Pour une défense européenne plus forte et plus crédible
Le 3 février 2025, le président du Conseil européen António Costa a réuni les 27 dirigeants des pays de l'Union européenne (UE) pour échanger autour de la défense européenne. Il s'agissait d'une rencontre inédite dans le but de formuler les orientations politiques pour le livre blanc sur la défense que la Commission européenne publiera en mars 2025 et pour les décisions majeures à prendre dans les mois à venir. C'était aussi la première réunion des dirigeants européens depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier 2025 comme président des États-Unis d'Amérique.
Plusieurs priorités ont été au centre des échanges : le développement des capacités de défense, le financement et les partenariats stratégiques et la coopération transatlantique.
- Sur la base des travaux de l'Agence européenne de défense qui a identifié les lacunes critiques, les domaines dans lesquels l'UE représente une valeur ajoutée et les capacités prioritaires à produire, les dirigeants ont débattu de plusieurs sujets : défense aérienne et antimissile, missiles et munitions, capacités de soutien stratégiques. Le renforcement de l’industrie européenne de défense a aussi été abordé pour produire davantage et le faire rapidement.
- La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a détaillé trois pistes de financement : augmentation des budgets nationaux avec une plus grande flexibilité dans le pacte de stabilité concernant les dépenses de défense, renforcement du rôle de la Banque européenne d'investissement (BEI) et mobilisation de financements privés.
- La coopération en matière de défense signifie également le renforcement du partenariat avec l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et avec les partenaires européens non membres de l'UE. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte et le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer ont ainsi participé à la réunion.
Un soutien sans ambiguïté au Danemark
"Préserver l’intégrité territoriale du Danemark, sa souveraineté et l’inviolabilité de ses frontières est essentiel pour tous les États membres", a assuré le président du Conseil européen, António Costa, le 3 février. Les Européens, a-t-il ajouté, soutiennent "pleinement" le royaume scandinave, à la suite des déclarations de Donald Trump qui conteste la souveraineté danoise sur le Groenland.