Communiqué des services du Premier ministre, en date du 21 novembre 2011, sur le renforcement des mesures de suivi des personnes présentant un risque de récidive et l'amélioration de la prise en charge des mineurs délinquants à la suite du meurtre commis au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Texte intégral

Le Premier ministre François Fillon a réuni Michel Mercier, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, et Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative et Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, pour analyser les circonstances du meurtre de la jeune Agnès survenu au Chambon-sur-Lignon, et afin d’éviter que de tels drames se reproduisent.
Le Premier ministre a demandé à Michel Mercier et à Luc Chatel de prévoir qu’il ne soit plus possible d’inscrire un élève dans un établissement scolaire sans avoir informé de façon complète notamment le chef d’établissement et le psychiatre chargé du suivi, en cas de placement sous contrôle judiciaire dans des cas aussi graves, dans le respect des règles sur le secret des enquêtes.
Pour les crimes les plus graves, le garde des Sceaux demandera aux parquets de requérir le placement en Centre éducatif fermé jusqu’au jugement.
Il a également demandé à Michel Mercier et à Nora Berra d’évaluer précisément les moyens de prise en charge psychiatrique des criminels violents, tant pour évaluer leur dangerosité que pour leur délivrer les soins que l’autorité judiciaire leur impose de suivre.
Le Premier ministre a demandé aux ministres de lui rendre compte au plus vite de leurs conclusions et de lui proposer leurs recommandations.
L’ensemble des mesures qui vont être présentées le 23 novembre prochain en Conseil des ministres, dans le projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines, ont notamment pour objet de renforcer le suivi des personnes présentant un risque de récidive, en particulier des délinquants sexuels, d’améliorer la prise en charge des mineurs délinquants en accroissant la capacité d’accueil dans les Centres éducatifs fermés et de développer un suivi pédopsychiatrique dans ces centres.
Source http://www.gouvernement.fr, le 25 novembre 2011