Interviews de M. Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), dans "Le Dauphiné libéré" et "Le Journal du Centre" le 6 octobre 2006, sur ses objectifs en préparation des élections présidentielle et législatives de 2007, notamment pour les communes rurales.

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Média : Le Dauphiné libéré - Le Journal du Centre

Texte intégral

[Le Dauphiné libéré]
Q - Pourquoi cette étape à Privas ce vendredi ?
R - « J'effectue un tour de France, en parcourant tous les départements, d'une part pour délivrer mon message "Remettre la France en ordre", et d'autre part pour écouter, à huis-clos, sur le terrain, les Ardéchois et en particulier les socio-professionnels, parce qu'on apprend beaucoup dans le contact direct. Je vais rencontrer des agriculteurs, des artisans et des commerçants. »
Q - Votre tour de France n'a pas aussi pour objectif de recueillir des parrainages en vue de l'élection présidentielle ?
R - « Non. Ce n'est pas l'objectif de cette tournée. Mais je reçois un excellent accueil de la part des élus en général. Ils savent ce que j'ai réalisé en Vendée comme président du conseil général, et connaissent le dynamisme économique du département que je gère. (...) J'ai déjà des parrainages ardéchois. Quelques-uns. Mais je ne viens pas pour ça. (...) Dans la perspective des Législatives, nous allons désigner des candidats dans les trois circonscriptions du département. Les désignations ne sont pas encore faites. Nous voulons promouvoir une ruralité vivante, faire par exemple des départements ruraux des zones franches sur le plan fiscal, et sortir les produits agricoles des négociations de l'OMC. »
Q - L'imitateur Gérard Dahan vient de se servir de votre voix pour piéger le préfet du Val de Marne, Bernard Tomasini, à propos des expulsés de Cachan. Qu'est-ce-que ça vous inspire ?
R - « Ça m'a fait plutôt sourire, car ça relève d'une vieille tradition du canular politique. Et puis Gérard Dahan fait partie des humoristes qui me font rire, avec Nicolas Canteloup et bien d'autres encore. Il faut savoir rire de soi, et je constate que la copie rend finalement hommage à l'original. Sur le fond, la vraie question à se poser est de savoir pourquoi reloger gratuitement des immigrants illégaux, alors qu'on devrait les expulser tout bonnement. Des milliers d'Ardéchois doivent attendre parfois plusieurs années pour avoir un logement social. Les expulsés de Cachan vont en obtenir un tout de suite. C'est de l'injustice... »
source http://www.pourlafrance.fr, le 10 octobre 2006[Le Journal du Centre]
Q - Quelles sont vos principales propositions pour la campagne présidentielle ?
R - « J'en ai beaucoup mais la première, c'est de remettre la France en ordre. Et aussi d'écouter les Français qui souffrent. Avec mon expérience de président du Conseil général de Vendée, je sais qu'une idée sur deux vient du terrain. Il ne faut rien négliger. Ici même, dans la Nièvre, j'ai été très frappé d'entendre les gens parler du drame de la mort du petit Mathias et aussi de la fusillade dans une discothèque dont on m'a donné quatre versions différentes. Ces deux évènements ont vraiment marqué les esprits. Les gens sont fatigués d'une justice qu'ils estiment être trop laxiste. Cela rejoint ma conviction que c'est la France rurale qui devrait être entendue plutôt que les Bobos et les Technos parisiens ! On ferait mieux d'écouter les 30.000 communes de France plutôt que d'injecter des milliards d'euros dans les banlieues. »
Q - Les électeurs de droite semblent avoir un peu de mal à vous situer entre Sarkozy et Le Pen ?
R - « Moi, c'est le patriotisme et les valeurs. Sarkozy, c'est un vote d'illusion, c'est la rupture entre les paroles et les actes. L'immigration explose, l'insécurité explose... Le Pen ? C'est un vote inutile. Ce n'est pas à 80 ans qu'il va se mettre à réformer la France ! »
Q - Et votre sentiment face à Ségolène Royal ?
R - « C'est simple. Elle a choisi pour être populaire de ne plus être socialiste ! On va vers de grandes surprises à la présidentielle. Les Français raisonnent en fonction de leurs préoccupations quotidiennes, alors qu'on nous sert une campagne illusoire qui organise un face-à-face Sarko-Sego. Mais c'est dans les trois dernières semaines que tout va se jouer véritablement. » source http://www.pourlafrance.fr, le 10 octobre 2006