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© Georges Gobet/AFP

Activités non-salariées : une baisse des revenus en 2022

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie une étude sur les revenus des non-salariés en 2022. Après une forte hausse en 2021, le montant moyen du revenu a diminué pour le non-salariat classique. Seuls les micro-entrepreneurs connaissent une légère progression de leur rémunération.

En 2022, le revenu des non-salariés a diminué de 6,9% en euros constants (corrigés de l'inflation). C'est le constat d'une étude de l'Insee sur les revenus d'activité des non-salariés publiée le 3 septembre 2024.

4 millions de personnes exercent une activité non-salariée en 2022 (0,4 million dans le secteur agricole). Leur nombre continue de progresser en raison de la croissance des micro-entreprises (+7,9%), qui enregistrent une hausse de 60% (soit +705 000) depuis 2018. Le nombre de micro‑entrepreneurs a augmenté dans :

  • les services administratifs et de soutien aux entreprises (+17,3%) ;
  • les services personnels (+16,4%). 

Ils sont en revanche moins nombreux dans les transports (‑16,6%), particulièrement en raison de la baisse de la livraison à domicile (-23,2% en 2022).

Métiers de bouche, professions paramédicales, taxis... : des revenus en baisse

Le revenu d’activité moyen des non‑salariés dits "classiques" diminue de 5,2% en 2022 après une hausse en 2021 due à la reprise économique et à des exonérations sociales. Cette baisse s'explique par : 

  • un net regain d’inflation (+5,2%) ;
  • un "renchérissement des intrants" dans certains secteurs.

Hormis les services aux particuliers (hors santé) et les services de transports, qui connaissent une hausse des revenus, trois secteurs sont touchés par une baisse plus forte de leurs revenus 

  • les métiers de bouche (‑11,9%) comme les bouchers et les poissonniers ;
  • les professions paramédicales et les sages‑femmes (‑11,2%) ; 
  • le commerce de détail hors magasin (‑10,1%). 

Le revenu moyen des non‑salariés "classiques" est de 4 030 euros par mois. Parmi eux, 11% ont un revenu d’activité nul (ou déficitaire). Les revenus les plus bas se trouvent dans les secteurs suivants : 

  • le commerce de détail (1 480 euros par mois en moyenne) ;
  • les taxis et voitures de transport avec chauffeur (VTC) avec 1 530 euros mensuels ;
  • les services personnels (1 640 euros mensuels). 

Les médecins et dentistes (avec 9 720 euros par mois), les juristes et comptables (8 510 euros par mois) et les pharmaciens (7 900 euros par mois) perçoivent les revenus les plus élevés. 

Les femmes qui représentent 40% des non-salariés gagnent 31% de moins que les hommes.

Une légère progression des revenus des micro-entrepreneurs

Les micro-entrepreneurs qui constituent 49% des non-salariés non agricoles sont 1,8 million.

Le revenu moyen des micro‑entrepreneurs ralentit mais continue de progresser en euros constants en 2022 (+1,4%). Ils perçoivent en moyenne 670 euros par mois, soit six fois moins que les non‑salariés "classiques" (les bénéfices sont plafonnés). Un micro-entrepreneur sur deux gagne moins de 340 euros par mois, souligne l'Insee. Ils sont plus des trois quarts dans les services aux particuliers (comme les activités artistiques, récréatives ou l’enseignement), dans le commerce de détail hors magasin ou la livraison à domicile.

La hausse de revenu est plus marquée dans :

  • les transports en VTC (+20,2% en 2022) ;
  • les arts, spectacles et autres activités récréatives (+17,9%) ;
  • l’hébergement‑restauration (+15%).

Leur rémunération diminue en revanche dans :

  • l’industrie (-3,4% en euros constants) ;
  • la construction (-3,2%) ;
  • les activités de poste et de courrier (-17,1%), en particulier dans la livraison à domicile (-36% par rapport à 2019).