Texte intégral
Monsieur le Sénateur-Maire,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de me retrouver aujourd'hui parmi vous, grâce à l'invitation de Monsieur le Sénateur-Maire des Abymes, pour la visite de cet ensemble sportif rénové qui est à la hauteur de la passion du sport que nourrissent les Guadeloupéens.
Je tiens, tout d'abord, à féliciter celles et ceux qui, sous votre direction, Monsieur le Maire, ont su mener à bien ce projet qui permettra à la ville des Abymes de disposer d'un ensemble fonctionnel, moderne et répondant aux normes sportives. Après la rénovation des aires sportives, la tranche qui s'achève comporte la rénovation des tribunes, des gradins, de locaux sous tribune, d'un bâtiment de chronométrage et de l'enceinte du stade. Je salue, d'ailleurs, l'engagement de la municipalité des Abymes en faveur de la candidature de Paris aux JO de 2012, qui se traduira par l'organisation de matchs en juin ici même, en soutien à cette candidature.
Au moment où l'Europe est au coeur du débat public, je ne peux manquer de relever que l'Union européenne a apporté un financement important à ce projet de l'ordre de 40 % de son coût (986 620 euros), aux côtés de mon ministère (FIDOM), de la Région, du Département et de la Ville.
Notre rencontre donne l'occasion de souligner la place du sport dans l'archipel et de débattre des sujets, tels que ceux que vous avez évoqués, M. le Sénateur-Maire, qui sont ceux de la vie quotidienne des Abymiens et des Guadeloupéens.
Dans le domaine sportif, comme dans les autres, l'Europe est un partenaire incontournable et décisif. En effet, depuis 2000, l'État a consacré 1,4 M d'euros de ses crédits mais surtout affecté plus de 5,6 M d'euros de FEDER à l'amélioration des équipements sportifs en Guadeloupe, dans le cadre du DOCUP. Par ailleurs, la rénovation du CREPS des Abymes, en particulier en ce qui concerne l'hébergement, constitue aussi un chantier important auquel l'État consacre près de 2,2 M d'euros (FIDOM + crédits Jeunesse et Sport).
L'importance accordée par l'Etat au sport en Guadeloupe tient à la place particulière de cette activité dans le département, qui a donné et donne à la France de grands champions et de grandes championnes, dont nous sommes fiers.
Le sport de haut niveau est bien représenté en Guadeloupe, avec 5 pôles espoirs, 1 pôle France et 10 pôles sport outre-mer, au sein du CREPS, et près de 80 jeunes sont diplômés chaque année dans les métiers du sport.
Le sport constitue donc une des voies possibles pour les jeunes d'accéder à l'emploi, et vous savez combien la lutte contre le chômage des jeunes est pour moi une priorité.
Mais le sport est également une école de la citoyenneté qui permet à chacun d'appréhender les règles de la vie en société. L'État souhaite encourager l'engagement citoyen des jeunes. Dans cette optique, il a mis en place des outils permettant aux jeunes de s'investir au service de nos concitoyens, tout en acquérant une première expérience professionnelle dans le cadre de contrats rémunérés, comme le CIVIS (volontariat civil à l'aide technique).
Mon collègue Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, a présenté, au Conseil des ministres du 2 mars 2005, un projet de loi relatif au volontariat associatif et à l'engagement éducatif, qui permettra de donner un statut juridique précis à certaines formes d'engagement associatif concernant particulièrement les jeunes, qu'il s'agisse d'un temps donné consacré à une association oeuvrant dans le domaine social ou pour l'encadrement des plus jeunes en centres de vacances ou en centres de loisirs.
D'une façon générale, que tous les jeunes guadeloupéens sachent que nous sommes mobilisés aussi bien dans le cadre des mesures spécifiques prises pour l'outre-mer avec la loi programme et le passeport mobilité que dans le cadre de la loi de cohésion sociale, pour leur dégager des perspectives d'avenir enthousiasmantes. C'est pour eux que nous travaillons, ce sont eux qui nous motivent, nous voulons leur offrir de vrais emplois durables et des formations réellement qualifiantes.
Sur plusieurs sujets, vous m'avez fait part, Monsieur le Sénateur?Maire, de vos préoccupations, qu'il s'agisse de la prévention du risque sismique, de l'enjeu du renouvellement urbain, ou de l'exigence environnementale.
Chacun sent bien que la ville des Abymes, première ville de l'archipel, est exposée à de nombreuses difficultés liées à ses charges de centralité, à sa géographie dispersée et à la concentration de quartiers en difficulté. Et, je connais l'énergie et la méticulosité avec lesquelles vous défendez les dossiers de votre commune. L'État est et sera un partenaire constant sur tous ces sujets qui concernent aussi l'ensemble de la Guadeloupe.
S'agissant de la prévention du risque sismique, la solidarité de l'État, comme le Président de la République vous l'a déjà assuré, jouera et très concrètement. Hier, aux Saintes, j'ai pu exposer l'effort budgétaire significatif consenti par l'État au titre de l'indemnisation des conséquences du séisme du 21 novembre dernier (plus de 16 M d'euros débloqués).
Parallèlement, j'ai donné des instructions précises pour que soit engagée une politique de mise aux normes sismiques des bâtiments publics.
Les services préfectoraux ont recensé les bâtiments des services publics, y compris les établissements scolaires et hospitaliers, ne répondant pas aux critères de construction leur permettant de résister à des séismes d'envergure ;
Dans cette optique, j'ai saisi de ce dossier les principaux ministres intéressés (Intérieur, Equipement, Santé, Education nationale), en les invitant à donner la priorité à cette mise aux normes au sein de leurs budgets d'investissement immobilier respectifs. Un arbitrage du Premier ministre sera éventuellement sollicité.
Le projet de rénovation urbaine des Abymes participe pleinement de cette politique de mise aux normes sismiques puisqu'il vise à traiter massivement les quartiers les plus exposés à ce type de risques. C'est également un vaste et ambitieux projet (6 500 logements à construire, 2 100 logements à réhabiliter) qui favorisera, aux Abymes comme à Pointe-à-Pitre, la requalification urbaine, la mixité sociale, la transformation de l'habitat. Il répond ainsi aux objectifs du programme national de rénovation urbaine, décidé par le Gouvernement. Il revêt, j'en suis consciente, un caractère prioritaire et structurant, non seulement pour les Abymes, mais pour la Guadeloupe.
Vous avez évoqué la question de la dérogation nécessaire, au titre de l'article 6 de la loi du 1er août 2003 d'orientation et programmation pour la ville et la rénovation urbaine, à l'assimilation des secteurs de l'Assainissement, de Vieux-Bourg, de l'axe de la RN5 et du Centre-bourg aux zones urbaines sensibles (ZUS), éligibles aux interventions de l'ANRU. J'ai obtenu que cette dérogation soit accordée. (J'ai ici la lettre de M. Daubresse, ministre délégué au Logement et à la Ville, vous le confirmant et que je vais vous remettre avec plaisir).
D'ores et déjà, et à la suite du déplacement aux Abymes en février dernier, du directeur général de l'ANRU, les financements correspondants à la 1ère phase des études de rénovation urbaine des quartiers de Grand-Camp et du Raizet ont été débloqués (1,550 millions d'euros dont 775 000 euros pour l'ANRU, 465 000 euros pour le FRAFU et 310 000 euros pour la Ville). Un complément de crédits (1,14 M d'euros) sera examiné pour la deuxième phase de ces études.
Mon ministère s'est, d'ores et déjà, engagé de manière significative sur cette opération. C'est ainsi que 10 M d'euros de crédits de la LBU ont été dégagés en gestion 2005 au profit des opérations de rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre et des Abymes.
Et l'Union européenne sera évidemment sollicitée dans le financement de ce programme.
Il est prévu que le projet puisse être présenté à l'ANRU en septembre, au plus tard, avec un examen par les instances internes de l'Agence (comité technique, comité d'engagement) en octobre.
L'Etat sera donc, M. le Sénateur-Maire, au rendez?vous de ces projets et s'attachera à honorer ses engagements face à un coût financier très élevé (plus de 600 millions d'euros pour les deux communes concernées sur la période 2005/2009) et dans un contexte de maîtrise accrue des dépenses de l'État. Et les interventions de l'État, tant au titre de la L.B.U que de l'ANRU, seront, sans aucune mesure, avec la petite enveloppe de 13 M d'euros (90 MF) prévue par le Gouvernement précédent au titre du Grand Projet de Ville (GPV).
Dans le domaine de l'environnement, et singulièrement du traitement des déchets ménagers, je puis vous assurer que loin de se désengager, l'État partage avec vous, Monsieur le Sénateur-Maire, la volonté de faire évoluer cette affaire qui revêt une importance cruciale pour la Guadeloupe :
Le traitement des déchets fait partie de la stratégie nationale de développement durable qui structure l'action de l'État. Le financement des équipements de traitement des ordures ménagères devra inéluctablement s'étendre sur le DOCUP actuel et sur le prochain.
A cet égard, les perspectives sont encourageantes puisque la Commission européenne vient de faire connaître qu'elle entend que la conception des futurs DOCUP s'appuie sur la notion de développement durable et reprenne, en conséquence, les stratégies nationales correspondantes.
Des contentieux existent sur les projets d'usines de traitement. Le marché qui concerne la Grande-Terre est pendant devant le Conseil d'État. L'issue de ce contentieux est heureusement imminente.
Parallèlement, la recherche d'une meilleure organisation du service public d'élimination des déchets doit être amplifiée. Le moment paraît venu que soit engagée, sur l'initiative du Département, désormais compétent dans ce domaine et avec le concours des services de l'État, la révision du plan départemental d'élimination des déchets ménagers (PEDMA) qui constitue le cadre réglementaire des politiques d'investissement dans ce domaine.
Le dossier des décharges sauvages doit aussi être remis à plat. Des projets de création de nouveaux centres de déchets pour répondre aux exigences réglementaires devraient être lancés. Un programme de contrôle des décharges a été amorcé et des séances de travail seront engagées dans les jours qui viennent avec les services de l'État.
Dans le même esprit, il sera nécessaire d'adapter les structures de gestion à l'échelle la plus pertinente pour réaliser une maîtrise d'ouvrage unique, disposant de la surface technique et financière suffisante pour porter les équipements nécessaires. J'ai demandé au sous-préfet de Pointe-à-Pitre de nouer une concertation avec les élus sur l'adaptation du périmètre le plus approprié.
Je n'ai pas épuisé, Monsieur le Maire, loin s'en faut, tous les dossiers qui intéressent les Abymes.
S'agissant du projet de création d'une maison de l'emploi sur la région de Pointe-à-Pitre/Les Abymes qui a été présenté au ministère de la Cohésion sociale, je peux vous assurer de mon soutien.
Je mesure la difficulté de votre tâche et celle de votre équipe face à la complexité des enjeux urbains et aux marges de manoeuvre financière dont vous disposez. Je sais que, conscient de l'atout représenté par la construction européenne, vous ne lui ménagerez pas votre appui.
Vous pouvez compter également, je vous le redis, sur le soutien de l'État pour vous épauler dans votre mission.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 27 avril 2005)
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de me retrouver aujourd'hui parmi vous, grâce à l'invitation de Monsieur le Sénateur-Maire des Abymes, pour la visite de cet ensemble sportif rénové qui est à la hauteur de la passion du sport que nourrissent les Guadeloupéens.
Je tiens, tout d'abord, à féliciter celles et ceux qui, sous votre direction, Monsieur le Maire, ont su mener à bien ce projet qui permettra à la ville des Abymes de disposer d'un ensemble fonctionnel, moderne et répondant aux normes sportives. Après la rénovation des aires sportives, la tranche qui s'achève comporte la rénovation des tribunes, des gradins, de locaux sous tribune, d'un bâtiment de chronométrage et de l'enceinte du stade. Je salue, d'ailleurs, l'engagement de la municipalité des Abymes en faveur de la candidature de Paris aux JO de 2012, qui se traduira par l'organisation de matchs en juin ici même, en soutien à cette candidature.
Au moment où l'Europe est au coeur du débat public, je ne peux manquer de relever que l'Union européenne a apporté un financement important à ce projet de l'ordre de 40 % de son coût (986 620 euros), aux côtés de mon ministère (FIDOM), de la Région, du Département et de la Ville.
Notre rencontre donne l'occasion de souligner la place du sport dans l'archipel et de débattre des sujets, tels que ceux que vous avez évoqués, M. le Sénateur-Maire, qui sont ceux de la vie quotidienne des Abymiens et des Guadeloupéens.
Dans le domaine sportif, comme dans les autres, l'Europe est un partenaire incontournable et décisif. En effet, depuis 2000, l'État a consacré 1,4 M d'euros de ses crédits mais surtout affecté plus de 5,6 M d'euros de FEDER à l'amélioration des équipements sportifs en Guadeloupe, dans le cadre du DOCUP. Par ailleurs, la rénovation du CREPS des Abymes, en particulier en ce qui concerne l'hébergement, constitue aussi un chantier important auquel l'État consacre près de 2,2 M d'euros (FIDOM + crédits Jeunesse et Sport).
L'importance accordée par l'Etat au sport en Guadeloupe tient à la place particulière de cette activité dans le département, qui a donné et donne à la France de grands champions et de grandes championnes, dont nous sommes fiers.
Le sport de haut niveau est bien représenté en Guadeloupe, avec 5 pôles espoirs, 1 pôle France et 10 pôles sport outre-mer, au sein du CREPS, et près de 80 jeunes sont diplômés chaque année dans les métiers du sport.
Le sport constitue donc une des voies possibles pour les jeunes d'accéder à l'emploi, et vous savez combien la lutte contre le chômage des jeunes est pour moi une priorité.
Mais le sport est également une école de la citoyenneté qui permet à chacun d'appréhender les règles de la vie en société. L'État souhaite encourager l'engagement citoyen des jeunes. Dans cette optique, il a mis en place des outils permettant aux jeunes de s'investir au service de nos concitoyens, tout en acquérant une première expérience professionnelle dans le cadre de contrats rémunérés, comme le CIVIS (volontariat civil à l'aide technique).
Mon collègue Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, a présenté, au Conseil des ministres du 2 mars 2005, un projet de loi relatif au volontariat associatif et à l'engagement éducatif, qui permettra de donner un statut juridique précis à certaines formes d'engagement associatif concernant particulièrement les jeunes, qu'il s'agisse d'un temps donné consacré à une association oeuvrant dans le domaine social ou pour l'encadrement des plus jeunes en centres de vacances ou en centres de loisirs.
D'une façon générale, que tous les jeunes guadeloupéens sachent que nous sommes mobilisés aussi bien dans le cadre des mesures spécifiques prises pour l'outre-mer avec la loi programme et le passeport mobilité que dans le cadre de la loi de cohésion sociale, pour leur dégager des perspectives d'avenir enthousiasmantes. C'est pour eux que nous travaillons, ce sont eux qui nous motivent, nous voulons leur offrir de vrais emplois durables et des formations réellement qualifiantes.
Sur plusieurs sujets, vous m'avez fait part, Monsieur le Sénateur?Maire, de vos préoccupations, qu'il s'agisse de la prévention du risque sismique, de l'enjeu du renouvellement urbain, ou de l'exigence environnementale.
Chacun sent bien que la ville des Abymes, première ville de l'archipel, est exposée à de nombreuses difficultés liées à ses charges de centralité, à sa géographie dispersée et à la concentration de quartiers en difficulté. Et, je connais l'énergie et la méticulosité avec lesquelles vous défendez les dossiers de votre commune. L'État est et sera un partenaire constant sur tous ces sujets qui concernent aussi l'ensemble de la Guadeloupe.
S'agissant de la prévention du risque sismique, la solidarité de l'État, comme le Président de la République vous l'a déjà assuré, jouera et très concrètement. Hier, aux Saintes, j'ai pu exposer l'effort budgétaire significatif consenti par l'État au titre de l'indemnisation des conséquences du séisme du 21 novembre dernier (plus de 16 M d'euros débloqués).
Parallèlement, j'ai donné des instructions précises pour que soit engagée une politique de mise aux normes sismiques des bâtiments publics.
Les services préfectoraux ont recensé les bâtiments des services publics, y compris les établissements scolaires et hospitaliers, ne répondant pas aux critères de construction leur permettant de résister à des séismes d'envergure ;
Dans cette optique, j'ai saisi de ce dossier les principaux ministres intéressés (Intérieur, Equipement, Santé, Education nationale), en les invitant à donner la priorité à cette mise aux normes au sein de leurs budgets d'investissement immobilier respectifs. Un arbitrage du Premier ministre sera éventuellement sollicité.
Le projet de rénovation urbaine des Abymes participe pleinement de cette politique de mise aux normes sismiques puisqu'il vise à traiter massivement les quartiers les plus exposés à ce type de risques. C'est également un vaste et ambitieux projet (6 500 logements à construire, 2 100 logements à réhabiliter) qui favorisera, aux Abymes comme à Pointe-à-Pitre, la requalification urbaine, la mixité sociale, la transformation de l'habitat. Il répond ainsi aux objectifs du programme national de rénovation urbaine, décidé par le Gouvernement. Il revêt, j'en suis consciente, un caractère prioritaire et structurant, non seulement pour les Abymes, mais pour la Guadeloupe.
Vous avez évoqué la question de la dérogation nécessaire, au titre de l'article 6 de la loi du 1er août 2003 d'orientation et programmation pour la ville et la rénovation urbaine, à l'assimilation des secteurs de l'Assainissement, de Vieux-Bourg, de l'axe de la RN5 et du Centre-bourg aux zones urbaines sensibles (ZUS), éligibles aux interventions de l'ANRU. J'ai obtenu que cette dérogation soit accordée. (J'ai ici la lettre de M. Daubresse, ministre délégué au Logement et à la Ville, vous le confirmant et que je vais vous remettre avec plaisir).
D'ores et déjà, et à la suite du déplacement aux Abymes en février dernier, du directeur général de l'ANRU, les financements correspondants à la 1ère phase des études de rénovation urbaine des quartiers de Grand-Camp et du Raizet ont été débloqués (1,550 millions d'euros dont 775 000 euros pour l'ANRU, 465 000 euros pour le FRAFU et 310 000 euros pour la Ville). Un complément de crédits (1,14 M d'euros) sera examiné pour la deuxième phase de ces études.
Mon ministère s'est, d'ores et déjà, engagé de manière significative sur cette opération. C'est ainsi que 10 M d'euros de crédits de la LBU ont été dégagés en gestion 2005 au profit des opérations de rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre et des Abymes.
Et l'Union européenne sera évidemment sollicitée dans le financement de ce programme.
Il est prévu que le projet puisse être présenté à l'ANRU en septembre, au plus tard, avec un examen par les instances internes de l'Agence (comité technique, comité d'engagement) en octobre.
L'Etat sera donc, M. le Sénateur-Maire, au rendez?vous de ces projets et s'attachera à honorer ses engagements face à un coût financier très élevé (plus de 600 millions d'euros pour les deux communes concernées sur la période 2005/2009) et dans un contexte de maîtrise accrue des dépenses de l'État. Et les interventions de l'État, tant au titre de la L.B.U que de l'ANRU, seront, sans aucune mesure, avec la petite enveloppe de 13 M d'euros (90 MF) prévue par le Gouvernement précédent au titre du Grand Projet de Ville (GPV).
Dans le domaine de l'environnement, et singulièrement du traitement des déchets ménagers, je puis vous assurer que loin de se désengager, l'État partage avec vous, Monsieur le Sénateur-Maire, la volonté de faire évoluer cette affaire qui revêt une importance cruciale pour la Guadeloupe :
Le traitement des déchets fait partie de la stratégie nationale de développement durable qui structure l'action de l'État. Le financement des équipements de traitement des ordures ménagères devra inéluctablement s'étendre sur le DOCUP actuel et sur le prochain.
A cet égard, les perspectives sont encourageantes puisque la Commission européenne vient de faire connaître qu'elle entend que la conception des futurs DOCUP s'appuie sur la notion de développement durable et reprenne, en conséquence, les stratégies nationales correspondantes.
Des contentieux existent sur les projets d'usines de traitement. Le marché qui concerne la Grande-Terre est pendant devant le Conseil d'État. L'issue de ce contentieux est heureusement imminente.
Parallèlement, la recherche d'une meilleure organisation du service public d'élimination des déchets doit être amplifiée. Le moment paraît venu que soit engagée, sur l'initiative du Département, désormais compétent dans ce domaine et avec le concours des services de l'État, la révision du plan départemental d'élimination des déchets ménagers (PEDMA) qui constitue le cadre réglementaire des politiques d'investissement dans ce domaine.
Le dossier des décharges sauvages doit aussi être remis à plat. Des projets de création de nouveaux centres de déchets pour répondre aux exigences réglementaires devraient être lancés. Un programme de contrôle des décharges a été amorcé et des séances de travail seront engagées dans les jours qui viennent avec les services de l'État.
Dans le même esprit, il sera nécessaire d'adapter les structures de gestion à l'échelle la plus pertinente pour réaliser une maîtrise d'ouvrage unique, disposant de la surface technique et financière suffisante pour porter les équipements nécessaires. J'ai demandé au sous-préfet de Pointe-à-Pitre de nouer une concertation avec les élus sur l'adaptation du périmètre le plus approprié.
Je n'ai pas épuisé, Monsieur le Maire, loin s'en faut, tous les dossiers qui intéressent les Abymes.
S'agissant du projet de création d'une maison de l'emploi sur la région de Pointe-à-Pitre/Les Abymes qui a été présenté au ministère de la Cohésion sociale, je peux vous assurer de mon soutien.
Je mesure la difficulté de votre tâche et celle de votre équipe face à la complexité des enjeux urbains et aux marges de manoeuvre financière dont vous disposez. Je sais que, conscient de l'atout représenté par la construction européenne, vous ne lui ménagerez pas votre appui.
Vous pouvez compter également, je vous le redis, sur le soutien de l'État pour vous épauler dans votre mission.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 27 avril 2005)