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Maladies cardiovasculaires en France : deuxième cause de décès en 2022

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Santé publique France a publié un état des lieux des maladies cardiovasculaires en 2022. Infarctus, accident vasculaire cérébral (AVC)... les nouveaux chiffres montrent l'ampleur de ces pathologies, deuxième cause de mortalité en France. Améliorer la prévention, notamment chez les femmes, permettrait de réduire l'impact de ces maladies.

1,2 million d'hospitalisations et 140 000 décès chaque année (plus d’un décès sur cinq) sont dus aux maladies cardiovasculaires (MCV) en 2022. C'est le constat d'une étude de Santé publique France publiée le 4 mars 2025 selon laquelle "seulement un Français sur dix bénéficie d'une santé cardiovasculaire optimale".

Le "fardeau" des maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires représentent plus de :

  • 240 000 patients hospitalisés et 31 000 décès en raison de cardiopathies ischémiques ;
  • 180 000 patients hospitalisés et 25 000 décès pour insuffisance cardiaque ;
  • 120 000 patients hospitalisés et plus de 30 000 décès pour AVC.

En tête des MCV, les cardiopathies ischémiques (CPI). Plus de 3 millions d’adultes (environ 5% de la population) sont touchés par les CPI. Or, 80% des arrêts cardiaques hors structure hospitalière (soit près de 50 000 personnes par an) sont liés à une CPI.

"Le nombre d'adultes hospitalisés pour insuffisance cardiaque et la prévalence de l'insuffisance cardiaque n'ont jamais été aussi élevés", souligne également l'étude.

Les causes des MCV sont pourtant connues : sédentarité élevée, activité physique insuffisante (47% des femmes et 29% des hommes n’atteignaient pas les recommandations d'activité physique), tabagisme (près d’un quart des adultes fument tous les jours), alcool, surpoids (un homme sur deux et quatre femmes sur dix)... Santé publique France constate par ailleurs que de nombreuses personnes ignorent qu'elles présentent des facteurs de risques : hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète...

C'est pourquoi, Santé publique France appelle à améliorer la prévention et la prise en charge précoce des soins face à des pathologies "largement évitables".

De fortes inégalités sociales, territoriales et de genre

L'épidémiologie des maladies cardiovasculaires est marquée par des inégalités sociales, territoriales et de genre.

4% des adultes ayant un niveau d'éducation inférieur au baccalauréat ont "une santé cardiovasculaire optimale" (contre 21% pour ceux ayant un niveau d'études supérieur). 

Ainsi, l'étude montre que les facteurs de risques (tabac, obésité...), les types de maladies et l'accès aux soins varient selon les régions. Par exemple, les personnes souffrant de cardiopathies ischémiques (CPI) sont plus nombreuses dans les communes socialement défavorisées. 

Enfin, l'écart entre les femmes et les hommes se réduit en raison d'une dégradation de la situation des femmes. Les femmes ont les mêmes comportements à risque que les hommes (tabagisme, en particulier). Selon un récent rapport de l'Académie de médecine, l'infarctus est la première cause de mortalité chez les femmes. Les AVC constituent aussi la première cause de mortalité cardio-neuro-vasculaire chez les femmes avec 18 000 décès par an. Elles sont pourtant moins bien prises en charge, notamment en raison de symptômes et de facteurs de risque spécifiques. Moins souvent hospitalisées en soins intensifs, elles présentent "plus de complications aiguës avec une mortalité précoce plus élevée".

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