L’étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée le 16 avril 2025, porte sur 72 grands centres urbains formés de 770 communes, soit une population de 26 millions d’habitants.
Entre accès proche à des parcs et jardins disséminés dans la ville et accès proche à des grands espaces verts en bordure de ville, les situations sont hétérogènes selon la densité de la population (villes de plus ou moins 200 000 habitants) et l'environnement immédiat de la ville (forêts ou grands parcs).
Les espaces verts occupent en moyenne 10% des territoires urbains
Par "espaces verts publics", l’étude entend les espaces publics naturalisés tels que les jardins, les squares ou les parcs mais aussi les forêts en bordure des grandes villes. Les milieux aquatiques ne sont pas pris en compte.
Deux grandes catégories de situations sont observées :
- près de 50% des habitants des grands centres urbains bénéficient d'un accès à un parc, un square ou un jardin public de 0,1 hectare ou plus à cinq minutes de marche (soit moins de 300 mètres) ;
- mais seulement environ un tiers des habitants ont accès à un espace vert de 10 hectares ou plus à quinze minutes à pied (soit moins de 900 mètres).
En moyenne, ces espaces verts occupent 10% de la superficie des territoires urbains. Ces espaces sont majoritairement constitués de forêts publiques (69%) mais celles-ci ne sont rapidement accessibles qu'à une très faible proportion de citadins (1,6% des habitants vivent à moins de 300 mètres et 3,5% vivent à moins de 900 mètres).
12 m2 de parcs et jardins publics par habitant en moyenne
Les grands centres urbains de plus de 200 000 habitants sont généralement mieux dotés en parcs et jardins mais ils disposent moins fréquemment d'une forêt à proximité.
Les configurations sont disparates entre Melun ou Saint-Étienne qui sont des communes entourées de forêts et Bourges qui ne dispose pas d'un grand parc à moins de 900 mètres.
Outre cette disparité dans l'accès immédiat à des parcs, à des jardins publics ou à des forêts, l'emprise des espaces verts peut fortement varier d'une ville à l'autre (de 1% à 45% de la surface de l'espace urbain).
La surface moyenne d'espaces verts disponibles dans les grands centres urbains est estimée à 12 m2 par habitant pour les parcs et les jardins et 26 m2 pour les forêts urbaines. Mais l'accès aux parcs et jardins peut varier d'une grande ville à une autre : 5 m2 par habitant à Marseille contre 29 m2 à Bordeaux.
En définitive, le modèle de la nature en ville s'impose depuis la fin du XXe siècle, note l'étude, avec une prise en compte plus importante des enjeux environnementaux et une mise en œuvre des différentes orientations (Grenelle de l'environnement, loi climat et résilience, Stratégie nationale biodiversité 2030...).