Conseil des ministres du 25 mai 2005. L'action du Gouvernement pour le développement des greffes d'organes, de tissus et de cellules.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre des solidarités, de la santé et de la famille a présenté une communication sur l'action du Gouvernement pour le développement des greffes d'organes, de tissus et de cellules.
En 2004, le nombre des prélèvements d'organes a augmenté de 15,7 % par rapport à 2003 ; 3 948 personnes ont pu être greffées, dont 2 400 greffes de rein. Pour obtenir ces résultats, le Gouvernement a créé 120 postes de médecins et d'infirmières dédiés à cette activité et a autorisé plus d'hôpitaux à pratiquer des prélèvements dans le cadre d'une organisation en réseau. Malgré cette progression, les demandes de greffe s'accroissent et 11 000 patients restent en attente de greffe.
Plusieurs mesures importantes vont accroître le nombre greffons disponibles et développer l'activité de prélèvement et de greffe dans les établissements hospitaliers, dans le respect des trois grands principes sur lesquels repose cette activité en France : le consentement, l'anonymat et la gratuité :
- possibilité plus large de donner de son vivant un organe à un proche, après autorisation donnée par un comité d'experts de l'Agence de la biomédecine pour les donneurs autres que le père ou la mère ;
- une information systématique sur le don d'organes sera donnée aux jeunes pour éviter que taux de refus de la part des familles stagne à 30 % ;
- possibilité de prélever des organes sur des donneurs dont le coeur est arrêté ;
- les réseaux de prélèvement seront financés par une enveloppe financière spécifique ;
- une nouvelle dotation de 17 millions d'euros a été mise en place pour permettre le suivi des patients greffés ;
- un schéma national d'organisation de la greffe sera élaboré.
Actuellement, 74% des dons non familiaux de moelle osseuse proviennent de l'étranger. Le fichier français des donneurs de moelle osseuse doit donc être enrichi et diversifié avec l'objectif de doubler, dans dix ans, le pourcentage de malades greffés à partir du fichier français. En 2005, les crédits nécessaires, soit 2,6 millions d'euros, ont été dégagés.
La France joue un rôle majeur dans la coopération européenne en matière de prélèvements et de greffes ; l'Agence de la biomédecine coordonne un projet européen destiné à accroître le nombre, la qualité et la sécurité des greffons et à en améliorer les règles de répartition.
[UD 7]