Texte intégral
discours à Châteauroux le 7 février 1998
Monsieur le Député-maire (Jean-Yves Gateaud),
Messieurs les Maires,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Directeur régional (Alain Marais),
Merci à tous, tout d’abord pour votre accueil si chaleureux. Merci bien sûr pour cette visite de la médiathèque de Châteauroux.
Cette visite trop rapide, me permet de comprendre votre sensibilité et intérêt pour le développement culturel de votre ville.
Cette volonté est portée et animée par une fructueuse collaboration avec l’État et la direction régionale des affaires culturelles. J’en suis très satisfaite.
Mon action est guidée par le souci que la culture soit vivante et partagée. Je souhaite décliner cet objectif autour de quatre lignes de force : mettre en œuvre une véritable proximité des services publics culturels, faciliter un meilleur accès de tous aux pratiques artistiques et culturelles, améliorer la formation et l’éducation aux disciplines artistiques, aider la création et la diffusion.
Mettre en œuvre une véritable proximité culturelle
J’ai le souci de mener une véritable politique de proximité des services publics de la culture. Je suis frappée par le fait que, dans ce domaine de l’action culturelle, les projets sont trop souvent vécus et conçus comme les emblèmes d’une politique dynamique et ambitieuse puis, lorsque les difficultés apparaissent, comme les premières victimes des coupes budgétaires. Dans le même temps trop de parties de notre territoire restent dramatiquement sous équipées.
Je sais que les communes sont aujourd’hui, avec l’État, les financeurs principaux des équipements culturels. Mais il faut y associer de plus en plus les régions et les départements, dans le respect des compétences respectives et surtout des efforts déjà consentis. De nombreuses initiatives ont déjà été prises par des collectivités pour travailler ensemble. Le rôle de 1’État est de les y aider. L’objectif est bien que, région par région, tous les acteurs locaux se réunissent, se comprennent, décident ensemble.
Je crois que dans de nombreux domaines l’heure n’est plus à des programmes ambitieux de création d’équipements : c’est certainement le cas dans le domaine du théâtre et de la lecture publique en grande partie grâce à l’action déterminante de Jack Lang. En la matière je crois essentiel de stimuler la mise en réseau de l’ensemble de ces institutions.
Mais il y a d’autres domaines dans lesquels nous devons poursuivre l’effort d’équipement : c’est le cas pour les musiques actuelles. C’est aussi le cas dans le domaine de l’art lyrique où certaines de nos régions devraient connaître un effort significatif de l’État. C’est aussi en encourageant la mobilité des œuvres sur l’ensemble du territoire pour permettre à des équipements, par exemple muséographiques, de remplir leur véritable mission de proximité.
Ce propos je le tiens pour les collectivités territoriales en général. Il est valable bien sûr pour l’Île-de-France et pour Paris en particulier où, vous le savez, l’État joue un rôle plus significatif que dans d’autres villes de France ce qui lui donne un poids plus important dans la nécessaire discussion avec les pouvoirs locaux.
Mais ce raisonnement vaut aussi pour celle de nos villes qui sont les moins favorisées en particulier pour les banlieues où je souhaite vivement reprendre avec Martine Aubry un travail réel sur le volet culturel des contrats de ville que mes prédécesseurs avaient trop souvent délaissés préférant se concentrer sur des programmes spécifiques souvent déconnectés des réalités de terrain et en tout cas peu structurants. Jean-Pierre Sueur a associé des personnalités du monde de la culture au travail qu’il engage à la demande du gouvernement.
Enfin, qu’il s’agisse de la ville moderne ou de la ville plus traditionnelle il appartient à l’État d’aller plus avant dans la contractualisation avec les communes sur la mise en valeur de l’espace soit en matière de qualité architecturale avec les conventions villes pour l’architecture, soit en matière de valorisation du patrimoine avec les villes d’art et d’histoire.
Faciliter un meilleur accès aux pratiques artistiques et culturelles.
Remettre les gens au cœur d’une politique culturelle passe par l’amélioration de l’accès aux pratiques artistiques et culturelles notamment pour les publics les plus défavorisés. Il me semble en la matière important de rénover et restaurer la notion de service public au centre de laquelle se trouve cette question fondamentale. Il ne suffit pas de prévoir quelques places dans les spectacles ou les musées pour des publics peu habitués à s’y rendre. Il faut aller plus loin par des actions de terrain proches des gens et de leurs préoccupations.
J’ai le souci en étroite concertation avec les professions concernées de lancer un large processus d’élaboration d’une charte du service public culturel, attendue par nombre de nos partenaires en particulier dans le domaine des arts de la scène. Il sera nécessaire en particulier d’aller plus avant dans la définition des obligations de service public, des règles de fonctionnement, des principes de transparence. Cette concertation devrait permettre une optimisation de la création et de la diffusion. Les spectacles devraient tourner, il n’est pas normal qu’un spectacle coûte cher et tourne peu.
Mais je crois aussi que les instruments traditionnels de la politique d’accès doivent être revus et stimulés en priorité.
Je souhaite proposer des mesures spécifiques pour les jeunes. Nous avons je le crois un véritable devoir de permettre aux jeunes un meilleur accès à la culture. Cela passe bien sûr par des tarifs adaptés.
Des initiatives existent, j’en ai moi-même pris à Strasbourg. Il faut aujourd’hui fédérer ces initiatives et harmoniser les pratiques en replaçant ces démarches dans le cadre plus général de la contractualisation avec les structures.
Améliorer la formation et l’éducation aux disciplines artistiques au service de la création et de l’emploi.
L’éducation nationale n’est pas, dans le domaine des enseignements artistiques le pôle de base de la formation qu’elle est partout ailleurs. Ce sont les établissements spécialisés qui assurent cette mission. L’éducation nationale, est pour sa part accablée des dispositifs successifs qui se sont ajoutés.
En la matière je souhaite avancer dans quatre directions :
– Il faut d’abord simplifier les dispositifs à l’œuvre dans l’éducation nationale pour les rendre plus efficaces tout en les renforçant notamment en mettant aux services des écoles les compétences du ministère de la Culture pour améliorer la formation des maîtres. Je me suis rapprochée de Claude Allègre et de Ségolène Royal et nous faisons ensemble, des propositions simples et lisibles pour avancer dans ce domaine.
– Je souhaite ensuite moderniser et renforcer le réseau des enseignements spécialisés dans les disciplines artistiques. Pour cela il est indispensable d’harmoniser le réseau de l’enseignement dans un souci de maillage efficace du territoire. Il faut enrichir ces enseignements des apports des disciplines audiovisuelles en particulier en ce qui concerne l’enseignement de l’image. Il faut reformer la politique d’enseignement de l’architecture et les textes de cette réforme viennent d’être publiés ; elle a comme double objectif de maintenir la tradition d’excellence de la création architecturale française et de proposer dès la formation initiale mais également permanente une véritable offre de diversification des métiers.
– J’ai, en liaison avec Marie-Georges Buffet, relancé un partenariat ouvert et prospectif avec le secteur de l’éducation populaire dont je connais l’efficacité.
– Il y a enfin un travail à reprendre sur les missions de la Cinquième chaîne, la télévision étant aujourd’hui sans conteste un vecteur essentiel de la diffusion culturelle.
Cette politique va de pair avec le programme de création d’emplois culturels puisque vous savez que la culture a été retenue comme l’un des secteurs dans lesquels le dispositif gouvernemental en faveur de l’emploi des jeunes s’applique. En particulier la médiation culturelle, l’initiation au multimédia et plus généralement l’ensemble des métiers artistiques doivent être aidés.
Aider la création et la diffusion
Mais l’aide à la création et à la diffusion ce n’est pas seulement une aide financière directe aux créateurs.
– J’ai clairement à régler des problèmes importants qui empoisonnent la vie des différentes filières culturelles qui dépendent de mon ministère : j’ai relancé dès mon arrivée les mesures nécessaires au règlement de l’important dossier de l’intermittence en liaison avec Martine Aubry. Nous avons en particulier relancé le dispositif de lutte contre le travail clandestin et le développement du guichet unique pour les obligations sociales ; j’ai saisi le Premier ministre du dossier de la fiscalité des associations culturelles sujet sur lequel nous allons déboucher rapidement ; j’ai mobilisé les différentes parties prenantes pour tenter de régler avec elles les difficiles questions qui touchent à la répartition des droits des artistes interprètes ; j’ai initié une concertation sur la question du droit de prêt dans les bibliothèques publiques en ayant le double souci d’assurer une rémunération équitable aux auteurs et de favoriser la lecture publique.
– Je souhaite de plus profiter de la grande diversité des actions de mon ministère qui associe conservation et création pour aider plus encore la création et en particulier la jeune création. Je proposerai très rapidement des mesures concrètes pour permettre un plus grand accès de la jeune création contemporaine aux musées, notamment aux musées nationaux ; je compte sur les synergies que permettra la fusion des directions de l’architecture et du patrimoine dont j’ai annoncé le principe pour faire bénéficier les jeunes architectes de cet ensemble exceptionnel d’étude et d’apprentissage que constitue le patrimoine protégé : je veux enfin mobiliser l’important réseau de diffusion théâtrale pour faciliter l’accès au public des jeunes créateurs, théâtraux ou chorégraphiques ; je crois enfin indispensable à l’heure du multimédia et alors que je cumule les deux fonctions de ministre de la Culture et de la Communication d’avancer résolument dans le sens d’une meilleure association des univers de la culture et de la communication qui peinent à se reconnaître.
Mettre en œuvre une véritable proximité des services publics culturels, faciliter un meilleur accès de tous aux pratiques artistiques, aider la création et la diffusion, améliorer la formation et l’éducation aux disciplines artistiques, tels sont donc les axes de la politique culturelle que j’entends mener.
– Les collectivités territoriales sont des partenaires essentiels avec lesquels il est urgent de relancer la politique de contractualisation, une contractualisation qui prenne en compte les spécificités des territoires, en particulier l’indispensable coopération intercommunale. Qu’il s’agisse des acteurs culturels avec lesquels la charte de service public pourrait tenir lieu de contrat moral, qu’il s’agisse des mouvements d’éducation populaire avec lesquels je veux travailler, je ne conçois pas l’action de l’État sans partenaires, sans engagements réciproques, sans objectifs communs.
Vous savez, nous savons tous, que la culture est fragile. Ce n’est pas un hasard si le premier geste des pouvoirs totalitaires est de remettre en cause la création, l’expression artistique et culturelle. Ce n’est pas un hasard si le ministre de la Culture est aux avant-postes dans les communes aujourd’hui gérées par le Front national. Je mettrai en œuvre tous les moyens juridiques possibles pour protéger la culture là où elle est menacée en particulier dans le domaine de la lecture publique. Mais le droit n’est pas tout et c’est la vigilance de tous, notamment des acteurs locaux que vous êtes, qui me semble constituer le meilleur gage du succès du combat que nous souhaitons tous mener.
Je suis heureuse de trouver aujourd’hui un écho « de terrain » qui, à travers les projets et les réalisations que j’ai vus et dont nous avons parlé aujourd’hui, me paraît exactement s’insérer et participer à l’ambition de notre gouvernement pour la culture.
Discours d’Argenton-sur-Creuse le 6 février 1998
Monsieur le Ministre, (Michel Sapin),
Messieurs les Maires,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Directeur régional (Alain Marais),
Je vous remercie pour votre accueil chaleureux dans cette communauté de communes d’Argenton-sur-Creuse, Saint-Marcel et Le Pêchereau. Je vous remercie pour cette visite intéressante de vos équipements culturels originaux du cinéma Eden, du Musée de la chemiserie et de l’illustre site d’Argentomagus.
C’est sans doute insuffisant pour bien connaître votre communauté, c’est le sort d’un ministre, vous le savez, d’être condamnée à visiter rapidement les lieux pour tenter de se consacrer efficacement aux dossiers très techniques et ardus d’un ministère au champ vaste. Visites très rapides, certes, mais suffisantes pour percevoir très clairement la détermination, qui est la vôtre, d’un développement culturel diversifié et ambitieux.
Cette volonté est portée et animée par une fructueuse collaboration avec l’Etat et la direction régionale des affaires culturelles. J’en suis très satisfaite. Elle se traduit par la convention de développement culturel que nous allons signer dans un moment.
Je crois comme vous, cher Michel Sapin, au caractère fructueux d’un partenariat entre État et collectivités territoriales dans le domaine de la culture. Je suis convaincue que les collectivités, les habitants, les gens, s’en trouvent bénéficiaires en termes d’aménagement du territoire, de développement économique et social du partenariat avec l’État.
D’une façon générale, les conditions d’une saine et positive collaboration en sont :
– la clarification du rôle de chacun en termes de compétences scientifiques, de décision, de clefs de financements ;
– un effort rationnel de déconcentration qui, j’en suis convaincue, n’est pas qu’un problème de textes et de budget, mais également de moyens pour renforcer les vecteurs importants de la politique culturelle que sont les directions régionales des affaires culturelles ; l’année 1998 sera également pour le ministère de la Culture celle de la modernisation de l’administration culturelle avec une réforme importante de restructuration de l’administration centrale ;
– enfin je crois, l’adaptation et la rénovation des instruments culturels en termes de statuts et d’organisation. La politique contractuelle transparente que certaines collectivités acceptent de mener sous l’impulsion des DRAC me paraît – bien sûr – être un de ces instruments majeurs.
Dans ce cadre revu, nous pouvons innover, irriguer et mailler le territoire, les villes et les quartiers et répondre à cette demande de qualité de vie des gens dont le volet culturel est important.
Je crois que notre convention culturelle d’aujourd’hui me paraît parfaitement construite au regard de ces conditions et au regard d’une politique ouverte et diversifiée qui correspond aux objectifs de la politique que je souhaite impulser avec l’appui de nos DRAC.
Je souhaite également vous dire quelques mots des objectifs ou des axes de la politique culturelle qui sont les miens (avec l’appui des collectivités).
Il faut d’abord souligner que ces objectifs sont portés par un budget pour 1998 en très nette augmentation puisque la progression en est de 550 millions de francs par rapport au budget initial de 1997, soit 3,8 % à structure constante.
C’est un choix budgétaire volontariste qui montre que la culture est redevenue une priorité du Gouvernement. Cet effort me paraît, bien entendu, très justifié. Je suis convaincue que la demande de cohésion sociale augmente dans notre pays. Le développement culturel sur tout le territoire est un des moyens d’y répondre efficacement.
Dans le domaine du spectacle vivant, je souhaite élaborer, avec les professionnels concernés, une charte du service public du spectacle vivant qui précisera les droits et obligations de chacun et qui permettra de prendre en compte mieux qu’aujourd’hui la préoccupation essentielle à mes yeux de l’intégration sociale. Cette charte servira de référence commune aux contrats d’objectifs que je veux systématiser pour l’ensemble des réseaux du spectacle vivant.
L’objectif, pour l’enseignement de la musique, est de consolider le réseau des conservatoires nationaux en région et des écoles nationales de musique en améliorant la qualité de l’enseignement et en favorisant l’approche de disciplines nouvelles.
Dans les régions où nos partenaires sont prêts à le faire, je souhaite construire un plan de développement de l’enseignement de la musique, de la danse, de l’art dramatique afin de veiller à une bonne répartition des établissements d’enseignement sur le territoire, à leur harmonisation. Dans ce cadre, des conventions précisant une nouvelle répartition des charges avec les collectivités territoriales pourront être signées.
De plus, je souhaiterais pouvoir élargir aux arts plastiques mes propositions de rénovation des enseignements artistiques.
Le développement culturel passe par la reconnaissance et l’encouragement des pratiques des amateurs, un partenariat actif avec le secteur de l’éducation populaire, le développement de la coopération intercommunale notamment en milieu rural et une nouvelle dynamique à toutes les actions de développement de la culture en milieu scolaire.
En ce qui concerne l’éducation artistique à l’école, la collaboration avec l’éducation nationale connaît un nouvel essor qui se traduit par l’ouverture de chantiers importants. Pour n’en citer que quelques-uns :
– l’éducation à l’image ;
– l’organisation des 1er cycles de conservatoires, et écoles de musique dans les écoles primaires en étroite relation avec les enseignants, et dans un souci évident de démocratisation de ces enseignements ;
– le développement de la formation des personnels de l’éducation nationale aux activités artistiques et culturelles ;
– la formation des « aide-éducateurs » recrutés dans l’enseignement primaire.
Dans le domaine du patrimoine, je voudrais insister sur l’effort budgétaire exceptionnel fait pour les monuments historiques puisque la loi de programme retrouve son niveau initial ce qui représente un effort de près de 40 % en autorisations de programme par rapport à 1997. Ce fait est important puisqu’il était à craindre que ce secteur connaisse en 1998, si le niveau d’autorisations de programme n’était pas rétabli, un véritable sinistre économique. Cet effort doit s’accompagner d’un grand discernement tant sur la protection du patrimoine que sur sa restauration.
Pour le domaine de l’architecture, l’objectif consiste à renforcer la formation continue des architectes qui est l’un des moyens de lutter contre leur sous-emploi mais aussi de créer une demande d’architecture de la part du public et des collectivités. Des actions nouvelles visant à initier une nouvelle politique de qualité architecturale dans des secteurs urbains ne bénéficiant d’aucune protection juridique vont être lancées en partenariat avec les collectivités territoriales.
En matière de création d’emplois, les directions régionales des affaires culturelles devront être actives dans ce dispositif. Il existe dans le domaine culturel un vaste champ de développement des emplois d’utilité publique et correspondant à l’émergence de besoins nouveaux non satisfaits par le seul jeu de l’économie marchande.
Voici en quelques mots, cher Michel Sapin, à la fois le contenu rapidement survolé et le cadre administratif revu d’une politique culturelle volontariste.
Ma visite ici se veut une visite de reconnaissance pour le travail accompli, bien souvent dans la discrétion mais aussi dans la ténacité et la pérennité.
Le respect des cultures de tradition de pays n’interdit en rien les audaces liées à la création contemporaine.
La mise en valeur du patrimoine historique et archéologique n’empêche nullement l’ouverture aux langages autres, comme le cinéma, le théâtre ou la musique.
L’éclosion de projets muséographiques n’est en rien un frein au développement des actions autour du livre et de la lecture et à la conquête des publics les plus divers.
Ainsi, s’il s’avérait que cette « France profonde » puisse ressembler parfois à ce « désert culturel », je voudrais vous dire que « … ce qu’il y a de merveilleux dans le désert c’est qu’il cache un puits quelque part » et que, vous, ici, dans cette région, aurez été les puisatiers – comme le dit Alain Marais – grâce auxquels la culture s’est développée patiemment, énergiquement, inlassablement.
Et la juste reconnaissance que je viens vous témoigner à l’occasion de la signature de cette convention de développement culturel est pour moi l’occasion de vous dire combien je suis heureuse de confirmer le soutien que vous avez souhaité de la part de l’État et de notre gouvernement.