Si la catégorie "jeunes" ne renvoie pas à une population uniforme, la jeunesse se caractérise par des étapes qui mènent à l'autonomie. Les politiques publiques à destination de la jeunesse ont pour objectif de faciliter le franchissement de ces étapes. Le rapport annuel de la Cour des comptes, publié le 19 mars 2025, est consacré à ces politiques.
Aujourd'hui, les 15-25 ans représentent 9 millions de personnes, soit 13,2% de la population. Depuis les années 1980, la politique en faveur de la jeunesse est une priorité de l'État, qui lui consacre plus de 53 milliards d’euros de dépenses (12% du budget).
Seize politiques examinées
La Cour des comptes analyse 16 politiques publiques à destination des jeunes :
- accès à l'éducation, à la formation et à l'emploi : orientation au collège et au lycée, obligation de formation des jeunes de 16 à 18 ans, prévention de l’échec en premier cycle universitaire, accès des jeunes des territoires ruraux à l’enseignement supérieur ;
- aides à l'entrée dans la vie active et à l'autonomie : emploi des jeunes, accès au logement, aides pour l'utilisation des transports collectifs ;
- politiques de prévention : accès au sport, maisons des adolescents, prévention de l'obésité et des pratiques addictives (drogues illicites et alcool) ;
- apprentissage de la citoyenneté et intégration dans la société : journée défense et citoyenneté (JDC), paiement des premiers impôts, justice pénale...
Les propositions de la Cour
Pour, en priorité, corriger les inégalités et permettre à chaque jeune de réaliser son potentiel, la Cour présente six grandes orientations :
- garantir l’équité de traitement des jeunes et développer des dispositifs de soutien différenciés avec pour cibles prioritaires les populations les plus en difficulté ;
- repenser l’organisation et le contenu des parcours de formation initiale pour mieux préparer l’autonomie sociale et économique des jeunes ;
- élaborer une nouvelle stratégie nationale de lutte contre les addictions ;
- renforcer la lisibilité des dispositifs publics en faveur des jeunes et mieux coordonner les acteurs publics et privés concernés ;
- mettre en place des outils de suivi et d’évaluation communs aux politiques en faveur des jeunes ;
- élaborer un plan stratégique en faveur des jeunes et prévoir dans l’ensemble des politiques publiques un axe spécifique qui le déclinerait.