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Covid-19 : des disparités sociales dans le recours à la vaccination

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le recours à la vaccination contre le Covid-19 a fait apparaître de fortes disparités sociales parmi la population. Cette étude, effectuée durant l'été 2021, portait sur les 18 ans et plus (en dehors des résidents des Éhpad).

Cette étude réalisée par la Drees sur le recours à la vaccination contre le Covid-19 a été publiée le 24 février 2022. Elle résulte des données issues du 3e volet de l’enquête Épidémiologie et conditions de vie (EpiCov) élaborée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la Drees entre le 24 juin et le 9 août 2021. Ce 3e volet a collecté les réponses de 85 032 enquêtés ayant déjà participé aux deux premiers volets de l’enquête (en mai et novembre 2020).

Au moment de l'enquête, en juillet 2021, en France métropolitaine, 72% des personnes majeures interrogées déclaraient être vaccinées, 10% avaient l’intention de le faire, une même proportion ne savait pas encore quelle attitude adopter et 8% ne souhaitaient pas se faire vacciner. Neuf personnes sur dix avaient déjà répondu à l’enquête lors de la mise en place du passe sanitaire.

Des inégalités sociales en matière de vaccination anti-Covid

En juillet 2021, 70% des personnes sans diplôme étaient vaccinées, contre 79% chez les personnes titulaires d’un diplôme supérieur ou égal à un bac+5.

65% des ouvriers ou anciens ouvriers étaient vaccinés, contre 83% des cadres ou anciens cadres.

 

55% des 10% d'adultes dont le niveau de vie est le plus faible avaient eu recours à la vaccination contre 88% parmi les 10% les plus aisés.

Ainsi, selon cette étude, la probabilité d’être vacciné croît significativement avec l’âge ou le niveau de vie.

Par ailleurs, il faut noter aussi que la couverture vaccinale dans les trois départements et régions d'outre mer visés par l'enquête était "beaucoup plus faible" qu'en métropole : 32% en Guadeloupe, 28% en Martinique et 44% à La Réunion. L'étude note cependant que les principaux facteurs associés au recours à la vaccination étaient "similaires à ceux observés en France métropolitaine".

Des réticences à la vaccination, pourquoi ?

Parmi les personnes vaccinées, 85% indiquent avoir tout à fait confiance dans l’action du gouvernement pour limiter la propagation du virus, tandis que, parmi les non-vaccinés, ils ne sont que 15% à avoir tout à fait confiance.

La couverture vaccinale est de 34% pour les personnes qui n’ont pas du tout confiance dans la capacité des scientifiques à trouver des solutions pour limiter la propagation du virus tandis qu'elle atteint 84% pour celles qui déclarent leur faire tout à fait confiance.

Se protéger soi-même ? 73% des personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner estiment que se protéger elles-mêmes de la maladie n’est pas une raison qui pourrait les inciter à se faire vacciner.

Protéger les autres ? Parmi les personnes réticentes à la vaccination, 63% considèrent que protéger l'ensemble de la société ne constitue pas un motif d'incitation à la vaccination. La protection de la famille ou des proches n'est pas non plus un motif pour 51%.

Enfin, un tiers des parents déclarent ne pas être prêts à faire vacciner leur enfant de 5 à 11 ans (les mères y étant moins souvent favorables) quand un sur six ne sait pas encore s’il serait prêt à le faire.