Un rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) publié le 6 avril 2018 met en lumière l'importance des TLT pour le développement de l'enfant.
Temps et lieux tiers : 25% du temps des enfants
Le temps disponible des enfants (hors temps de sommeil et d'hygiène) est réparti entre :
- le temps scolaire (y compris temps pour les devoirs) 32% ;
- le temps des activités en famille (repas partagés à la maison, loisirs en famille, etc.) 30% ;
- le temps à la maison sans activité ;
- les TLT près de 25%.
Près de la moitié des enfants de 3 à 10 ans pratique une activité sportive. En revanche, seuls 14% suivent une activité artistique. Moins d'un enfant sur dix participe à une activité culturelle.
L'engagement social ou citoyen est peu répandu chez les 11-17 ans. Il concerne moins d'un adolescent sur dix. C'est aussi le cas des activités scientifiques et technologiques. Les pratiques artistiques et culturelles attirent près de 4 enfants sur 10. Le sport arrive en tête, avec près de 8 enfants sur 10 impliqués. Parallèlement, 1 adolescent sur 4 passe quotidiennement plus de 3 heures sur les écrans.
Les différences sociales jouent un rôle déterminant dans la pratique d'activités extrascolaires. Plus de 40% des enfants des quartiers prioritaires de la ville en sont totalement privés. Près de 25% des enfants ne partent pas en vacances.
Les TLT, objet de politique publique
Le Haut Conseil encourage l'État et les acteurs territoriaux à développer un politique publique structurante, dédiée aux temps et lieux tiers. Il formule 24 recommandations, parmi lesquelles :
- développer le plan mercredi pour le développement des pratiques artistiques encadrées, notamment pour les 6-11 ans (école primaire) ;
- créer un pass-colo universel de 200 euros pour les 6-14 ans pour faciliter les départs en centres de vacances ;
- réduire les inégalités territoriales par la construction d'aménagements de l'espace public ;
- proposer plus d'activités pour les enfants en situation de handicap ;
- définir une stratégie nationale des engagements et de la participation à la vie de la cité des enfants et des adolescents ;
- moduler les tarifs d'activités extrascolaires en fonction de la situation des familles ;
- créer 7 000 postes de référents TLT.
L'ensemble des mesures proposées dans le rapport représenterait un coût total estimé entre 600 et 750 millions d'euros par an.