Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Au cours des quinze derniers jours, la France a connu des évènements d'une gravité sans précédent et je sais, monsieur le député, combien votre commune a été frappée par ces violences. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 8 500 véhicules incendiés, une centaine de bâtiments publics détruits et autant d'entreprises privées dégradées ou détruites, 125 policiers blessés, sans oublier les agressions à l'encontre des services de secours, 2 800 personnes interpellées, 600 personnes écrouées.
Derrière ce bilan, il y a - et vous l'avez évoqué - la détresse des familles et des situations individuelles parfois dramatiques. Tout est mis en uvre pour accélérer l'indemnisation des victimes. T. Breton fait chaque jour le point avec les assureurs qui ont d'ores et déjà accepté une extension de leurs garanties aux victimes de voitures brûlées ; la majorité d'entre eux s'est engagée à indemniser sans franchise et quelles que soient les garanties qui sont souscrites.
Je demande à R. Dutreil d'examiner avec les artisans et avec les commerçants les moyens de leur venir en aide et de réparer les dommages qu'ils ont subis. Et par ailleurs, B. Hortefeux examine avec les mutuelles les conditions d'indemnisation des biens communaux pour lesquels l'Etat apportera les compléments d'aide indispensables.
Mais la priorité du Gouvernement, vous le savez, à cette heure encore, c'est le retour à l'ordre républicain. Chacun doit respecter les règles de la République ; toute infraction doit être sanctionnée. Et je tiens à saluer, ici, la détermination du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, comme celle du Garde des Sceaux ainsi que la mobilisation sans précédent des forces de l'ordre ainsi que des magistrats.
La situation reste difficile dans un grand nombre de quartiers. Nous ne pouvons pas accepter que plus de 200 voitures brûlent chaque nuit. J'ai donc proposé au président de la République la prorogation de la loi de 1955 pour trois mois. Elle vous est soumise aujourd'hui. C'est une mesure de précaution qui permet aux préfets, avec l'accord du maire, de disposer des instruments nécessaires au rétablissement de l'ordre, si les circonstances l'exigent.
C'est une mesure également de protection des populations touchées par les violences et c'est une mesure - vous avez pu le constater au cours des six derniers jours - qui est utilisée avec un grand discernement en fonction de la gravité des incidents qui pourraient se produire. Le Gouvernement, par ailleurs, pourra, selon le texte, y mettre fin, par un décret, dès que le calme sera durablement rétabli.
Fermeté, donc. Mais l'Etat républicain veut être aussi et travailler aussi dans un esprit de responsabilité. Il aidera tous ceux qui veulent avancer et réussir. Et nous le savons, c'est l'immense majorité des habitants des quartiers. Nous le ferons en renforçant le rôle du maire, qui est pivot dans la cohésion sociale, pivot dans la sécurité et la prévention dans chaque commune ; nous le ferons en luttant contre les discriminations et en donnant un vrai pouvoir de sanction à la Haute autorité ; nous le ferons avec des mesures en direction du logement, en direction de l'emploi, en direction de l'éducation, qui est bien sûre centrale dans l'ensemble du dispositif ; nous le ferons avec la création d'un service civil volontaire, qui va redonner espoir à 50 000 garçons et filles de 18 à 25 ans ; nous allons travailler tous ensemble, tout le Gouvernement, avec M. Alliot-Marie, avec G. de Robien, avec J.-L. Borloo, avec tous les autres, pour faire rapidement des propositions concrètes qui permettront de faire avancer les choses.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 17 novembre 2005)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Au cours des quinze derniers jours, la France a connu des évènements d'une gravité sans précédent et je sais, monsieur le député, combien votre commune a été frappée par ces violences. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 8 500 véhicules incendiés, une centaine de bâtiments publics détruits et autant d'entreprises privées dégradées ou détruites, 125 policiers blessés, sans oublier les agressions à l'encontre des services de secours, 2 800 personnes interpellées, 600 personnes écrouées.
Derrière ce bilan, il y a - et vous l'avez évoqué - la détresse des familles et des situations individuelles parfois dramatiques. Tout est mis en uvre pour accélérer l'indemnisation des victimes. T. Breton fait chaque jour le point avec les assureurs qui ont d'ores et déjà accepté une extension de leurs garanties aux victimes de voitures brûlées ; la majorité d'entre eux s'est engagée à indemniser sans franchise et quelles que soient les garanties qui sont souscrites.
Je demande à R. Dutreil d'examiner avec les artisans et avec les commerçants les moyens de leur venir en aide et de réparer les dommages qu'ils ont subis. Et par ailleurs, B. Hortefeux examine avec les mutuelles les conditions d'indemnisation des biens communaux pour lesquels l'Etat apportera les compléments d'aide indispensables.
Mais la priorité du Gouvernement, vous le savez, à cette heure encore, c'est le retour à l'ordre républicain. Chacun doit respecter les règles de la République ; toute infraction doit être sanctionnée. Et je tiens à saluer, ici, la détermination du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, comme celle du Garde des Sceaux ainsi que la mobilisation sans précédent des forces de l'ordre ainsi que des magistrats.
La situation reste difficile dans un grand nombre de quartiers. Nous ne pouvons pas accepter que plus de 200 voitures brûlent chaque nuit. J'ai donc proposé au président de la République la prorogation de la loi de 1955 pour trois mois. Elle vous est soumise aujourd'hui. C'est une mesure de précaution qui permet aux préfets, avec l'accord du maire, de disposer des instruments nécessaires au rétablissement de l'ordre, si les circonstances l'exigent.
C'est une mesure également de protection des populations touchées par les violences et c'est une mesure - vous avez pu le constater au cours des six derniers jours - qui est utilisée avec un grand discernement en fonction de la gravité des incidents qui pourraient se produire. Le Gouvernement, par ailleurs, pourra, selon le texte, y mettre fin, par un décret, dès que le calme sera durablement rétabli.
Fermeté, donc. Mais l'Etat républicain veut être aussi et travailler aussi dans un esprit de responsabilité. Il aidera tous ceux qui veulent avancer et réussir. Et nous le savons, c'est l'immense majorité des habitants des quartiers. Nous le ferons en renforçant le rôle du maire, qui est pivot dans la cohésion sociale, pivot dans la sécurité et la prévention dans chaque commune ; nous le ferons en luttant contre les discriminations et en donnant un vrai pouvoir de sanction à la Haute autorité ; nous le ferons avec des mesures en direction du logement, en direction de l'emploi, en direction de l'éducation, qui est bien sûre centrale dans l'ensemble du dispositif ; nous le ferons avec la création d'un service civil volontaire, qui va redonner espoir à 50 000 garçons et filles de 18 à 25 ans ; nous allons travailler tous ensemble, tout le Gouvernement, avec M. Alliot-Marie, avec G. de Robien, avec J.-L. Borloo, avec tous les autres, pour faire rapidement des propositions concrètes qui permettront de faire avancer les choses.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 17 novembre 2005)