Texte intégral
Madame et Messieurs les ministres,
Madame et Messieurs les préfets de région,
Mesdames et Messieurs,
Lors de la première réunion des préfets convoquée par Monsieur le ministre de l'intérieur, le 24 juin dernier, je me suis adressé à tous les préfets pour leur dire quelle part leur revenait dans la mise en œuvre des grandes orientations fixées par le gouvernement et présentées au Parlement.
Vous venez aujourd'hui de participer avec vos collègues préfets de département à une réunion convoquée par le ministre de l'intérieur, M. CHEVENEMENT, et consacrée notamment à une intervention du ministre de l'emploi et de la solidarité, Mme AUBRY, sur le projet de loi relatif au développement d'activités pour l'emploi des jeunes, à une présentation par le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, M. STRAUSS-KAHN, et par le secrétaire d’État au budget, M. SAUTTER, du projet de loi de finances pour 1998.
À cette occasion, j'ai souhaité vous convier à ce déjeuner, Madame et Messieurs les préfets de région, pour avoir le plaisir de vous recevoir à l'Hôtel Matignon afin que les ministres présents et moi-même puissions prolonger avec vous, dans un cadre plus amical, les échanges engagés lors de ces deux réunions.
J'imagine que les sujets que vous avez abordés dans la matinée vous retiendront encore. Ils le méritent. Le gouvernement est particulièrement attaché à la réussite du programme pour l'emploi des jeunes dont vous aurez noté qu'il suscite une forte attente de la part des jeunes et des familles, attente qu'il importe de ne pas décevoir. Les préfets auront à jouer un rôle déterminant dans sa mise en œuvre. Sur ce point comme sur d'autres, ils seront les interlocuteurs des collectivités territoriales, comme je l'ai indiqué à Nice aux présidents des conseils généraux.
Quant au projet de loi de finances pour 1998, tout ou presque vous a été dit.
J'ajouterais quelques brèves considérations.
Je voudrais aussi évoquer brièvement devant vous deux autres sujets sur lesquels le gouvernement, compte tenu des urgences, n'a pas encore arrêté ses décisions, mais sur lesquels il travaille.
Peut-être pourraient-ils - nous en parlerons avec le ministre de l'intérieur - être inscrits à de prochaines réunions des préfets.
Le premier est celui de l'aménagement du territoire. Avec les conseils régionaux, vous exercez une compétence particulière dans la mise en œuvre de la politique d'aménagement du territoire. Celle-ci doit retrouver une nouvelle vigueur. La loi du 4 février 1995, dont la mise en œuvre s'est heurtée à des difficultés, doit aujourd'hui être complétée et modifiée. La réflexion sur les espaces les plus pertinents d'aménagement du territoire doit se poursuivre : quel rôle pour les pays, pour les agglomérations, pour les inter régions ? Sans bouleverser notre équilibre institutionnel, des évolutions seront nécessaires.
Vous serez étroitement associés à la préparation des orientations qui devront être fixées.
Le second est celui de la réforme de l'État. L'effort doit être accentué. Le ministre qui en a la charge, M. ZUCCARELLI, va bientôt présenter une communication au conseil des ministres à ce sujet. Le mouvement de déconcentration administrative doit se poursuivre. Le dispositif réalisant la déconcentration des décisions individuelles devra s'appliquer, comme prévu, au 1er janvier prochain. Je compte beaucoup sur vous pour concourir par votre expérience à l'élaboration de la réforme de l'État et, bien sûr, à son application sur le terrain.
Madame et Messieurs les préfets de région, le gouvernement sait la place déterminante que vous occupez dans la mise en œuvre de la politique de la Nation.
Je saisirai donc d'autres occasions de vous rencontrer et de dialoguer avec vous.