Texte intégral
GUILLAUME DARET
La réforme territoriale sera votée cet après-midi à l'Assemblée nationale. François HOLLANDE, il en a fait la grande réforme de son quinquennat, mais elle se fait dans la douleur. Vous avez fait du Monopoly sans demander leur avis aux élus, ce n'est pas moi qui le dis, c'est Martine AUBRY, pourquoi ne pas avoir demandé et tenu compte de l'avis des élus concernés ?
ANDRE VALLINI
On a bien sûr demandé l'avis à tous les élus concernés, tout le monde a pu s'exprimer, Martine AUBRY aussi, évidemment, et nous avons entendu ce qu'elle a dit, c'était important d'écouter Martine AUBRY, comme tous les élus de toutes ces régions qui ont exprimé au gouvernement et au Parlement ce qu'ils souhaitaient pour leur région, mais vous savez, on ne modifie pas une carte régionale qui remonte à cinquante ans sans qu'il y ait ici ou là des gens plus ou moins contents. L'essentiel, c'est qu'on avance dans cette réforme, et cette réforme, qui va être votée cet après-midi, dans son premier volet, va permettre de doter la France de grandes régions puissantes, qui vont être attractives sur le plan économique. C'est là l'essentiel. Tous les pays européens ont fait cette réforme territoriale, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie est en train de la faire, la France ne peut plus attendre, il faut donc avancer, c'est ce que nous faisons avec ces grandes régions qui vont fusionner, qui vont devenir mieux armées sur le plan économique. Nous allons faire
GUILLAUME DARET
Martine AUBRY, elle dit par exemple que pour la région Picardie Nord-Pas-de-Calais, ce serait je cite une aberration économique et sociale, vous lui répondez quoi ?
ANDRE VALLINI
Il y a beaucoup de députés de droite, comme de gauche, qui pensent au contraire que le fait de marier le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, ça va donner naissance à une grande région plus puissante.
GUILLAUME DARET
Ça veut dire quoi ? Qu'elle défend une baronnie ?
ANDRE VALLINI
Non, pas du tout, d'ailleurs, Martine AUBRY n'est pas présidente de région, Martine AUBRY demande un peu de temps, elle n'est pas hostile à l'idée de rapprocher le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, elle demande simplement un peu de temps. Mais de ce point de vue, la fusion, une fois qu'elle va être votée, elle va donner lieu à un processus d'intégration, ça va être progressif, il va falloir deux ou trois ans pour que les régions fonctionnent ensemble, mettent en commun leurs politiques, notamment sur le plan économique, mais je le répète, le sens de l'histoire, c'est d'avoir de grandes régions puissantes et bien armées avec beaucoup de compétences sur le plan économique, parce que, aujourd'hui, la compétition économique, elle ne se fait plus seulement entre les pays, elle se fait entre les territoires, entre les régions d'Europe et du monde.
GUILLAUME DARET
Alors justement, les régions, il y en aura 13 demain, dans la France de demain. Est-ce que la carte qui va être votée aujourd'hui à l'Assemblée nationale, elle est définitive ou est-ce que le Sénat pourra la modifier, faire évoluer certaines régions ?
ANDRE VALLINI
Je pense que la carte qui va être votée cet après-midi est stabilisée, qu'elle rassemble largement
GUILLAUME DARET
C'est-à-dire que le Sénat ne pourra pas la modifier ?
ANDRE VALLINI
Si, le Sénat pourra, bien sûr, la modifier, le Sénat a le droit d'amendement, et à l'automne, lorsque nous reviendrons en deuxième lecture au Sénat, puis à l'Assemblée, des choses peuvent encore bouger.
GUILLAUME DARET
A quelles modifications vous êtes ouvert par exemple, en termes de grandes régions, la région Centre, elle est toute seule, l'Alsace, les élus alsaciens, il y en a beaucoup qui disent : on ne veut pas une fusion avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine, est-ce que vous êtes d'accord par exemple pour que l'Alsace reste toute seule ?
ANDRE VALLINI
Les Alsaciens se font entendre comme les Bretons, nous prenons en compte tout ce que disent les élus, députés, sénateurs, présidents de régions, je répète que la carte qui va être votée cet après-midi est cohérente, qu'elle a son équilibre, elle a, je pense, beaucoup d'atouts, cette carte, alors les choses peuvent peut-être encore bouger, et loin de moi l'idée de vouloir empêcher le Parlement de faire son travail, attendons l'automne
GUILLAUME DARET
La région Centre qui est toute seule ?
ANDRE VALLINI
La région Centre a vocation un jour à fusionner avec une autre région.
GUILLAUME DARET
Laquelle ?
ANDRE VALLINI
Je ne sais pas
GUILLAUME DARET
Par exemple.
ANDRE VALLINI
Par exemple, les Pays de Loire, mais les Pays de Loire aimeraient fusionner avec la Bretagne. Laissons maintenant un peu de temps, laissons les élus continuer à réfléchir, votons cette carte, qui est une belle carte, une carte faite pour plusieurs décennies, et je pense que la France sera mieux armée sur le plan économique. Et puis, le deuxième objectif de cette réforme, c'est la clarté, parce que l'efficacité économique, c'est très important, mais il faut aussi mettre de la clarté, les gens ne s'y retrouvent plus, depuis vingt ans, les structures territoriales se sont empilées les unes sur les autres, leurs compétences se sont enchevêtrées. Il y a les communes, les syndicats de communes, les communautés de communes, les agglomérations, départements, régions, tout ça devient très compliqué à comprendre, y compris pour les élus.
GUILLAUME DARET
Alors ça, je crois que ça sera la deuxième phase de ce projet de loi, il y aura la répartition des compétences, on va vider, si j'ose dire, les conseils généraux de leurs compétences pour les transférer en partie vers les régions. Vous aviez dit vous-même que le premier objectif, c'est la clarté, pas nécessairement les économies, que ça serait des économies de long terme
ANDRE VALLINI
Les conséquences.
GUILLAUME DARET
Ce qui coûte très cher, vous le dites, c'est les intercommunalités, les communes, plus de 36.000 communes en France, est-ce que ce n'est pas à ça qu'il faut toucher ? Est-ce qu'il ne faut pas inciter au regroupement des communes pour faire des économies ?
ANDRE VALLINI
Eh bien, c'est ce que nous allons faire, nous allons encourager l'intercommunalité, qui est déjà très forte, il y a des communautés de communes partout maintenant sur notre territoire, nous allons les faire monter en puissance, nous allons encourager le transfert de compétences des communes vers les intercommunalités.
GUILLAUME DARET
En supprimant les communes ?
ANDRE VALLINI
Non, non, on ne touchera pas aux communes, les communes, ça fait partie de l'identité française, la République, et les communes, elles sont consubstantielles.
GUILLAUME DARET
Mais est-ce que ça ne va pas superposer finalement des éléments sans en supprimer certains ?
ANDRE VALLINI
Non, parce que, comme nous allons agrandir les intercommunalités en taille, la commune restera l'échelon de base, l'échelon de référence de la démocratie, les gens auront toujours besoin d'une commune et d'un maire pour faire savoir ce qu'ils attendent des élus, quelles sont leurs aspirations, leurs problèmes, leurs exigences même parfois. Donc la commune restera
GUILLAUME DARET
Et regrouper les communes, on sait qu'il y a beaucoup de petites communes, il y a par exemple, dans le Rhône, Michel MERCIER, l'ancien ministre de la Justice, qui a regroupé cinq, six petites communes, est-ce que vous incitez à ce type de regroupement ?
ANDRE VALLINI
Ça, c'est un projet de loi qui va être discuté à l'automne, qui émane d'ailleurs du président des Maires de France, monsieur PELISSARD, qui consiste à inciter les communes, les petites communes de quelque centaines d'habitants, à fusionner.
GUILLAUME DARET
Ça, c'est une bonne chose ?
ANDRE VALLINI
Pour devenir des communes nouvelles. Nous allons encourager ce mouvement. Mais nous allons surtout faire monter en puissance les intercommunalités, leur donner plus de compétences, ça, c'est la proximité, donc clarté, il faut y voir plus clair, les Français ne s'y retrouvent plus, c'est une exigence démocratique, compétitivité, ce sont les régions, et la proximité des meilleurs services publics grâce aux intercommunalités...
GUILLAUME DARET
En un mot, vous aviez votre le prédécesseur de Manuel VALLS, Jean-Marc AYRAULT, s'était dit favorable à la suppression des départements de la Petite Couronne parisienne, est-ce que vous y êtes favorable également, vous, oui, non ?
ANDRE VALLINI
A terme, le Grand Paris va monter en puissance, et c'est vrai que la pertinence de l'échelon départemental au sein du Grand Paris va être remise en question, mais les choses là encore vont se faire dans le temps.
GUILLAUME DARET
Vous êtes entré au gouvernement le 9 avril dernier, François HOLLANDE est au plus bas dans les sondages, Manuel VALLS est en train de dégringoler, est-ce que pour 2017, vous pensez qu'il faudra une primaire à gauche ?
ANDRE VALLINI
Moi, je n'ai pas le temps de me poser ce genre de question un peu surréaliste, on est dans l'action au gouvernement, nous sommes à trois ans de la présidentielle, je pense que c'est perdre son temps que de spéculer déjà sur une primaire éventuelle. François HOLLANDE redresse le pays, et il le réforme.
GUILLAUME DARET
Est-ce que François HOLLANDE est le candidat naturel de la gauche ?
ANDRE VALLINI
Evidemment, du Parti socialiste en tout cas, évidemment, bien sûr, il est président sortant, il fait montre d'un courage, d'une opiniâtreté dans sa volonté de redresser la France, et de la réformer en même temps, parce que cette réforme territoriale, on en parle depuis quinze ans, plusieurs gouvernements avaient promis de la faire, personne ne l'a faite jusque-là.
GUILLAUME DARET
Donc une primaire à gauche, ça n'a pas de sens d'après vous ?
ANDRE VALLINI
Moi, je ne veux même pas y penser, François HOLLANDE, il préside le pays, il essaie de rassembler le pays dans la réforme, c'est compliqué, la réforme en France, dans le redressement, c'est difficile, donc voilà, travaillons
GUILLAUME DARET
Mais est-ce que cette primaire, elle ne se pose pas réellement la question dans la mesure où certains à gauche disent est-ce que vous craignez, vous, par exemple, la présence de Marine LE PEN au second tour de la présidentielle ? Est-ce que c'est probable la présence de Marine LE PEN ? Le 21 avril, c'est possible en 2017 ?
ANDRE VALLINI
Tout est possible en politique, évidemment, il ne faut pas minimiser et sous-estimer le risque du Front national, mais plutôt que de le craindre, il faut le combattre le Front national, c'est en réformant la France, avec notamment la réforme territoriale, qu'on montrera aux Français que les socialistes, François HOLLANDE, Manuel VALLS, le gouvernement réforment le pays et le redressent en même temps.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 25 juillet 2014
La réforme territoriale sera votée cet après-midi à l'Assemblée nationale. François HOLLANDE, il en a fait la grande réforme de son quinquennat, mais elle se fait dans la douleur. Vous avez fait du Monopoly sans demander leur avis aux élus, ce n'est pas moi qui le dis, c'est Martine AUBRY, pourquoi ne pas avoir demandé et tenu compte de l'avis des élus concernés ?
ANDRE VALLINI
On a bien sûr demandé l'avis à tous les élus concernés, tout le monde a pu s'exprimer, Martine AUBRY aussi, évidemment, et nous avons entendu ce qu'elle a dit, c'était important d'écouter Martine AUBRY, comme tous les élus de toutes ces régions qui ont exprimé au gouvernement et au Parlement ce qu'ils souhaitaient pour leur région, mais vous savez, on ne modifie pas une carte régionale qui remonte à cinquante ans sans qu'il y ait ici ou là des gens plus ou moins contents. L'essentiel, c'est qu'on avance dans cette réforme, et cette réforme, qui va être votée cet après-midi, dans son premier volet, va permettre de doter la France de grandes régions puissantes, qui vont être attractives sur le plan économique. C'est là l'essentiel. Tous les pays européens ont fait cette réforme territoriale, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie est en train de la faire, la France ne peut plus attendre, il faut donc avancer, c'est ce que nous faisons avec ces grandes régions qui vont fusionner, qui vont devenir mieux armées sur le plan économique. Nous allons faire
GUILLAUME DARET
Martine AUBRY, elle dit par exemple que pour la région Picardie Nord-Pas-de-Calais, ce serait je cite une aberration économique et sociale, vous lui répondez quoi ?
ANDRE VALLINI
Il y a beaucoup de députés de droite, comme de gauche, qui pensent au contraire que le fait de marier le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, ça va donner naissance à une grande région plus puissante.
GUILLAUME DARET
Ça veut dire quoi ? Qu'elle défend une baronnie ?
ANDRE VALLINI
Non, pas du tout, d'ailleurs, Martine AUBRY n'est pas présidente de région, Martine AUBRY demande un peu de temps, elle n'est pas hostile à l'idée de rapprocher le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, elle demande simplement un peu de temps. Mais de ce point de vue, la fusion, une fois qu'elle va être votée, elle va donner lieu à un processus d'intégration, ça va être progressif, il va falloir deux ou trois ans pour que les régions fonctionnent ensemble, mettent en commun leurs politiques, notamment sur le plan économique, mais je le répète, le sens de l'histoire, c'est d'avoir de grandes régions puissantes et bien armées avec beaucoup de compétences sur le plan économique, parce que, aujourd'hui, la compétition économique, elle ne se fait plus seulement entre les pays, elle se fait entre les territoires, entre les régions d'Europe et du monde.
GUILLAUME DARET
Alors justement, les régions, il y en aura 13 demain, dans la France de demain. Est-ce que la carte qui va être votée aujourd'hui à l'Assemblée nationale, elle est définitive ou est-ce que le Sénat pourra la modifier, faire évoluer certaines régions ?
ANDRE VALLINI
Je pense que la carte qui va être votée cet après-midi est stabilisée, qu'elle rassemble largement
GUILLAUME DARET
C'est-à-dire que le Sénat ne pourra pas la modifier ?
ANDRE VALLINI
Si, le Sénat pourra, bien sûr, la modifier, le Sénat a le droit d'amendement, et à l'automne, lorsque nous reviendrons en deuxième lecture au Sénat, puis à l'Assemblée, des choses peuvent encore bouger.
GUILLAUME DARET
A quelles modifications vous êtes ouvert par exemple, en termes de grandes régions, la région Centre, elle est toute seule, l'Alsace, les élus alsaciens, il y en a beaucoup qui disent : on ne veut pas une fusion avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine, est-ce que vous êtes d'accord par exemple pour que l'Alsace reste toute seule ?
ANDRE VALLINI
Les Alsaciens se font entendre comme les Bretons, nous prenons en compte tout ce que disent les élus, députés, sénateurs, présidents de régions, je répète que la carte qui va être votée cet après-midi est cohérente, qu'elle a son équilibre, elle a, je pense, beaucoup d'atouts, cette carte, alors les choses peuvent peut-être encore bouger, et loin de moi l'idée de vouloir empêcher le Parlement de faire son travail, attendons l'automne
GUILLAUME DARET
La région Centre qui est toute seule ?
ANDRE VALLINI
La région Centre a vocation un jour à fusionner avec une autre région.
GUILLAUME DARET
Laquelle ?
ANDRE VALLINI
Je ne sais pas
GUILLAUME DARET
Par exemple.
ANDRE VALLINI
Par exemple, les Pays de Loire, mais les Pays de Loire aimeraient fusionner avec la Bretagne. Laissons maintenant un peu de temps, laissons les élus continuer à réfléchir, votons cette carte, qui est une belle carte, une carte faite pour plusieurs décennies, et je pense que la France sera mieux armée sur le plan économique. Et puis, le deuxième objectif de cette réforme, c'est la clarté, parce que l'efficacité économique, c'est très important, mais il faut aussi mettre de la clarté, les gens ne s'y retrouvent plus, depuis vingt ans, les structures territoriales se sont empilées les unes sur les autres, leurs compétences se sont enchevêtrées. Il y a les communes, les syndicats de communes, les communautés de communes, les agglomérations, départements, régions, tout ça devient très compliqué à comprendre, y compris pour les élus.
GUILLAUME DARET
Alors ça, je crois que ça sera la deuxième phase de ce projet de loi, il y aura la répartition des compétences, on va vider, si j'ose dire, les conseils généraux de leurs compétences pour les transférer en partie vers les régions. Vous aviez dit vous-même que le premier objectif, c'est la clarté, pas nécessairement les économies, que ça serait des économies de long terme
ANDRE VALLINI
Les conséquences.
GUILLAUME DARET
Ce qui coûte très cher, vous le dites, c'est les intercommunalités, les communes, plus de 36.000 communes en France, est-ce que ce n'est pas à ça qu'il faut toucher ? Est-ce qu'il ne faut pas inciter au regroupement des communes pour faire des économies ?
ANDRE VALLINI
Eh bien, c'est ce que nous allons faire, nous allons encourager l'intercommunalité, qui est déjà très forte, il y a des communautés de communes partout maintenant sur notre territoire, nous allons les faire monter en puissance, nous allons encourager le transfert de compétences des communes vers les intercommunalités.
GUILLAUME DARET
En supprimant les communes ?
ANDRE VALLINI
Non, non, on ne touchera pas aux communes, les communes, ça fait partie de l'identité française, la République, et les communes, elles sont consubstantielles.
GUILLAUME DARET
Mais est-ce que ça ne va pas superposer finalement des éléments sans en supprimer certains ?
ANDRE VALLINI
Non, parce que, comme nous allons agrandir les intercommunalités en taille, la commune restera l'échelon de base, l'échelon de référence de la démocratie, les gens auront toujours besoin d'une commune et d'un maire pour faire savoir ce qu'ils attendent des élus, quelles sont leurs aspirations, leurs problèmes, leurs exigences même parfois. Donc la commune restera
GUILLAUME DARET
Et regrouper les communes, on sait qu'il y a beaucoup de petites communes, il y a par exemple, dans le Rhône, Michel MERCIER, l'ancien ministre de la Justice, qui a regroupé cinq, six petites communes, est-ce que vous incitez à ce type de regroupement ?
ANDRE VALLINI
Ça, c'est un projet de loi qui va être discuté à l'automne, qui émane d'ailleurs du président des Maires de France, monsieur PELISSARD, qui consiste à inciter les communes, les petites communes de quelque centaines d'habitants, à fusionner.
GUILLAUME DARET
Ça, c'est une bonne chose ?
ANDRE VALLINI
Pour devenir des communes nouvelles. Nous allons encourager ce mouvement. Mais nous allons surtout faire monter en puissance les intercommunalités, leur donner plus de compétences, ça, c'est la proximité, donc clarté, il faut y voir plus clair, les Français ne s'y retrouvent plus, c'est une exigence démocratique, compétitivité, ce sont les régions, et la proximité des meilleurs services publics grâce aux intercommunalités...
GUILLAUME DARET
En un mot, vous aviez votre le prédécesseur de Manuel VALLS, Jean-Marc AYRAULT, s'était dit favorable à la suppression des départements de la Petite Couronne parisienne, est-ce que vous y êtes favorable également, vous, oui, non ?
ANDRE VALLINI
A terme, le Grand Paris va monter en puissance, et c'est vrai que la pertinence de l'échelon départemental au sein du Grand Paris va être remise en question, mais les choses là encore vont se faire dans le temps.
GUILLAUME DARET
Vous êtes entré au gouvernement le 9 avril dernier, François HOLLANDE est au plus bas dans les sondages, Manuel VALLS est en train de dégringoler, est-ce que pour 2017, vous pensez qu'il faudra une primaire à gauche ?
ANDRE VALLINI
Moi, je n'ai pas le temps de me poser ce genre de question un peu surréaliste, on est dans l'action au gouvernement, nous sommes à trois ans de la présidentielle, je pense que c'est perdre son temps que de spéculer déjà sur une primaire éventuelle. François HOLLANDE redresse le pays, et il le réforme.
GUILLAUME DARET
Est-ce que François HOLLANDE est le candidat naturel de la gauche ?
ANDRE VALLINI
Evidemment, du Parti socialiste en tout cas, évidemment, bien sûr, il est président sortant, il fait montre d'un courage, d'une opiniâtreté dans sa volonté de redresser la France, et de la réformer en même temps, parce que cette réforme territoriale, on en parle depuis quinze ans, plusieurs gouvernements avaient promis de la faire, personne ne l'a faite jusque-là.
GUILLAUME DARET
Donc une primaire à gauche, ça n'a pas de sens d'après vous ?
ANDRE VALLINI
Moi, je ne veux même pas y penser, François HOLLANDE, il préside le pays, il essaie de rassembler le pays dans la réforme, c'est compliqué, la réforme en France, dans le redressement, c'est difficile, donc voilà, travaillons
GUILLAUME DARET
Mais est-ce que cette primaire, elle ne se pose pas réellement la question dans la mesure où certains à gauche disent est-ce que vous craignez, vous, par exemple, la présence de Marine LE PEN au second tour de la présidentielle ? Est-ce que c'est probable la présence de Marine LE PEN ? Le 21 avril, c'est possible en 2017 ?
ANDRE VALLINI
Tout est possible en politique, évidemment, il ne faut pas minimiser et sous-estimer le risque du Front national, mais plutôt que de le craindre, il faut le combattre le Front national, c'est en réformant la France, avec notamment la réforme territoriale, qu'on montrera aux Français que les socialistes, François HOLLANDE, Manuel VALLS, le gouvernement réforment le pays et le redressent en même temps.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 25 juillet 2014