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© Pauline Pauget - Hans Lucas/AFP

Médecins libéraux : des revenus en légère hausse entre 2017 et 2021

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Une étude de décembre 2024 fait un état des lieux des revenus des médecins libéraux et observe les évolutions sur la période 2017-2021. Si, globalement, une légère hausse est constatée (+0,6% par an), les variations de revenus sont plus ou moins marquées selon le secteur de conventionnement et la spécialité.

L’étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur l'évolution des revenus des médecins libéraux de 2017 à 2021 a été publiée le 20 décembre 2024. La Drees note une augmentation des revenus de 0,7% par an pour les omnipraticiens (médecins généralistes) tandis qu'ils baissent légèrement chez les autres spécialistes (-0,1% par an) à l'exception des dermatologues, des gynécologues et des oncologues médicaux. 

Le revenu annuel moyen estimé à 124 000 euros peut fortement varier selon la spécialité exercée. Mais il existe de nombreux autres critères distinctifs : conventionnement (secteur 1 ou 2), ancienneté de l’installation, mixité entre l’activité libérale et salariée…

Un écart selon la spécialité exercée

L’étude fait état de 99 100 médecins libéraux de 70 ans et moins en poste en France en 2021. Parmi eux, 31% combinent une activité libérale avec une part assez faible d’activité salariée.

Un quart des médecins libéraux pratiquent un dépassement d’honoraire (secteur 2). Ces médecins en secteur 2 sont nombreux parmi les chirurgiens (83%), les gynécologues (70%), les médecins ORL (69%) et les ophtalmologistes (66%).

Le revenu annuel moyen des spécialistes non omnipraticiens s’élève à 153 300 euros mais avec une fourchette très large selon la spécialité exercée : 88 400 euros pour un pédiatre, 417 500 euros pour un radiothérapeute.

Les omnipraticiens (médecins généralistes) sont, pour la plupart, conventionnés en secteur 1. Leur revenu annuel moyen se situe dans la fourchette basse (98 300 euros).

Tous domaines confondus (avec ou sans spécialisation) "10% de médecins aux revenus les plus hauts gagnent sept fois plus que les 10% aux revenus les plus bas" note la Drees.

Au-delà de la spécialité exercée, ces disparités peuvent s’expliquer par : 

  • le secteur de conventionnement (30% d’écart en faveur des médecins de secteur 2) ;
  • l’ancienneté dans l’installation ;
  • le genre (avec des revenus généralement plus élevés pour les médecins hommes que chez leurs consœurs) ;
  • la diversification des activités (léger écart en faveur des pratiquants en exercice mixte).

Une progression des revenus surtout constatée chez les omnipraticiens

La légère augmentation des revenus de 2017 à 2021 (+0,6% par an en euros constants), principalement portée par les omnipraticiens, reste inférieure à celle observée de 2014 à 2017 (+1,9% par an).

Plusieurs facteurs sont évoqués :

  • l'impact sur l'activité de l’épidémie de Covid-19 ;
  • la forte inflation qui a relativisé les évolutions de revenus ;
  • une hausse du taux de nouveaux médecins, avec une plus forte féminisation de la profession depuis 2017.

Cette baisse des revenus affecte majoritairement les revenus les plus hauts (entre 355 100 euros et 549 000 euros) des praticiens conventionnés en secteur 2 avec, observe l’étude, une baisse de ces hauts revenus de 1,8% à 3,7% en moyenne par an.