Interview de M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire et président de l'UMP, à TF1 le 19 octobre 2006, sur les violences urbaines, l'augmentation des peines pour violences envers des policiers et sur le débat électoral.

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Média : Site web TF1 - Le Monde - TF1

Texte intégral

PATRICK POIVRE D'ARVOR - Alors que neuf individus soupçonnés d'avoir
participé à l'agression d'un policier à Epinay-sur-Seine sont en garde
-à-vue ce soir, au Sénat, le ministre de la Justice, Pascal CLEMENT, a
annoncé que les violences volontaires sur les policiers seront
désormais passibles de 15 ans de réclusion, contre 10 aujourd'hui. Avec
nous, précisément, le ministre de l'intérieur, Nicolas SARKOZY,
bonsoir.
NICOLAS SARKOZY - Bonsoir.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Est-ce que vous ratifiez cette mesure, cette
décision de votre collègue ?
NICOLAS SARKOZY - Oui, oui. D'ailleurs, je travaille main dans la main
avec le Garde des Sceaux, Pascal CLEMENT. Qu'est-ce qui se passe ? Nous
avons eu depuis le début de l'année 2.390 policiers qui ont été
victimes de violences physiques, parce que je leur ai donné comme
instruction d'aller dans les cités, de démanteler les bandes et les
trafics. On ne peut plus continuer ainsi. Il faut que tous ceux qui s'
attaquent aux policiers, aux gendarmes, aux pompiers... il faut savoir
que dans certains quartiers, maintenant, les pompiers, qui viennent
porter aide et assistance, ne peuvent rentrer que s'ils sont
accompagnés par la police. Alors ceux qui ne respectent pas l'uniforme,
c'est-à-dire qui ne respectent pas la République - car si on ne
respecte pas la police, la gendarmerie, les pompiers, alors qu'en sera
-t-il pour celui, simple citoyen, qui veut être respecté pour ce qu'il
est ? Eh bien ceux-là...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et souvent il y a un sentiment d'impunité de
leur part.
NICOLAS SARKOZY - ...exactement. Eh bien ceux-là, maintenant, ce que je
souhaite, et dès la semaine prochaine je le proposerai dans le cadre du
projet de loi sur la prévention de la délinquance, ceux-là, on ne les
emmènera pas devant le tribunal correctionnel, mais on les emmènera
devant la cour d'assises. Parce que c'est d'une gravité extrême. Nous
sommes le seul pays qui tolère cela. Et moi je ne veux pas, chaque
lendemain, voir qu'il y a une bande d'individus, ou de voyous, qui ont
frappé à terre, comme ce policier des Tarterets, que j'avais été voir à
l'hôpital. On les traitera comme des criminels, on les traitera devant
la cour d'assises, et ça permettra d'ailleurs à un jury populaire de
dire ce qu'il pense de tout cela.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Alors puisqu'on en parle, justement...
NICOLAS SARKOZY - Attaquer un policier, un gendarme ou un pompier, c'
est très grave, et ça doit être traité comme tel.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et vous avez l'air de souhaiter justement que
les jurys populaires se généralisent, non plus seulement en cour d'
assises, mais également dans un tribunal correctionnel ? Ce n'est pas
une manière de se méfier un peu des magistrats ?
NICOLAS SARKOZY - Pas du tout. J'ai juste rappelé que la justice était
rendue au nom du peuple français, et le fait que le peuple français
puisse participer aux décisions des juges me semble de nature à
rapprocher la justice de nos concitoyens. Ça aura, me semble-t-il, un
impact très fort, dans la mesure où le fait qu'un citoyen passe une ou
deux journées par an à juger en correctionnelle, ça lui permettra d'
être un bon citoyen, et ça permettra de savoir dans quelles conditions
sont rendus un certain nombre de jugements. Je suis pour qu'on
rapproche la justice du peuple.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et puisque, en matière de récidive cette fois,
vous souhaitez maintenant des peines plancher - il y a des peines
plafond, mais il y a aussi des peines plancher, que vous semblez
souhaiter...
NICOLAS SARKOZY - Alors là aussi on a un problème...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - ...là aussi ça veut dire que vous vous méfiez
peut-être des décisions des magistrats ?
NICOLAS SARKOZY - Ecoutez, l'action que nous avons engagée depuis 2002
a permis d'économiser, si j'ose dire, un million de victimes. Nous
avons diminué la délinquance. Mais reste un noyau de délinquants qui ne
veut pas comprendre. Quand on vient pour la dixième fois dans le même
tribunal pour les mêmes choses, il y a un moment où la société doit se
défendre. Comment peut-elle se défendre ? En donnant la certitude à
celui qui enfreint la loi à de multiples reprises, que cette fois-ci il
sera obligé d'assumer ses responsabilités. A quoi servirait-il de voter
des lois aggravant les peines si elles n'étaient jamais appliquées ? De
la même façon qu'il y a des peines plafond, c'est-à-dire que le
législateur empêche que l'on condamne au-delà d'un certain quantum, je
souhaite qu'il y ait des peines plancher. Quand quelqu'un vient pour la
dixième fois pour le même délit, je souhaite qu'il soit certain d'avoir
une peine minimum qui garantisse que la société veut se défendre.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Puisqu'on est, Nicolas SARKOZY, à quelques
jours du premier anniversaire de ce qu'on avait appelé les violences
urbaines, qui avaient enflammé une grande partie des banlieues, nombre
de maires, d'élus, qu'on a interrogés ces dernières semaines, disent :
au fond, rien n'a changé vraiment depuis un an, et on est toujours sur
une poudrière, tout peut exploser à tout moment.
NICOLAS SARKOZY - Alors d'abord, il faut du temps, bien sûr, mais :
rien n'a changé - c'est faux. Si vous prenez la Région Parisienne, 12
millions d'habitants, la délinquance a reculé dans chacun des
départements de la Région Parisienne, y compris la Seine-Saint-Denis.
Et elle a reculé fortement. D'abord, je trouve d'assez mauvais goût
toutes ces commémorations. C'est à se demander, à force d'envoyer force
d'appareils photos et de caméras, si on ne veut pas que ça reprenne de
façon artificielle. La vérité de tout ça, c'est qu'il y a dans nos
quartiers un certain nombre de trafics qui doivent être démantelés. Ça
prend du temps, ça crée une situation de tension et une situation de
violence. Ce que nous avons fait dans un certain nombre de quartiers,
et dans le même temps, le plan qui a été engagé par le gouvernement et
par Jean-Louis BORLOO, de rénovation urbaine, il faut que les Français
le sachent : c'est 45 milliards d'euros, le plan pour la ville, sur les
dix dernières années. Ça a été payé avec quoi ? Avec l'argent de ceux
qui travaillent. Alors il faut à la fois que dans nos quartiers il y
ait le sentiment qu'il n'y ait plus d'impunité, qu'il y ait de la
fermeté, et en même temps, qu'un avenir est possible, qu'un espoir est
possible, et que ceux qui veulent s'en sortir pourront s'en sortir.
Cela veut dire une formation pour chacun, et un emploi pour chacun. C'
est cela, la politique que nous voulons mener.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Dans les élus dont je parlais, mais pas que
les élus, il y a aussi des syndicats de policiers, il y en a qui
regrettent l'abandon de la police de proximité. Est-ce que vous ne
voulez pas revenir sur ce sujet ?
NICOLAS SARKOZY - Alors, merci de me poser cette question ! Alors voilà
donc qu'il existait un paradis, c'est la police de proximité. Mais,
Patrick POIVRE D'ARVOR, si ça avait si bien marché que ça, eh bien il
suffisait en 2002 de continuer. Qu'est-ce qui s'est passé ?...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Mais parfois ça huilait quelques rouages,
quand même.
NICOLAS SARKOZY - Ça ne huilait rien du tout. En 2002, rappelons-nous
ce qui s'est passé : pour la première fois dans l'histoire de la 5e
République, on a dépassé la barre des quatre millions de crimes et
délits. Que proposent les socialistes ? De refaire exactement ce qu'ils
ont fait avant 2002. Mais est-ce qu'on a oublié ce que ça a donné : LE
PEN au deuxième tour, une explosion jamais vue de la violence ? C'était
quoi, la police de proximité version socialiste ? Ça consistait à
envoyer des policiers entre 10 heures du matin et 5 heures de l'après-
midi. Permettez-moi de vous dire que ce sont des heures auxquelles on
rencontre assez peu de délinquants parce qu'ils ne sont pas levés. Moi
j'ai décidé d'envoyer la police aux heures et dans les quartiers où il
y a des trafics, pour interpeller, et pour mettre un terme à ces
trafics. Voilà la raison qui m'a conduit à mener cette politique. Alors
je trouve extraordinaire qu'on me demande de recommencer exactement ce
qu'ont fait avant mes prédécesseurs, et qui n'a pas fonctionné.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Alors on voit que l'Education nationale ne
peut pas tout faire pour remettre ces jeunes, qui sont en situation d'
échec, dans le droit chemin. C'est d'abord aux familles de prendre en
charge, mais un certain nombre de ces familles travaillent, et
notamment les mères de famille aujourd'hui. Est-ce qu'il y a une
possibilité justement pour qu'on s'en occupe davantage ?
NICOLAS SARKOZY - Je voudrais dire deux choses. La première, c'est qu'
il faut lutter contre l'absentéisme scolaire. C'est le sens du texte
que je défendrai à l'Assemblée la semaine prochaine. Je propose la mise
sous tutelle des allocations familiales aux familles qui n'alertent pas
lorsque leurs enfants ne vont pas à l'école. Que voulez-vous que soit
l'avenir d'un enfant qu'on laisse ne pas aller à l'école ? Et je fais
une deuxième proposition, c'est que je crois qu'aujourd'hui on ne peut
plus mettre les femmes en obligation de choisir entre leur vie
professionnelle et leur vie de mère de famille ; et je souhaite qu'on
généralise les études à l'école, pour que l'ensemble des familles de
France puissent venir chercher leurs enfants une fois les devoirs
faits, sur la base du volontariat, à 18 heures. Ce qui permettrait...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Oui, mais ça veut dire plus d'enseignants
supplémentaires, etc. ?
NICOLAS SARKOZY - ...non, pas du tout. Ça permettra, sur la base du
volontariat, aux enseignants qui le veulent, de faire des études
surveillées, ce qui permettra d'augmenter leur salaire, ce qui sera bon
pour leur pouvoir d'achat, ce qui sera bon pour l'économie française.
Et surtout, c'est la seule façon de mettre un terme à ce problème qui
est celui des " orphelins de 16 heures " : c'est-à-dire que ces enfants
qui se trouvent libérés des obligations scolaires, collège et lycée,
parce que c'est terminé...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et qui traînent, qui rôdent ?
NICOLAS SARKOZY - ...enfin, qui rôdent, je ne sais pas ! En tout cas,
tous les enfants ne rentrent pas spontanément chez eux pour faire leur
travail tranquillement. Et donc, par conséquent, il faut donner aux
mères de famille la possibilité d'aller chercher leurs enfants à l'
école plus tard, ce qui est compatible avec les horaires de travail,
une fois les devoirs faits. C'est la seule façon d'éviter ces "
orphelins de 16 heures ".
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Un mot de justice, Nicolas SARKOZY. Avec
toutes ces auditions qui se succèdent en ce moment dans l'affaire
CLEARSTREAM - aujourd'hui encore donc l'ancien Premier ministre Jean-
Pierre RAFFARIN, bientôt Michèle ALLIOT-MARIE, peut-être l'actuel
Premier ministre -, est-ce que vous n'avez pas eu le sentiment, en vous
portant partie civile, au fond, d'ouvrir la boîte de Pandore ? Est-ce
que vous croyez vraiment que de cette confusion va naître la vérité ?
NICOLAS SARKOZY - Eh bien, quelle boîte de Pandore ? Non mais, enfin,
écoutez, j'ai appris un jour que j'étais titulaire de deux comptes en
banque dans une banque dont j'ignorais même la raison sociale ; qu'est
-ce que vous auriez fait, à ma place ? Vous croyez que je suis un homme
à me laisser suspecter et bafouer dans mon honneur comme cela ? J'ai
voulu faire valoir mon innocence. Aujourd'hui, elle est démontrée.
Maintenant, c'est à la justice de faire son travail, pour savoir qui
est responsable de quoi. Et je lui fais toute confiance. Et je n'ai
aucun autre commentaire à faire. Mais dites donc, c'est une drôle de
boîte, alors ! Moi je n'ai rien demandé. Je me suis retrouvé sur le
listing d'une banque, dans des conditions parfaitement inadmissibles.
Et je ne suis pas au-dessus des lois, Monsieur POIVRE D'ARVOR - je ne
suis pas en dessous non plus. Et il y a des choses avec lesquelles je
n'ai pas l'intention de plaisanter, comme n'importe quel citoyen
français. Et je me félicite d'ailleurs de la façon dont ont été
conduites un certain nombre d'enquêtes, qui ont fait justice de
certaines accusations.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - On se retrouve quand même dans la situation
d'un gouvernement où on sent qu'il y a quand même de la haine, même si
elle n'est pas dite, qui parfois... non ?
NICOLAS SARKOZY - Monsieur POIVRE D'ARVOR, ce sont des mots que je ne
prononce jamais, ce sont des sentiments que je n'éprouve pas. J'ai été
accusé pendant 19 mois par la justice de mon pays, sur la base du
mensonge d'un corbeau qui s'était allié avec un juge, d'avoir un compte
à l'étranger. J'ai fait litière de ces accusations. La justice m'a
innocenté et a démontré que tout ceci était monté dans le but de me
nuire, et de nuire à un certain nombre d'autres personnalités. Eh bien
écoutez, il ne faut quand même pas s'étonner que la justice cherche à
en savoir un peu plus, pour savoir qui a fait ça. Le mot " haine " ne
fait pas partie de mon vocabulaire. Je suis un homme pondéré et
responsable.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - J'entends bien...
NICOLAS SARKOZY - Mais il y a des choses sur lesquelles je ne plaisante
pas.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - ...allons au-delà de l'affaire CLEARSTREAM :
vous êtes bien d'accord pour dire que quand le président de l'Assemblée
nationale s'en prend à vous, avec un vocabulaire qui n'est pas
spécialement amène, on ne peut pas dire qu'il y ait une entente majeure
? Est-ce que, au fond, vous ne gagneriez pas à faire ce que le Parti
socialiste est en train de faire en ce moment, c'est-à-dire des débats...
enfin débats, simili-débats, mais publics, des confrontations ?
NICOLAS SARKOZY - Oui, quand Jean-Louis DEBRE dit ce qu'il dit, moi je
traite ses propos par la plus grande indifférence. Parce que les gens
n'attendent pas de nous que nous nous écharpions. Il a dit ce qu'il
avait à dire, il n'a pas fait avancer le débat et moi, je n'ai pas
répondu et je ne répondrai à aucune de ces provocations. Parce qu'on
n'attend pas cela de moi. Quant au débat du Parti socialiste, sur le
principe, c'est très bien ! J'ai regretté juste une chose : c'est que
le débat n'ait pas eu lieu ! Il y a eu deux heures d'échange. Entre
trois monologues, quelle a été la seule idée qui est sortie de ce
débat, prétendu tel ? Aucune. Je suis pour le débat. Je pense que la
vie politique manque beaucoup de débats. J'espère simplement que ce
débat ne tournera pas simplement autour des personnes, mais des
concepts, des idées, des alternatives. Deux heures, c'est intéressant,
ce qu'ils ont fait ! Mais au bout de deux heures, Monsieur POIVRE D'
ARVOR...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et ils continuent encore aujourd'hui à
Clermont-Ferrand...
NICOLAS SARKOZY - ... Pourriez-vous me dire une idée qui est sorite de
ces deux heures ? ... Une seule...
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Laurent FABIUS, par exemple, qui propose l'
augmentation du SMIC à 1.500 euros par mois...
NICOLAS SARKOZY - Ah oui ! La seule idée, c'est que Laurent FABIUS est
plus à gauche que les autres, bon. C'est un peu court, comme idée,
lorsqu'on doit gouverner un pays de 62 millions d'habitants. Alors s'
agissant de l'UMP, le moment venu, s'il y a concurrence de candidats,
chacun présentera son projet, donnera sa vision de l'alternative. Et je
veillerai à ce que cela se fasse de la façon la plus démocratique qu'il
soit.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et au besoin avec des débats ou des
confrontations ?
NICOLAS SARKOZY - Mais naturellement ! Bien sûr !
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et vous souhaitez qu'il y ait plusieurs
candidats pour éviter des scores qui soient des scores de plébiscite ?
NICOLAS SARKOZY - J'ai... Vous savez, s'il n'y a, comme seul problème,
que de faire l'unanimité, c'est un problème qui est assez soluble ! J'
ai voulu la démocratie pour l'UMP. Et je suis d'ailleurs moi-même issu
de cette démocratie. Je ne suis sûr que, si l'on n'avait pas donné le
droit de vote aux adhérents de l'UMP, je pense que ce ne serait pas moi
qui serais aujourd'hui président de ma famille politique. Je veux la
démocratie, je veux le vote des adhérents. Je veux que le peuple de la
droite républicaine et du centre puisse choisir son candidat et mieux
que cela, voter sur les orientations programmatiques de ce candidat.
Que le débat prospère et c'est très bien ainsi. Croyez bien qu'en tout
cas, je respecterai mes concurrents et j'accepterai de me prêter à
toutes les concurrences.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et est-ce que vous êtes d'accord avec Jean-
Pierre RAFFARIN qui souhaite que le président de la République, c'est-
à-dire l'homme qui est quand même titulaire du poste, soit affranchi de
ces règles de désignation de l'UMP et se décide quand il aura décidé de
se ...
NICOLAS SARKOZY - Ce n'est pas à moi de dire au président de la
République ce qu'il a à faire. Je suis à la tête d'un parti politique
démocratique. On a fixé un calendrier. Les élections pour le premier
tour, auront lieu en avril 2007. L'UMP choisira le candidat qu'il
soutiendra en janvier 2007, cela me semble raisonnable, trois mois de
campagne.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Et que le président se détermine après ?
NICOLAS SARKOZY - C'est le choix du président de la République.
PATRICK POIVRE D'ARVOR - Je vous remercie, Nicolas SARKOZY.
NICOLAS SARKOZY - C'est moi qui vous remercie de m'avoir invité. source http://www.u-m-p.org, le 23 octobre 2006