce que peuvent faire, tels ou tels, dans petit nombre, dans la magistrature, en s'écartant des règles de morale et d'éthique, rejaillit sur l'ensemble de l'Institution judiciaire. Donc je veux trouver les moyens d'éviter, autant qu'il est possible, que, quelques-uns uns s'écartent du bon chemin en faisant en sorte que les enquêtes préalables à l'entrée dans la magistrature soient efficaces, que les dossiers personnels soient suivis d'une manière précise, que le pouvoir disciplinaire fonctionne mieux qu'il ne fonctionne aujourd'hui, et que les jeunes magistrats, quand ils s'engagent dans cette vie particulière prêtent un serment qui signifie quelque chose dans la période d'aujourd'hui.
Q- La réforme du statut pénal du chef de l'Etat, toujours promise et jamais inscrite à l'ordre du jour du Parlement, c'est l'Arlésienne ?
R- Alors, elle a été inscrite à l'ordre du jour du Gouvernement...
Q- Oui, je disais, et du "Parlement".
R- Absolument, puisque ce texte a été approuvé en Conseil des ministres. Simplement il n'est pas inscrit aujourd'hui, pour l'instant, à l'ordre du jour du Parlement, mais je pense qu'il le sera rapidement en fonction du calendrier du Parlement.
Q- Alors, quand vous dites "rapidement", c'est avant l'été ?
R- Il ne m'appartient pas de décider, tout dépend évidemment du déroulé de l'ensemble du programme parlementaire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 avril 2005)
R- Tout à fait, je l'ai rencontré à Paray-le-Monial lors d'un de ses voyages en France, et j'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec lui, et l'impression qu'il faisait était tout à fait considérable, un charisme d'exception. Ce que je retiendrais c'est d'abord, l'homme qui a fait changer l'histoire, et c'est d'ailleurs le signe qu'un homme peut changer beaucoup de choses dans l'histoire et qu'il n'y a rien d'inéluctable si lui...
Q- Par la force du verbe.
R- Bien sûr, à "la force du verbe", la force de la conviction, et son fameux voyage en Pologne qui a été le début de l'effondrement du système soviétique, c'est la première chose. Et la deuxième chose que je retiens, parce que je l'observe autour de moi, c'est la fascination qu'il exerce, qu'il a exercée, auprès des jeunes, bien au-delà du monde catholique, bien au-delà des jeunes catholiques ; cette fascination des jeunes pour un homme qui, au fond, leur disait quelque chose. Ce qu'il leur disait c'est sans doute ce qu'il a résumé lui-même dans une phrase, un jour, qui m'a bouleversé personnellement, quand il a dit : " N'ayez pas peur ".
Q- C'est la première phrase qu'il a prononcée au balcon de...
R- Voilà, quand il a dit aux hommes : " N'ayez pas peur ". Je trouve qu'il y a dans cette phrase toute simple, toute courte, à la fois, la lucidité, parce que cela veut dire qu'il prend en compte la misère du monde, mais en même temps une espérance formidable. Et cela, les jeunes l'ont bien entendu.
Q- Mais n'êtes pas frappé par le décalage qui existe aujourd'hui entre cette formidable ferveur, qui dépasse de loin, vous venez de le dire, les frontières des chrétiens et en même temps, cette déchristianisation, du moins, d'un continent comme le continent européen, voire de la France ?
R- Est-ce que c'est un contraste ou est-ce que ce n'est pas une explication ? Je crois que, au fond, comme l'avait dit Malraux il y a maintenant longtemps : ce siècle qui commence, est-ce que ce n'est pas un siècle qui, après avoir... après une histoire qui a laissé les religions de côté, n'y a-t-il pas, au fond, au cur des hommes, toujours cette même interrogation fondamentale sur ce que l'on est et vers quoi on va, et qui s'exprime dans un monde un peu vide de Dieu et qui essaie de reconstruire quelque chose qui va dans ce sens ?
Q- Alors, sans vouloir instrumentaliser le Pape défunt, estimez-vous que c'était un grand Européen, et au fond, qu'il attendait que cette Europe qu'il avait voulu dégager du joug communiste, au moins pour une partie, soit une Europe qui trouve son unité et
sa construction ?
R- Il a été de ceux qui ont fait cette réunification. Au fond, pendant 50 ans cette Europe a été coupée par deux, il y avait les cousins de l'Ouest et les cousins de l'Est ; et ce mouvement formidable qui est parti de la Pologne après la tentative tchèque et qui finalement a fait tomber le Mur qui coupait l'Europe par deux, c'est quand même pour beaucoup, ui, pas seulement, mais c'est aussi lui.
Q- Alors, vous, vous êtes engagé dans une campagne en faveur du "oui" à la Constitution européenne. N'êtes-vous pas, aujourd'hui, très inquiet d'un "non", qui, sondage après sondage, s'installe dans l'opinion ?
R- Oui, je crois qu'il y a du travail et il faut convaincre d'ici deux mois. Pour moi, c'est plus qu'un référendum, c'est plus qu'un rendez-vous politique. Pour moi c'est, j'allais dire, c'est un des fils rouges, c'est peut-être le fil rouge fondamental de mon engagement personnel en politique. Car lorsqu'il y a un peu plus de 20 ans maintenant je me suis engagé véritablement dans la vie politique, c'est sur quelques grandes valeurs auxquelles je tiens, c'est pour défendre un certain nombre d'idées dont celle là, c'est-à-dire la nécessité, à mes yeux, pour la France, pour pouvoir se dépasser elle-même, pour pouvoir rester la France, de pouvoir se prolonger dans une Europe qui, c'est vraiment ma conviction profonde, est, à la fois, l'intérêt de chaque Français et puis, en même temps, une Europe que l'on a su jusque là, et en particulier leTraité de Rome de 2004, c'est-à-dire celui qui est en cause dans le référendum, c'est vraiment une Europe écrite en français, c'est une Europe à la française. Et ce Traité nous apporte tout ce que l'on réclame depuis dix ans, tout ce que moi j'ai réclamé depuis que je suis engagé dans la vie politique, c'est-à-dire le rôle des Parlements nationaux, le fait que l'on préserve "le principe de subsidiarité", que Bruxelles ne s'occupe pas de tout, qu'il y ait un renforcement du politique, tout cela on le réclame, moi, depuis que je fais de la politique, et on l'a dans le Traité grâce au travail des conventionnels. Donc, vraiment, c'est le Traité qu'il faut approuver, celui-là.
Q- Mais, quand vous dites "une Europe à la française", ne risquez-vous pas d'introduire un contresens en disant, au fond, l'Europe que nous sommes en train de construire c'est la France en grand. Ce n'est pas la France en grand, c'est un compromis entre 25 membres qui constituent l'Union européenne.
R- Ça peut pas ne pas être, autrement ça ne serait pas une construction équilibrée, bien entendu. Mais il y a, à l'évidence, quand on lit ce texte, une vision qui est celle de la France. Pour résumer, finalement, ce Traité ce n'est pas l'Europe fédérale que beaucoup récusent, et je suis de ceux-là, c'est cette union d'Etats gardant leur indépendance mais mettant en commun un certain nombre de compétences et puis des choses tout à fait concrètes en terme de fonctionnement, c'est-à-dire la possibilité d'aller plus loin. Vous savez, en tant que ministre de la Justice je le vis concrètement et j'attends avec impatience l'application de ce Traité pour pouvoir aller plus loin dans la lutte contre la criminalité organisée, dans la lutte contre le terrorisme, grâce aux moyens que nous donne ce Traité.
Q- Alors, vous allez aujourd'hui même rencontrer vos homologues allemand, belge, espagnol, si je ne me trompe, pour constituer "un casier judiciaire européen", au fond, mettre en réseau les casiers judiciaires. Là, on se borne à quatre pays. Quand pensez-vous que l'on pourra arriver précisément à mettre en réseau les 25 pays sur le plan judiciaire, les casiers
judiciaires ?
R- Alors, ce matin je reçois mon collègue espagnol, ma collègue allemande et ma collègue belge. Nous représentons 40 % de l'Union européenne, et nous allons de l'avant, comme d'ailleurs le Traité qui sera, je l'espère, approuvé au référendum, le permet, c'est-à-dire que nous prenons une initiative renforcée, nous allons plus loin que les autres pour montrer le chemin, parce que nous vivons tous les jours cette nécessité pour nos juges de savoir, lorsque, par exemple, un Allemand est jugé en France, le juge a besoin de savoir s'il est récidiviste ou pas, s'il a déjà commis d'autres délits ou d'autres crimes, et de le savoir vite, de le savoir dans la journée. Et donc nous nous mettons à quatre pays. Cela a été d'abord une initiative franco-allemande, puis les Espagnols, puis les Belges nous ont rejoint, et je crois que c'est une bonne illustration de ce que permet l'Europe pour la vie quotidienne, la sécurité de chacun.
Q- Alors, rapidement, trois précisions sur des réformes qui sont en cours : vous voulez réformer, à partir d'un rapport qui vous a été présenté par M. Cabannes, qui est un haut magistrat, les modalités de sélection des candidats à la magistrature, au fond, avoir davantage de garanties sur l'autorité, la crédibilité et je dirais la... oui, la crédibilité des magistrats. Quand interviendra cette réforme, avez-vous un calendrier ?
R- Très vite. Le rapport m'a été remis la semaine dernière, à la fin de cette semaine, passée, mon directeur de cabinet a reçu les organisations syndicales de magistrats, on doit les revoir d'ici une dizaine de jours, et à partir de là, je veux aller très vite. Pourquoi, parce que je ne veux pas que ce que peuvent faire, tels ou tels, dans petit nombre, dans la magistrature, en s'écartant des règles de morale et d'éthique, rejaillit sur l'ensemble de l'Institution judiciaire. Donc je veux trouver les moyens d'éviter, autant qu'il est possible, que, quelques-uns uns s'écartent du bon chemin en faisant en sorte que les enquêtes préalables à l'entrée dans la magistrature soient efficaces, que les dossiers personnels soient suivis d'une manière précise, que le pouvoir disciplinaire fonctionne mieux qu'il ne fonctionne aujourd'hui, et que les jeunes magistrats, quand ils s'engagent dans cette vie particulière prêtent un serment qui signifie quelque chose dans la période d'aujourd'hui.
Q- La réforme du statut pénal du chef de l'Etat, toujours promise et jamais inscrite à l'ordre du jour du Parlement, c'est l'Arlésienne ?
R- Alors, elle a été inscrite à l'ordre du jour du Gouvernement...
Q- Oui, je disais, et du "Parlement".
R- Absolument, puisque ce texte a été approuvé en Conseil des ministres. Simplement il n'est pas inscrit aujourd'hui, pour l'instant, à l'ordre du jour du Parlement, mais je pense qu'il le sera rapidement en fonction du calendrier du Parlement.
Q- Alors, quand vous dites "rapidement", c'est avant l'été ?
R- Il ne m'appartient pas de décider, tout dépend évidemment du déroulé de l'ensemble du programme parlementaire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 5 avril 2005)