Afin de disposer d’informations précises pour suivre les évolutions des pratiques sportives des Français, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) a mis en place, en lien avec le ministère des sports, un baromètre national des pratiques sportives. Réalisé pour la première fois en 2018, il est reconduit tous les deux ans. Il permet ainsi d’apporter les informations nécessaires pour ajuster les politiques publiques.
Le baromètre national des pratiques sportives 2020 analyse les évolutions des pratiques sportives sur la période 2018-2020 en prenant en compte les répercussions du confinement. Il étudie également l’apport des deux dispositifs :
- le sport sur ordonnance ;
- et l’aide des employeurs à la pratique sportive des actifs.
Événements sportifs et Jeux olympiques
52% des Français, majoritairement des hommes et des personnes exerçant une pratique sportive régulière, ont assisté à un événement sportif, à travers les médias ou en situation. Un Français sur deux déclare vouloir suivre les Jeux olympiques 2024 depuis son domicile. Les non-diplômés, les femmes, les titulaires de bas revenus et les personnes pratiquant peu une activité sportive sont les catégories qui se disent les moins intéressées.
Des pratiques sportives touchées par le confinement
Pour les deux années 2018 et 2020, la pratique sportive est restée stable, autour de 65% (76% si on ajoute les déplacements à pied, à vélo, en trottinettes). Les catégories de population qui pratiquent le plus une activité sportive sont les jeunes, les hauts revenus, et les personnes diplômées. Les activités de la forme (marche, gymnastique) enregistrent la plus forte hausse.
Le confinement a eu un fort impact sur les activités sportives causant une baisse de 10 points du taux de pratiquants (53% au moment du premier confinement). Toutes les catégories sportives ont été touchées. Parmi les personnes ayant une pratique sportive régulière, 82% ont poursuivi leurs activités pendant le confinement et plus particulièrement les adeptes des activités de la forme et de la gymnastique (86%).
Les activités sportives à domicile qui représentaient 18% des pratiques en 2018 ont progressé en 2020 (+6 points), avec un bond pendant la période de confinement (+23 points).
Des politiques favorisant le sport
La loi du 26 janvier 2016 sur la modernisation de notre système de santé a permis au médecin traitant de prescrire une activité physique, 16% des Français en ont bénéficié.
On constate cependant que le dispositif n’atteint pas suffisamment les personnes souffrant de surpoids ou d’obésité : 19% des obèses et seulement 13% des personnes en surpoids en ont bénéficié.
L’incitation faite par les employeurs et les comités d’entreprise pour favoriser le sport chez les salariés a des retombées très favorables relève l'étude. Ces aides se traduisent par la mise à disposition de douche et vestiaires (7%), un local dédié (7%), une participation financière (12%). Un actif en emploi sur cinq en bénéficie. Les effets de cet encouragement à une pratique sportive de la part de l'employeur se vérifient en comparant les taux de pratique entre actifs occupés et demandeurs d’emploi :
- +2 points pour les actifs pour la course et la marche ;
- +5 points sur les sports de raquette ;
- +6 points sur la pratique de la gymnastique et de la natation ;
- +7 points sur le vélo et les sports d'hiver.